Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe » , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule viendront un peu plus tard. Certaines des balades citées sont un peu plus détaillées, des photos pouvant même les compléter. Sur quelques photos « s’incrustent », plus souvent que d’habitude, les personnages familiers ou amicaux qui partagèrent avec moi ces envolées vers les sommets.
Du fait de mon intérêt bien connu pour les cartes géographiques, j’en propose deux d’entrée. La première représente les trois chemins partant d’Oloron pour atteindre l’Espagne (Aspe, Barétous, Ossau). La seconde concerne la vallée d’Ossau, où apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.
d’Oloron en Espagne
vallée d’Ossau
La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article :
* environs de Laruns ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concerne les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie à venir touchera le troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues. La troisième partie s’intéressera au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.
Par ordre d’apparition dans le texte et, parfois, à l’image : Castet, Rébenacq, Aas, Jaüt, Port d’Aste, Aran, Massibé, Escurrets, Anglas, Uzious, Bitet, Liet, Isabe, Iseye, Er.
Randonnées dans les environs de Laruns.
Pour chacun des quatre paragraphes définis au-dessus, je propose un autre schéma à peine un peu plus détaillé, avec les altitudes des lacs et pics rencontrés, sans tenir compte des distances réelles entre les divers points cités ni de la courbure des chemins ou routes.
Avertissement :
– Je n’ai pour l’instant pas encore retrouvé des photos de certaines randos, je les ajouterai plus tard (Jaüt, Escurrets, Soussouéou).
– De plus, quelques photos « papier » ont été incorporées directement sans avoir été numérisées, ce qui crée des espaces vides pas très jolis entre cliché et légende. J’espère pouvoir utiliser un logiciel adéquat qui me permettra de corriger ces insuffisances.
Le village de Castet (altitude 440 m).
Un peu à l’écart de la D934 reliant Arudy à Laruns, le village de Castet charme ses visiteurs, grâce à ses rues escarpées, comme souvent en Ossau comme en Aspe, son Lac, son Église sur les hauteurs : donjon du 13ème siècle, église édifiée à partir de la fin du 11ème siècle. Le Lac en particulier propose plusieurs activités aquatiques, qui ravissent les enfants et les familles, et offre aussi plusieurs itinéraires pour de courtes promenades le long de ses rives. Il y a quelques années se déroula la Pastorale Ossaloise (Pastorala Aussaulesa en Occitan) , en nocturne, sur l’eau comme sur la berge. Les Pastorales béarnaises ou souletines relatent en général l’histoire d’un personnage local. Les acteurs, danseurs, conteurs, chanteurs sont tous des bénévoles amateurs issus du village concerné, ou de ses environs. À Castet, les 20-21-22 juillet 2012 la Pastorale traitait de la vie du berger botaniste Pierrine Gaston-Sacaze. Lumières, chants, danses, bénéficièrent du cadre enchanteur du lac. Après le spectacle, comme lors de toute Pastorale, les chœurs d’acteurs et de spectateurs mêlés s’unirent spontanément et émurent, sans nul doute, les fées et lutins qui habitent ces lieux magiques.
vues du village ossalois Castet
Boucle Haut-de-Gan, Rébenacq, Bescat.
Sur la RN134 relient Oloron et Pau, on laisse la voiture à Bélair pour s’élancer sur un chemin balisé en partie. On s’approche de Rébénacq et on traverse le village typique de Bescat tout en observant le fond de la vallée d’Ossau et la chaîne des Pyrénées.
sur les hauteurs de Haut-de-Gan
Montagne verte d’Aas.
Laissant la voiture devant le lavoir d’Aas, on parcourt une boucle de 3h15 (je ne compte jamais les temps de déjeuner) pour un dénivelé de 600 m. Après s’être élevés au-dessus des Eaux-Bonnes, entre Laruns et Gourette, on parcourt de vastes prairies séparées par des murets de pierres aux contours irréguliers qui accentuent le charme de ce plateau herbeux peu fréquenté. On termine la descente du retour par la traversée de Bagès, un quartier de Béost, avant de remonter sur Aas.
Tiens ! Séverine et Hélène m’accompagnaient !
Col et Moulle de Jaüt.
La voiture nous mène un peu plus haut que le Port de Castet. A pied on passe devant la cabane l’Escala et on atteint en 1 h 20 les abords du Col de Jaüt (1506 m). Mais on s’arrête avant le sommet, le Moulle de Jaüt (2050 m), car le brouillard s’épaissit et nous oblige à casser la croûte, avant de revenir par le même chemin. Dommage car le point de vue en haut eut été remarquable par temps clair : au loin l’Océan, paraît-il, sûrement Atlantique. Après Jaüt, si le soleil avait eu la bonne idée de chasser le brouillard, on aurait poursuivi vers le col de Lallène ( 1840 m) pour finir la boucle envisagée. Ce sera pour la prochaine fois.
Port d’Aste.
Le départ s’effectue au-dessus du village d’Aste où on aborde une longue grimpée sur un chemin dallé. L’arrivée surprend, avec un ensemble de granges regroupées donnant l’impression de former un village à part : c’est le Port d’Aste. Les beaux pâturages traversés prouvent l’existence d’une vie pastorale encore existante. Curiosité : on passe tout près d’une toilette bien entretenue, en pleine montagne, comme le montre une des photos ci-dessous.
Surplombant la D934 le Port d’Aste met en valeur ses pâturages, ses champs d’iris, ses tracteurs, ses vaches, ses granges … et ses toilettes à l’air libre
Aran et Massibé.
Notre première expédition en ces lieux restera dans les annales (été 2005). Pour tous les participants à cette randonnée, il s’agissait d’une découverte, puisque aucun d’entre nous n’avait jamais abordé la difficulté : Bernard B, Jean F, Angèle F, Henri O, Hélène H, Michel B. C’est proche d’une carrière située après le Col de Marie-Blanque (Col permettant le passage de la vallée d’Aspe à la vallée d’Ossau) que nous avions stationné nos voitures (1000 m). Pas de problème en début de course, ce nouveau site nous émerveillant pour ses vues lointaines (on put ainsi observer les deux Pics magiques d’Ossau et d’Anie – pas du même endroit bien sûr), ses crevasses (au fond de l’une d’entre elles un cadavre de cheval gisait), un troupeau de vaches béarnaises (appartenant à Bernard Mora, l’un des éleveurs de la région intéressé à la sauvegarde de cette race de vaches en voie de disparition il y a une dizaine d’années). Le brouillard commençant à monter vers nous alors que l’apéritif conséquent que nous nous octroyions rendait très joyeuse l’atmosphère, un sage du groupe nous conseilla de remettre à plus tard le repas et de commencer la descente, sans avoir atteint le but de la balade. Après hésitation et vote à main levée on se rendit à sa proposition et on entama donc le retour dans la brume qui s’épaississait de plus en plus. Plus on avançait, plus la vision du chemin devenait floue, si bien qu’à un certain moment nous perdîmes de vue ce chemin pour nous retrouver dans un bois de plus en plus pentu et de plus en plus touffus. À l’époque point de portable ni de GPS : on devait se débrouiller seuls. Quelques fausses alertes plus tard, comme un aboiement lointain qui laissait croire qu’on se rapprochait d’une bergerie, quelques faux pas plus tard mais le groupe restait compact et rattrapait le ou la maladroit(e), quelques espoirs de retrouver un sentier, mais il débouchait sur une ébauche d’à-pic, bref après une paire d’heures de marche à l’aveuglette (mais avec quand-même une sensation de se diriger vers le bas) et avant que l’angoisse nous prenne, nous avons retrouvé un chemin pastoral qui nous menait jusqu’à la route. Certes nous rejoignîmes celle-ci en un point assez éloigné du parking mais l’essentiel était d’avoir vaincu le brouillard. Avant de retrouver nos véhicules la cueillette de champignons remonta le moral des troupes et compléta le repas du soir vécu dans l’allégresse après ces moments d’inquiétude.
Un an plus tard (été 2006) la troupe de six se renforça de plusieurs éléments : Jeannette et Éloi B, Alain B, Justine et Mickaëla F. Le beau temps, de la partie cette fois, nous aida à atteindre le Col d’Aran (1654 m) puis le plateau calcaire qui suivait (1820 m) et à nous rapprocher du Mailh Massibé (1973 m). Mais des contraintes professionnelles nous obligèrent à abréger la randonnée, le plus physique et le plus attractif ayant été assurés toutefois.
la montée sur Aran (on n’a pas l’air de chanter) puis le casse-croûte (on paraît plus enchantés)
Les Escurrets.
Du Col de Marie-Blanque on s’élève aussi vers le Nord pour approcher le Pic des Escurrets sur la crête duquel on admire deux points de vue : d’un côté des éléments de la chaîne des Pyrénées avec Aran et Massibé tout proches, de l’autre côté la plaine d’Ogeu et la route reliant Oloron et Pau.
Lacs d’Anglas et Uzious.
Il s’agit d’une randonnée très prisée, faite et refaite avec des partenaires souvent différents. Elle démarre d’un parking de Gourette, entre Laruns et l’Aubisque (1450 m). Après avoir surplombé le Plaa de Batch (1573 m) on laisse en contre-bas la Cabane de Coste Goua et on monte en lacets jusqu’au lac d’Anglas (2068 m). Puis on s’élève de nouveau en longeant d’anciennes mines de fer qui mènent au Lac d’Uzious (2250 m) : lac aux couleurs et reflets qui nous émerveillent en chaque occasion.
Plusieurs anecdotes émaillent ces marches variées à l’assaut de ces lacs aux teintes toujours surprenantes.
Une fois il nous arriva de ne pas atteindre l’objectif à cause d’un orage que nous n’attendions pas de si tôt. Redescente sur Gourette au pas de course, avec quelques arrêts pour s’abriter sous des rochers conséquents quand les trombes d’eau nous y obligeaient. On croise un couple en pleine dispute car l’un voulait poursuivre vers le haut, en espérant que l’orage cesserait, et l’autre s’y opposait. « Quel c … ! » entendit-on au passage du duo.
Une autre fois, un coup de vent violent emporta la casquette de l’ami Bernard G et la déposa soigneusement sur le rivage d’un des deux lacs. Hélas les rides provoquées par le souffle du vent éloignèrent peu à peu le couvre-chef du bord si bien que nous dûmes contourner le lac en espérant récupérer l’objet cher à l’autre extrémité du dit lac. Effectivement, durant le casse-croûte – qui nous tint en haleine car nous observions en même temps le cheminement de la casquette sur l’onde – celle-ci se rapprocha peu à peu de notre groupe et Bernard récupéra son bien avec avidité.
Je ne fais que sélectionner quelques photos parmi la grande quantité dont je dispose sur ce circuit : successivement les étés 2003, 2012, 2013.
Nous n’oublierons jamais non plus la dernière grande balade d’Angèle en septembre 2012, vers ces mêmes lacs d’Anglas et d’Uzious (elle avait déjà participé à toutes les précédentes expéditions en ces lieux). Quand nos deux couples attaquèrent la montée, elle sortait quelques jours auparavant d’une séance de Chimio, mais sa volonté était la plus forte : il fallait qu’on arrive au terme de ce voyage , malgré un brouillard de plus en plus épais qui, comme s’il avait voulu la saluer, disparut quand nous atteignîmes le premier lac. Quelques clichés sélectionnés de cette balade.
Une année plus tard enfin, petite frayeur en parcourant la boucle du retour qui longe à un certain moment une conduite d’eau presque verticale qui sert de guide. Nos filles Aurélie et Séverine, accompagnées de Matthieu, prirent un raccourci des plus abrupts dans les rochers. Tout se passa bien mais j’en tremblais rétroactivement ensuite.
Une vue de chaque lac et l’équipe de l’été 2013 : Michel, Matthieu, Aurélie, Séverine. Par rapport aux photos précédentes le brouillard a disparu. Une fois de plus Hélène est absente du cliché puisque faisant office d’opératrice.
Randonnées entre Laruns et Gabas.
détails entre Laruns et Gabas.
La RD 934 relie Laruns, Les Eaux-Chaudes et Gabas. Peu après les Eaux-Chaudes on laisse sur la droite le village typique de Goust, sur les hauteurs, que nous n’avons pas encore visité. Puis, sur la gauche on longe le lac de Miégebat et sa centrale électrique. Encore plus haut vers la droite partent les gorges du Bitet. On abandonne la voiture assez vite pour rejoindre la prise d’eau de Sesques. Cet endroit fut le point de départ de plusieurs randonnées.
La montagne de Liet accueillait à l’époque les troupeaux de la ferme Maunas-Mirande : prétexte d’une marche montagnarde associée à une fête familiale. Un de ces épisodes reste marquant pour moi, durant l’été 85. Sortant quelque temps auparavant d’une longue période (3 mois) d’immobilisation j’entrepris, avec la copine-collègue d’Hélène, Caroline, l’ « ascension » de Liet, sans savoir jusqu’où mes jambes me porteraient. Finalement les forces ne m’abandonnant pas, nous atteignîmes la cabane désirée et le repas collectif fut encore plus apprécié que d’habitude puisque j’avais vaincu l’appréhension initiale. Mais cela se corsa pour la descente car peu à peu le brouillard nous enveloppa jusqu’à disparition du chemin – par moments on traversait des pentes herbeuses, sans réel repère, et si, par temps clair, on retrouve toujours une bonne piste, ce n’est plus vrai quand le temps est bouché. Parfois on pensait retrouver une trace bien visible sur le moment mais ce n’était en fait qu’un sentier provisoire de brebis qui s’arrête brutalement. On n’en menait pas large jusqu’au moment de retrouver enfin un panorama visible et connu qui nous permit de revenir sur la prise d’eau de Sesques.
chargement des ânes avant de monter à la montagne de Liet : mon frère Alain négocie
la montagne de Liet et le campement initial
Le même point de départ (prise d’eau), en s’écartant vers la gauche, nous mena aussi deux fois au lac d’Isabe, que domine le pic éponyme.
la Cascade du Col d’Isabe
De la prise d’eau de Sesques on peut aussi viser la cabane d’Iseye que l’on atteint également à partir du Col d’Iseye, au-dessus d’Accous en vallée d’Aspe.
cabane de Cazaux au Col d’Iseye avec l’arrivée du troupeau
On continue de remonter la D 934 et on parvient, toujours avant Gabas, sur la gauche, la vallée du Soussouéou. Une bonne marche mène à la cabane de Cézy et on aperçoit sur les sommets le petit train d’Artouste.
Enfin, sur la droite avant Gabas on suit quelques instants le cours de l’Ayguebère avant de s’élancer vers le lac d’Er, au pied du pic éponyme. Arrivée intéressante sur le cirque enserrant le lac mais la montée reste trop monotone avec un paysage en forêt peu varié, sauf une petite clairière ensoleillée.
Sans avoir l’air comment empêcher ce pêcheur de pêcher au lac d’Er ?