Le cycle des randonnées/promenades effectuées ces dernières années dans les Pyrénées-Atlantiques (Basses-Pyrénées jusqu’au 10 octobre 1969) se termine dans cet article par celles qui concernent le Pays Basque, succédant au Haut-Béarn (vallées du Piémont oloronais). J’aurais pu y ajouter quelques balades dans les Hautes-Pyrénées, comme autour de Gavarnie, de Cauterets, du Petit Vignemale, atteint avec mes frères Pierre et Alain.
Après donc les récits du blog sur « marches dans les environs d’Oloron » (janvier 2014), « commentaires sur les randonnées pyrénéennes » (février 2014), « randonnées en Vallée d’Aspe » (février et mars 2014), « randonnées en Vallée d’Ossau » (février, mars et juillet 2015), « randonnées en Vallée de Barétous » (avril 2016), voici venir le Pays Basque Nord (côté France donc) avec 2 des 3 Provinces explorées : la Soule et le Labourd.
La Soule est la Province basque adossée aux Pyrénées au Sud et jouxtant le Béarn à l’Est ; sa « Capitale » est Mauléon.
Le Labourd est la Province océanique avec Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Biarritz …
Je reproduis d’abord la carte déjà utilisée dans l’article sur Barétous, où apparaissent aussi quelques sites de Soule décrits un peu plus loin (car à l’origine je pensais regrouper les escapades en Barétous et en Soule). Quelques routes reliant les divers villages sont mentionnées.
Un deuxième schéma précise d’autres lieux explorés en Soule, ne figurant pas tous dans la première carte. Cette fois ce sont quelques cours d’eau qui apparaissent.
Trois parties dans ce qui suit : de Soule en Barétous ; la Soule ; le Labourd.
De Soule en Barétous.
Une route permet de joindre le village souletin de Sainte-Engrâce à la Pierre Saint-Martin, dont le Col relie la vallée de Barétous à la Navarre. Mais un chemin de randonnée (GR 10) relie également ces deux positions, séparées par un dénivelé de 1100 m. La Cabane de Sottou (voir article Barétous) constitue la ligne d’ « arrivée » de ce périple au cours duquel on croise de nombreuses pâtures et les troupeaux associés, sur chacun des deux versants, espagnol ou français.
Dans son enfance Hélène accompagna parfois père et frère quand ils venaient visiter leur cheptel passant une partie de la saison estivale dans les terres voisines de Sainte-Engrâce.
Ce village comporte deux hameaux séparés de 5 km : la Caserne (avec la mairie) et le Bourg (avec l’église et le cimetière). L’altitude varie de 200 m entre les deux quartiers. Mais entre le bas du village et les hauteurs du Cirque de Saint-Engrâce elle passe de 300 à 1881 m !
L’église classée de Sainte-Engrâce.
Vue du village de Sainte-Engrâce (départ de la balade)
Le GR 10, sur la droite de la photo, longe l’enclos de traite des brebis de Sottou-Haritchabalet (arrivée de la balade).
La Soule.
* Erretzu.
On aborde la colline d’Erretzu (700 m) par un itinéraire démarrant en arrière du village de Montory, à la ferme Paillet. Le bourg de Tardets s’étale au pied de ce relief ainsi que quelques autres villages voisins. Balade effectuée avec les Manaoüt : Henri et Hélène.
Panorama de la Haute-Soule vu du sommet d’Erretzu.
Erretzu et la Madeleine sur le même cliché.
* la Madeleine.
Au point culminant de cette colline (795 m) une Chapelle datant du XVème siècle est le siège chaque année de deux processions, le dimanche précédent les Rameaux, ainsi que le 22 juillet pour la Sainte Madeleine. On distingue de très loin cette colline, de la Soule comme de Barétous. On atteint le sommet par une route goudronnée en partant de Barcus ou de Tardets mais on peut aussi gravir ce relief en suivant un chemin de terre ondulant au milieu des pâturages. Les marcheurs confirmés affrontent un dénivelé de 600 m à partir de Tardets. Le site attire les amateurs d’aéromodélisme et de deltaplanes utilisant avec adresse les courants d’air ascendants. Depuis 2004 une stèle commémore le 60ème anniversaire de la libération de la Soule.
Un point de vue à 360 ° permet de reconnaître les Pics du Midi (Ossau et Bigorre), le Rocher d’Arguibelle et les villages souletins au pied.
la Madeleine observée au loin, depuis Lanne en Barétous.
Les montagnes vues de La Chapelle de La Madeleine.
Quand la neige habille la Madeleine, on chausse les raquettes pour rejoindre son sommet.
Ce jour là la procession se limitait à 4 personnes dont l’ami Patrice.
* le Pic d’Orhy.
Le pic d’Orhy (2017 m) est le point culminant de la Haute-Soule et du Pays basque : le pic d’Anie (2504 m) n’est pas considéré comme entièrement basque puisque certains de ses versants sont béarnais ou aragonais. Quand on part d’Oloron vers les directions d’Arette ou de Tardets, le pic d’Orhy surgit à l’horizon, dominateur. Aux premières neiges ses cimes étincelantes attirent et semblent guider l’automobiliste ou les deux roues. En dehors de la saison hivernale on peut parvenir à son sommet par un chemin balisé qui part du Port de Larrau (1573 m) situé à la frontière espagnole.
Le Pic d’Orhy rêve dans les nuages.
* Autour de Larrau.
Sur la route départementale D 26, après Licq-Atherey, un embranchement dessert deux directions. À l’Est, vers Sainte-Engrâce, permettant l’accès aux gorges de Kakoueta, aux gorges d’Ehujarré, à la Salle de La Verna, avant de remonter vers la Pierre Saint-Martin. À l’Ouest vers le gîte de Logibar, départ pour le pont d’Holzarté puis pour Larrau, village pittoresque situé à une bonne altitude (627 m), lui-même disposé en étages. Son fameux restaurant, chez Etchemaïté, sert souvent de rendez-vous pour les fins gourmets.
En poursuivant au-delà de Larrau on peut atteindre le Port de Larrau (1573 m), situé à la frontière espagnole, point de départ du chemin de randonnée pour accéder au point culminant de la région, le Pic d’Orhy (2017 m), cité précédemment.
Depuis Larrau on peut aussi se diriger vers le Col d’Orgambideska (1284 m) et ensuite traverser la luxuriante forêt d’Iraty dont les chalets sont très convoités à la saison de la neige (ski de fond et raquettes). Cette forêt, de 17300 ha, constitue la plus grande hêtraie d’Europe. Puis la route plonge vers Saint-Jean-Pied-de-Port (et ses nombreux touristes durant l’année longue, comme on dit au Québec) et les autres villages typiques de la Basse-Navarre (province basque française coincée entre la Soule et le Labourd) : Espelette, Cambo, Saint-Étienne-de-Baïgorry …
Entre Larrau et la chaîne des Pyrénées, plusieurs Cols sont accessibles, certains d’entre eux privilégiés pour la chasse à la palombe, sans parler de leur cadre enchanteur propice aux pique-niques familiaux.
* Etchebarre et le Chapeau du Gendarme.
Non loin de Tardets le village d’Etchebarre (Etxebar) se blottit au pied du Chapeau du Gendarme (572 m) que nous n’avons pas encore vaincu. Nous nous sommes contentés d’une boucle de 6 km autour du village, pour une durée d’environ 2 h, en partant de l’église d’Etchebarre. En ce parcours varié nous découvrons et admirons différentes plantations : mélèzes, châtaigneraies …, un gouffre à peine signalé et une vue imprenable sur les montagnes d’Ahusquy.
Quelques vues de la balade avec le village d’Etchebarre et le Chapeau du Gendarme le dominant.
* la Verna.
La salle de La Verna (immense grotte aux dimensions géométriques données plus loin) fut découverte en 1953, dans le prolongement du plus célèbre gouffre de la Pierre Saint-Martin, le gouffre Lepineux. Les billets d’accès se prennent dans un bureau situé à Sainte-Engrâce. Ce lieu est également le point de départ du minibus qui emmène les visiteurs jusqu’à l’entrée de la grotte, dans la forêt, à un certain dénivelé que n’effraie pas les marcheurs confirmés. On se déplace à l’intérieur dans de longs couloirs humides et assez frais pour déboucher dans le site grandiose, dans un premier temps gardé en pleine obscurité. Des éclairages successifs font ensuite découvrir peu à peu l’immensité de la grotte : 245 m de diamètre, 194 m de hauteur, un volume pouvant contenir 10 Cathédrales Notre-Dame de Paris, si bien qu’en 2003 fut organisé un vol en montgolfière dans La Verna. Pour faciliter la perception de ce volume vertigineux, des mannequins de taille humaine sont disposés en divers endroits, à des distances variables, permettant effectivement de relativiser ces dimensions.
Nous continuons par un résumé de l’histoire de La Verna.
Ce résumé chiffré de la Verna est tiré du journal local la République des Pyrénées.
Quelques compléments : dès 1962 furent répertoriées dans la Verna 21 espèces animales ; dans le karst de la Pierre Saint-Martin, parcouru dans tous les sens, on dénombre 380 km de réseau et des centaines de gouffres.
Quelques images impressionnantes de la grotte de la Verna : la montgolfière est à peine visible.
En avril 2016 trois spécialistes ont tenté, sans réussite finale, de battre le record du monde de highline : traverser la grotte, longue de 230 m, sur une sangle, à 100 m au-dessus de la rivière souterraine, dans la semi obscurité.
Chacun des trois cascadeurs a glissé sur la sangle rendue humide puis chuté (mais bien sûr toujours rattachés).
* les gorges de Kakoueta.
Situées assez vite après le village de Sainte-Engrâce les gorges de Kakoueta reçoivent chaque année de très nombreux visiteurs attirés par le pittoresque du site et la relative facilité de la marche proposée pour un trajet de 2 h aller-retour et un dénivelé de 540 m. Un tunnel permet l’accès aux gorges et un sentier avec main courante longe la rivière souterraine.
Le canyon qui longe le fil tortueux de l’eau mesure environ 2 km.
* les gorges d’Ehujarré.
Pour une visite complète du canyon d’Ehujarré, on peut effectuer une large boucle depuis Sainte-Engrâce, proposant un dénivelé de 1000 m. Notre randonnée personnelle s’avéra plus modeste mais n’en offrit pas moins, comme les photos qui suivent le montrent, des panoramas variés avec vastes pâturages, sous-bois à la végétation luxuriante, fameuses grottes dont les parois se rapprochent avant de découvrir les falaises impressionnantes d’Ehujarré.
Quelques pauses dans ces défilés pittoresques, ici avec l’ami Jean-Pierre..
* le pont d’Holzarté.
Depuis le village de Tardets on suit le fil du Saison puis, après Licq-Atherey, celui du Gave de Larrau jusqu’au gîte d’étape de Logibar (380 m). La passerelle d’Holzarté (580 m) peut déjà constituer un objectif simple, atteint en suivant un sentier étroit et assez abrupt. L’ouvrage mérite en effet le coup d’œil et trouble certaines personnes craignant le vertige : pont suspendu à 150 m au-dessus du vide, oscillant parfois au gré des passages.
Nous avons déjà poursuivi la randonnée qui décrit une boucle ramenant à Logibar par un chemin qui, après Holzarté, remonte des gorges, traverse un bois, franchit le pont d’Olhadubi (840 m) et le col herbeux d’Ardakhotchia (901 m). Le dénivelé total de 600 m se parcourt en un peu plus que 4 h.
Vues sur et autour d’Holzarté.
Le Labourd.
* la Rhune.
La Rhune, dernier sommet pyrénéen en bordure de l’Océan Atlantique, culmine à 905 m. Le site se situe dans la commune de Sare à 10 km de Saint-Jean-de-Luz. Un petit train à crémaillère, avec des compartiments en bois, datant de 1924, emmène jusqu’en haut les touristes qui le désirent, sur un parcours de 4,2 km effectué en 35 min, mais divers sentiers s’offrent aux marcheurs plus aptes ou vaillants : dénivelé de 736 m pour une durée d’environ 2 h 30 (montée) puis 2 h (descente jusqu’à la gare de Saint-Ignace d’où part le train), en général en plein soleil. Quelques … cinquante ans plus tard, nous envisageons d’arpenter de nouveau ce relief avec des amis basques de Bardos et d’Anglet : on ne pourra pas se perdre avec des locaux même si le brouillard, la grêle et autres bourrasques devaient s’en mêler.
Du sommet, l’Océan et la côte découpée se distinguent au pied de cette montagne escarpée, elle même visible de très loin à l’intérieur du Labourd. Un panorama à 360 ° permet d’observer les côtes espagnole et française mais aussi bien sûr la chaîne des Pyrénées et les Landes. Tout au long du trajet on rencontre une faune variée : les Pottoks (petits poneys), les manechs (brebis locales à tête noire), les vautours fauves … Les initiés sauront reconnaître tumulis, cromlechs et dolmens.
Un train plein d’entrain basque.
La Rhune et sa forme caractéristique à l’horizon
* de Fontarrabie à Saint-Sébastien.
Petite incursion/excursion en Pays basque Sud : Béarn, Soule, Basse-Navarre, Labourd, Guipuscoa, voilà notre trajet du jour.
Voyage organisé d’une journée. Aller-retour en bus d’Oloron à Irun. Randonnée côtière de Fontarrabie à Saint-Sébastien : une dizaine de kilomètres en près de 4 h. Pour une fois mon blog fournit des paysages maritimes qui changent des habituelles photos de montagne. Cheminement le long de la côte atlantique, ponctué d’alternances de montées et descentes dans une succession d’anses et de criques, en traversant des bosquets verdoyants, avec une arrivée plongeante sur la ville de Saint-Sébastien et la visite de la vieille ville.
Saint-Sébastien – en français, Donastia – en basque, San Sebastián – en castillan. Capitale de la province basque de Guipuscoa.
La troupe a démarré de Fontarrabie.
De Fontarrabie à Saint-Sébastien, en longeant la côte atlantique.
Et voici Saint-Sébastien à nos pieds.
Quelques vues de la ville de Saint-Sébastien.
* le domaine d’Abbadia.
Le domaine d’Abbadia (et son château, de style néogothique) se situe au bord de l’Océan Atlantique, au niveau de la ville d’Hendaye.
Ouvert au public sur 65 ha : parc et collections d’art dans le château.
Joli panorama, non ?
Bénéficiant d’une journée à la découverte du mobile home de Laure, nous en avons profité pour une excursion côtière autour de ce domaine, sur un chemin par moments très glissant, cause d’une certaine hilarité collective quand l’un d’entre nous dérapait. Le parcours se caractérise par des falaises abruptes, il longe deux criques successives, il découvre deux rochers célèbres, les « Jumeaux », et il se termina en un coin de la plage d’Hendaye où les organismes fourbus et quelque peu tachetés purent se requinquer.
Comme on le voit, la corniche voisine avec la lande, les prairies et les bosquets.
FIN (provisoire ?)