Après les vallées d’Aspe (2 textes en février et mars 2014) et d’Ossau (3 textes publiés entre février et juillet 2015) j’aborde la troisième vallée montagnarde accessible depuis Oloron (Barétous). Dans un prochain article je traiterai du Pays Basque Nord (Soule, qui jouxte le Béarn et Labourd, sur la côte océanique).
Sur la carte qui suit apparaissent les principaux lieux rencontrés lors de nos randonnées en Barétous ou en Soule.
En Barétous sont décrites certaines balades réalisées ces dernières années mais aussi quelques réunions ou manifestations culturelles ou … culinaires, associées en général à une courte marche.
Barétous.
Sur la carte précédente, on peut diviser Barétous en trois parties, les villages côtoyant à chaque fois un gave, nommé ici Vert.
Partie basse (vers Oloron) : Féas, Ance, Aramits, le long du Vert d’Oloron.
Partie Est : Aramits, Arette, La Mouline, La Pierre Saint-Martin, le long du Vert d’Arette.
Partie Ouest : Aramits, Lanne, Barlanès, Issarbe, le long du Vert de Barlanès.
♦ Les marches de courte distance.
* de Féas à Serreuilhe.
Départ au pont de Féas. On longe la rive droite du Vert en laissant sur sa gauche un gîte et quelques fermes en hauteur. Le parcours boisé mène au pont de Serreuilhe, juste avant d’entrer dans Aramits. Un chemin court tracé depuis peu.
* les trois chênes d’Aramits.
Dans le voisinage de ces trois arbres, bien visibles depuis la route avant d’entrer dans Aramits, car situés en haut d’une colline, des tables de pique-nique attirent d’autant plus que la possibilité est offerte d’y parvenir … en véhicule.
De temps en temps quelques personnages familiers vont apparaître, comme ici avec Alain, Hélène, Roger, Clara et Graciela (photo du haut) ou Séverine, Maïlis, Délia, Jean-Jacques (bas)
* de Lanne à Aramits.
Partant du chemin du Tram à Lanne, on longe là aussi le Vert jusqu’au camping d’Aramits.
* boucle au-dessus de Lanne.
On démarre en bas de la côte de Rouy, vers le haut des collines qui dominent le village. Au loin on aperçoit les palombières de Lanne, célèbres pour leurs filets, le quartier Ayduc et au fond la ferme Foulhis d’Arette, lieu de naissance de notre Oncle Oscamou.
* en surplomb de Manaoüt.
Boucle en partant de la ferme Escrivassé permettant de dominer la ferme Manaoüt-Haritchabalet, mais aussi, selon l’endroit, les villages de Barcus, Lanne, Aramits.
Sur la deuxième photo prise des crêtes du côté Escrivassé, la maison Manaoüt occupe le fond du plateau et la colline portant la Chapelle de la Madeleine chapeaute l’ensemble. Gros plan sur Manaoüt pour terminer.
* le Couchet sur la route de Gastellondo.
En partant du village vacances de Lanne (construit pour loger momentanément les sinistrés du tremblement de Terre de 1967, qui toucha Arette mais aussi Montory, Lanne … ) on monte vers le Couchet, point culminant avant de redescendre vers Montory et Barcus (route de Gastellondo). En haut du Couchet on emprunte un sentier vers la gauche qui traverse prairies et forêt, laissant apercevoir en contre bas, par instant, le village de Lanne, sur la gauche, ou la route de Gastellondo, sur la droite.
* les filets de Lanne.
Connus de la France entière puisque la télévision y a déplacé plusieurs fois ses caméras, les filets des palombières de Lanne, situés dans le chemin des pantières du quartier Ayduc, attirent chaque année en octobre de nombreux visiteurs qui ne regrettent pas la petite marche nécessaire pour les atteindre (250 m de dénivelé). Ils apprécient l’organisation des « palómaires » avec leurs rabatteurs (chatards) éloignés, et juchés en haut de postes de rabat, dont le charivari – cris et tintamarre – a pour but de diriger les palombes vers ces filets verticaux étendus dans le col, les « matous » finissant le travail : palettes peintes en blanc et imitant le vol en piqué de l’épervier. Pour les jours sans vol (donc quand les espoirs s’envolent) l’ambiance reste assurée autour des agapes sans fin et des chants montagnards qui peuvent en résulter. Naguère, quand les passages des volatiles bleus étaient des plus prolifiques, chaque habitant de la commune recevait une palombe en cadeau. En 2009 on compta environ 2000 palombes prisonnières pour un passage de … 2 millions. On est donc loin de l’extinction.
Ci-dessous la blouse utilisée par les « palómaires » (chamara) : clichés pris, non pas sur leur lieu de « travail » mais à Paris lors d’une fête dans le 6ème arrondissement, en 2011, organisée par le journaliste Jean Cormier, à l’extrême-gauche (sur la 2ème photo).
Les palombes prisonnières du filet sont ensuite regroupées, vivantes, dans les poches situées au fond de la chamara (blouse bleue).
Un rabatteur avec son « matou ».
Un des postes d’observation pour rabattre les palombes.
* la montée impossible de La Mouline.
Sur la route de la Pierre Saint-Martin, entre le village d’Arette et le plateau de Chousse, on traverse le quartier de La Mouline : quelques maisons, un fronton, un ou deux bistros-restaurants selon l’époque. Le Vert d’Arette longe la route en cet endroit. De l’autre rive démarre le fameux raidillon donnant lieu à la Montée Impossible pour les motos de compétition. L’épreuve (c’en est une véritable et redoutable !) compte pour le championnat de France et pour la coupe d’Europe. Elle peut rassembler autour de 10 nations et, en 2009, 61 concurrents. Parmi ceux-ci figurent parfois des Américains, sous l’œil étonné de 8 à 9000 spectateurs selon l’année. Pourquoi cette dénomination de Montée Impossible ? Tout d’abord du fait de l’extrême difficulté à parcourir cette montée de 237 m de long, très abrupte et parsemée d’obstacles divers comme les ravines creusées par les eaux de pluie parfois torrentielles et aussi les gros cailloux enfouis sous les touffes d’herbes et de fougères, ceci volontairement ou non par les organisateurs. Ensuite il faut savoir que dans le final la pente s’incline de 90 °, ce qui explique que les motards sont souvent arrêtés, quand ils ne chutent pas, à 10 m du sommet. En 30 ans on ne compte que 12 participants victorieux malgré les modèles de plus en plus sophistiqués et robustes conçus par les constructeurs ingénieux.
Qui sait si quelques mètres plus haut monture et cavalier seront encore ensemble !
Ce lieu noir de monde et super bruyant autour du 15 août, pour assister à cette course de motos, reste pour moi un endroit magique pour une toute autre raison, à une date de fin de vacances scolaires où nous avions décidé de pique-niquer sur les bords du Vert, en bas de la fameuse Montée Impossible : pas un chat (ni motards, ni spectateurs, ni journalistes), pas d’autre sonorité que la musique délivrée par le Vert. Nous n’étions que tous les quatre, avec nos deux filles très jeunes. Bercé par la chaleur du lieu, ému par ce moment de simplicité partagé avec les êtres aimés, l’inspiration m’a poussé vers une nouvelle chanson, paroles et air venant tout naturellement, ce qui est exceptionnel car en général les deux ne sont pas simultanés. Il s’agit de « mau de còr » que l’on peut retrouver dans le site de Camin Casa : camincasa.fr.
♦ En passant par Barlanès.
* le rocher d’Arguibelle.
Le pied du rocher d’Arguibelle (795 m) peut-être atteint par la route à partir de Montory ou à partir du quartier Barlanès de Lanne. Puis une marche de faible dénivelé permet de s’approcher de la falaise pourvue de plusieurs chemins d’escalade, de difficultés variables. Chez nous, Aurélie et Matthieu sont familiers de l’endroit, quand le temps le permet bien sûr.
Le flanc Ouest du rocher présente une horloge solaire mégalithique qui permettait aux habitants des environs de connaître les heures de la matinée grâce à 3 gros rochers qui émergent des prairies et dont l’ombre portée de la falaise passe successivement, en été, à 9 h, 10 h, 11 h.
En certains secteurs du rocher se logent les nids du percnoptère, petit vautour migrateur d’Égypte.
* Issarbe.
En continuant la route de Barlanès on rejoint la station de sports d’hiver d’Issarbe, gérée par la commune de Lanne. La voie après la station est fermée durant les chutes de neige mais permet d’atteindre la Pierre Saint-Martin les autres saisons de l’année. On y pratique luge, ski de fond et raquettes, comme le montrent les quelques photos sélectionnées qui suivent.
Les boucles proposées par les divers parcours, de longueurs inégales, offrent un panorama splendide et très varié. Une vue porte à l’horizon sur les plaines du Béarn, une autre sur la chaîne des Pyrénées, avec comme bien souvent dans ce territoire les pics d’Arlas et d’Anie. Parfois surgit sur la piste un (ou une) skieur ou raquetteur, Etché en l’occurrence ici.
Séverine, Claudine, Etché et, seule avec des skis, Laure.
♦ Autour de la Pierre Saint-Martin.
Beaucoup de photos mettent en valeur les divers paysages et aussi les nombreuses activités dont s’enrichit la Pierre Saint-Martin, que ce soit l’été ou l’hiver et sa neige. Malgré la sélection de ces clichés à laquelle je me suis, difficilement, résolu, les illustrations abondent, peut-être un peu trop !
* ski de fond au Braca.
Quelques kilomètres avant d’atteindre le Col de la Pierre Saint-Martin la piste de ski de fond du Braca s’étend sur la gauche de la route. C’est là que je m’initiai à ce nouveau sport de glisse … il y a quelques années, avec les copines Hélène et Maddy. Le panorama ne vaut pas celui d’Issarbe ou celui du Somport mais l’ensemble boisé mérite le détour.
* transhumance.
Chaque année nous participons au transfert pédestre des troupeaux de brebis des maisons Haritchabalet-Sottou de Lanne à la Pierre.
J’ai déjà consacré un article plus complet sur les transhumances de Lanne en octobre 2014 (où on retrouve certaines photos ci-dessous).
L’aller, effectué la nuit, autour du 15 juin, emprunte l’itinéraire Manaoüt – Lanne – Arette – La Mouline – le Pas de la Lèva (on quitte la route goudronnée pour un raccourci dans la montagne) – Suscousse – Soudet – Cabane Sottou au Col.
Le retour, autour du 15 septembre, à partir de la Cabane Sottou, passe par Soudet, Suscousse, Bénou, le bois, Barlanès, Lanne.
Je propose maintenant 3 groupes de photos liés à ces déplacements.
Sur une photo on imagine le désarroi du troupeau de vaches cloisonné dans son pré et observant le cheminement en toute liberté des brebis. Sur d’autres ces mêmes brebis reprennent leur souffle quelques instants avant de repartir sur la route de Barlanès (retour). Les accompagnateurs ont aussi droit à une pause dégustative (je me demande pourquoi cet adjectif ne figure pas dans le dictionnaire).
Où l’on voit que le jeune Paul se mêle au cortège dans les derniers kilomètres, soutenu par une copine à cheval.
On reconnait Pierre, Aurélie, Inès. Toutes les générations participent.
Tiens, voici Jean Fourcade en « aulhèr ».
* Arlas.
Le Pic d’Arlas, déjà mentionné un peu plus haut, est à portée de main depuis la Cabane Sottou. Souvent nous emmenons les visiteurs-marcheurs sur son sommet : de la Cabane (1760 m) à Arlas (2044 m) une bonne demi-heure suffit. De là-haut s’offre un panorama à 360 °, avec le Pic d’Anie tout proche, la Station de La Pierre en contrebas ainsi que les Cabanes Sottou, Lapeyre, Escrivassé …
Sur une photo apparaissent des touristes venus passer la journée à la Cabane, lors des journées portes ouvertes, dont nous parlons un peu plus bas. Ils observent le troupeau en train de revenir à l’enclos en fin de journée.
Et voici Arlas revêtu de sa parure blanche.
* Anie.
Le Pic d’Anie, le plus haut de la région (2504 m), se dresse lui aussi juste en face de la Cabane Sottou, un peu plus à droite que l’Arlas. On le voit sur pas mal de photos de cet article ou de ceux consacrés à la vallée d’Aspe. Pour y accéder, deux possibilités : à partir de Lescun et son Refuge de L’Abérouat (voir Aspe) ou en partant de notre cabane Sottou, ce que nous fîmes en une seule occasion, avec d’ailleurs le maître des lieux, Marc. Je ne peux pas m’empêcher de conter une savoureuse anecdote à propos de cette balade. Au terme de l’ascension nous avons bien sûr sorti de nos sacs les divers ingrédients qui réchauffent les corps et l’atmosphère : pastis (mais oui, il n’y a jamais de contrôle là-haut), saucisson, pâté, poulet peut-être, fromage, eau et vin rouge. Et puis nous avons entamé deux ou trois chants béarnais, avec Séverine, Jean et Angèle Fourcade. Un groupe de Basques de la Basse Navarre, qui casse-croûtaient à côté de nous, a particulièrement apprécié les chants et … le fromage que Marc leur offrait. Comme ils se demandaient comment se procurer dudit fromage, Marc leur sortit de son sac un bon morceau que les compères purent ainsi se procurer … à 2500 m d’altitude. Je regrettais alors de ne pas avoir amené notre CD de Camin Casa, j’aurais peut-être pu en écouler un ou deux dans l’euphorie du moment.
Voici les deux copains, aperçus depuis la Cabane : Arlas à gauche et Anie à droite. En bas l’esplanade où se tient la Junte de Roncal, dont nous parlons un plus loin.
La fin du parcours menant à l’Anie est très empierrée : ce sont les arrhes de l’Anie.
L’Anie, à son tour, a enfilé son manteau blanc.
* Soum de Lèche.
Dans le dos de la cabane Sottou, la dernière avant de plonger vers la Navarre espagnole, se dresse le Soum de Lèche. Très souvent on arpente ce relief où se mêlent roches et verdure. En moins d’un quart d’heure on parvient au sommet d’où on découvre en vue plongeante le village de Sainte-Engrâce et son environnement. On y rencontre parfois un groupe de vautours qui, du haut, épie les nombreux troupeaux qui paissent aux alentours, tant du côté français que du côté espagnol.
Premier malh à franchir avant de découvrir le sommet de Lèche. Paul aime bien y conduire les enfants visiteurs de sa Cabane.
Au pied de Lèche, quelques participants aux journées portes ouvertes que nous détaillons un peu plus loin.
* journées portes ouvertes.
Depuis quelques années l’Office du Tourisme de la vallée organise 2 journées portes ouvertes par été dans les Cabanes de bergers qui le désirent. Dès leur arrivée sur les lieux le matin les inscrits partagent le café avec les gérants des lieux, Sylvie et Marc ici, avant de découvrir la fabrication du fromage par Marc, de formuler quelques questions et de déguster bien sûr le précieux mets. Puis le groupe écoute les explications de Sylvie sur le mode de fonctionnement de l’entreprise et sur l’historique du métier, sur l’évolution de la vie des bergers et de leurs cabanes. Ensuite la troupe des touristes accompagne les bergers et le troupeau des brebis vers les pâturages situés de l’autre côté de la route, en descendant vers l’Espagne. Le troupeau continuera plus tard seul son chemin dans la journée, passant d’un mont à un vallon, d’une prairie à un petit lac. Voici venue l’heure de l’apéritif – boissons non alcoolisés ou Jurançon local – avant de partager le menu concocté par les hôtes (en certaines cabanes on demande aux visiteurs d’apporter leur collation) : en général charcuteries du pays puis jambon piperade et fromage maison évidemment. Parfois nous proposons quelques chants du Béarn durant ce repas. Les volontaires à ces journées proviennent de plusieurs provinces de France et les échanges entre eux et nous s’avèrent des plus enrichissants. En fin d’après-midi il reste toujours un certain nombre de personnes qui suivent Marc et son fils Paul à la rencontre du troupeau sur le chemin du retour, parfois encore bien éloigné de leur logis. La journée se termine par la traite dans l’enclos réservé à cet effet.
Sur la première photo les inévitables Arlas, Anie et … Séverine. Sur les autres quelques chanteurs dont l’ami Jean-Michel venu du Lot et Garonne.
Photos 1 et 7 : Sylvie commente.
Photo 2 : annonce de la vente de fromage à la cabane, en français et en espagnol. À quand en béarnais ?
Photo 3 : menu et activités de la journée. Alléchant, non ?
Photos 4 et 5 : en matinée, les visiteurs suivent le troupeau vers les estives.
Photo 6 : le calme avant la tempête.
Photo 8 : clin d’œil à nos amis de Barcelone Mercédès et Juan-Manuel avec leurs enfants et Graciela.
Photo 9 : la traite de fin de journée.
Photo 1 : explications de Sylvie un peu plus bas de la cabane, côté Navarre.
Photo 2 : Séverine est en rouge, non plus en bleu. L’inspecteur qui mène l’enquête en déduit donc qu’il s’agit d’une journée différente.
Photo 3 : on écoute, on déguste, mais on marche aussi, vers le Soum de Lèche.
Photos 4 et 5 : à la rencontre du troupeau sur le chemin du retour.
Photo 6 : toute la famille est réunie et le troupeau regroupé pour la traite. Paul, Marc, Sylvie, Inès.
* gouffre Lepineux.
En 1952 un dramatique accident coûta la vie au spéléologue Marcel Loubens, au fond d’un gouffre de la Pierre Saint-Martin, gouffre découvert par Lepineux en 1950, quelques hectomètres plus bas que la cabane Sottou. Son corps ne put être remonté à la surface que plusieurs mois après. Haroun Tazieff fut parmi les compagnons de Loubens. L’entrée de ce gouffre est à peine visible de la route et son accès bien sûr fermé. Une plaque à la mémoire du disparu signale tout de même l’évènement.
Le prolongement du gouffre Lepineux aboutit du côté de Sainte-Engrâce, dans la grotte de La Verna (voir le futur article sur la Soule), découverte en 1953 mais ouverte au public seulement en … 2010.
Comme on le constate sur une des plaques l’entrée du gouffre se situe en Espagne. Nos voisins n’ont jamais voulu exploiter ce drame comme un attrait touristique, ce qui explique la modestie du site. Aux alentours de la cabane on découvre l’entrée d’autres gouffres de moindre profondeur.
* junte de Roncal.
La Junte de Roncal, ou Tribut des trois Vaches, est célébrée chaque 13 juillet au niveau de la Borne internationale 262, qui marque la frontière entre la France (Pyrénées Atlantiques) et l’Espagne (Navarre). Cette Borne, située au Col de la Pierre-Saint-Martin (1760 m) est visible depuis la Cabane Sottou, en contre bas. Se réunissent à l’occasion 6 maires de la vallée de Barétous (Ance, Aramits, Arette, Féas, Issor et Lanne en Barétous) munis de leurs écharpes tricolores et 4 alcades de la vallée de Roncal (Garde, Isaba, Urzainqui et Ustàrroz) vêtus de leurs habits traditionnels roncalais.
Les maires de Barétous remettent à leurs homologues de Roncal 3 vaches, en vertu d’un traité datant de plus de 6 siècles, le plus ancien encore en vigueur en Europe. L’origine possible de cet accord date de 1373 quand une dispute féroce éclata entre un berger d’Arette et un berger d’Isaba, à propos d’un point d’eau situé au pied du Pic d’Arlas. La mort du berger béarnais enclencha des représailles successives et de nombreuses batailles entre les deux camps. Il fallut l’intervention des élus et des autorités religieuses des deux côtés de la frontière pour qu’un traité soit signé en 1375. Pour pouvoir accéder aux pâturages respectifs les bergers et les notables s’engagent respecter la paix de part et d’autre de la frontière. Les maires concernés superposent leurs mains sur la Borne 262 et prononcent les paroles rituelles : « Pax avant, pax avant, pax avant » (paix dorénavant). Puis le vétérinaire d’Isaba choisit 3 génisses parmi celles qui lui sont proposées, répondant à des critères bien définis.
La signature se clôture par une messe en plein air et une fête pastorale rythmée par des orchestres et chants divers.
L’incontournable Jean Lassalle trouve le moyen de se glisser parmi les intervenants du traité.
Sur le haut rassemblement pour la cérémonie religieuse.
En contrebas de la Cabane Sottou l’animation surveillée par le Pic d’Anie à l’horizon.
* autres clichés des environs.
On termine par des scènes glanées elles aussi dans les environs de la Pierre Saint-Martin.
Photo 1 : je ne résiste pas à l’envie d’inclure une nouvelle photo du troupeau paisible devant l’enclos de la traite.
Photo 2 : les amis Rauline, Michel et Monique, avec Marc, près de la Cabane.
Photo 3 : vue plongeante sur l’entrée du gouffre Lepineux décrit plus haut.
Photo 4 : la Cabane vue de face méritait un salut respectueux. Combien de casse-croûtes nous ont rassemblés derrière ce mur !
Photo 5 : en fin de journée, du haut des crêtes, vue sur une halte du troupeau au bord d’un « lagòt » .
Photo 6 : en montant en haut de l’Arlas, voici qu’apparaît la Station de La Pierre Saint- Martin, quelques kilomètres plus bas que le Col.
D’autres amis de Vitry, Françoise et François Alexandre, qui nous aidèrent ce jour-là à ramener une brebis égarée quelque temps.
Hé oui, Séverine se distingue dans la neige, à la Pierre comme à Issarbe. Le Soudet, sur la route de Sainte-Engrâce, par où le troupeau passe en septembre sur le retour des estives.
Paul et Inès reçoivent à la Cabane les Gayral et leurs grands-parents : Lilou, Maywen, Baptiste (dans les bras d’Évelyne).
Lors du passage du Tour de France le 14 juillet 2015 au plateau de Chousse (arrivée à la Station de la Pierre), les producteurs du fromage Ossau-Iraty eurent l’idée d’attirer l’attention des nombreux observateurs (spectateurs, journalistes, télévisions … ) en inscrivant, par fauchage, leur nom et leur label au milieu des fougères et des herbes de la pente. Succès assuré et filmé.
Pour changer de nos moutons, terminons par les autres animaux présents autour de la Cabane.
Adishatz.