Dernière partie du voyage en pays Thaï avec les jours 10 à 12 : de Cha Am à Bangkok avant le retour sur Pau.
Jour 10 : mardi 08 avril (Cha Am).
Avant de parler de cette avant-dernière journée thaïlandaise, je ne peux résister à l’envie de glisser une nouvelle photo de l’ environnement à notre lever (quand on n’a pas l’habitude de tant de luxe !).
Photo 204 : piscine à Cha Am.
Photo 205 : Sur la chaise à gauche le sac à main d’Hélène
Journée libre pour tout le monde. Je ne peux donc décrire que nos occupations personnelles. Pour Hélène, Odile et moi le début de matinée est consacré à une longue balade à pied en empruntant au départ les ruelles situées derrière le grand parc de l’hôtel. Ruelles déjà animées par l’activité des villageois : petites boutiques, livraisons en moto ou vélo, réparations, occupations variées. Nous arrivons vite en bord de mer pour assister à l’arrivée d’un bateau de pêche, au déchargement des poissons prisonniers des filets, au séchage d’autres poissons sur de grandes claies métalliques. Puis notre marche se poursuit un peu à l’aveuglette, tantôt dans le sable , tantôt dans des sentiers plus ou moins goudronnés. En se retournant on aperçoit au loin la lignée des bâtiments et immeubles faisant office d’hôtels ou de restaurants, dont le nôtre.
Photos 206 à 215 : Images du village et du port de pêche.
Il est 11 h et nous prenons déjà le chemin du retour car la chaleur en plein soleil devient accablante. Deux arrêts toutefois afin de se rafraîchir à l’ombre de deux échoppes, l’un pour se ravitailler en eau, l’autre pour acheter quelques « souvenirs » : deux chemisettes pour moi et un haut pour Hélène. Détails peu intéressants pour vous qui lisez ces lignes mais je les souligne parce que c’est je crois la première fois que nous « négocions » le montant, donc que nous « marchandons ». D’autres membres du groupe se sont vite familiarisés avec cette méthode utilisée de façon naturelle en ce pays, et auraient certainement fait mieux que nous autres, pauvres débutants. Bref, chaque article étant mis en vente 250 bahts, nous aurions dû payer 750 bahts nos trois vêtements si nous n’avions pas discuté. On nous propose d’abord 700 bahts. Comme nous l’avons appris des spécialistes de ce type de négociation, nous trouvons le tarif encore trop élevé et faisons mine de sortir de la boutique. Les deux vendeuses reviennent vers nous avec leur calculette sur laquelle elles affichent 600 bahts (15 € au lieu de 18,75 € initialement). Affaire conclue.
Après cette promenade « chaleureuse » nous adoptons le rythme farniente qui convient aux stations balnéaires. Douche bienfaisante, quelques brasses dans la piscine d’où nous apercevons la mer de Chine. Dans cette eau super tiède, j’entre sans aucun frémissement, c’est tout dire ! Puis relaxation ombragée sur des transats avant de commander quelques plats pour le déjeuner, non pas sur l’herbe mais en bord de piscine, mets … amenés sur un plateau par un serveur : pizzas pour les Barcusiennes Maddy et Odile, calamars pour nous. On prendrait vite des goûts de riches !
Pendant que ces dames poursuivent ensuite leur lecture ou leur sieste je m’éclipse sur la plage pour tremper les pieds et trottiner sur la partie sablée, hors coquillages, abondants par ailleurs. Après 17 h les Barcusiennes reviennent vers une boutique de fringues cependant que Hélène et moi repartons marcher dans le sens opposé à celui de la matinée. L’aspect diffère car nous longeons cette fois des résidences plus huppées et de grands hôtels très fleuris en général : bougainvilliers en particulier. La région est propice aux déplacements en week-end des fortunes privilégiées de Bangkok, située à 150 km de là, ou aux visites des touristes du monde entier, comme nous, venus se relaxer sur ces plages presque toujours ensoleillées (de 30 à 40° ces jours-ci).
Nous retrouvons ensuite quelques connaissances du groupe autour du bar avant la douche réparatrice précédant le repas du soir pris individuellement pour une fois. Pour notre part nous nous dirigeons vers les guinguettes observées lors de la promenade matinale. Près du port de pêcheurs notre attention se porte du côté d’un grand hangar à l’intérieur duquel se tient … une cérémonie religieuse avec une dizaine de bonzes en pleine incantation. Foule recueillie à l’intérieur de l’édifice, les mains jointes. A l’extérieur, des jeunes assis sur leur moto ou leur mobylette, regard tourné vers l’intérieur (du hangar grand ouvert … ou du leur). Un peu plus à l’écart d’autres jeunes personnes discutent entre elles à voix basse, mais en gardant elles aussi les mains jointes sur la poitrine. On imagine mal de jeunes banlieusards de nos cités garder silence et recueillement durant un office religieux. Nous continuons notre chemin, sollicités par plusieurs serveurs de restos simples et optons finalement pour l’un d’eux qui annonce des produits de la mer : rassurez-vous nous n’avons pas appris à lire le thaï en une semaine, mais les menus s’affichant aussi en Anglais nous pouvions deviner ce qui nous était proposé. Pas grand monde autour de nous pour un accueil comme d’habitude chaleureux et souriant.
De retour à l’hôtel vers 21h30 nous rejoignons quelques amis – Odile, Marie, Patrick – pour un pot de fin de journée, en attendant le retour de ceux qui ont passé la soirée à Hi Hua, comme nous la veille. La responsable des BtP, Marie-Ange, reste un moment avec nous pour discuter, entre autres, de deux personnes du collectif. Tout d’abord Bernard, Béarnais pur jus, volubile et plein d’humour, mais handicapé depuis la promenade en éléphant : on suppose qu’il souffre d’un problème musculaire ou de sa prothèse. Les médicaments prescrits par un médecin local, s’ils sont effectivement pris, ne semblent pas faire effet et un rapatriement médical est même envisagé. Mais l’Agence de Voyage contactée par Marie-Ange reste injoignable (17h30 en France). Puis nous évoquons les insuffisances observées par certains chez notre guide, Wat, non pas dans la présence ou le sourire, mais en ce qui concerne les commentaires et les précisions attendus lors de quelques visites.
Demain départ vers 10h pour Bangkok et l’ultime journée thaïlandaise.
Photos 216 à 220 : Membres éminents de notre groupe en pleine activité
Jour 11 : mercredi 09 avril (de Cha Am à Bangkok).
Nous quittons vers 10h (pour une fois la grasse mat’ !) ce qui fut notre hôtel le plus luxueux avec sa piscine et sa vue sur la mer, tout en se tenant très proche d’un village de pêcheurs, à la vie plus modeste. Puisque vous insistez, encore une vue de notre paradis et un plan général du lieu.
Photos 221 et 222 : Beach Garden Hôtel de Cha Am
Nous rejoignons ce qui sera notre dernière halte, un hôtel distant de 30 km du centre de Bangkok mais proche de l’aéroport, afin de perdre moins de temps le lendemain matin. Nous choisissons un déjeuner succinct et rapide afin de profiter de cette dernière après-midi.
Nous préférons le taxi au métro pour nous rendre au très renommé Palais Royal. L’un d’eux (qui tombera en panne) transporte Maddy et le couple Etchepare de Saint-Palais, Mayie et René, dans l’autre prennent place Odile, Hélène et moi. Très mauvaise surprise au seuil du Palais : du fait d’une cérémonie réservée aux autorités le monument est fermé aux visiteurs. Nous plaidons en vain un départ imminent du pays. Nous ne nous émerveillerons donc pas devant le Bouddha d’Emeraude du Wat Phra Keo, contenu dans l’enceinte du palais Royal, et nous ne verrons que de loin l’extérieur du Palais.
Photo 223 : Palais Royal vu du Wat Pho
Nous nous rabattons donc ensuite sur le non moins célèbre Wat Pho situé à 10 minutes à pied, dans lequel figure le fameux Bouddha couché , de plusieurs mètres de hauteur (15 m) et de longueur (46 m), constitué de stuc ou de nacre recouvert de feuilles d’or. Toutes les photos du Wat Pho proviennent de Mayie.
Photos 224 à 227 : Le Bouddha couché du Wat Pho de Bangkok
Dans l’enceinte du Wat Pho se disposent plusieurs petits temples et plusieurs prangs auxquels succèdent des Bouddhas dorés, parfois alignés le long d’un mur, avec les mêmes positions des mains mais des expressions différentes du visage. Dans chaque temple trône un Bouddha plus ou moins grand, plus ou moins orné. Dans une salle on rencontre un alignement de 394 bouddhas en bronze.
Photos 228 et 229 : Bouddhas alignés dans le Wat Pho
Nombreuses elles sont, les photos du Wat Pho, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses limites mais je prends plaisir à les inclure toutes dans le texte tellement elles nous parlent.
Photos 230 à 240 : Temples et prangs du Wat Pho
Une nouvelle fois on assiste à une procession de jeunes garçons psalmodiant en entrant dans un de ces temples pour la prière.
Photo 241 : Procession de novices dans Wat Pho
Il est 17h et il nous faut déjà retourner à l’hôtel pour un dernier repas prévu à 19h30. Alors que Maddy et Odile reviennent en taxi, les Etche et nous traversons à pied le quartier indien puis le quartier chinois dans la cohue des commerces de fruits, de légumes, de restauration. Les gens mangent sur le trottoir, au ras des nombreuses voitures, au milieu des bruits et des fumées. Des autobus bondés nous rasent (gratis). Même nous, qui avons vécu un certain temps près du quartier chinois de Paris, sommes étonnés par cette animation grouillante. Nous perdons du temps à chercher le métro, peu développé pour l’instant à Bangkok, mais cela nous permet aussi de nous imprégner un peu plus du rythme de vie des locaux et d’apprécier leur gentillesse quand il s’agit de nous renseigner sur la localisation dudit métro. Comme l’heure du repas se rapproche nous prenons un taxi pour la dernière étape. Quelques surprises dans les tarifs de cette dernière collation en Thaïlande : un verre de vin rouge à 240 bahts (5,30 €), une bouteille d’eau minérale à 60 bahts, habituellement entre 20 et 30 bahts.
Après cet ultime repas quelques dialogues autour d’un café, comme avec le couple Marcary d’Herrère, lui travaillant chez Messier, ce qui nous permet d’évoquer des connaissances communes. Il ne reste plus qu’à remplir les fiches de nos commentaires sur notre séjour, portant sur la restauration, l’hôtellerie, l’accompagnement.
Jour 12 : jeudi 10 avril (de Bangkok à Pau).
Dernière nuit thaïlandaise, perturbée par un SMS de notre fille Séverine à … 2h du matin. Elle nous réveille pour connaître notre heure d’arrivée, oubliant qu’il existait un décalage horaire entre les deux pays ! 21 h en France. On lui pardonne. Croyant entendre la sonnerie du réveil, programmée à 6h du matin, Hélène s’était levée et dirigée vers vers la douche avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un message extérieur. Départ vers 7h pour atteindre l’aéroport avant 8h, en l’absence d’embouteillages, pour un vol prévu à … 12h10 ! Notre guide, Wat, nous fait ses adieux après avoir ramassé et commencé à lire, dans le bus, nos commentaires et appréciations générales sur les réceptions (hôtels, restaurants) et l’encadrement. Comme à l’école, on nous demandait de conclure par deux notes. J’en ajoutais une troisième, on ne se refait pas ! Puis ce sont les formalités d’usage : pesage des valises, contrôle des billets et passeports, détections, fouille pour de rares personnes. On utilise les deux heures d’attente qui suivent pour dépenser les ultimes bahts restant dans nos poches dans la zone duty free et boire notre dernier café en sol thaï.
Embarquement à 11h40 pour un vol prévu de 11h30 (11h à l’aller) jusqu’à Francfort, toujours avec la Lufthansa. Apéro servi à 13h45 (riesling champagnisé pour moi, précision que vous attendiez sûrement), repas plateau aussi bon et copieux que celui de l’aller. Vous brûlez de connaître nos occupations personnelles durant ce trajet aérien, outre quelques moments d’assoupissement ? Pour Hélène de la lecture, des mots fléchés et visionnage de 3 films – Mary Poppins, Mandela, Paulette . Pour moi un peu de tout : relecture de quelques passages des livres sur la Thaïlande que nous avions amenés, en appréciant de nouveau ce que nous vîmes ou vécûmes (j’aime le passé simple qui résume avec simplicité le passé) et en découvrant ce que nous n’avions pas eu l’occasion de visiter, tenue du carnet de notes grâce auquel ce blog existe, des mots fléchés, lectures diverses comme celle d’une revue française ou de quelques pages d’un bouquin de Primo Lévi. Voyage retour plus long et fatigant que celui de l’aller : après un deuxième repas à 23h atterrissage à Francfort à 23h45, heure de Bangkok, soit 18h45 heure européenne. Durant l’escale allemande Bernard, toujours en difficulté pour se déplacer, est pris en main par des employés de l’aéroport et rejoint le bus qui mène à l’avion dans un véhicule personnel. Décollage de Francfort à 22h, sandwich et boisson offerts durant le vol, atterrissage à Toulouse vers 23h15. Aucun souci pour la récupération des valises, ni pour le trajet en bus Toulouse-Pau car le trafic est quasi nul. Arrivée à Pau à 2h du matin pour reprendre notre Opel place de Verdun après les adieux collectifs. Nous réintégrons à 3h30 notre lit de Saint-Pée d’Oloron Sainte-Marie, 64400, sous- préfecture des Pyrénées Atlantiques, anciennement Basses- Pyrénées. Depuis le lever de Bangkok – à 6h du matin heure locale – il s’est donc écoulé 26h30.
Des remerciements pour conclure, à Maddy qui nous proposa ce voyage, à Marie-Ange, toujours prête à répondre à nos questions et qui nous accepta dans ce groupe qu’elle dirigeait, à toutes celles et ceux que nous côtoyâmes (un dernier passé simple avant de se quitter) même si en un temps aussi court nous n’avons pas pu nous familiariser avec l’ensemble des membres de l’association.
La cinquième et dernière partie du périple thaïlandais est terminée mais je reviendrai certainement plus tard, avec un peu de recul, et après relecture des cinq chapitres, sur bilan, oublis, corrections, commentaires que m’inspirent ce séjour.
FIN