Randonnées en vallée d’Aspe : première partie

Si je cite, dans les divers articles qui suivent, presque toutes les randonnées –  ou tout simplement marches sportives –  auxquelles je me suis livré ces dernières années, je ne détaillerai bien sûr pas chacune d’elles mais m’étendrai quand-même un peu plus longuement sur certaines d’entre elles.
Ces diverses courses décrites ou citées ne figurent pas toutes dans la carte ci-dessous.

Vallée d'Aspe, entre Barétous et Ossau
Vallée d’Aspe, entre Barétous et Ossau

Je regroupe les itinéraires parcourus en vallée d’Aspe en trois groupes : autour de Bedous (basse vallée d’Aspe), autour de Lescun (vallée adjacente à la vallée d’Aspe) et autour du Somport (haute vallée d’Aspe). Dans cette première partie je m’intéresse aux excursions autour de Bedous et de Lescun. Le Somport sera l’objet de la seconde partie.

Les balades autour de Bedous.
Le Layens (1625 m). Au Nord-Ouest de Bedous on démarre du village d’Osse-en-Aspe, pour une courte randonnée qui peut s’effectuer dans l’après-midi. On passe par le col de Bergout pour atteindre le pic du Layens d’où on domine Bedous et les villages environnants : Accous, Lees, Athas, Osse. Ce jour-là on suivit même le trajet des pompiers de Bedous appelés pour une urgence dans la vallée.
Ourdins (1501 m) et Teulère (1565 m). Départ d’un belvédère situé sur un chemin à gauche de la RN 134, peu avant Bedous. Cette balade non plus ne nécessite pas un démarrage trop matinal. Un de ses intérêts est de pouvoir admirer, un peu à l’écart de la pente terminale, un champ d’edelweiss (mirar mes non tocar !). On poursuit la marche jusqu’au pic de Teulère en traversant un plateau et approchant d’une cabane de berger.

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Au sommet avec la cousine Laure

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Boucle Accous-Bedous-Osse-Lees-Athats-Accous. Promenade en plaine, pleine de surprises agréables à la traversée de ces villages pittoresques de la vallée d’Aspe, à l’écart du flux des engins motorisés. Toits typiques d’ardoises, galeries en bois, rues étroites, abreuvoir ou lavoir d’époque conservés …

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Au fond, le Layens.

Col d’Iseye (1829 m). En partant d’Accous on chemine pour un passage classique de la vallée d’Aspe à la vallée d’Ossau.En haut du col nous attend une cabane de berger bien souvent accueillant et disponible, sauf évidemment si on l’aborde au moment de la traite des brebis (une fois le matin, une fois le soir).

Les randonnées autour de Lescun.
À partir de Lescun, perché autour de 900 m, les possibles randonnées abondent et il nous en reste encore un bon nombre à découvrir. En laissant sa voiture à Lescun on peut déjà envisager quelques marches assez courtes mais pentues. Il y a quelques décennies le GR 10 reliait Lescun au refuge de Labérouat (voir plus loin) qu’on atteignait donc avec le sac sur le dos. Une autre promenade au-dessus du village mène à un belvédère au panorama imposant permettant de découvrir au loin, entre autres Cette-Eygun, lui aussi village perché et sans issue (pour la route) mais de l’autre côté de la RN 34. Les deux photos suivantes illustrent ces vues de la montagne à partir des environs de Lescun.

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Un certain nombre de randonnées partent du refuge de Labérouat (1442 m), maintenant relié à Lescun par une route goudronnée. Entre Lescun et Labérouat on découvre peu à peu les pics majestueux : Countende (2338 m), Billare (2318 m), Anie (2504 m), Ansabère (Aiguilles : 2200 m pour la plus haute). Le refuge lui-même est adossé au pittoresque massif de l’Oueillarisse (1979 m) : voir ci-dessous. Ancien établissement de bains, il devint un Centre De Montagne pour les enfants, sous le patronage de la FOL (Fédération des Œuvres Laïques).

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Le refuge de Labérouat

Pic d’Anie (2504 m). Le sommet le plus élevé de cette partie Ouest des Pyrénées. On y accède également à partir de la Pierre Saint-Martin (vallée de Barétous). C’est le pic symbole, celui que l’on aperçoit à l’horizon, quelle que soit l’observation en plaine. De Labérouat on compte un peu moins de 5 heures de marche, selon le rythme et la fréquence des arrêts des participants. La difficulté s’accroît dans le parcours final car la pente devient assez rude et la visibilité du chemin incertaine. Avec les amis de Saint-Pée il put nous arriver de laisser échapper quelques chants béarnais, arrivés en haut, soulagés d’avoir « vaincu » une nouvelle fois notre sommet fétiche, certainement réchauffés par quelque liquide réconfortant. Au terminus on rencontre des pyrénéistes espagnols car des itinéraires menant au pic prennent leur source en Aragon.
Du fait de son faîte élevé, l’Anie domine la chaîne et apparaît sur de nombreuses photos, comme celles qui suivent, prises en des lieux différents. Bien souvent le Pic d’Arlas, dont on reparlera dans « randonnées en Barétous », accompagne l’Anie, à portée d’oiseau.

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Les arres du Pic d’Anie
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Pic d’Anie vu de la Pierre Saint-Martin
(au premier plan le Pic d’Arlas)
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Le Pic d’Anie au loin, photographié depuis Monein

Sur le chemin entre Labérouat et Anie on contourne le Pas d’Azun (1873 m) et le Soum Couy (2365 m), et on s’impose une pause à la cabane d’un berger connu au savoir vivre indéniable, cabane de La Baigt . Pour une randonnée plus courte pour laquelle ladite cabane est le terme, l’échange fraternel avec le maître des lieux se ponctue en général d’échanges vocaux (c’est une manie !). Dans ce cas, notre hôte (ne pas confondre avec la haute de Fourcade ou de Bersans) entr’ouvre sa porte pour que les randonneurs qui passent à proximité soient attirés par nos chants, devenant ainsi des acheteurs potentiels de son fromage.
Col de Pau. On dépasse Lescun en voiture jusqu’au parking de Labranère. On atteint le col de Pau, comme on aurait pu le faire à partir de Lhers.

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Table des Trois Rois (2421 m) : en partant du Plateau de Sanchèse. Les Rois de Béarn, Aragon et Navarre se rencontraient en ce lieu, point de jonction de leurs trois royaumes: on appelait cela une « Conférence au Sommet ». Le Lac de Lhurs (1691 m) est voisin, qui mérite lui aussi un détour.
Lac d’Arlet (1990 m) et son refuge accueillant. On peut y parvenir, par exemple, en partant du hameau de Lhers (1000 m) en 4h30.
Lac d’Acherito, au pied du Pic du même nom (2358 m) situé côté Espagne.
Circuit d’Ansabère : boucle depuis le Pont Lamary, en passant là aussi devant une cabane de berger.

On peut terminer ce paragraphe par quelques photos dispersées de cette proximité de Lescun, comme la cascade du plateau de Sanchèse ou le panorama du Cirque de Lescun.

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Commentaires sur les randonnées pyrénéennes

L’essentiel de nos randonnées (toutes saisons confondues) se concentre sur les deux vallées des Pyrénées Occidentales : Aspe et Ossau (voir schéma). D’autres se déroulent en Vallée de Barétous et en Soule (une des trois parties du Pays basque Nord).

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La balade montagnarde est très rarement solitaire.Personnellement, je ne me souviens que de deux parcours pédestres, seul : lac d’Estaëns (Aspe) et Tour du Pic du Midi d’Ossau (Ossau). Le premier intervint le lendemain d’une dégustation de Jurançon à La Chapelle de Rousse, dégustation conviviale s’il en fut (fût ?) qui me fit ressentir dès le lendemain le besoin de m’oxygéner. Le second suivait un passage à l’hôpital et permit de tester mes forces post opératoires. Je me testai donc et ne détestai point cette course en solitaire.
En général donc, tout en restant civil, les randonnées se déroulent plutôt en groupe, avec des amis ou (et) en famille. Chaque participant apporte ses provisions, de l’eau et, de temps en temps, un liquide plus conséquent, qui n’est pas sans conséquences sur le moral de la troupe (tiens ! voilà le général qui revient !). Si le pastis et le vin rouge accompagnent parfois l’eau et le café, il nous arriva en une occasion de déguster foie gras et vin blanc moelleux (à la bonne température s’il vous plaît) en haut d’un sommet. Mais, je rassure le lecteur, certaines balades s’accomplissent sans breuvage alcoolisé.
Mes toutes premières excursions datent des années 60, à une époque où la montagne n’attirait pas encore beaucoup de citadins vacanciers. Le but, alors, n’était pas de photographier sous tous les angles les sites enchanteurs qui nous entouraient mais tout simplement d’accompagner, en famille, c’est à dire avec mes frères et cousins, notre oncle Bernard qui, plusieurs fois dans l’été, rendait visite à ses brebis en estive. Soit du côté de Laberouat (Aspe), soit du côté du Pic du Moine (Ossau). On découvrait ainsi le travail du berger, Peyo, à qui incombait la responsabilité du troupeau de juin à septembre. On savourait aussi les anecdotes savoureuses de ce personnage ô combien typique.
Depuis une vingtaine d’années, je garde une trace écrite des pics et lacs atteints ainsi que les noms des participants à ces diverses journées pyrénéennes. Destinations assez nombreuses et variées, mais, en feuilletant les livres et revues spécialisés, ou en détaillant les cartes qui s’y rapportent, on s’aperçoit qu’il nous en reste encore pléthore à découvrir.
A suivre : randonnées en Aspe puis randonnées en Ossau.