Les cantèras sont vécues régulièrement depuis plusieurs années, sur Pau, un mercredi par mois, sous l’impulsion de l’Ostau Bearnais, au bar La Tireuse, dans l’esprit du chant traditionnel et spontané.
Traditions.
Le chant labouré puis semé, c’est indubitablement une tradition de l’expression béarnaise ; labouré et semé car transmis spontanément de génération en génération, sous des formes variables. Les occasions de se retrouver, parfois provoquées, mais parfois imprévues, sont multiples. Dans ces groupes qui se forment au gré d’une réunion ou manifestation, l’envie de chanter est en fait une manière de communiquer, un besoin de mieux connaître l’autre, sans hiérarchie musicale.
* Fêtes familiales , mariages…
* Fête annuelle du village, apéros divers…
* Buvettes après le match de rugby (peut-être d’autres sports concernés ?)
* Dégustations de Jurançon (mais je suppose qu’en Madiran on festoie de même) : Chapelle de Rousse, Cuqueron, Monein, Lasseube, Lucq…
* Autour des podium de Hestiv’Òc.
* Foire du 1er mai à Oloron.
* Foire au fromage d’Etsaut.
* Septembre en Béarn : Garburade d’Oloron, fête du sel à Salies, festival de Siros, fête des bergers à Aramits, fête du fromage à Laruns …
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But des cantèras.
Entretenir et développer cette tradition de chant a capella, même si quelques instruments de musique soutiennent parfois ces chants.
Regrouper des personnes souvent géographiquement éloignés mais dont l’envie de chanter est le point commun, et permettre à des groupes de chant par ailleurs connus de se mélanger à d’autres groupes ou à des anonymes.
Reprendre d’anciens chants presque oubliés et aussi en découvrir d’autres (chaque vallée a en général son répertoire propre).
Essayer de nouvelles créations : pourquoi pas ?
Organisation des cantèras.
On observe bien sûr des différences d’organisation d’un lieu à l’autre mais toujours dans le même esprit de convivialité et de participation. Personnellement je n’ai participé qu’à deux cantèras dans deux cafés : chez Chabanne à Oloron et à Louvie-Juzon, cafés aménagés en débarrassant tables et chaises. Boissons et casse-croûte disponibles au bar. Parfois des textes sont distribués, ce qui permet d’accompagner les initiateurs de la chanson du moment, même si les paroles ont été oubliées. Pas de programme fixé à l’avance : souvent ce sont 2 ou 3 personnes qui entament un chant et ceux qui veulent entonnent avec eux. Au démarrage de la soirée on se rassemble par affinité ou connaissance puis, au fur et à mesure que la soirée avance les différents acteurs se mélangent et sympathisent. Bilan de la rencontre : votz fatigada mes plan contents d’estar vienguts ! (voix fatiguée, mais bien contents d’être venus ! )