Thaïlande : quatrième partie

Sont décrits ici les jours 8 et 9, de Chiang Maï à Cha Am, avec une nuit passée dans le train entre les villes de Chiang Maï et Bangkok, séparées de 700 km. Quand j’écris ces lignes (22 mai) l’armée thaïlandaise instaure la loi martiale, mais ce n’est pas un coup d’état, dit-elle. Les subtilités de langage des militaires de tous les pays nous surprendront toujours. Dès le lendemain (23 mai) le coup d’état est formulé et les principaux dirigeants civils du pays « convoqués » par l’armée. Durant notre séjour nous n’avons rien remarqué de la tension régnant en Thaïlande depuis novembre 2013 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les « chemises jaunes » , réclamant la destitution de la première ministre, trop inféodée à son frère en exil car accusé de corruption et qui la précéda à la tête du gouvernement, se localisent principalement dans le sud du pays, que justement nous ne parcourûmes pas.  De plus, dans la ville de Bangkok les manifestants ne se regroupaient, paraît-il, qu’en certains endroits stratégiques, du moins pendant notre période de visite, et notre passage à Bangkok fut trop court pour découvrir tous les quartiers de la ville, comme on le verra dans le récit des deux derniers jours. Enfin, les « chemises rouges« , soutien du gouvernement en place, se concentrent plutôt dans le nord du pays et ne perturbent bien sûr pas la tranquillité de l’économie locale tournée vers le tourisme. Aucun impact donc de l’agitation du moment sur notre découverte du nord du pays. Une ou deux fois nous avons questionné personnellement notre guide Wat sur la situation politique de son pays mais dans sa réponse il n’entra jamais dans les détails, la résumant à des actions ponctuelles et cadrées dans la seule ville de Bangkok, sans nous détailler les raisons profondes de ces affrontements.

Jour 8 : dimanche 06 avril (de Chiang Maï à Bangkok).
Matinée consacrée à Elephant Park de Chiang Dao à une heure de route , camp d’entraînement au travail des éléphants. Bien que l’exploitation des éléphants dans les forêts soit interdite depuis 1990 on estime que près de 10 % d’entre eux travaillent encore de façon illégale. La grande majorité du groupe participe à la promenade à dos d’éléphant – deux personnes plus le cornac par éléphant. En 45 minutes s’effectuent les traversées de la rivière et de la forêt pour un parcours exotique mais cahotant, assez difficile pour certaines personnes souffrant déjà du dos. Avant d’assister à la démonstration des éléphants la visite du camp se poursuit dans une charrette tirée par des vaches indiennes ou des zébus aux cornes remarquées. Pour ceux qui ne s’étaient pas inscrits à ces deux raids le camp se découvre à pied : boutiques, café, rizière attenante. Puis vient l’exhibition des éléphants allégés de leurs passagers mais dirigés par leur cornac. Jeu d’adresse avec un ballon rond : shoot avec une patte de devant, prise du ballon par la trompe pour l’envoyer ensuite derrière et le botter de nouveau avec une patte arrière. Sons musicaux à l’aide d’un harmonica. Maniement de troncs d’arbres (brindilles pour eux !) : pousser, soulever, ranger en pile. Arrosage des spectateurs (on pouvait s’y attendre) par la trompe. Participation forcée d’un observateur à qui on ôte le chapeau avant de lui rendre en espérant une pièce de remerciement. Marche du troupeau en file indienne, la trompe reliée à la queue du précédent. Au commandement du cornac, lever une patte et saluer en barrissant. Saisir avec la trompe un billet dans la main d’un touriste et le donner à son cornac derrière, sur son dos. Enfin le top : trois éléphants capables de peindre en même temps, en changeant de pinceau quand il faut, un arbre au tronc noir, avec quelques feuilles colorées et une esquisse d’éléphant assis vu de dos. L’un d’eux termine son tableau par sa signature (Suda). Évidemment ces peintures sont proposées en vente dans les boutiques du camp.
Photos 195 à 199 : Élephant Park

Dans l’après-midi nous visitons plusieurs ensembles artisanaux d’état, selon le même processus : démonstration du savoir faire puis vente. Successivement nous pouvons apprécier et découvrir le travail du teck, la fabrication des ombrelles – en papier, en soie ou en coton – la variété des objets proposés en maroquinerie, les nombreuses espèces et couleurs d’une plantation d’orchidées – avec possibilité d’en emporter.
Durant ces deux jours passés dans la région de Chiang Maï un caméraman professionnel a filmé le groupe, depuis son arrivée à l’hôtel jusqu’à la visite du camp d’éléphants. Pendant le déplacement en bus nous visionnons le DVD qu’il en a tiré. Ce DVD et un autre – documentaire sur la Thaïlande – sont vendus 1000 bahts (25 €).
A 16 h le bus nous laisse à la gare ferroviaire de Chiang Maï pour un départ vers 17 h et un voyage de nuit qui nous mènera en train couchettes, climatisé, jusqu’à Bangkok. Pendant ce temps le chauffeur et son assistant referont les 700 km en bus.
Les quarante personnes constituant notre groupe occupent un wagon entier, constitué d’un couloir central avec des boxes 2×2. Marie nous incite à la suivre dans des jeux de mimes tournés autour des gens ou des événements de notre séjour thaï. Nous dégustons les sandwiches copieux préparés par Wat. A la demande générale d’une personne (Maddy) Paul, Hélène et moi entamons deux chansons du « pays » – ce qui ne veut pas dire qu’au bout de huit jours la nostalgie nous étreint déjà – : « se canti » et « derrière chez moi il y a une montagne ». Le personnel installe les couchettes à 22 h et, après une nuit calme, sans secousses,sans bruit, à vitesse modérée, nous arrivons sur Bangkok à 5h45.
Photos 200 et 201 : Dans le train, le traintrain plein d’entrain de Maddy et Odile. 

Jour 9 : lundi 07 avril (de Bangkok à Cha Am).
Le bus nous attend à la gare de Bangkok pour nous mener au Royal River – celui de notre premier jour en Thaïlande – où nous récupérons de cette nuit ferrée par les douches et petits déjeuners d’usage avant de partir pour la station balnéaire de Cha Am, située à 180 km à l’ouest de Bangkok, où nous resterons deux nuits. Au cours de ce voyage avec deux arrêts, dont celui du déjeuner dans un self, chaque binôme du groupe discute des montants à verser au guide, au chauffeur, à son assistant. Dans sa brochure, Pro-Btp suggérait des tarifs, différents selon la personne concernée. Quelques différences avec ces recommandations apparaissent d’un duo à l’autre. Nous arrivons au Regent Cha Am Beach et son verre d’accueil vers 15 h. À partir de ce moment nous avons quartier libre (youpee !) pour la soirée et la journée du lendemain. Dorénavant, à part le petit déjeuner du matin, les frais de restauration sont à notre charge. L’ immense hôtel se dresse en bord de mer et dispose d’une piscine : la température voisinant des 35°, ces proximités aquatiques nous ravissent.
Photos 202 et 203 (de Mayie Etchepare) : Hôtel, piscine et mer au loin.

Premiers pas dans la plage pour certains, premiers plongeons dans la piscine pour d’autres, quelques emplettes dans une supérette proche et apéro au bar de l’hôtel, avant de monter dans une navette  qui nous conduit à la grande ville voisine de Hua Hi distante de 20 km. Nous partons avec une dizaine de membres de Btp Pro pour l’entrée du marché nocturne de Hua Hi. Du fait de la température élevée dans la journée bon nombre de commerces n’ouvrent qu’en fin d’après-midi et servent tard dans la nuit. Dans ce marché on côtoie une foule dense où, pour une fois, les touristes ne sont pas majoritaires. De nombreux petits étals très variés attirent notre attention : habillements divers comme pantalons,chapeaux, tongs, bibelots, massages en plein air devant les passants … Hélène et Odile consultent un costumier sur mesure (lin) et envisagent d’y revenir le lendemain avec Maddy mais l’emploi du temps sera finalement autre. On s’installe devant un des bouis-bouis typiques en plein air où les mets se grillent devant le client. Pour nous il s’agira de calamars et brochettes de poulet. On baigne dans le brouhaha, l’animation, les couleurs, les odeurs caractéristiques de ce genre de marché. Enfin une certaine authenticité ! Retour à notre hôtel par la navette (200 bahts aller-retour par personne : 5 €).

Fin de la quatrième partie

Thaïlande 2014 : troisième partie

La troisième partie de notre périple thaïlandais balaie les jours 6 et 7, de Chiang Raï à Chiang Maï. On rejoint l’extrême-Nord du pays et son fameux Triangle d’Or avant de redescendre sur Chiang Maï où nous passerons deux nuits.

Jour 6 : vendredi 04 avril (de Chiang Raï à Chiang Maï)
Dès 7h du matin nous nous nous installons dans des pirogues à moteur, à fond plat (par groupes de 6 personnes). Nous remontons durant une demi-heure le fleuve Kok, sur une vingtaine de km ; le Kok se jette dans le Mékong 60 km plus bas (j’intercale très rarement des points-virgules, sûrement sous l’influence de Cavanna qui les détestait et ne comprenait pas leur utilité). Sur les bords de la rivière s’étalent des paillotes de toits en paille de riz, vides à cette heure matinale mais utilisées comme restaurants dans la journée.

Photos 123 à 129 : Quelques vues du Kok et de ses rives.

A la descente de la pirogue le bus nous reprend pour nous mener en une demi-heure à une station de 4×4 située à 32 km de la Birmanie, afin de nous rendre ensuite dans ce qu’on nous annonce comme 3 villages montagnards. Auparavant nous traversons divers champs d’arbres fruitiers : cacahuètes, cocos, bananes. Nous passons sans être arrêtés un poste de contrôle de police : la recherche éventuelle de drogue est la cause de ce contrôle. Les taxis collectifs (8 personnes au maximum) nous emmènent dans un village isolé, perché dans la montagne, où se succèdent 3 communautés dont les habitants servent d’appâts aux touristes grâce à leur savoir faire artisanal, comme le tissage. Pas de vie villageoise réelle comme on l’espérait mais une exposition de montagnards costumés et souriants, certains d’origines tibétaine ou chinoise, afin d’attirer les photos et les achats des touristes que nous sommes. L’attraction principale demeure la femme-girafe, mais aussi l’enfant (fille exclusivement bien sûr)- girafe. Le regard perdu et la mine triste de certaines gamines bouleversent quelques un(e)s d’entre nous mais d’autres acceptent de se faire photographier à leurs côtés. Dès l’âge de 6 ans elles portent des anneaux de laiton autour du cou mais aussi parfois autour des bras ou des jambes. Au fil des ans on allonge cette spirale qui, à l’âge adulte, atteint 30 cm de longueur pour une masse de 5 kg. Devant un tel spectacle, je me mets à imaginer ce que pourraient devenir des villages de nos vallées pyrénéennes, Lescun par exemple, si le tout tourisme devait étouffer la vie pastorale d’aujourd’hui : zoo humain attractif où s’exhiberaient des personnages habillés en paysans (d’autrefois bien sûr) avec en prime l’ours qu’on aurait sauvegardé.

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Photos 130 à 146 : Clichés du village montagnard.

La route du bus continue ensuite vers le Nord, nous permettant de découvrir les forêts de teck centenaires, les plantations de tabac, les villas somptueuses des milliardaires locaux enrichis par le trafic d’opium tiré des plantations voisines de pavot.
Nous atteignons enfin le Triangle d’Or bordant le Mékong. Avec ses 4000 km en partant des hauts plateaux tibétains, le Mékong constitue un des plus grands fleuves d’Asie. Il sépare la Thaïlande du Laos sur plus de 600 km.
Triangle car point de rencontre de 3 pays : Thaïlande, Laos, Myanmar (Birmanie).
D’Or car les Chinois, responsables de l’implantation du pavot dans la région, vendaient l’opium en échange d’or exclusivement. La moitié de la production mondiale d’opium provient de cette région commune aux 3 pays. La Chine se situe à 260 km de là. Sur l’autre rive du Mékong, au Laos, nous apercevons un stade où se déroulent encore des combats de chiens et de coqs (pas ensemble). Après quelques achats d’objets artisanaux,les inévitables photos devant la pancarte indiquant le Triangle d’Or et le déjeuner en bord du fleuve, face à un casino laotien, nous redescendons vers le Sud pour rejoindre la grande ville de Chiang Maï. Durant cette étape nous est projeté un film romancé et romantique sur l’histoire réelle d’un ancien roi de Thaïlande, trahi par des courtisans alliés aux méchants Birmans (ça rime, le Birman ne peut-être que méchant). Route sinueuse en montagne et pluie violente : cela suffit pour provoquer plusieurs accidents avec voitures retournées dans le fossé et corps allongés sur des civières. Notre chauffeur, particulièrement habile, échappera tout au long de notre voyage de dix jours à tout incident ou accrochage.
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Photos 147 à 155 : Vues du Triangle d’Or

Alors que nous apercevons au loin le plus haut pic des environs (2600 m) la ville de Chiang Maï se dessine peu à peu : deuxième ville du pays avec ses 250000 habitants, surnommée ville des fêtes et des motos, mais aussi « la ville aux mille temples ». Demain nous visiterons trois des 300 temples encore en activité.
Le personnel de l’hôtel nous attend avec des fleurs et une boisson fraîche avant le repas classique et une soirée calme succédant à une journée plutôt harassante.

 Photos 156 à 158 : Notre hôtel de Chiang Maï

Jour 7 : samedi 05 avril (autour de Chiang Maï)
Comme nous résidons deux soirs de suite dans le même hôtel il est inutile de transposer les bagages dans le bus et, pour la première fois, le lever s’effectue une heure plus tard que d’habitude, soit 7 h. La journée débute par la visite du temple Wat Phra Doi Suthep, à 16 km de Chiang Maï, situé en pleine montagne (1000 m d’altitude), dont l’accès nécessite de gravir un escalier aux nagas (serpents), de 306 marches – un funiculaire permet aux personnes moins sportives de nous rejoindre. En plus des habituelles statues de Bouddhas on peut photographier celles du prêtre et de l’éléphant blanc dont nous résumons la légende. La relique sainte du Bouddha, ramenée parle moine Sumana en autre temple, Wat Suan Dok, se cassa en deux morceaux lors de sa chute. Le moine plaça l’un des deux morceaux dans un palanquin, sur le dos d’un éléphant blanc qu’on laissa errer à sa guise, le roi et sa cour suivant derrière. L’éléphant gravit la montagne et s’arrêta à l’ermitage Wasuthep. Il barrit trois fois, tourna sur lui même trois fois et s’effondra, mort. En cet endroit le roi fit construire un chedi doré pour y abriter la relique et le site sera régulièrement embelli par les souverains successifs. Le monastère devient alors le plus vénéré du nord du pays , visité par des pèlerins du monde entier. Autour du chedi doré entouré de quatre parasols, on admire les galeries et sanctuaires ainsi qu’un alignement de cloches qui portent chance à ceux qui les font tinter.
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Photos 159 à 178 :
Le Wat Phra Doi Suteh et ses 306 marches, ses cloches, les statues de l’Éléphant Blanc et du prêtre Sumana, son chedi doré.

La deuxième partie de la journée concerne trois visites d’entreprises artisanales avec une démonstration puis l’ouverture sur le magasin où le visiteur est attendu et cajolé. Une fabrique de bijoux nous ouvre d’abord ses portes : film montrant la manière d’extraire les pierres précieuses, dans une contrée du sud-est de la Thaïlande, puis achats possibles de bagues, colliers et autres bijoux en rubis, améthyste, quartz… Le deuxième arrêt s’effectue dans une entreprise de laque. Un exposé plein d’humour, ce qui nous surprend pour sa rareté, nous initie aux étapes successives, peinture, séchage, polissage, ponçage, suivant le support et le produit ajouté (peinture, feuille d’or … ). La vente d’objets laqués de toute beauté suit, bien sûr, cette démonstration. Enfin la fabrication de la soie mobilise toute notre attention et notre étonnement. Les différentes étapes de la vie du ver à soie apparaissent dans des compartiments successifs puis nous visitons l’atelier de fabrication et le magasin de ventes de foulards, chemises … Dans ces trois magasins d’état visités les prix des objets affichés ne peuvent pas être sujets à marchandage.
 
Photos 179 à 186 : Artisanat à Chiang Maï

Après le déjeuner à l’hôtel la visite de Chiang Maï se poursuit en tuk-tuk (pour deux personnes, soit une vingtaine d’engins pour notre groupe). La découverte de la ville dure une heure environ, dans le trafic intense des nombreuses motos et autos, dans les diverses fumées inhalées car le tuk-tuk se déplace à ras du sol, grand ouvert sur les côtés. Selon le quartier traversé on observe des différences dans la tenue des boutiques et des habitations. Deux arrêts agrémentent ce périple citadin. Au marché aux fleurs et aux fruits on nous offre individuellement un collier de jasmin. Puis nous découvrons un temple : le Wat Chedi Luang. A l’intérieur se déroule une cérémonie d’initiation de jeunes moines. Dès l’âge de trois ans les fils de familles pauvres qui ne pourraient pas se payer des études sont pris en mains par la communauté bouddhique qui leur assure l’éducation – jusqu’à l’âge de six ans paraît-il. De nombreuse dorures illuminent ce wat, comme tous les monastères visités précédemment. Derrière le temple on en contourne un autre, inutilisé pour le culte semble-t-il, victime d’un tremblement de terre il y a 500 ans et qui en garde les traces. Petite curiosité : en effectuant le tour de ces deux temples on longe un cabanon en dur dans lequel une urne recueille l’argent réservé à la nourriture des chiens errants, que l’on rencontre effectivement de temps en temps.

Photos 187 à 189 : Wat Chedi Luang

Le repas du soir se tient dans un resto sélect au menu unique et en partie inédit. Ainsi nous découvrons le riz gluant qui se déguste … avec le doigts, une petite écuelle pleine d’eau permettant de se rincer les doigts. L’intitulé de ce dîner, Kantoke, tire son nom du plateau de bois sur lequel se présentent des spécialités de la région avec le riz gluant. En même temps se déroule un spectacle musical et dansant, impulsé par de jeunes personnes dynamiques : 5 musiciens et 6 danseuses. Ils interprètent des danses du folklore montagnard, scènes décrivant divers métiers ou coutumes, comme le tissage de la soie, le ramassage du thé, la préparation à un combat …  Première curiosité dans ce spectacle avec un grand tambour tenu  verticalement par deux gars et frappé par un troisième à l’aide de diverses parties du corps : mains, avants-bras, tête, dos, genou … Deuxième curiosité quand, pour la dernière danse, les danseuses invitent quelques spectateurs à … monter sur scène et suivre leurs mouvements. Je fais partie des « invités ». Prestation remarquée par les tables du restaurant, à défaut d’être remarquable. Efforts de mobilité des mains et des doigts (caractéristiques de ces danses), en essayant de copier sur les danseuse locales, mais avec toujours un petit retard. Corps en mouvement alors qu’il devrait rester droit … En tout cas, à la descente de l’estrade, pas mal de commentaires se voulant élogieux mais où je percevais un fond d’ironie. Cet épisode figure, sans aucune gratification, dans le film tourné par un photographe professionnel qui nous suivit durant les deux journées consacrées à Chiang Maï.


Photos 190 et 191 : Marché aux fleurs de Chiang Maï

 

Photos 192 à 194 : Repas dansant

Fin de la troisième partie

Thaïlande 2014 : deuxième partie

Après la première partie de notre séjour thaïlandais, consacrée aux jours 1 à 3, la seconde décrit les jours 4 et 5, de Kantchanaburi à Chiang Raï – voir la représentation des parcours sur la carte dressée dans le précédent chapitre.

Jour 4 : mercredi 02 avril (de Kantchanaburi à Phitsanuloque).
Tout d’abord encore quelques images du cadre enchanteresse du site que nous quittons. Souvenirs des multiples parfums de ses arbres et bosquets, inconnus dans nos contrées gasconnes, des chants des kakatoès tombant en cascade du haut des arbres.


Photo 52 : Les senteurs traversent-elles votre écran ?

Photo 53 : Au revoir le camp, on serait bien restés un peu plus de temps.

On embarque sur un radeau de bambou tiré par une pirogue durant une heure sur la rivière Kwaï. Encore des maisons sur pilotis et … un éléphant sur les hauteurs de la rive. On le pense libre de ses mouvements avant d’apercevoir les chaînes qui le maintiennent à un arbre. Comme disait Zorba le Grec, la longueur que tu accordes à ta corde définit la limite de ta liberté.


Photo 54 : On confirme que la Thaïlande est bien le pays de l’eau.


Photo 55 : Quel courage ce type ! Embarquer sans bouée !


Photo 56 : Notre guide médite.

Photo 57 : Pour une fois c’est moi qui mitraille notre groupe


Photo 58 : Éléphant enchaîné à défaut de chêne éléphantesque.


Photo 59 : Les cafés ne sont pas encore ouverts


Photo 60 : Cabanes vues du radeau.


Photo 61 : Certains se promènent sur l’eau, d’autres travaillent de l’eau.


Photo 62 : On débarque ! Apparaissent notre guide et son jeune assistant.

Durant les 2h30 de bus avant d’atteindre Ayutaya (je n’ai pas noté le nombre d’heures de bus en 10 jours mais le total serait assez impressionnant) un film documentaire sur la Thaïlande nous est proposé, bien sûr dirigé sur le tout tourisme. Nous voici donc à Ayutaya, ancienne capitale du royaume de Siam,  de 1350 à 1767, date de sa destruction par les Birmans. Ville historique classée à l’Unesco. On ne visitera pas ses ruines mais on se rattrape avec deux temples fastueux. D’abord le Wat Mongkolphit où on découvre des Bouddhas de toutes tailles et de toutes positions dont un grand Bouddha couché revêtu d’un drap jaune. Une ascension à deux niveaux permet de dominer la ville et d’observer le rite suivi par de nombreux pèlerins : ils achètent une petite feuille d’or qu’ils collent ensuite sur un des Bouddhas siégeant à l’étage. Au dehors, en bas de cette structure, s’alignent d’autres Bouddhas qui entourent le monastère, revêtus eux aussi de draps jaunes, offrandes des visiteurs.
Je ne propose ici que quelques unes des nombreuses photos de ce site religieux.

 

       
Photos 63 à 77 : Vues sur le Wat Mongkolphit d’Ayutthaya

Avant la visite du deuxième temple, restauration classique, il faut bien en parler une fois. Très souvent du porc ou du poulet coupé en morceaux et servi avec un mélange de légumes, calamars ou équivalents, nouilles, et, en dessert, les fruits de saison : ananas, pastèque, parpaille. Enfin, arrêt à un marché alimentaire décrit par ces quelques clichés.


Photo 78 : Crêpes à la main.

Photos 79 à 81 : Denrées colorées
Et nous atteignons le deuxième temple d’Ayuthaya, le Wat Yaï Chaimonkol. Il comporte un Bouddha de bronze recouvert d’or, de 82 m de hauteur. On retrouve les offrandes, qui peuvent être alimentaires.

 
Photos 82 à 86 : Images du Wat Yaï Chaimonkol à Ayutthaya

On continue de remonter vers le Nord jusqu’à Lopburi, la cité des singes, puisqu’ils vivent en liberté dans la rue, du moins dans un certain périmètre. Durant la dizaine de minutes que nous consacrons à cet intermède ô combien touristique, des locaux nourrissent et éloignent en même temps de quelques mètres cette multitude de macaques. Manière de récolter quelques baths distribués par notre guide, comme il le fera souvent lors de visites de démonstration.


Photos 87 à 90 : Des singes en été, comme ne l’a pas écrit Antoine Blondin

De nouveau 2h30 de route pour rejoindre notre hôtel de Phitsanuloke, Topland Hotel. Dans le bus notre guide passe de rang en rang pour relever les inscriptions individuelles aux diverses activités des jours à venir, afin de réserver les places : visites de villages montagnards avec, entre autres, les femmes-girafes, massage médical, balade en tuk-tuk, promenade en éléphant. Notre mini groupe (Maddy, Odile, Patrick, Hélène et moi) s’inscrit pour les trois premières propositions, laissant donc de côté l’aventure à dos d’éléphant.
Après le repas du soir la plupart de nos partenaires de voyage boivent un coup au bar de l’hôtel ou s’éclipsent dans leur chambre. Pour nous – Hélène, Odile et moi sommes accompagnés par Marie, une Avignonnaise décontractée – ce sera un tour à pied dans la ville encore animée, certains commerces fermant tard du fait de la chaleur étouffante dans la journée : très souvent plus de 30 degrés.
Demain nous visiterons un Sanctuaire renommé, visible de notre chambre, au 9ème étage d’un immeuble qui en comporte 16.

Jour 5 : jeudi 03 avril (de Phitsanuloke à Chang Raï).
Entre l’hôtel et le Sanctuaire Wat Prabouddhachinnaraj nous parcourons à pied des rues déjà animées, dès 7 h du matin, où nous surprenons des scènes inédites. Moines d’âges divers se déplaçant avec leur obole au milieu des étals à la recherche de nourriture que les marchands ou parfois les passants leur offrent respectueusement. Militaires tout de blanc vêtus, portant épée sur le côté pour certains, estrade sur laquelle ils se disposent en silence, gradé objet de toutes les sollicitations, entouré de divers dignitaires civils, religieux, militaires et photographié sous tous les angles. Cet important personnage militaire entre dans le temple, suivi et servi par deux autres soldats de haut rang, et le trio se recueille longuement en différents lieux du monastère. De fait le général (on peut supposer que c’est son titre) préside une journée consacrée aux dons à Bouddha.
Le Wat abrite une statue de Bouddha datant du 13ème siècle, considérée comme la plus belle du monde. Immense statue entourée d’un halo en  forme de serpent autour de la tête et des bras, œuvre copiée et reproduite en de nombreux endroits.

Photo 91 : Moine en quête de nourriture
Photo 92 : Son collègue prospecte.

Photos 93 et 94 : Si c'est le même, il est gourmand !
Photos 93 et 94 :   Ils ont fait un peu de chemin au milieu des victuailles.

Photo 95 : Militaires à terre

Photos 96 et 97 : Préparatifs aux cérémonies.

Thailande avril 2014 230Photos 98 et 99 : Général en prières

 

  1. Thailande avril 2014 233
    Photo 100 : J’en vois un qui n’est pas concentré
    Photo 101 : Echaffaudage en bambou (courant)
    Photo 101 : Échafaudage en bambou (courant dans cette région)

    Le bus nous emmène ensuite à Sukhothaï, capitale du premier royaume de Siam aux 13ème et 14ème siècles, dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. On ne visite pas le Musée mais seulement les vestiges de la ville, Wat Man Ahat, parcourus à pied. Admirables monuments conservés des débuts de l’architecture thaïe et des influences extérieures nombreuses. Une ancienne sculpture du Bouddha, transférée vers Bangkok, chuta et le plâtre qui la recouvrait dévoila en-dessous de l’or, jusque là masqué. Depuis ce jour, quand les Birmans envahissaient la Thaïlande, ils testaient chaque statue, espérant y trouver de l’or dissimulé.


    Photo 102 : Plan de Sukhothaï

    Thailande avril 2014 249

    Photos 103 à 110 : Le Wat Man Ahat de Sukhothaï

    Avant d’atteindre la montagne et de déjeuner à ses pieds nous traversons des champs cultivés, de fleurs, d’ananas …
    Dans un de ceux-ci nous assistons à une démonstration de coupe puis découpe d’ananas, que nous dégustons ensuite bien sûr. Chaque pied ne donne qu’un fruit protégé du soleil par les longues feuilles qui l’entourent. Cet ananas de Thaïlande est vendu en France dans les magasins asiatiques (pas au même tarif).
    Les fermes longées sont en réalité des bicoques souvent en bois pour les murs et, pour les toits, en tôle et parfois en teck, un des arbres les plus fréquents dans cette région. Quelque scènes insolites agrémentent le paysage : un veau avec un enfant dans ce qui semblait être une pièce d’habitation, un Bouddha doré complètement isolé dans une clairière, des terrains de sport désherbés, des statuettes et décorations annonçant un lieu de culte au milieu des boutiques et échoppes.


    Photo 111 : Notre restaurant du midi en plein champ d’ananas.

    Photos 112 à 115 : Ananas en masse dans la nasse
     

    Photos 112 à 115 : Ananas en masse dans la nasse

    Thailande avril 2014 268
    Photo 116 : L’inévitable moto contre la cabane
    Thailande avril 2014 267
    Photo 117 : Appareillage tenu par … Georges le Palois

    Avant dernière étape de la journée au Lac Phayao, embrumé, du fait des fumées de feux de forêt provoqués par les Birmans proches. Encore une centaine de kilomètres pour arriver à Chiang Raï, ville de 60000 habitants, à 500 m d’altitude, à 60 km de la frontière commune à 3 pays : Thaïlande, Laos, Birmanie (ancien nom).
    Après le repas du soir nous bénéficions d’un massage dit médical. Appréciable, reposant, décontractant, en particulier au niveau des cervicales. Bonne nuit.

     

     


    Photos 118 à 122 : Hôtel Rimrok Resort à Chiang Raï

    Fin de la deuxième partie