Dans ce qui suit nous indiquons les coordonnées (adresse et téléphone) ainsi que quelques caractéristiques de divers établissements de Paris, tenus par des natifs du Sud-Ouest, que l’Estancada et Camin Casa fréquentèrent à partir des années 85 et que certains fréquentent encore. La liste à venir se limite à nos connaissances personnelles car on ne peut pas parcourir tous les cafés parisiens et s’y installer durablement. En complément on peut se reporter au site de l’Association les Béarnais de Paris.
Pourquoi ce « répertoire » des restaurants du pays ? Certes pour la qualité de leur cuisine avec souvent des mets de nos régions, mais aussi pour la chaleur de l’accueil et leur ambiance, et, enfin, pour la liberté offerte de nous exprimer vocalement et musicalement. Il nous arriva (et arrivera) souvent de sortir guitare, accordéon et flûtes, jusqu’à des heures avancées de la nuit – du petit jour diraient les mauvaises langues – et ce en plein Paris, dans des arrondissements différents. Pour ma part, lors de chaque séjour dans la Capitale, je m’inflige la peine capitale : retourner dans l’un ou (et) l’autre de ces refuges où on se retrouve avec quelques amis de l’Estancada ou de Camin Casa, « tà har petar la cantèra, com au pais » (pour que la chanson explose, comme au pays).
Entrons donc dans l’antre de ces paradis musico-culinaires, sans ordre chronologique de préférence ou de qualité, mais tout simplement par ordre alphabétique.
Au Métro : 18 boulevard Pasteur (75011) 01 47 34 21 24
Tenanciers : Jean-Pierre et Christine Mourin (cette dernière native de Castillon, dans les Baronies).
Fief du Stade Français, dont joueurs et dirigeants passaient la nuit après chaque finale du Championnat de France, Jean-Pierre fut même interviewé avec Peter De Villiers, pilier du XV de France, dans le cadre de l’émission « Jours de Rugby » sur France 2.
On y a naguère poussé la chansonnette avec les fameux Bandolets de Bigorre et leur leader Jean-Claude Viaud, un ami de la famille Mourin. Il n’est donc pas interdit de chanter au bar malgré la concurrence déloyale de la télé, le vendredi soir, avec souvent un match du Top 14.
De nombreuses photos de vedettes rugbystiques et de paysages pyrénéens ornent les murs du restaurant. Un des plats « maison » reste le porc noir gascon, friandise des habitués.
Express Bar : 23 rue du Roule (75001) 01 45 08 11 41
Le patron, Edouard Pagueguy, nous connaît depuis 1985, lorsqu’il tenait, avec son regretté frère Azté, le « Gaillon », boulevard Sébastopol. Ce sont des enfants d’Hasparren. Que de nuits agitées alors (dans le bon sens bien entendu), parfois jusqu’au petit matin, quand on était plus jeune cela va de soi. Nombreuses anecdotes parsèment ces virées, qui ne se racontent pas à l’écrit. Il peut encore arriver que Édouard refuse de nous servir à boire tant qu’on n’a pas attaqué la chanson.
Seul bar, à ma connaissance, où patron et serveurs font souvent plus de bruit que les consommateurs. Seul bar encore où le patron peut éteindre la télé à notre arrivée pour nous suggérer (le verbe est faible) de chanter, sans demander l’avis de la clientèle. Seul bar enfin qui possède les deux CDs de Camin Casa.
Pendant plusieurs années nous avons eu la chance de disposer gratuitement d’une salle de la Maison des Pyrénées Atlantiques (fermée depuis deux ans), située au 20 Avenue de l’Opéra, pour les répétitions de Camin Casa. Il n’était pas rare alors de terminer la soirée à l’Express en attendant le dernier métro du vendredi. L’entrecôte du chef et/ou la bavette à l’échalote y sont encore particulièrement appréciées.
Le Gave de Pau : 147 rue de Charenton ( 75012) 01 43 44 74 11
Yvette Canguilhem nous a reçus plusieurs fois entre 2000 et 2005 et on la retrouvait à l’Olympia lors des concerts de Nadau de 2000, 2005, 2010 et certainement lors du prochain, programmé le 10 mai 2014. Chez elle aussi il n’était pas interdit d’entonner les chants traditionnels et quelques unes de nos créations.
Le Grand Comptoir : 125 rue d’Alésia (75014) 01 45 42 18 37
L’ami Hervé, originaire de Biarritz, a pris la direction de ce resto cela doit faire cinq ans, aidé au début par Pierrot Lephaille, d’Esquiule. Tous deux avaient déjà travaillé ensemble au « Sud Ouest », dont nous parlons ci-dessous.
Très bon accueil là aussi, aussi bien avec les Provinciaux comme nous qu’avec les Parisiens vivant dans le quartier. Les soirées « Beaujolais nouveau » y sont particulièrement animées.
Le Sud Ouest : 07 Avenue Niel (75017) 01 45 72 02 58
C’est Arnaud Etchenou, de Gotein, qui dirige ce restaurant. Autour du bar on peut observer de nombreuses photos d’anciennes gloires du rugby national, passées par là un jour. J’ai pu y croiser un soir le groupe Arraya de Didier Fois, en tournée en région parisienne et qui donna de la voix chez Arnaud en guise d’entrainement. Le « Sud Ouest » reste un point de rencontre pour les Basques et les Béarnais, entre autres, qui « montent » sur Paris pour le Salon de l’Agriculture ou à l’occasion d’un match du Tournoi, comme les Oloronais guitaristes (ex gloires du F.C.O.) Dédé Peyran, Roger Gracia, Patrick Martine.
C’est à l’issue d’un repas animé, réunissant les amis de l’Estancada et de Camin Casa, que, sur un coin de bar, nous décidâmes à quelques uns de partir à la recherche d’une Salle de répétition, afin de chanter plus régulièrement ensemble. Quelque temps après Sébastien Arrieux se mettait d’accord avec la Maison des Pyrénées Atlantiques et, pendant quelques années nous pûmes répéter le vendredi soir avant de conclure ce travail (car on ne faisait pas que festoyer) par notre deuxième CD, « Cap a Cap », en mai 2008.
Pour terminer, nous citerons deux autres établissements qui n’existent plus mais dans lesquels nos voix s’élevèrent maintes fois naguère, chez Colette et Jean-Pierre (de Larrau) à la Porte des Lilas et chez Agnès et René Lanardoune, au « Pyrénéen » des Olympiades du 13ème. Hélas Jean-Pierre et René ont disparu il y a quelques années mais nous n’oublions pas leur sourire accueillant et leur encouragement à en pousser quelques unes.