Après la première partie consacrée principalement à la Rome Antique, la deuxième partie visite surtout la Cité du Vatican, du moins ce que nous pu explorer en une quasi journée. Troisième jour : mercredi 12 mars(Musées du Vatican, Chapelle Sixtine, Basilique et Place Saint-Pierre, Trastevère, de nouveau Panthéon et Trevi, Navona, Sainte-Marie de la Minerve) Pour la première fois nous utilisons le Métro pour nous rendre au Vatican. Afin d’éviter une trop longue attente dans la queue formée dans la rue nous avions réservé sur Internet pour 9h30. Nous y rejoignons un guide et un groupe constitué, uniquement pour pénétrer dans le Vatican, chacun devenant indépendant ensuite. Avec ses 44 hectares de superficie la Cité du Vatican (Città del Vaticano) constitue le plus petit État du monde et ses musées (Musei Vaticani) contiennent la plus importante collection d’œuvres d’art dans le monde. Nous ne pourrons qu’effleurer toutes ces richesses.
La première Cour rencontrée dans le Palais éveille déjà notre attention et inspire les photos qui suivent, avec une colossale pomme de pin (la pigna) en bronze, symbolisant l’immortalité.
Sculptures dans la Cour d’entrée du Vatican : le Cortile della Pigna
Nous traversons ensuite les longs couloirs qui desservent les nombreux Musées du Vatican (15 à ma connaissance, en comptant la Chapelle Sixtine), nous autorisant quelques échappées dans ces derniers, comme on le voit ci-après.
Quelques peintures et sculptures glanées dans les couloirs des Musées du Vatican.
La descente du vaste escalier tournant, emprunté avant la pause du déjeuner, mérite un point de vue.
Escalier en vrille reliant les Musées au Jardin.
Nous nous installons ensuite dans les jardins à la sortie des Musées : ce n’est pas tous les jours qu’on peut casse-croûter au Vatican !
Vues du jardin et de quelques jardiniers en repos.
La Chapelle Sixtine nous reçoit en début d’après-midi : quand je dis nous, il s’agit certes de notre quatuor mais aussi de la multitude agitée et serrée. Tellement de monde que limité est le nombre de minutes à observer une peinture. Nous sommes obligés d’avancer et laisser la place. Si bien que nous n’avons même pas eu la possibilité de photographier la voûte de la Basilique dont « La Création d’Adam » de Michel Ange où Dieu insuffle l’âme en Adam en le désignant du doigt. Vu également sans être photographié, »leJugement Dernier » du même Michel Ange, situé au-dessus de l’autel. Je ne résiste cependant pas de glisser ces deux images prises dans un article sur Michel Ange. Le Jugement Dernier La création d’Adam
Nous enchainons avec la Basilique Saint-Pierre et la Place Saint-Pierre, elles aussi bondées bien sûr, mais plus espacées.
Photos mélangées de ces deux lieux mythiques et mystiques avec de temps en temps seulement une légende.
Deux vues extérieures de la Basilique Saint-Pierre
Le dôme de Saint-Pierre domine la silhouette de Rome, avec un diamètre de 42 m et une hauteur de 132,5 m. Son plan provient de l’ingéniosité de Michel-Ange qui mourut avant l’achèvement des travaux.
Trois vues de la Place Saint-Pierre
La Place et la Basilique Saint-Pierre
Nous voici à l’intérieur pour quelques peintures et sculptures de la Basilique Saint-Pierre.
De dos, au premier plan, deux pénitents bien connus arpentant en se repentant l’intérieur de la Basilique
Chronologie des papes
Le dôme vu de l’intérieur : tout en haut , dans la lanterne, apparaît Dieu le Père, et, en-dessous figurent des anges, le Christ, la Vierge, les apôtres, des saints, des papes.
Baldaquin de bronze : réalisé par le Bernin entre 1624 et 1633, sous la demande d’Urbain VIII, ce haut baldaquin est situé au-dessus du tombeau de saint Pierre. Les bronzes utilisés furent arrachés au porche du Panthéon.
Statue en bronze de saint Pierre: cette œuvre de di Cambio, du XIIè siècle, mesure 1,8 m. Saint Pierre tient les deux clefs du royaume des cieux dans sa main gauche et lève la main droite pour bénir : les deux doigts tendus symbolisent les deux natures (divine et humaine) alors que les trois doigts repliés représentent la Trinité. Le pèlerin passant devant la statue embrasse ou touche de la main le pied droit de l’apôtre.
Difficile, avant d’abandonner les lieux, de ne pas remarquer les gardes suisses qui restent stoïques malgré l’avalanche de flashes qu’ils subissent à tout instant.
On quitte la Cité du Vatican pour une promenade pédestre le long du Tibre pour atteindre le quartier connu et prisé Trastevere. On rencontre quelques places et églises avant de déguster une glace (hmmm) dans un café fréquenté essentiellement par les locaux, moment toujours enrichissant. Puis nous traversons de nouveau le Tibre, cette fois à pied (en métro le matin) pour admirer les vestiges des quatre temples de l’Area Sacra di Largo Argentina.
Sainte-Cécile (Santa Maria in Trastevere) : cette basilique à trois nefs et son campanile roman constituent la plus ancienne église romaine consacrée à Marie.
Nous poursuivons par la Place Navone (Piazza Navona), étroite et allongée, en forme de bateau, munie bien sûr d’un obélisque, comme toute place romaine. La nuit est tombée, un peu fraîche comme les précédentes. Piazza Navona et sa Fontaine des Quatre-Fleuves (et sa musicienne harpiste)
Nous retrouvons ensuite la fontaine Trevi, aperçue la veille et tout autant animée, et nous découvrons la Place Sainte-Marie de la Minerve avec sa célèbre sculpture de l’obélisque planté dans le dos d’un éléphant de marbre. L’éléphant, symbole de force, d’intelligence et de piété, incarne les vertus à la base de la véritable doctrine chrétienne, comme le mentionne, en latin, l’inscription sur le socle. Piazza della Minerva.
Avant la tombée de la nuit la Piazza della Rotonda et le Panthéon nous accueillent de nouveau et nous revisitons l’intérieur du monument.
Nous nous installons à la terrasse d’un restaurant d’une ruelle proche du Panthéon.Un des serveurs, que nous prénommerons Gino, attire notre attention car il s’adresse parfois aux clients en chantant. Il arrête même une de ses connaissances, visiblement un ancien chanteur d’opéra, qui se lance dans quelques morceaux classiques, d’une voix de ténor assurée et puissante. Succès garanti, la quête qui suit s’avère fructueuse. On se prend au jeu et à notre tour on interpelle Gino en chantant, ce qui étonne quelques touristes mais nous permet de passer un moment des plus convivial avec un Italien typique.
Un peu grisés par cette rencontre (qu’alliez-vous imaginer d’autre ?) nous retournons chez nous à travers ruelles et placettes en reconnaissant parfois des lieux connus. A l’issue de cette troisième journée, bien chargée comme celle de la veille, nous commençons à nous sentir Italien de Rome.
Les habitants du Vème et du VIème arrondissements de Paris, ainsi que les touristes abondants en ces lieux, furent certainement intrigués, en ce 24 mai 2011, par des cohortes déguisées et bruyantes qui arpentaient le pavé parisien en dégustant un verre de vin lors de leurs nombreux arrêts en des buvettes installées devant les bars du quartier.
Se déroulait sous leurs yeux ébahis « le Marathon des Leveurs de Coude »
Cet événement, concocté par son ami Jean Cormier, se voulait un hommage à Antoine Blondin (1922-1991) disparu donc il y avait 20 ans.
Jean Cormier, journaliste au Parisien, vit lui aussi au Quartier Latin. Spécialiste du rugby et de Cuba , auteur de livres sur le ballon ovale et sur Che Guevara, il invente, avec une autre fameuse plume de l’Equipe et de MidiOlympique, Denis Lalanne, le Festival (culturel et sportif) Singe Germain, en l’honneur d’ Antoine Blondin.
Celui-ci, écrivain, romancier, journaliste, en particulier dans le quotidien sportif l’Équipe, aimait intriguer et parfois provoquer ses entourages, tant dans l’écriture que dans sa vie de tous les jours. Ecriture: associé au mouvement des « Hussards » il sera classé écrivain de droite, apprécié au Figaro, et même d’extrême droite en collaborant à des journaux comme Rivarol ou Aspect de la France. Dans une fumeuse rencontre filmée avec Serge Gainsbourg, dont le thème était … l’alcool et l’écrivain, à ce dernier qui lui reprochait son engagement à droite il répondit : « à gauche on me dit que je suis de droite, à droite on me dit que je suis de gauche ». En tant qu’écrivain sa verve et son humour ne masquaient pas le désenchantement, voire le désarroi, ce qu’il revendiquait lui-même, face aux convenances, petitesse et conventions dirigeant le monde. En tant que journaliste sportif et chroniqueur il s’illustra par des articles hauts en couleur et pleins de poésie, concernant le cyclisme et particulièrement le Tour de France mais aussi le rugby où il glorifiait les artistes de la balle ovale comme les frères Boniface. Quelques titres : Monsieur Jadis – Un singe en hiver (dont fut tiré le film de Verneuil et Audiard, avec Gabin et Belmondo) – L’humeur vagabonde – Les Enfants du bon Dieu … Quelques citations : quand on meurt de faim il se trouve toujours un ami pour vous offrir à boire – ce qui fout tout par terre il faut le foutre en l’air – les hippies font chanvre à part – chérie, ce soir je n’ai rencontré aucun bistrot fermé (pour s’excuser d’avoir manqué un rendez-vous galant). Mode de vie : Antoine Blondin reconnaissait qu’il était un invétéré bringueur. Chaque matin il arpentait le Quartier Latin de bar en bar pour la visite de « sa plantation de cafés tabac », à la recherche de ses « verres de contact ». Avec des amis il assista un jour à un Angleterre-France du Tournoi des Cinq Nations à Twickenham … dans un pub situé à 100 m du stade. La manifestation : pour honorer cette soif de vivre et les rues que Blondin fréquentait régulièrement, Jean Cormier a imaginé un parcours dans 42 bars du Quartier Latin. Dix éléments constituaient chaque équipe participant à ce raid. Trois ans après ma mémoire défaille quelque peu et je ne me souviens que de certaines d’entre elles (aperçues parfois dans les photos qui suivent) : anciens rugbymen du Racing Club de France de rugby, avec entre autres Tadjian et Serrières – des gens du Nord revêtus de la combinaison et de la lampe des mineurs – des Auvergnats habillés, si on peut dire, et armés en hommes des cavernes – et l’équipe à laquelle j’appartenais, Arguibelle, groupe de chant de Lanne en Baretous. Comme seulement sept chanteurs du groupe purent se libérer pour ce voyage Lanne → Paris et un séjour de trois journées, Arguibelle recruta sur la Capitale pour compléter et je me retrouvai donc ainsi inscrit avec les représentants du Béarn. Après avoir assisté à un hommage rendu à Antoine Blondin en l’Église Saint-Sulpice les quinze formations invitées prirent le départ, une par une, vers les bistrots qui avaient accepté de figurer sur l’itinéraire. Chacun de ces bars mettait à disposition une buvette extérieure et servait du vin dans l’écuelle de tout participant. Comme on peut l’imaginer la bonne humeur s’installa vite au sein de toutes les équipes et proliférèrent les échanges, entre elles mais aussi avec les passants et habitants. Nous étions quant à nous vêtus de la blouse bleue (chamara) dans laquelle les paloumaires glissent les palombes prisonnières des filets tendus entre les arbres. Très vite les chants fusèrent de notre groupe, ce qui ralentit le rythme car on s’attardait de plus en plus autour des buvettes. Si bien qu’au bout d’un certain temps notre équipe se retrouva dépassée par toutes les autres qui se contentaient du petit récipient fourni par les organisateurs et ne perdaient par leur temps à le remplacer par des bouteilles, comme l’indiquent quelques photos à suivre. Ambiance digne des fêtes de Bayonne ou de Pampelune où on fraternise facilement autour du verre et de la chanson. Inutile de dire que nous ne fîmes honneur qu’à un nombre réduit de bars, loin des 42 programmés.
Premier groupe de photos où apparaissent des participants d’autres équipes, des engins pas classiques, des noms de rues ou de troquets situés dans les deux arrondissements concernés.
Livraison d’armes.
Deuxième groupe de photos avec Arguibelle batifolant au Quartier Latin.
Michou et sa cousine Séverine évoquent le Jurançon
Michou au Conservatoire du VIème
A l’extrême-gauche Jean Cormier
Vous êtes perdues ?
Un pack impec rejoint par Cormier
Jean Cormier est décédé en décembre 2018 pour rejoindre son village de Sainte-Engrâce dans la Soule.
Du 10 au 14 mars 2014 Hélène et moi avons visité Rome en compagnie de Jean Oscamou (un de mes cousins) et sa femme Claudine, soit deux Saint-Péens et deux Lannaises. L’initiative provenait de leur fille Laure que l’on ne peut que remercier encore pour avoir su nous convaincre de franchir d’autres montagnes que nos Pyrénées.
Les photos qui complètent les descriptions qui suivent proviennent essentiellement d’Hélène. Presque quatre mois après notre voyage la mémoire peut défaillir pour quelques noms de sites ou d’édifices religieux car je ne notais pas tous les jours en direct nos activités. Ces noms apparaissent parfois en français, parfois en italien. Nos guides livresques lors de ce séjour furent le Routard et un ouvrage emprunté à la Médiathèque des Gaves d’Oloron.
Comme on le verra, nous ne pûmes que survoler, voire même négliger, certains centres d’intérêt de Rome, du fait de divers facteurs : horaire, fatigue, temps à consacrer … Comme je mets pas mal de temps à écrire une page (si vous saviez comme la retraite occupe !) et que je ne veux pas fatiguer le lecteur potentiel, je divise le récit de notre voyage en trois parties : la première concerne les deux premiers jours, la deuxième le troisième jour et la troisième les deux derniers jours.
Je commence par un schéma des plus simplistes de la ville où figurent notre lieu d’habitation, près de la Gare Termini, et les principaux lieux visités. Je propose une carte plus précise qui peut intéresser les personnes connaissant Rome, à condition que sa visibilité soit correcte (en agrandissant l’image).
Et enfin, une vue générale de la ville, avec la même remarque : Premier jour : lundi 10 mars(Barberini, Republica)
En voiture, qui restera cinq jours au parking P5 de l’aéroport, nous démarrons de Saint-Pée (un quartier historique d’Oloron) vers 9h30 pour nous rendre à Toulouse Blagnac d’où nous nous envolons vers 14h20 pour atterrir à Flumicino, un des deux aéroports de Rome, vers 16h15. A l’arrivée nous attend Marco, chauffeur envoyé par notre logeuse, Paola Maraghini. Marco et nous utilisons un signe distinctif identique : une pancarte pour lui, avec l’inscription OSCAMOU / BERDOT, une banderole papier plus grande pour nous, avec les mêmes caractères. Conduite sportive, contact agréable car Marco nous renseigne de temps en temps sur des bâtiments ou des parcs longés, avec parfois une pointe d’humour quand on se permet de balbutier quelques mots ou expressions en italien. Nous atteignons le logement vers 18h, sans trop connaître de ralentissement, pour faire connaissance avec Paola qui nous laisse son appartement et nous donne quelques consignes. Durant cinq jours et quatre nuits nous habitons au 147 Via Turati, tout près de la Gare Termini où se croisent plusieurs lignes de métros, de trains et de bus. Du fait de la proximité de l’immeuble avec les monuments à visiter nous n’utiliserons le métro qu’en une seule occasion, pour rejoindre le Vatican (voir carte ci-dessus). Outre cette position privilégiée de l’appartement dans la ville, nous aurons le temps d’apprécier sa luminosité et son calme.
La photo qui suit représente une rue romaine entre notre logis et la gare.
Notre première balade italienne concerne la Gare Termini et ses nombreuses boutiques à plusieurs étages, avec aussi le monde interlope que l’on rencontre dans toutes les gares des grandes cités européennes. Nous effectuons nos premières courses (marchandes) pour le petit déjeuner matinal et le casse-croûte de midi du lendemain. Nous poursuivons la promenade pédestre jusqu’à la place Barberini et sa fontaine du Triton : créée par le sculpteur Le Bernin en 1642, elle représente quatre dauphins soutenant une coquille géante dans laquelle est assis Triton, le dieu marin, dont le haut du corps est humain et le bas en forme de queue de poisson. Sur les trois clichés on voit que Hélène, Jean et Claudine ne craignent pas de se mouiller.
Nous terminons cette première soirée en quête d’un restaurant sur la Place Republica, proche de Termini, avec un serveur peu loquace, ce qui ne sera plus le cas ensuite.
Deuxième jour : mardi 11 mars (Forum, Palatin, Colisée, Capitole, Panthéon, Trevi)
Journée débutant par la découverte de la Rome Antique avec successivement le Forum romain, le Palatin et le Colisée, pour finir par trois autres sites historiques : le Capitole, le Panthéon et la Fontaine de Trevi. Les femmes prennent le billet jumelé (12 €) pour la visite des trois sites de la Rome Antique, visite gratuite pour Jean et moi, du fait de notre âge canonique. A pied nous atteignons l’entrée du forum, au bout de la rue Cavour (un des artisans de l’Unité italienne). Nous accompagnons les illustrations de chaque site visité par une photo du couple vedette Claudine/Jean pour prouver à leur fille Laure qu’ils ne se sont pas arrêtés en chemin à Toulouse, d’autant que les Villepreux, Rives et Skréla ne fréquentent plus les stades des Sept Deniers ou des Ponts Jumeaux.
Forum romain (Foro romano).
On y consacre pratiquement une matinée mais on eut pu y passer facilement une journée entière tant l’endroit regorge de vestiges et bâtiments anciens, religieux ou non. A travers les ruines actuelles on respire le passé fabuleux de ces lieux sacrés. Le Forum constitua, à ses origines, le centre de la vie politique, religieuse, commerciale et juridique de la Rome antique (Vè siècle avant J.-C.), et devint cœur naturel de la ville quand les collines avoisinantes se peuplèrent peu à peu. Selon l’emplacement dans la cité se déroulaient les réunions politiques, les fêtes populaires, les tribunes aux harangues, les assemblées sénatoriales, le marché réunissant paysans et marchands, les offices religieuses dans temples et sanctuaires. Aux IIè et 1er siècles avant J.-C. Rome devient une grande puissance et d’imposantes basiliques sont édifiées. L’apogée est atteinte avec les Empereurs César et Auguste. Mais, petit à petit, le Forum va perdre de son importance du fait des délocalisations des instances politiques et commerciales. Ce lieu antique tombera dans l’oubli durant de nombreux siècles et renaîtra quelque peu à l’époque de la renaissance. Hélas, les monuments anciens, protégés depuis des siècles par la végétation et une épaisse couche de terre, seront utilisés comme matériaux de toute sorte après le transfert du Saint Siège d’Avignon à Rome, le Forum se transformant alors en une gigantesque carrière. Il fallut attendre la fin des années 1700 et les débuts de l’archéologie pour que s’organisent les premières fouilles et le dégagement des ruines, encore inachevé à ce jour.
Nous sélectionnons un nombre élevé de photos pour mettre en évidence la majesté du site, l’imagination faisant le reste.
Extérieur du Forum et rue Cavour : finalement le ciel est le même qu’à Saint-Pée, semble dire Jean.
Temple des Dioscures : plusieurs vues des colonnes corinthiennes de 12 m de haut appelées « les Trois Sœurs »
Foro Romano ou Forum Romain (quel progrès dans la langue de Dante !)
Arc de Septine Sévère (Arco di Settimio Severo) : arc de triomphe à trois baies avec des fresques dégradées représentant les victoires sur les Parthes et les Arabes. Hauteur : 20,88 m ; largeur : 23,27 m Le Tabularium et les temples voisins : outre trois touristes au premier plan qui semblent poser (pas seulement des questions) on aperçoit le haut soubassement et les vestiges de la galerie à arcades du Tabularium (étage inférieur du Palais des Sénateurs, érigé en 78 avant J.-C.)
La basilique est constituée de trois gigantesques salles surmontées de voûtes en berceau. Dans l’Antiquité le toit était recouvert de bronze brillant, utilisé au VIIè siècle pour couvrir la première basilique Saint-Pierre. Quelques chiffres impressionnants : surface de 6500 mètres carrés, vaisseau central de 80 m de long, 25 m de large, 35 m de haut. Vue d’ensemble du forum avec à droite la basilique de Maxence.
Peut-être des vestiges d’une autre ancienne basilique Je citerai enfin deux autres monuments impressionnants du Forum, admirés mais sans avoir étés photographiés par nous : l’Arc deTitus (Arco di Tito) avec un bas relief évoquant l’occupation de Jérusalem par Titus et la Maison des Vestales (Casa delle Vestali), sous le règne de Septime Sévère, seul sacerdoce féminin à Rome . Deux clichés tirés d’un livre sur Rome méritent tout de même leur observation.
Arc de Titus Le Palatin (Palatino).
Situé au milieu des sept collines de Rome le Palatin joua un rôle historique puisque Romulus s’y installa pour fonder la ville, selon la légende. Les vestiges d’une hutte datant de l’âge du fer prouveraient cette version. Au pied du Palatin se trouve la grotte dans laquelle Romulus et Remus auraient été allaités par la louve.
On découvre parcs et maisons anciennes sur cette colline d’où on aperçoit une partie de la ville. Quelques scènes du Palatin et vues sur Rome.
Parmi les autres découvertes du Palatin que nous n’avons pas filmées figurent la Maison de Livie (épouse d’Auguste) et le Stade de Domitien (jardin dans lequel l’empereur assistait à des spectacles depuis la tribune).
En revanche nous n’avons pas pénétré, faute de temps, à l’intérieur du musée du Palatin riche en fresques, peintures, tapisseries, sculptures et objets divers, dont les couleurs à peine altérées et les techniques utilisées alors ne laissent d’impressionner les observateurs modernes.
Le Colisée (Colosseo)
C’est l’emblème de Rome. Il a réussi à traverser les siècles malgré la succession d’incendies, pillages, tremblements de terre. Il ne subsiste que trois des quatre étages initiaux. Plus de 70000 spectateurs pouvaient assister aux divers spectacles comme les combats de gladiateurs ou de fauves. Le premier niveau était réservé aux élites (empereur et sa famille, sénateurs, prêtres, vestales …), le deuxième aux cavaliers, le troisième aux autres classes sociales et le dernier aux femmes, avec des bancs de bois, et non de pierre comme pour les autres. A l’heure actuelle s’opère une reconstitution du sol afin de masquer les sous-terrains (visibles actuellement) servant de repères aux animaux et gladiateurs avant leur entrée dans l’arène.
Quelques scènes observées aux alentours du Colisée :
A suivre une sélection des photos prises à l’intérieurdu Colisée, avec émotion et respect quand on essaie d’imaginer les spectacles qui s’y déroulèrent il y a plusieurs siècles, et, à défaut de gladiateurs et de sénateurs, nos portraits : il ne s’agit pas de montage.
Pour une fois que Manaoüt apparaît !
Nos héros sont toujours là
Dis, cousin, je n’aperçois pas de palombe dans le ciel romain.
Le Capitole (Campidoglio) Depuis le Forum, le matin, nous avions aperçu un peu plus loin le Capitole, la plus petite des sept collines entourant Rome. Il fut le centre de la vie politique et religieuse de la ville dès l’Antiquité. Dans la période moderne y fut signé, en 1957, le traité de Rome, acte fondateur de la CEE. Michel Ange réaménagea la place du Capitole en 1536, place abritant maintenant deux des plus beaux musées de Rome : le Palais neuf et le Palais des Conservateurs. Nous avons dû nous contenter d’apprécier uniquement l’extérieur de ces bâtiments sans admirer la fameuse statue équestre de Marc-Aurèle (Palais neuf) ni le Tireur d’épine (Palais des Conservateurs). En revanche on s’inclina devant la statue équestre de la place Venezia toute proche, statue en bronze doré, de 12 m de hauteur pour une masse de 50 tonnes, représentant Victor Emmanuel II, roi d’Italie à partir de 1861. Sur la route du Capitole … une manifestation très calme.
Sortie vers la place du Capitole avec une des statues des Dioscures : Castor et Pollux. Statue de Victor-Emmanuel II sur la place de Venise.
Suite d’une aventure romanesque.
De la place du Capitole à la place de Venise.
Le Panthéonet la Piazza della Rotonda. Le Panthéon, dressé devant la Piazza della Rotonda, reste un des édifices les mieux conservés de la Rome antique. Le temple était initialement dédié aux dieux de la planète comme Mars et Vénus. Un gendre d’Auguste, Agrippa, en fut l’initiateur, en 27 avant J.-C., comme l’indique l’inscription figurant l’architrave, au-dessus des colonnes d’entrée. Ce chef d’œuvre architectural (Michel-Ange, entre autres, s’en inspira) résista à diverses calamités -séismes, inondations, incendies … Sa coupole majestueuse reproduit la voûte céleste ; elle est percée en son centre d’une ouverture circulaire de 9 m de diamètre par laquelle entre la lumière. La distance entre le sol et la coupole est strictement égale au diamètre de celle-ci : 43,2 m.
On remarque la porte en bronze impressionnante, le dallage en marbre où se succèdent plaques carrées et rondes, et les murs, constitués d’une alternance de niches précédées de deux colonnes. Au fil des ans les statues des dieux antiques, qui logeaient dans ces niches, furent remplacées par des autels et des tombeaux. Ainsi on peut s’incliner devant le tombeau du roi Umberto I ou celui de Raphael au-dessus duquel trône la Madona del Sasso exécutée par son élève Lorenzetto.
Après cette visite on s’installe à la terrasse d’un café de la Piazza della Rotonda, au pied du Panthéon. Je n’ai pas retenu le prix des consommations (café et cappuccino), mais je me souviens qu’il fut élevé, alors que jusqu’à présent les tarifs étaient restés raisonnables. Sur cette même place nous cherchâmes en vain une chanteuse musicienne que l’ami Loulou Toss avait fortement appréciée -pour sa voix bien sûr. Il aurait voulu qu’on lui achète un disque de sa composition mais hélas, ce jour-là comme les suivants, quand nous sommes repassés par la Piazza della Rotonda, point de chanteuse et point de disque. Point de photos non plus de nos deux partenaires mais je vous assure qu’ils traversèrent plusieurs fois cette place durant nos cinq journées romaines.
Je finis ce paragraphe par une photo de la coupole percée du Panthéon, prise dans la nuit le lendemain.
Fontaine de Trevi (Fontana di Trevi). Nous terminons les visites de la journée (quelle journée !) par celle de la fontaine de Trevi, connue de tous les touristes et devant laquelle la foule s’agglutine, de jour comme en soirée. Rappelons que la tradition dit que celui ou celle qui veut revenir un jour à Rome doit jeter dans la fontaine une pièce : la pièce doit être jetée de la main droite par dessus l’épaule gauche, ou de la main gauche par dessus l’épaule droite. Constituée d’un triple arc de triomphe, la fontaine, de 20 m de large et 26 m de haut, abrite plusieurs statues dont la plus imposante est celle du dieu marin Océan.
Nous voici obligés de revenir à Rome
Difficile à compter !
Quelques courses plus tard, nous retrouvons notre appart’ pour un repas bien mérité et la préparation de la journée du lendemain, centrée sur la visite du Vatican. Encore un programme des plus copieux.