Gaspésie : été 1981.

Entre le 16 et le 21 juillet 1981, Alain, Hélène et moi avons parcouru la Gaspésie, cette Province au nord du Québec, le long du fleuve Saint-Laurent. Alain, vivant à cette époque au Mexique nous avait rejoint dans un premier temps à Montréal, où nous accueillaient les nombreux amis québécois, connus en 1972-73 lors de mon séjour montréalais : Anne-Marie et Jean-Pierre Bourdouxhe, Christiane et Jean-Pierre Bourdouxhe, Hildège Dupuis, Carle Delaroche Vernet, Céline Brunel …. De là nous avions répondu ensuite à l’invitation de Louise Brunel et Yvan Simard en cette si belle ville de Québec. Le couple nous prêta sa voiture pour le voyage exotique en Gaspésie.
Ce 31 janvier 2019 je viens de retrouver dans un coin de notre grange le carnet personnel des années 1980 que que je recherchais depuis longtemps. Dans ce carnet, pêle-mêle je redécouvre diverses adresses, l’ébauche d’un texte d’une chanson béarnaise élaborée en juillet 1977 (canta beròja – chante la belle), divers itinéraires routiers, le compte-rendu d’un match de rugby Yerres contre Saint-Denis (j’étais à ce moment là correspondant du club de Saint-Denis au Midi Olympique), un poème écrit dans le train datant de juin 1978, des réflexions sur le club de rugby d’Oloron, le FCO, (il m’arriva d’envoyer des textes/statistiques au journal local, la République des Pyrénées) … etc… et le compte rendu quotidien de ce voyage en Gaspésie.
Ce même jour je commence à recopier aussitôt la description de notre itinéraire, sans presque rien modifier. Hélas je ne dispose pas des photos et films réalisés durant cet été 81 (mais peut-être retrouverai-je quelques traces un peu plus tard).

Avant de passer au texte voici deux schémas de la Gaspésie.
Carte notée
1.
Schéma général situant la Gaspésie par rapport aux États-Unis et au Québec, entre autres par rapport aux villes de Montréal et de Québec.
Carte notée 2.
Carte un peu plus détaillée de la Gaspésie où figurent quelques uns des sites cités en suivant. Les numéros figurant sur cette carte sont associés aux villes nommées dans le texte.

  1. Jeudi 16 juillet 1981 : de QUÉBEC à MATANE.

Départ de la ville de Québec (plus exactement tout à côté, à Sainte-Foy où habitent nos hôtes) à 9 h du matin par la rive Sud du Saint-Laurent, par le pont Pierre Laporte. Début du parcours par l’autoroute avant de circuler sur la route nationale à partir de Montmagny. Traversée de Saint-Jean Port Joli, sans s’arrêter, et de Kamouraska. On peut déjà apprécier la poésie de ces noms de villages qui, au retour, feront peut-être l’objet d’une halte, on l’espère. Repas du midi pris à RIVIÈRE du LOUP (1). Dans l’après-midi, passage intéressé et intéressant à Trois Pistoles (2), face à un ensemble d’îles dont l’Île aux Basques (hé oui on se croit chez nous). Il fut un instant question de passer la nuit à Le Bic (3) mais l’objectif principal restant la « Basse Gaspésie » il fut décidé de rouler pas mal durant cette première journée.
Entre Québec et Matane, à main gauche le Saint-Laurent et à main droite quelques forêts et surtout de grandes plaines cultivées et des champs fauchés récemment : « qu’ei hè o arredalh ? » (c’est du foin ou du regain ?)
Le fleuve s’élargit de plus en plus et le chemin longeant le Saint-Laurent offre de pittoresques points de vue, comme la côte entourant Rimouski (4) ou la baie de Grand Métis. Vers 16 h nous arrivons au camping de MATANE (5), sur les hauteurs de la ville, dans une forêt de feuillus et de conifères, au bord de la rivière Matane. Au petit matin un écureuil nous rend visite cependant qu’égrène ses notes familières l’oiseau célébré par le poète québécois Raoul Duguay, l’engoulevent. Beaucoup de pêcheurs de saumon devant le parc aménagé du centre ville, au milieu des mouettes et canards. Au restaurant « les Délices« , plat de crevettes avec une salade chinoise … sans beaucoup de crevettes. Alain a râlé. Puis nous rencontrons quelques difficultés à monter notre tente.

2. Vendredi 17 juillet : de MATANE à CAP-de-GAPSÉ.

Départ de Matane autour de 10 h. Le fleuve continue de s’élargir et la montagne de se rapprocher. Succession d’anses et de baies, multitude de caps dès quittée Grosses-Roches (6). Peu à peu disparaît la rive Nord. La route suit de très près la rive Sud. Nous traversons de petits villages coincés entre la mer et la montagne, peuplés surtout de pêcheurs, principalement après Anse-Pleureuse. Voici le liste de nos arrêts pour cette deuxième journée : Cap-Chat (7), pour observer de loin le rocher ; Saint-Anne-des-Monts (8) avec sa visite du Manoir, perché sur un cap, garni de meubles anciens et d’ambiance apaisante ; MARSOUI où nous dégustons un très bon déjeuner à la pension « Cookerie » (pâté de saumon et morue) et où nous tentons vainement de visiter un moulin à scie, en arrêt momentanément hélas ; Rivière Madeleine et ses pêcheurs vidant, décapitant et découpant en filets la morue pêchée le matin même. Ce travail « artistique » pour nous autres citadins, ainsi que le ballet aérien des mouettes tournoyant au-dessus des déchets de viande jetés dans le port, furent l’objet du 2ème film de la semaine, après celui sur les îlots de Matane, tachetés de blanc par les mouettes. Avant-dernier arrêt à l’Anse-à-Valleau (9) où le port abonde de pêcheurs effectuent le même travail que précédemment. On quitte la Nationale 132 à Cap-des-Rosiers (10) pour atteindre, vers 17 h, le camping du-Havre, en bord de mer, adossé à la montagne recouverte de forêts. Cadre idyllique. Tout au long de cette journée l’image classique pour nous du Québec s’est déroulée sous nos yeux, avec ses vastes étendues d’eau, ses forêts à perte de vue, sa faible population rurale. Le soir, après une course du côté de Cap aux Os, sur la Route de Gapsé, puis du côté de CAP GAPSÉ (11) (vers l’extrémité du Cap), nous prenons notre premier repas dans le camping, face à la mer, autour d’un feu difficile à entretenir. Le coucher se fait tôt, en fonction de ce qui nous attend le lendemain : lever prévu vers 6 h. Mais …

3. Samedi 18 juillet : CAP-de-GAPSÉ.

Mais … De 22 h à 3 h du matin, tempête tonitruante (mais oui) avec un vent très violent et, par moments, des trombes d’eau suivies d’éclairs et de tonnerre. Difficile nuit donc mais lever matinal sans trop de problèmes. De 7 h à 9 h, croisière guidée tout au long du Cap-de-Gapsé. Temps magnifique qui permet de distinguer nettement toutes sortes d’oiseaux virevoltant autour des hautes falaises striées : mouettes, goélands, cormorans, aux cris caractéristiques, canards et autres « guns » à la queue rouge. Mais aussi des phoques , groupés à marée basse sur des rochers où ils se reposent en famille, cependant que quelques oiseaux du voisinage étirent leurs ailes afin de les faire sécher.
Après cette croisière un peu de repos fait de lecture et écriture sur la plage de sable grossier. C’est si bon ! Dans l’après midi un orage nous bloque au camp et nous en profitons pour récupérer de la fatigue des déplacements des deux jours précédents. Courte balade à la-Grande-Grève surplombant les anses et cheminant parmi des maisons de pêcheurs. Resto à CAP-des-ROSIERS (10), très valable, avec une bouillabaisse, darne de flétan, filet de sole. On en sort repus à cause des sauces. Une promenade digestive s’impose le long de la plage.

4. Dimanche 19 juillet : de CAP-de-GAPSÉ à PASPÉBIAC.

Départ à 9 h sous un soleil déjà chaud qui ne nous quittera pas de la journée. La baie de Gaspé est contournée durant de longs kilomètres. Elle est d’abord définie par le Parc de Forillon (12), aménagé en aire de repos et pourvu de randonnées, la route demeurant au niveau de la mer, face au Cap-de-Gapsé. La baie se termine par un ensemble de villages aux noms anglais, aux bâtisses imposantes, légèrement reculées, intégrées dans la verdure. L’ensemble constitue une suite d’anses arrondies qui méritent l’attention. Par contre, déception avec la ville de Gapsé, construite en étages, mais sans pittoresque apparent. Puis la route demeure sinueuse et vallonnée, longeant de nouveau la mer, vierge de tout bâtiment. Tout à coup surgit le Rocher-Percé de PERCÉ (13) qui se profile au loin, et on atteint la ville par le haut.
Site historique par excellence, Percé attire le touriste par son cadre et sa … cuisine. On en profite bien sûr. Mais le flot ininterrompu desdits touristes (dont nous sommes) nous effraie et on se contente d’une promenade pédestre le long de la plage, sans aller jusqu’au Rocher lui-même. Du Port on assiste à l’arrivée de plusieurs bateaux déversant les pêcheurs occasionnels qui repartent ensuite avec le poisson qu’ils ont eux-mêmes pêché et que quelques professionnels leur ont préparé, sous l’œil intéressé d’une multitude de mouettes se battant presque pour attraper les déchets jetés à l’eau (il nous vient la comparaison avec les colonies de vautours se disputant une carcasse de cheval en montagne). Pas de croisière autour de l’île de Bonaventure (16) où abondent toutes sortes d’oiseaux. Nous quittons cette « station balnéaire » vers 15 h, alors qu’une file imposante de voitures tente d’y pénétrer.
Deux arrêts ensuite, à l’-Anse-à-Beaufils et à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, afin de filmer les vigneaux où se dessèchent au soleil les morues. Se suivent encore une fois de petites anses où s’ancrent soit des plages de sable soit des ports de pêche. L’œil poursuit sa cure de ravissement. Nous arrivons vers 16 h à Sainte-Adélaïde-de-Paros où un garçonnet en vélo nous indique la maison de Roméo Dupuis (« en face du dépanneur »), le cousin d’Hildège. Roméo nous accueille avec chaleur, ainsi que sa femme (dont je n’ai pas retenu le prénom) et leur « bébé », beau gaillard hockeyeur (le hockey sur glace est certainement le sport le plus populaire du Canada), le dernier des 5 enfants du couple, dispersés à Terre-Neuve, au New-Brunswick, à Montréal … Autour de quelques bières on parcourt un album de photos et l’arbre généalogique de la famille Dupuis. Roméo s’avère être un « personnage » de la contrée, avec qui on sympathise rapidement. Lui et sa femme, très intentionnée et ne manquant pas d’humour, regrettent leur invitation de la soirée, sans quoi ils nous auraient eux-mêmes invités à souper.
Vers 17 h on reprend la route pour une quarantaine de bornes qui nous mènent, après avoir traversé la ville industrielle de Chandler (14), à PASPÉBIAC (15), où un autre garçonnet nous conduit chez Jean-Luc et Géraldine Heyvang, des amis d’Hildège, connus par lui à Paris. Lui est architecte, elle optométriste. Les présentations faites ils nous proposent de camper derrière leur belle maison qui les loge depuis 2 ans. Là aussi l’accueil est très chaleureux. On y apprend l’histoire de ce village, un peu à part en Gaspésie, les efforts de rénovation des édifices de la Compagnie Robin, l’espoir d’y faire renaître une vie culturelle et artisanale, bâtie sur le passé mais tournée vers l’avenir. Jean-Luc nous fait visiter ce qui reste du Banc de Paspébiac, brûlé en 1964, en particulier un magnifique bâtiment, ancienne usine de poissons à 5 étages, aux énormes poutres entrecroisées, en train d’être restauré.
Encore un couple très sympathique qu’on espère revoir un jour, tout comme Roméo et sa femme.

5. Lundi 20 juillet : de PASPÉBIAC à SAYABEC.

Avant de quitter Paspébiac nous visitons le centre culturel aménagé dans un ancien hangar de la Compagnie puis nous partons vers Bonaventure (16), pour un court arrêt, avant de stationner sur une plage peuplée d’oiseaux non encore aperçus jusqu’alors : hérons et bécasseaux. La route continue de creuser son sillon au ras de l’eau. Quel régal, une nouvelle fois ! On apprécie, entre autres, la baie où se succèdent New-Richmond (17), Maria, dont on visite l’église en forme de tipi indien, Carleton (18). En cette dernière ville on achète du poisson sous diverse formes (soupe, pâté de saumon, filet de turbot) et on s’en va déjeuner en haut du MONT-JOSEPH, dans les 550 m d’altitude d’où on domine la mer devant nous, avec l’État du Nouveau-Brunswick au loin et, derrière nous les habituelles forêts à perte de vue. Après ce remarquable site touristique on s’écarte de la N 132 pour viser Miquasha et son Musée d’Histoire Naturelle (poissons et fossiles) puis Restigouche pour franchir un pont qui nous mène à Campbellton (19) au New-Brunswick.
Cheminant une vingtaine de kilomètres sur une route plus creusée que celles du Québec, on parvient à Matapédia (20) et on retrouve notre Province du Québec. Puis vient la longue vallée de la Matapédia, coincée entre deux montagnes recouvertes de forêts. La route longe la rivière en contre-bas. On avance harmonieusement. On s’arrête à deux scieries où on se fait expliquer le fonctionnement. Presque chaque village possède son moulin à scie que domine le brûloir. Outre le bois on note l’intense activité autour des champs. Après Sainte-Florence et Causapscal (21), petit détour par Lac-au-Saumon (22). Le camping d’Amqui (23) étant surchargé et celui de Val-Brillant introuvable, on se rabat sur SAYABEC (24), au bord du lac Malcom. Il faut endurer 4 kms de terrain poussiéreux mais le cadre est attrayant et le calme requis, vue la faible densité de population. Une fois de plus l' »oiseau de Dugay » nous a accompagnés durant toute la journée (bruant à gorge blanche).

6. Mardi 21 juillet : de SAYABEC à QUÉBEC.

Journée ô combien homérique ! La pluie nous réveille vers 6 h. « Ça va passer » dit l’un de nous. Mais ça a duré. Deux heures plus tard chacun s’arme de courage pour affronter l’ennemi tombant du ciel et démonter la tente en 3 minutes. Tous crottés, on pense amener la voiture près des douches, afin de s’y nettoyer avant le départ pour l’ultime étape. Mais point de réponse de l’auto, une Rabit. On a beau la pousser au milieu des flaques d’eau elle refuse ce petit service. On décide d’appeler un mécano, à 4 kms de là. Longue est l’attente. Transis, on accepte un petit déjeuner au bar du camping. Ce n’est que vers 9 h 30 / 10 h que se pointe le mécanicien, qui décide vite un remorquage. Étrange garage où le patron ne fait guère d’efforts de compréhension et où six ou sept gars conversent, s’asseyent, se relèvent, changent de pièce, conversent de nouveau etc … Seul un mécanicien, le mécanicien du « boute » cherche une solution … jusqu’à l’heure du déjeuner, 11 h 30. C’est de nouveau l’attente, jusqu’à 13 h, mais on a pris le soin de changer de vêtements. Il est alors question de … changer la pompe, rien que ça ! Hors, divers coups de téléphone laissent à croire que seule la ville de Québec dispose de la dite pompe. Compte tenu de la grève des Bus de la Compagnie « Voyageurs« , cette pompe ne serait ici que le lendemain ! Charmante perspective. Le village est à 3 kms, on serait bloqués dans ce … trou durant 2 jours ! On commence à paniquer. Heureusement, le mécanicien, plus finaud, et qui pourtant ne connaît pas les moteurs à injection, trouve, à force de patience, d’intuition et de chance, qu’il ne s’agit que d’un fil électrique qui a pris l’humidité et qui réduisait la pression à un endroit du circuit. Vers 14 h 30 on quitte notre … prison. Tout le monde nous salue, bien gentil et compatissant. Dommage que notre énervement nous ait limité dans notre désir de conversation. Après le bûcheron du moulin de la veille, le patron du garage est la deuxième personne qui nous ait vraiment donné du mal à comprendre. Mais il paraît que dans cette vallée bon nombre de Montréalais eux-mêmes connaissent ces mêmes difficultés de compréhension.
La pluie ne cessant pas de tomber on file dorénavant droit sur Québec, d’autant qu’une loupiote rouge s’allume parfois sur le cadran de bord et qu’elle alimente notre anxiété. On s’arrête à RIMOUSKI (4) pour déjeuner puis on enfile l’autoroute. Le brouillard cache par moments le Saint-Laurent et on ne regrette pas de rouler. Nous arrivons à Sainte-Foy autour de 19 h 30 où nous attend une collation appréciée avant d’effectuer une virée nocturne  à Québec, retrouvant dans deux boîtes à chansons un couple, ami de Louise.
Fin du voyage. Un bin beau voyage.

Lot-Dordogne 2018.

Du 25 avril au 02 mai 2018 nous programmons un séjour à Avon, chez Matthieu et Aurélie (et Artús). Pour couper ce long trajet nous décidons de nous arrêter dans la région du Lot et de la Dordogne, avec un intérêt double : touristique, à la rencontre de quelques sites touristiques bien connus, relationnel puisque nous passerons deux nuits chez des amis à Coux, non loin de Belvès et Sarlat.
Quatre sites retiennent notre attention : Cahors et Rocamadour, dans le département du Lot, Padirac et les Eyzies dans celui de la Dordogne.

Ville de Cahors
.
Nous restons un peu moins de deux heures dans le chef lieu du Lot, trop peu pour en découvrir toutes les richesses. Commune de 20000 habitants Cahors doit sa célébrité à deux édifices : le Pont Valentré, qui enjambe la rivière le Lot, et la Cathédrale Saint-Étienne.
À ces deux noms j’ajouterai ceux de deux rugbymen renommés dans les années 60 : Alfred Roques, surnommé le Pépé du Quercy, et Bernard Momméjat. Ils appartenaient à la fameuse, pour ne pas dire fabuleuse, équipe de Lucien Mias et François Moncla, vainqueurs pour la première fois en Afrique du Sud (1958) et vainqueurs, pour la première fois également, du Tournoi des Cinq Nations (1959).
Quelques précisions sur le Pont Valentré tout d’abord, que nous n’avons hélas pas côtoyé mais seulement visionné sur quelques photos. Pont médiéval en arc, datant du XIVème siècle, orné d’un diable auquel on attribue une légende, il appartient au Patrimoine mondial de l’Unesco : il est un passage très fréquenté des Pèlerins de Compostelle. Frustré de ne pas l’avoir photographié, je me suis permis un dessin le représentant en partie (il comporte en fait trois tours carrées).
Le Pont Valentré
Notre arrivée sur Cahors s’effectua sur un autre Pont : le Pont Louis-Philippe.
Nous commençâmes par un casse-croûte sur la berge du Lot, à proximité du Pont, bercés par le flot reposant du fleuve.
Sur l’autre rive, de paisibles demeures
Promenade bucolique en bateau sur le Lot (on regarde passer).
Après la collation nous remontons vers le Pont.

Le Pont Louis-Philippe et ses arcs.
Des jeunes s’initient à la pêche.
Pénétrons maintenant dans la ville, au hasard, sans plan ni documentation. Nous déambulons et rencontrons quelques lieux pittoresques.
Des rues caractéristiques avec balconnet et arches.

Un duo de photographes filmait ce quartier de la ville.
Une place
intéressante où se côtoient :
– la statue de Gambetta, homme politique local, qui s’opposa à Napoléon III.
Gambetta (1838-1882), un des fondateurs de la IIIème République.
la Fontaine de la Paix, au pied de la statue de Gambetta.
Fontaine de la Paix, où la Paix est célébrée en 6 langues différentes.
l’Office du Tourisme, face à la statue de Gambetta.
Office du Tourisme et ses arches caractéristiques.
d’autres constructions dominant les autres bâtiments de la ville.
Aqueduc Romain de la Vallée du Vers (dernier cliché).
Terminons par le deuxième joyau de la Ville de Cahors : sa Cathédrale Saint-Étienne.
L’extérieur de la Cathédrale.

Bâtie au XIIéme siècle (les auto-débiles, pardon-mobiles, ne gâchaient pas la vue du parvis), on observe de l’extérieur les deux coupoles de la nef que renferme son intérieur.
L’intérieur de la Cathédrale.
Quelques vues de l’intérieur avec une des deux coupoles et ses pendentifs et tableaux.

Rocamadour.
Entre Coux où nous longeons et Rocamadour nous faisons une halte devant un champ d’asperges, légume très cultivé dans la région. Pleine saison qui nous permet d’en déguster chez nos hôtes et de repartir de chez eux avec une bonne cargaison.
Plantation d’asperges en Dordogne.

Rocamadour, cité sacrée incrustée dans la roche, comporte plusieurs « étages » aperçus à des kilomètres, se détachant nettement à l’œil nu : le Château, édifice le plus élevé, la Basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour, plusieurs Églises et Chapelles et, au plus bas niveau (en altitude bien sûr) la Cité médiévale. L’ensemble figure au Patrimoine Mondial de l’Unesco et demeure un passage très fréquenté des Pèlerins sur le Chemin de Compostelle, pour qui Rocamadour constitue une étape indispensable, de part son passé religieux reconnu, depuis les XIIème  et XIIIème siècles (entre autres avec le passage de saint Louis).

Le parking que nous choisissons se trouve à la hauteur du Château, à une certaine distance, comme le montre la photo suivante.
Vue lointaine de Rocamadour et de ses différents dénivelés.
Une marche de 10 minutes environ nous mène à proximité du Château. En nous retournant nous observons ce paysage où se côtoient rochers et arbustes.
Entre le premier parking proposé et le Château.
En arrivant au Château un panneau nous livre le Plan général de Rocamadour.
Rocamadour accueille en rappelant son Patrimoine protégé.
Et nous voici à l’entrée du Château.
Le Château de Rocamadour ouvre ses portes.
En réalité, l’accès intérieur n’était pas possible à l’heure de notre visite. Nous n’avons pu que déambuler sur les remparts.
Deux points de vue à partir du chemin de ronde du Château.
Du Château on peut rejoindre les bâtiments inférieurs (toujours en altitude) par un ascenseur ou, ce qui est notre option, par un chemin de croix en lacets. Ce parcours est le siège, en chacun de ses virages, d’une Station du Christ devant laquelle se regroupent souvent des touristes comme nous ou des pèlerins ou des élèves d’une école religieuse prenant des notes.
Quelques clichés du Chemin de Croix avec parfois nos amis Lucia et Francis.
Cheminons maintenant vers la crypte.
Avant d’atteindre une des attractions de Rocamadour, la renommée Vierge Noire.
La Vierge Noire de la Crypte de Rocamadour.
Datant  du XIIème siècle, la Vierge noire fait partie des 300 Vierges noires revendiquées en Occident, dont 150 en France. Sculptée dans un tronc de noyer, sur une hauteur de 68 cm, elle est assise sur un siège appelé « le trône de la sagesse ». Elle tient l’enfant Jésus sur un de ses genoux, parée d’un collier d’or.
 Certains spécialistes pensent que la fumée dégagée par les nombreux cierges brûlant au pied de la statue a noirci le bois du noyer dont est constituée la statue. Selon une des hypothèses émise par les historiens la Vierge noire se serait substituée à une déesse préhistorique. 

Avant de poursuivre notre route, quelques panneaux qui ont pu retenir notre attention, certains historiques, d’autres religieux.
Jacques Cartier, Saint-Louis, parmi les personnages cités.
Suite de divers arrêts, dans le désordre.
Deux clichés du parvis des églises.
Petit coup d’œil plongeant vers l’extérieur.
L’escalier menant à la Chapelle et à la Vierge Noire.
Le tombeau de Saint-Amadour.
L’entrée de la Chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour.
L’intérieur de la Chapelle avec son orgue.
La Porte Sainte du Sanctuaire.
Vue éloignée de cette entrée du Sanctuaire.
Détail ornemental sur le Chemin de Ronde.
Francis, un deuxième détail ornemental sur le Chemin de Ronde.
La descente se termine au plus bas de Rocamadour avec sa cité médiévale, siège de boutiques à souvenirs et de restaurants.
Deux vues de la Cité Médiévale de Rocamadour.
La visite se termine. Il ne reste plus qu’à remonter par un ascenseur puis le Chemin du Calvaire et retrouver le parking. La voiture va maintenant nous mener en un autre département : du Lot nous passons en Dordogne, avec  le Gouffre de Padirac.

Padirac.
La visite du Gouffre de Padirac ne sera illustrée que de deux photos puisque l’essentiel du parcours s’effectue sous terre. La brochure disponible à l’entrée permet de nous « éclairer » sur ce site.
En 1889 le spéléologue Edouard Martel est le premier à pénétrer dans ce gouffre qui deviendra vite une référence en la matière et accueillera ses premiers visiteurs dès l’an 1898.
La descente dans le gouffre s’effectue à pied ou par l’intermédiaire de deux ascenseurs successifs. Les 2 photos qui suivent furent prises lors de cette descente à 75 m de profondeur. C’est donc par le dessous qu’on observe l’ouverture de cette cavité naturelle de 33 m de diamètre (photo 1). La photo 2 dévoile un écrin de verdure constitué d’une sculpture naturelle intitulée « tout simplement ».
Photo 1

Photo 2

Après cette descente à 103 m sous terre, la visite commence par un cheminement à pied dans des galeries souterraines menant à un embarcadère. Une barque y attend les visiteurs  (en l’occurrence exclusivement nos deux couples), dirigée par une hôtesse commentant les différents passages et les salles traversées. La promenade au fil de la rivière débouche sur le Lac de la Pluie au dessus duquel apparaît une stalactite de 60 m de long, la Grande Pendeloque. On atteint un débarcadère où on accoste pour poursuivre par une marche jusqu’au Lac des Gours et la remarquable Salle du grand Dôme dont la voûte s’élève à 94 m de hauteur. Bien sûr, le parcours est jalonné d’une multitude de merveilles géologiques naturelles. Le retour s’effectue par les mêmes lieux aperçus à l’aller.

Les Eyzies.

Nous restons en Dordogne avec la visite du Musée des Eyzies. Il s’agit du Musée PIP de la Préhistoire  (Pôle International de la Préhistoire).

Vue de l’extérieur du Musée.

Vue de l’intérieur du Musée.

Quelques uns des panneaux de lecture à l’intérieur du Musée.

Nous n’avons consacré que 1 h 30 à ce Musée passionnant pour ses tableaux divers et explications, tant historiques que techniques. On fera mieux la prochaine fois.

Barcelone 2017 : troisième partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 3).

De l’introduction proposée dans la première et la deuxième partie de « Barcelone 2017 » nous ne reproduisons que le schéma général des divers quartiers de la ville ainsi que les noms de ses principaux sites.



1
. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Vendredi 14 avril.

Lever matinal car nous devons nous présenter à 9 h 15 au Palau de la Música Catalana pour une visite guidée en Français. Encore un éblouissement, devant la façade certes, nous l’avions déjà admirée les jours précédents, mais aussi pour les richesses fabuleuses contenues à l’intérieur, sans parler de l’exposé remarquable de notre guide. De la cinquantaine de photos que nous nous sommes tous les deux réparties il m’était difficile de n’en retenir que quelques unes : courage donc à nos amis lecteurs devant l’afflux de ces clichés (environ une quinzaine).
Le Palais de la Musique Catalane fut à l’origine conçu par l’architecte Lluís Domènech i Montaner pour y accueillir le fameux chœur de l’Orféó Català, fondé en 1891. Sa salle de concert mêle le sentiment nationaliste (musique catalane) et la culture internationale (Bach, Beethoven … ).

On commence par deux vues extérieures qui s’ajoutent à celles déjà inclues précédemment.

Deux vues de la façade du Palau de la Música Catalana

On retrouve la façade de briques rouges et les colonnes de mosaïques évoquées dans la deuxième partie.

On continue avec une vue du bar de l’entrée et une de la cour intérieure de l’édifice. Même dans le foyer éclatent les couleurs des divers matériaux utilisés : pierre, marbre, bois, mosaïque, verre.

Hall d’entrée du Palau de la Música Catalana


La cour intérieure du Palau de la Música Catalana

Nous découvrons maintenant la décoration luxueuse des parties intérieures, tant dans les formes que dans les couleurs, avec une prédominance des mosaïques.

La Salle de concert avec la scène, le piano et les Muses. La Salle est éclairée par la lumière naturelle grâce à la coupole renversée, composée de vitraux éblouissants polychromes. Elle est entourée de 40 anges.
A l’arrière plan de la scène se dressent 18 Muses en terre cuite, jouant de toutes sortes d’instruments de musique.


Premier aperçu de la scène, de quelques muses, de l’orgue, de quelques vitraux, d’un buste en plâtre.

Les vitraux des fenêtres de la salle laissent entrer la lumière vive du soleil ou celle plus sombre des nuages.


De nouveau deux vues plus générales.

Apparaissent clairement l’orgue, la coupole au plafond, les deux statues de part et d’autre de l’orgue, une partie des muses.

Les deux bustes dans la salle sont ceux de Clavé, représentant les compositeurs catalans, et de Beethoven, représentant la musique classique internationale.

Les tubes  : 3772 tuyaux en tout. Je ne les ai pas comptés, c’est notre guide qui nous a informés.

La Coupole décrite un peu plus haut, mise en évidence.

La Coupole centrale renversée

 
Gros plan sur un des deux bustes

Deux dernières images de ce lieu magique.


La salle de concert peut contenir 2140 places. Chaque année s’y tiennent 300 concerts et spectacles de danse : le soir même de ce jour se jouait Carmina Burana ; hélas nous repartions en Béarn dans l’après-midi et nous n’avons donc pas pu profiter de l’acoustique remarquable de la salle. Néanmoins notre guide a installé notre groupe de visiteurs dans les gradins pour une écoute de quelques morceaux enregistrés dans les conditions d’un concert réel.

En route maintenant pour le dernier site d’importance, adoré des touristes et glorifié dans de nombreux manuels : la Pedrera.
Avant de l’aborder, jetons un œil sur des rues faisant le lien entre ces deux sites.
Des noms de rues et de places qui nous sont devenus familiers.

L’autre appellation de la Pedrera (carrière de pierres) est Casa Milà, du nom du mécène qui commanda cette œuvre à Gaudí, qui l’acheva en 1910, avant de se consacrer exclusivement à sa Sagrada Familia. Cette fois encore façades et toit accaparent l’œil du visiteur et ne le lâchent plus.
Les balcons en fer forgé paraissent lancer un défi aux lois de la pesanteur. Les cheminées masquées qui trônent sur les toits se prennent pour des guerriers surveillant le Quartier de l’Eixample, assoupi à leurs pieds. Ces cheminées se surnomment espantabruixos en Catalan (épouvantails à sorcière) : nouvelle analogie catalan/occitan puisque en Béarnais « espantar » signifie effrayer  et « broisha » signifie sorcière. De plus certaines de ces cheminées sont couvertes de débris  de bouteilles de cava (équivalent espagnol du champagne) et d ‘autres de mosaïques provenant de tessons de céramique (les trencadis).
On observera aussi sur les photos qu’aucun mur n’est rectiligne, retrouvant ainsi les ondulations chères au maître.
Entrée de la Pedrera devant laquelle se pressent les visiteurs. Quelques unes des cheminées qui nous guettent.

Gros plan sur les fameux balcons aériens et façade étirée.

Quelques indications sur l’intérieur de l’édifice, que nous n’avons pas le temps de visiter cette fois ci, renseignements extraits de quelques brochures.
Un appartement bourgeois typique de l’Eixample au XIXè siècle se visite ainsi que l’Espace Gaudí et un modeste Musée consacré à l’artiste. Deux autres parties méritent le coup d’œil : la Cour intérieure et un grand escalier menant aux pièces parcourues. On peut assister à des concerts l’été, sur les terrasses, prolongeant la vue sur la ville illuminée jusqu’à la mer.
Dernière anecdote :  Gaudí construisit un garage à voitures dans l’immeuble, afin de satisfaire le « caprice » de Milà, un des touts premiers propriétaires de voiture à ce moment-là.

Et voici le moment des ultimes pas errants dans Barcelone pour nous rapprocher du métro qui nous ramène une dernière fois chez nos amis. A l’intersection de Gràcia et Diagonala un obélisque nous fait un clin d’œil et derrière lui nous apercevons au loin la Pedrera.

Puis nous traversons la Plaça de la Vila Gràcia avec sa colonne gravée surmontée d’une horloge.
Un dernier cliché du présent et de l’avenir de Barcelone


Il est temps de monter dans le métro Joanic pour rejoindre Mercedes, Juan-Manuel, Guido et Léo, autour d’une bonne table qu’ils nous ont préparée. Nous les quittons vers 15 h pour atteindre la gare de Stans vers 15 h 45, le bus pour Huesca partant à 16 h et l’arrivée en cette ville à 19 h 50. Dernier bus à Huesca pour Jaca à 20 h 15.
Nous retrouvons Jaca, vers 21 h 30, en pleine célébration de la Semaine Sainte, avec ses défilés et cortèges religieux déambulant dans la ville, suivis par une partie de la population, l’autre festoyant dans les nombreux bars et restaurants pris d’assaut.
Nous partageons successivement ces deux activités : spectateurs et consommateurs, avant de pouvoir reprendre la route pour Oloron.
Une seule photo illustrant la parenthèse de Jaca.

Fin de ce périple barcelonais ô combien stimulant et enrichissant.

Bilan de ce séjour.

En ces 4 journées barcelonaises (en réalité 2 complètes, 1 matinée et 1 après-midi) nous ne pouvions que limiter nos objectifs de visites, pour plusieurs raisons : la trop grande richesse culturelle de la ville en sites et édifices, l’abondance des visiteurs dont les queues d’attente auraient nécessité trop de temps avant d’espérer accéder au lieu, l’envie de passer des instants forts avec nos hôtes, car nous n’étions pas venus à Barcelone uniquement pour les attraits de la ville. Suit une liste des lieux visités ces quatre jours et des lieux à découvrir ou approfondir lors de notre prochain passage à Barcelone.

* Monuments et Musées visités à l’intérieur.
– Fundació Joan Miró à Montjuïc.
– Eglésia de Santa Maria del Mar.
– Palau de la Música Catalana.
– Palau Guëll.
– Universitat de Barcelona.

* Monuments et Musées observés uniquement de l’extérieur.
– Castel de Montjuïc.
– Catedral de  Barcelona.
– Museu Picasso.
– La Pedrera (Casa Milà)
– L’Arc de Triomf.
– Museu de Zoologia.
– Sagrada Familia.
– Casa Battló.
– Museu Macba.
– Centre CCCB.
– Gran Teatre del Liceu.
– Església de Betlem.
– Museu Nacional d’Art de Catalunya.
– Monastère de Sant Père.
– Estadi Olympic.
– Mercado San Antoni.

* Parcs et sites divers parcourus.
– Mercat Boquería.
– Parc de la Ciutadella.
– Plaça de Catalunya.
– La Rambla.
– Passeig de Lluis Companys.
– Plaça Urquinaona.
– Parc de Montjuïc.
– Font de Canaletes.
– Rambla de Raval (et de nombreuses autres rues ou avenues).

* Autres curiosités.
– Quais avec port de plaisance et port industriel.
Font de Canaletes.
– Rambla de Raval.
– Musée de la Moto.
– Téléphérique de Montjuíc.
– Plaça dels Angels (et de nombreuses autres places).
– Vue panoramique sur Barcelone depuis Montjuïc.
– Cafe los tres ombs.
– IEC, CNT, FCB.

* Lieux à découvrir totalement.
– Parc Guëll.
– Hospital de la Santa Creui de Sant Pau.
– Nou Camp.
– Autres casas.
Etc …

Fin de la troisième partie.

Barcelone 2017 : deuxième partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 2).

De l’introduction proposée dans la première partie de « Barcelone 2017 » nous ne reproduisons que le schéma général des divers quartiers de la ville ainsi que les noms de ses principaux sites.

1. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Comme pour le précédent article, les photos choisies proviennent de notre appareil photo, de notre smartphone et quelques unes de livres touristiques sur Barcelone.

Jeudi 13 avril

Mercedes nous accompagne pour ce début de matinée : métro jusqu’à Sant Antoni, après changement à Passeig Gràcia, le but visé étant le quartier Raval, ancien quartier ouvrier, en pleine rénovation depuis une vingtaine d’années.
Très vite après la sortie du métro s’offrent au regard deux vues intéressantes : un café célèbre, els 3 ombs, et le plus ancien marché couvert de style les Halles de Paris, mercado de Sant Antoni, malheureusement en travaux et donc fermé au public.
Le célèbre compositeur/poète catalan Serrat est natif de ce quartier (j’ai commencé il y a quelque temps la traduction en béarnais d’un de ses textes)


Café els tres ombs et mercat de Sant Antoni

Nous atteignons ensuite la Rambla del Raval. Nouvelle artère importante puisque elle ne date que de quelques années avec l’objectif de la rendre de plus en plus populaire. De nouveaux magasins, bars, restaurants s’y implantent peu à peu.


Rambla del Raval : l’animation n’est pas encore celle de LA Rambla principale, l’unique, mais les Barcelonais espèrent en une prochaine prospérité. J’ai de la chance, j’y ai rencontré deux charmantes personnes, Hélène et Mercedes.

Poursuivant notre marche dans ce quartier populaire nous traversons des rues commerçantes où abondent les boutiques, boucheries hallal commerces pakistanais et indiens, d’autres vitrines comme celle de l’Institut d’Estudis Catalans ou celle de la CNT.

Devantures de l’IEC et de la CNT

Durant la guerre d’Espagne le syndicat anarchiste de la CNT joua un rôle prédominant d’opposition au régime fasciste, surtout à Barcelone. En cette ville la CNT livra un combat héroïque lors de la fameuse bataille du Central Téléphonique. C’est pourquoi je ne peux que lui rendre hommage par la modeste photo de ce local .

Deux … artères de la cité et notre guide Mercedes, notre … veine

Puis vient la visite de deux centres culturels d’extérieur par lui-même intéressant : le MACBA (Museu d’Art Contemporani de Barcelona) et le CCCB (Centro Cultural Contemporal de Barcelona).
Situé sur la Plaça dels Angels, le Musée d’Art Contemporain expose les œuvres d’artistes contemporains pour l’essentiel catalans mais aussi Dubuffet, Boltanski … dans une structure très lumineuse et aérienne. Sur les murs en mosaïque du CCCB on relève l’inscription de proverbes : le Centre se spécialise dans des expositions thématiques et des rencontres comme le festival des courts-métrages.

 

Vues du MACBA

Vues du CCCB

Mercedes nous rappelle que frère Jean-Louis tint une conférence en ces lieux privilégiés il y a quelques années.
Après la traversée de la Plaça de Castella, nous atteignons l’Universitat de Barcelona, la plus ancienne de la région, où nous quitte Mercedes. Nous parcourons avec un certain étonnement l’intérieur de l’Université, car il s’agit d’une succession de cours ombragées et feuillues, ponctuées de petites mares, dont l’aspect général se rapproche plus d’un square que d’un lieu d’études.
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Façade et intérieur de l’Universitat de Barcelona

La matinée se termine par un nouveau passage à la Plaça de la Catalunya puis la Plaça de Urquinonoa où nous dégustons le sandwich préparé le matin par Juan-Manuel.
Passant une nouvelle fois devant le Palais de la Musique (Palau de la Música Catalana) nous prenons les 2 tickets pour la visite du lendemain et nous admirons (le mot n’est pas exagéré) à sa sortie une construction de Gaudí, bariolée, pimpante, et de formes complexes : en hommage à l’ orphéo català (nous y reviendrons plus loin dans l’exposé). La façade de briques rouges nous interpelle, avec ses colonnes de mosaïques .

Se succèdent ensuite le passatge Sèrt (peintre renommé catalan), la plaça de Sant Pere et son Monastère, la plaça San Joan et son Arc de Triomphe en briques rouges, construit pour l’Exposition Universelle de 1888. Nous avons atteint là le Parc de la Citadelle, un autre joyau de la ville, avec son obélisque, sa grande tour dans le prolongement de la vaste esplanade bordée de palmiers, ses lampadaires métalliques, sa statue d’un ancien maire de Barcelone, son lac où les Barcelonais se livrent au canotage … Le Parc englobe également le Musée de Sciences Naturelles, que nous ne faisons qu’observer de loin, son zoo, le Parlament de Catalunya


Quelques éléments du Parc de la Citadelle

Nous continuons notre marche qui nous fait traverser d’autres places et découvrir quelques curiosités : la plaça de Jaime Sabartès – sculpteur et biographe de Picasso – la plaça de Joan Carli – acteur de théâtre – la plaça de la seu, la plaça nova, la plaça de Frederic Marès, le Museu de la Moto de Barcelona, la plaça de Sant Joseph Oriol, la Basilique Santa Maria, plus peuplée que la veille.
Un marché couvert, de toit original incliné et en bois, attire notre attention.

Hé oui, je marchais dans le marché !

Un petit crochet sur la Rambla et la mosaïque au sol de Miró , le théâtre deu liceu, pour poursuivre par une longue pose devant et dans le magnifique Palau Güell, dont l’élaboration fit la renommée internationale de Gaudí, ne serait-ce que par l’utilisation de structures innovantes comme celle des arcs paraboliques. Le nom de ce Palais n’est autre que celui du mécène qui voulait un édifice personnel qui le distingua de ceux de ses voisins, dans les années 1880. Gaudí y mêla différents styles : mauresque, gothique et Art Nouveau. Pour notre part, parmi les richesses du lieu, nous retiendrons deux éléments du Palais : un majestueux escalier de marbre et les 18 cheminées dressées sur la terrasse, mélanges de céramique et de pierre.    


Palau Güell : la maquette dans l’entrée, des vues de la façade, de l’intérieur et de la terrasse.
Sur un cliché on peut remarquer que le Palais est mitoyen avec des habitations dont on perçoit de la lingerie en train de sécher.

Ensuite, encore un peu de Rambla et de Plaça de Catalunya pour viser le quartier l’Eixample (l’extension, en Catalan), plus au nord, traversé de larges rues rectilignes, soit parallèles, soit perpendiculaires.
On parvient ainsi à la Casa Battló, encore un des chefs d’œuvre de Gaudí, devant laquelle se pressent les visiteurs. Nous n’admirons que l’extérieur de la Maison, avec, entre autres, sa façade recouverte de mosaïques bleutées et mauves et son toit ondulé. On surnomme la Maison la Casa del drac (la Maison du dragon) car le toit évoque Sant Jordi (Saint Georges) terrassant le dragon.

La casa Battló

Le cheminement sans but précis nous mène ensuite à rencontrer diverses structures pas toujours répertoriées dans les guides comme l' »hôtel des trois dragons » et un obélisque en plein carrefour.

 

Notre errance continue, destination la Sagrada Família où doivent nous rejoindre en soirée nos hôtes, via le Passeig Gràcia, les grandes artères Diagonala et Passeig Sant Joan, la plaça de Mossen

La Sagrada Família commence à poindre au loin

Avant de proposer d’autres clichés de cette gloire architecturale, quelques rappels, ou informations, historiques. C’est en 1883 que Gaudí se vit confier la reprise de la construction d’un Temple à la gloire de la Sainte Famille. Lui-même fervent pratiquant se consacra à cette tâche avec obstination et originalité, malgré les obstacles administratifs rencontrés. Il lui arriva même de loger dans le chantier. Mort accidentellement en 1926 (renversé par un tramway) il ne vit donc pas la longue évolution de la construction de son « enfant », d’autant qu’à nos jours elle reste inachevée, ce qui explique les travaux toujours en cours et les grues (les outils, pas les oiseaux) perchées sur les toits. Une des chapelles de la Sagrada Família abrite la tombe de Gaudí.
Quelques dates marquantes. 1882 : pose de la première pierre sous l’impulsion d’un architecte désavoué très vite par les fondateurs religieux qui le remplacent par Gaudí. 1889 : achèvement de la crypte. 1925 : achèvement de la première tour (100 m). 1936 : travaux interrompus pendant 20 ans après le début de la guerre civile, quelques parties incendiées. 1990 : achèvement, controversé, de la façade de la Passion. 2000 : achèvement de la nef. L’achèvement complet de l’église est prévu vers 2030.


Et nous voici devant LE Monument de Barcelona à l’intérieur duquel nous ne pourrons pas pénétrer cette année car notre réservation par Internet fut trop tardive, compte tenu de l’affluence due à la période de la Semaine Sainte. La présence des grues nous prouve bien que nous sommes au bon endroit.

Beaucoup de monde évidemment  devant la façade principale et tout autour de la Sagrada. Bien que nous ayant déjà imprégné de pas mal de photos du monument, nous le découvrons en « réel » avec étonnement , surpris par ses nombreuses tours et ses détails et reliefs si caractéristiques.
Nous déambulons et observons la Sagrada sous tous les angles.
Les détails architecturaux de la Sagrada Família méritent toute notre attention.

Quelques unes des nombreuses flèches entourant les grandes tours

L’entrée de la Sagrada, surmontée de ses quatre tours

Vue colorée d’une autre face de la Sagrada Família.

Nous quittons pour quelques instants la Sagrada afin de nous installer dans un café du voisinage pour consommer un en cas typique  : caña, clara et calamares. Il reste encore un peu de temps avant de retrouver nos amis, juste ce qu’il faut pour visiter un local, mini musée du FC Barcelone, où j’apprécie les panneaux de photos des équipes locales des dernières décennies. Le musée met en valeur trois gloires de l’histoire du FCB, deux anciennes et une actuelle : Kubala, Cruyff et Messi. Aucun Catalan ni même Espagnol dans cette liste puisque les pays d’origine des joueurs cités sont respectivement Hongrie, Pays Bas et Argentine.
Le repas du soir se déroule, tout proche de la Sagrada Família, en un resto de poissons et crustacés au service très original, la Paradita, très fréquenté, sans réservation, où chacun choisit son poisson ou son coquillage avant de se trouver une place assise dans le brouhaha. Quand le plat commandé est prêt la cuisine appelle au micro par un numéro préalablement fourni. Notre groupe se partage gambas, homard, moules, seiche.
La soirée de ce jeudi se clôture par la dégustation de glaces dans un café proche de chez Mercedes et Juan-Manuel. Longue journée lors de laquelle les yeux et … les jambes furent abondamment sollicités.

Fin de la deuxième partie.

Barcelone avril 2017 : première partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 1).

Du 11 avril au 14 avril 2017 Hélène et moi avons découvert Barcelone et Sitges, un village proche. Personnellement j’avais certes vécu 6 heures à Barcelone il y a quelques années, avec Jean Oscamou, le temps de regrouper les affaires de sa fille Laure qui finissait ses études en pays catalan et revenait en Béarn. Mais je ne me souvenais que de la fameuse Rambla et de la Plaça de Catalunya. Cette même Laure nous fut d’une grande aide pour ce voyage de 2017 puisqu’elle s’occupa de la délivrance des billets par Internet, nous prêta 2 livres sur la ville, d’un grand intérêt pour nous, et nous indiqua la rue où stationner gratuitement et sans risque à Jaca.
Car la voiture nous mena en effet de Saint-Pée à Jaca avant de monter dans l’autobus de la Compagnie Alossa : de Jaca à  Huesca puis de Huesca à Barcelone. Pour chacun de nous deux le tarif s’élevait à 15 € (aller-retour J-H) puis 32 € (aller-retour H-B). Deux provinces espagnoles traversées donc : Aragon et Catalogne. Durées de chaque trajet : St Pée-Jaca : 1 h 15 (attente du 1er bus de 3/4 h : on voulait surtout pas le rater ! ); Jacca- Huesca : 1 h 10 (20 min d’attente du 2ème bus); Huesca-Barcelone : 3 h 55; donc autour de 6 h 20 sur la route, 7 h 25 entre le départ de la maison et l’arrivée à la gare Sants de Barcelone, y compris quelques courts arrêts dans des villes citées plus loin.
Les différentes sources utilisées pour cet article : mes notes personnelles, écrites chaque jour sur un petit carnet, les photos prises par Hélène (smartphone) ou par moi (appareil photo classique), 2 livres sur Barcelone régulièrement consultés (un de Laure, l’autre de la Médiathèque d’Oloron), un autre composé exclusivement de photos d’artistes professionnels, et évidemment les souvenirs ou commentaires de chacun de nous deux.
Remarque initiale sur les photos de l’article : celles provenant de documents extérieurs sont bien sûr de qualité mais bordées de « blanc » après leur numérisation, ce qui les rend moins attrayantes. 
Autre remarque concernant l’orthographe des noms : parfois en Français, parfois en Castillan, parfois en Catalan.

Ci-dessous un schéma des différents quartiers de Barcelone. Durant notre périple nous en avons parcouru sept sur huit. Seul le « barrio » numéroté 1 (avec le fameux Nou Camp où joue le non moins fameux FC Barcelone) n’a pas retenu notre attention (question de temps).
Nous figurons dans chacun de ces quartiers les principaux sites que nous avons fréquentés, rapidement pour certains, plus longuement pour d’autres.

1. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Voici, jour après jour, ce que nous vîmes (le passé simple s’emploie pas mal en Espagne) et ressentîmes. Pour ne pas trop alourdir la lecture je divise la description en trois parties : mardi et mercredi pour la première, jeudi pour la deuxième et vendredi pour la troisième.

Mardi 11 avril.

Départ de Saint-Pée à 6 h 30, arrivée à Barcelone à 13 h55. Temps impeccable, comme il le sera durant tout notre séjour, la veste n’étant utilisée qu’en matinée et en soirée. Entre Jacca et Huesca on note les nombreux travaux en vue d’autoroutes et de ponts. Entre Huesca et Barcelone on observe plutôt de grandes étendues de terrains cultivés (luzerne, colza … ), des fermes importantes avec des bâtiments volumineux abritant les animaux, peu vus à l’extérieur (principalement des vaches). Je relève les arrêts principaux : Barbastro, Monzon, Lerida (Lleida en Catalan).
Juan-Manuel nous accueille à la Gare Sants (il existe une autre gare routière dans Barcelone), située quartier ouest de la ville, et nous emmène dans sa voiture chez lui, rue Lorena (environ 35 min vers l’est de la ville). Nous y rejoignons Mercedes et leurs deux enfants Guido (8 ans) et Léo (6 ans) pour un premier déjeuner qui permet de se retrouver comme si on s’était quittés la veille, alors que notre dernière rencontre date de 3 ans à Saint-Pée. On parle des familles respectives, de nos projets de visites et même de … Messi, la vedette du FC Barcelone, natif lui aussi de Rosario, en Argentine, ville natale de … Juan-Manuel.

Nous partons ensuite tous les 6 dans leur grande voiture pour le quartier Montjuïc, à l’ouest de la ville. Il s’agit d’une colline s’élevant à 213 m au-dessus de la Mer Méditerranée, avec sa végétation foisonnante, ses fontaines, sa citadelle. Le lieu fut le site de l’Exposition Universelle de 1929 et des Jeux Olympiques de 1992.
Une balade à pied dans le Parc de Montjuïc nous permet de profiter de deux panoramas, dont l’un dominant le Port industriel de Barcelone, puis de quelques sculptures extérieures et enfin de la Fundaciò Joan Mirò.


Vues panoramiques sur Barcelone, à partir du Parc de Montjuïc


                                                 Entrée du Musée Mirò

Le Musée lui-même, très vaste et très lumineux, idée de Mirò (1971), œuvre de l’architecte Joseph Sert, associe harmonieusement Art et Architecture. De Mirò lui-même nous connaissions certes quelques toiles datant de sa période surréaliste mais nous découvrons là une panoplie très variée, en peinture bien sûr mais aussi en sculpture, dessin et tapisserie, l’ensemble créé sur une période de 60 années. On dénombre autour de 220 tableaux du maître, des tapisseries, 180 sculptures, 8000 dessins, mais seulement (!) 400 de ces œuvres sont exposées dans ce Musée. On distingue bien son évolution picturale entre réalisme relatif et surréalisme, caractérisé par les couleurs primaires et les formes symbolisant la lune, la femme et les oiseaux. Le personnage aussi nous intéresse, pour son engagement politique et son ouverture. Il se revendique Catalan mais refuse de s’enfermer dans une bulle nationaliste, se qualifiant lui-même de Catalan International.
Parmi les multiples créations de Mirò : Pagès Català al Cla de Lluna   et Home i Dona Davant un Munt d’Excrement

                                                                            Deux toiles de Mirò

Mirò réalise des tapisseries à partir des années 1970. Nous avons photographié une de ses plus colorées, aux dimensions imposantes.

                                                                          Tapisserie de Joan Mirò

Dans la dernière partie de sa vie l’artiste maltraite parfois la toile, allant même jusqu’à la brûler s’il faut, ou juxtaposant peinture et dessins en forme de hachures.

Quelques sculptures méritent également l’attention.
Fontaines de Calder (au-dessus) et vue panoramique de Barcelone à partir du jardin du Musée

Nous longeons ensuite le Castel de Montjuïc, ancien tour de guet sur la ville, contre les murs duquel furent fusillés bon nombre de militants, à des époques diverses : notamment,  par les Franquistes, de nombreux Républicains espagnols, dont Lluis Companys, Président de la Généralitat Catalana, exilé en France puis capturé par la Gestapo avant d’être livré aux Nationalistes.

        
Le Castel de Montjuïc

Nous observons, sans le prendre, le téléphérique qui vole au-dessus de nos têtes et reprenons la route en découvrant, sans y pénétrer, d’autres bâtiments comme l’Estadi Olimpic et le MNAC  (Palais National d’Art Catalan), qui fait partie des sites que nous projetons de connaître lors de notre prochaine visite à Barcelone car il héberge une très belle collection d’œuvres d’art roman retrouvées dans diverses églises catalanes au XIXème siècle.

A gauche : Mirador de l’alcade – A droite : le MNAC

Retour à la maison en passant par certains lieux que nous retrouverons les jours prochains, en circulant longuement le long de la Grande Via de los Corts Catalanes, voie traversant Barcelone d’ouest en est.
Le repas du soir se déroule dans l’appartement de nos hôtes, en partie en regardant le quart de finale de Coupe d’Europe de foot entre la Juventus de Turin et … le FC Barcelone. Hélas pour le jeune Guido, les Catalans s’inclinent 0-3.

Mercredi 12 avril.

En fin de matinée nous partons tous les 6 en voiture à Sitges, station balnéaire située à 40 km de Barcelone, en empruntant une route côtière pittoresque, coincée par moments entre la Mer et la petite montagne. Après une longue promenade pédestre le long de la plage et la visite des ruelles et boutiques de la cité, nous dégustons le casse-croûte, préparé auparavant, dans les jardins de Terramar.


Quelques vues de Sitges : sa plage, ses rues, ses curiosités artistiques et … nos quatre amis Mercedes, Juan-Manuel, Guido et Léo.

L’exploration de Barcelone commencera, pour Hélène et moi, vers 15 h. D’abord par la connaissance du Métro (8 lignes au total) : une seule voiture par train, plus longue que celles du métro de Paris, intérieur et extérieur très propres, un minimum de publicité, peu de bruit. Pour ce premier voyage : départ de la station Llucmajor et arrivée à la station Urquinaona (quartier La Ribera).
Nous admirons d’abord le Palau de la Musica Catalana, magnifique de l’extérieur mais que nous ne pouvons pas visiter aujourd’hui car l’horaire de la visite guidée ne nous convient pas : ce n’est que partie remise (à vendredi).
Ci-dessous une première photo sur l’intérieur du Palais (entrée).
                                Salle d’accueil du Palais de la Musique Catalane

Nos pas nous mènent ensuite à la Catedral de Barcelona, de type gothique, devant laquelle la longue queue des visiteurs nous décourage,  par rapport au programme que nous nous sommes fixés ce jour. On apprécie bien sûr la façade de la Cathédrale, avec sa flèche culminant à 70 m, son portail encadré de deux tours jumelles, ainsi que l’animation grouillante sur le parvis : nombreux touristes, musiciens, équilibristes, statues humaines, femmes revêtues de fleurs … Mais est remise à plus tard la découverte intérieure du cloître, de la nef, de son orgue, des stalles en bois du chœur central et de ses 28 chapelles.

                                                                                  La façade de la Cathédrale


                                            Animation sur le parvis de la Cathédrale

Nous poursuivons notre promenade aléatoire dans de petites rues du quartier (Barri Gòtic) pour nous arrêter, un peu plus à l’est, devant l’Església de Santa Maria del Mar, parfait exemple du style gothique austère catalan rencontré à Barcelone (Quartier La Ribera). Si l’extérieur de cette Église n’attire pas spécialement l’attention la majesté mais aussi la simplicité de son intérieur nous interpelle aussitôt : hautes colonnes parallèles jusqu’au plafond, rosace lumineuse exposée sur l’arrière, maquette de navire suspendue au milieu de l’autel, orgue placée au mitan de l’église, nombreux vitraux de grande dimension. La maquette de navire rappelle que l’église est dédiée à Sainte Marie de la Mer, patronne des marins.

On s’éloigne de la Cathédrale pour rejoindre Santa Maria del Mar

                                                       Intérieur de Santa Maria del Mar

Quelques unes de nos photos de Santa Maria del Mar, avec la maquette du navire sur l’une d’entre elles.                                                                                                                                                       Nous poursuivons notre promenade vers le Port en traversant plusieurs places avant de nous reposer pour déguster une petite collation.
 
Quelques sculptures et le Monument a Colom en évidence sur les alentours des quais

Nous nous dirigeons ensuite vers le Palau Güell. Ce jour nous nous contentons d’une photo de l’extérieur, réservant une visite guidée pour le lendemain.

Palau Güell, création de Gaudí

Et nous voici sur la fameuse Rambla que nous remontons, avec de nombreux arrêts, jusqu’à la Plaça de la Catalunya.
La Rambla, artère de 1180 m de longueur déroulée du sud au nord entre le Monument a Colom et la Plaça de Catalunya, est l’avenue piétonnière la plus fréquentée par les Barcelonais et les touristes, chaque jour et en toute saison, sous le regard de ses arbres protecteurs. À l’origine les eaux de la ville empruntaient ce chemin qui ne fut recouvert qu’au début du XVIIIè siècle : son nom provient de l’Arabe ramlas signifiant torrent sec en été.
                                                              La Rambla et le Monument a Colom au fond

                                                                                            Monument a Colom

Plusieurs arrêts sur la Rambla elle-même évidemment mais aussi sur les rues adjacentes. Après le Palau Güell cité plus haut, le regard se porte sur la plaça Reial, un des joyaux du Barri Gòtic, créé en 1848 à l’emplacement d’un ancien monastère et inspiré de la Place des Vosges de Paris. Quadrilatère bordé sur chacun de ses côtés par des arcades et orné de lampadaires dont la conception incombe à … Gaudí, dont nous aurons l’occasion de reparler plus tard. Ces lampadaires présentent un couronnement en forme de casque, par allusion au dieu du commerce, Mercure. La Place se targue d’imposants bâtiments datant du XIXè siècle, qui voisinent avec de nombreux cafés et restaurants.
                                                                   Photo d’Archives de la Plaça Reial

Après avoir longé le Gran Teatre del Liceu, qui abrite une des plus grandes salles d’opéra du monde, et qui fit connaître entre autres Montserrat Caballé, nos pas nous conduisent au renommé et très fréquenté Mercat de la Boqueria. Constitué d’une quarantaine de marchés couverts permanents, Boqueria exhibe une multitude de produits et de couleurs, dont la fraîcheur et le choix ravissent les yeux et le palais, puisque les étals de produits alimentaires côtoient les bars : fruits, légumes, crustacés, poissons, viandes, œufs … mais aussi vaisselle, vêtements …

      


Mercado de la Boqueria

Un des points favoris pour les rendez-vous festifs est le Pla de la Boqueria, en milieu de Rambla, présentant au sol une mosaïque en céramique dessinée par Joan Miró, utilisant comme bien souvent les trois couleurs primaires.
Un peu plus loin apparaît l’Eglésia de Betlem, du XVIIè siècle, dont la façade donnant sur Rambla présente deux portes de style baroque et un portail latéral orné de statues de Saints locaux.  À l’extrémité nord de Rambla, voici la Plaça de Catalunya et Font de Canaletes, lieu de rendez-vous des supporters la veille d’un match du FC Barcelone. Selon une légende, les personnes qui boivent de l’eau de cette fontaine du XIXè siècle ne peuvent que tomber amoureux de la ville et s’engagent à y revenir.

Font de Canaletes

Comme on le voit sur le cliché suivant (qui n’est pas personnel) la Plaça de Catalunya est le lieu où « tous les chemins s’ouvrent, qu’ils soient centripètes ou centrifuges, d’où tout part et tout arrive ».

                                                        Plaça Cataluyna

On ne pouvait pas vivre quelques jours à Barcelone sans goûter à ses tapas. Même si à ce sujet la ville ne possède pas la réputation d’autre cités espagnoles ou basques que nous connaissons, comme Pamplona, San Sebastian, Saragosa ou Logroño, nous prenons plaisir à nous accouder à un bar bien achalandé, le Moka, seuls clients face à la camarera, les autres touristes préférant le confort des tables et des chaises. De quoi aussi pratiquer un peu plus notre Espagnol et de retrouver des similitudes entre le Catalan et le Béarnais.
La dernière marche de la journée nous mène au métro Urquinaona pour regagner l’appartement de nos amis.

Fin de la première partie.

Rome 2014 (troisième partie)

La troisième et ultime partie décrit nos deux derniers jours à Rome.
Quatrième jour : jeudi 13 mars (Place d’Espagne, Place du Peuple, Villa Borghèse, Villa Médicis, Église de la Trinité des Monts, Quirinal, et encore Panthéon et Piazza Venezia)

La matinée débute par la Piazza di Spagna et la Piazza del Popolo, deux places importantes et d’architecture étonnante, reliées par deux rues parallèles et commerçantes, que nous sillonnons lentement : via Margutta et via del Babuino.
La Place du Peuple (Piazza del Popolo) se situe au carrefour stratégique de trois grandes artères formant le « Tridente » (trident)  : via di Ripetta qui mène aux rives du Tibre, via del Corso qui conduit à Piazza Venezia et Capitole, via del Babuino qui relie Piazza Popolo et Piazza Spagna. Ainsi cette Place permet-elle d’atteindre d’autres lieux attrayants comme la Villa Borghèse ou les rues avoisinantes riches en galeries d’art et boutiques d’antiquités. L’Église Sainte-Marie-du-Peuple (Chiesa Santa-Maria del Popolo) mérite aussi une visite pour son style baroque et ses nombreuses chapelles.
Sur les deux photos qui suivent de la Place on distingue l’obélisque égyptien, datant de 1589, et la Porte du Peuple (Porta del Popolo) juste à côté de l’Église. Enfin, au sud de la Place se dressent deux églises jumelles qui confèrent à l’ensemble une cohérence et une majesté indéniables : Santa Maria dei Miracoli et Santa Maria in Montesanto.

Piazza del Popolo.

Un peu plus loin on débouche sur la Place d’Espagne (Piazza di Spagna), autre endroit remarquable prisé des touristes. De la Place s’échappe un vaste escalier permettant de monter jusqu’à l’Église de la Trinité-des-Monts (Chiesa della Trinita dei Monti). Un escalier central et deux escaliers latéraux. Escaliers recouverts de fleurs chatoyantes l’été mais pas durant notre période de visite. Du haut très belle vue sur les toits de Rome et en particulier le Capitole.

Piazza de Spagna et vue de Rome prise de l’église de la Trinité-des-Monts.


Deux originalités glanées dans les églises parcourues ce jour.

Nous ne verrons ensuite que l’extérieur de la Villa Borghèse car la visite de la Galerie nécessitait une réservation préalable. Nous nous contentons donc de cheminer dans le très vaste Parc Pinsio, ses arbres et bosquets verdoyants, ses sculptures, lacs … endroit propice pour la pause du déjeuner campagnard. De même nous ne percevons que l’extérieur de la Villa Médicis dont l’exposition proposée dans le musée ne nous attire guère.
Éléments du Parc Pinsio (Villa Borghèse) dont le temple Esculape
Façade de la Villa Médicis et fontaine du Dieu Mercure

Nous redescendons ensuite vers le Quirinal (Quirinale), résidence actuelle du chef de l’état italien qui fut d’abord résidence d’été des papes puis résidence royale de 1870 à 1947. Au centre de la place l’obélisque du mausolée d’Auguste.

Le garde du Quirinal ne semble pas comprendre le parler italien d’Oscamou.

Poursuivant notre marche dans les rues romaines jusqu’à la nuit tombante nous nous retrouvons une nouvelle fois devant le Panthéon, toujours sans apercevoir la musicienne (muse et sienne) de Jean-Louis Toss. La Place Venezia nous reçoit elle aussi de nouveau mais cette fois elle s’enrichit d’un agent de police qui s’égosille et gesticule au milieu d’un carrefour embouteillé. On se croit revenu en arrière chez nous quand les ronds points n’existaient pas ou quand les feux rouges s’avéraient inutiles du fait d’un trafic trop intense. Des quelques photos prises à cette occasion je n’en garde qu’une qui exprime l’animation régnant, celle de la circulation et celle du policier.

La Place Venezzia est bien gardée.

Au repas du soir qui succède à cette balade nous apprécions notre première pizza du séjour. Quand même ! Le match de foot qui se déroule sous nos yeux dans le petit écran ne nous déconcentre pas de notre objectif gustatif.
Nouvelle marche pour retrouver le quartier Termini mais en cours de route nous prenons le dernier verre de la journée dans un bar populaire où nous faisons la connaissance (à moins que ce soit l’inverse) d’un Romain que nous nommerons Luigi. Longue et variée conversation, parfois même monologue tant notre interlocuteur a envie de parler et de faire connaître et apprécier sa ville, lui qui a parcouru plusieurs arpents de France et aime comparer les deux pays. On s’informe, on informe, et on s’amuse bien, car Luigi manie l’humour et la gestuelle à la manière des personnages de Fellini ou autres réalisateurs italiens. Dommage de ne l’avoir connu que lors de notre dernière soirée romaine.

Cinquième jour : vendredi 14 mars (Santa Maria di Maggiore, Montecitorio, Saint-Louis-des-Français)

Dernière matinée avant le casse-croûte à la maison précédent le départ pour l’aéroport : les deux couples se séparent pour quelques courses ou cadeaux mais aussi pour flâner dans des lieux encore inconnus.
Dans un premier temps nous visitons la basilique papale Santa Maria di Maggiore, Bernini fut inhumé en 1680. Encore un monument superbe avec sa Chapelle Sixtine, son dôme, ses vitraux, ses confessionnaux, ses sculptures, ses mosaïques somptueuses. Je ne résiste pas à l’envie de vous présenter un nombre important de photos de ce site : lourd à visionner mais tellement beau …
    


Quelques unes des richesses de la basilique Santa Maria di Maggiore.

Au passage devant le parlement, Palais Montecitorio, nous émettons le même commentaire que devant le Quirinal concernant la facilité avec laquelle on peut s’approcher de l’entrée et des gardes qui la surveillent, pouvant même poser une question à l’un d’entre eux.

Piazza Colonna et le Parlement italien.

Notre toute dernière vision romaine concerne l’Église Saint-Louis-des-Français (Chiesa S.Luigi dei Francesi) avec, entre autres trois remarquables peintures de Caravage, peintre mais aussi personnage hors du commun. Sa biographie se lit comme un roman policier avec des scènes de violence et des démêlés avec la justice. Sa peinture se distinguait de celle des courants artistiques de son époque tant par ses couleurs que par le réalisme qu’elle décrivait.

La Vocation de saint Matthieu (Caravage)

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Quelques richesses de l’église Saint-Louis des Français.

Et voilà, c’est fini pour l’émerveillement par rapport à Rome et ses rues, ses places, ses églises, ses monuments … Encore quelques emplettes et souvenirs avant d’attendre notre chauffeur Mario venu nous chercher vers 13h et parler quelques minutes avec notre logeuse Paola. Trois heures d’attente à l’aéroport pour un départ vers 16h30 et une arrivée à Toulouse un peu avant 18h. Retour Toulouse-Oloron sans problème avec une réception chaleureuse de Laure et Pablo.
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Des remarques générales et d’autres plus particulières pour conclure la description de ce séjour romain.
Aucune fausse note à mettre en avant quant au voyage lui-même, à l’appartement choisi, aux nombreuses et variées visites, au temps idéal rencontré chaque jour, doux en journée, à peine rafraîchi en soirée, sans pluie.
De nombreuses (trop ?) photos complètent le récit, mais nous avons fait appel parfois à des clichés « extérieurs » lorsque nous n’avions pas eu l’occasion ou le temps de figer un site important.
Bien sûr, en ces quatre jours seulement à sillonner Rome un choix d’itinéraire était obligatoire, tant abondent les curiosités et richesses de la ville, ce qui devrait nous inciter à revenir pour combler les lacunes et approfondir nos connaissances sur l’art romain. L’essentiel de nos parcours s’effectua à pied si bien que nous découvrîmes un maximum de places, munies de leur obélisque, et d’églises, sans les visiter toutes. Souvent divers styles d’architecture se côtoyaient dans une place, parfois dans un même édifice, correspondant à des époques différentes, comme le baroque et le classique par exemple. A ce sujet, les livres spécialisés nous éclairent heureusement de leurs commentaires et donnent envie de revoir Rome sous un autre œil.
A courir vers les découvertes artistiques ou archéologiques on ne pouvait pas en plus rencontrer réellement des Italien(ne)s, sauf de manière brève quelques serveurs ou serveuses de restaurant. On retiendra seulement quatre visages, ceux des personnes avec qui nous avons pu nous entretenir un minimum de temps : Paola, Mario, Gino,Luigi. Tous se montrèrent chaleureux et accueillants, tout comme d’ailleurs les employés divers à qui nous avons eu affaire dans les bars, les musées, les magasins, l’Office du tourisme … Même les gardiens du Quirinal ou ceux du Parlement répondirent avec gentillesse à nos questions : difficile d’imaginer cela devant l’Élysée ou devant la Chambre des Députés chez nous.

Rome 2014 (deuxième partie)

Après la première partie consacrée principalement à la Rome Antique, la deuxième partie visite surtout la Cité du Vatican, du moins ce que nous pu explorer en une quasi journée.
Troisième jour : mercredi 12 mars (Musées du Vatican, Chapelle Sixtine, Basilique et Place Saint-Pierre, Trastevère, de nouveau Panthéon et Trevi, Navona, Sainte-Marie de la Minerve)
Pour la première fois nous utilisons le Métro pour nous rendre au Vatican. Afin d’éviter une trop longue attente dans la queue formée dans la rue nous avions réservé sur Internet pour 9h30. Nous y rejoignons un guide et un groupe constitué, uniquement pour pénétrer dans le Vatican, chacun devenant indépendant ensuite. Avec ses 44 hectares de superficie la Cité du Vatican (Città del Vaticano)  constitue le plus petit État du monde et ses musées (Musei Vaticani) contiennent la plus importante collection d’œuvres d’art dans le monde. Nous ne pourrons qu’effleurer toutes ces richesses.
La première Cour rencontrée dans le Palais éveille déjà notre attention et inspire les photos qui suivent, avec une colossale pomme de pin (la pigna) en bronze, symbolisant l’immortalité.

Sculptures dans la Cour d’entrée du Vatican : le Cortile della Pigna

Nous traversons ensuite les longs couloirs qui desservent les nombreux Musées du Vatican (15 à ma connaissance, en comptant la Chapelle Sixtine), nous autorisant quelques échappées dans ces derniers, comme on le voit ci-après.

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Quelques peintures et sculptures glanées dans les couloirs des Musées du Vatican.
La descente du vaste escalier tournant, emprunté avant la pause du déjeuner, mérite un point de vue.

Escalier en vrille reliant les Musées au Jardin.

Nous nous installons ensuite dans les jardins à la sortie des Musées : ce n’est pas tous les jours qu’on peut casse-croûter au Vatican !

Vues du jardin et de quelques jardiniers en repos.

La Chapelle Sixtine nous reçoit en début d’après-midi : quand je dis nous, il s’agit certes de notre quatuor mais aussi de la multitude agitée et serrée. Tellement de monde que limité est le nombre de minutes à observer une peinture. Nous sommes obligés d’avancer et laisser la place. Si bien que nous n’avons même pas eu la possibilité de photographier la voûte de la Basilique dont « La Création d’Adam » de Michel Ange où Dieu insuffle l’âme en Adam en le désignant du doigt. Vu également sans être photographié, »le Jugement Dernier » du même Michel Ange, situé au-dessus de l’autel. Je ne résiste cependant pas de glisser ces deux images prises dans un article sur Michel Ange.

img759Le Jugement Dernier
La création d’Adam

Nous enchainons avec la Basilique Saint-Pierre et la Place Saint-Pierre, elles aussi bondées bien sûr, mais plus espacées.
Photos mélangées de ces deux lieux mythiques et mystiques avec de temps en temps seulement une légende.


Deux vues extérieures de la Basilique Saint-Pierre

Le dôme de Saint-Pierre domine la silhouette de Rome, avec un diamètre de 42 m et une hauteur de 132,5 m. Son plan provient de l’ingéniosité de Michel-Ange qui mourut avant l’achèvement des travaux.

Trois vues de la Place Saint-Pierre

La Place et la Basilique Saint-Pierre

Nous voici à l’intérieur pour quelques peintures et sculptures de la Basilique Saint-Pierre.

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La Piétà de Raphaël (cliché flou car il fallait tirer vite)


De dos, au premier plan, deux pénitents bien connus arpentant en se repentant l’intérieur de la Basilique

Chronologie des papes

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 Le dôme vu de l’intérieur : tout en haut , dans la lanterne, apparaît Dieu le Père, et, en-dessous figurent des anges, le Christ, la Vierge, les apôtres, des saints, des papes.


Baldaquin de bronze : réalisé par le Bernin entre 1624 et 1633, sous la demande d’Urbain VIII, ce haut baldaquin est situé au-dessus du tombeau de saint Pierre. Les bronzes utilisés furent arrachés au porche du Panthéon.
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Statue en bronze de saint Pierre : cette œuvre de di Cambio, du XIIè siècle, mesure 1,8 m. Saint Pierre tient les deux clefs du royaume des cieux  dans sa main gauche et lève la main droite pour bénir : les deux doigts tendus symbolisent les deux natures (divine et humaine) alors que les trois doigts repliés représentent la Trinité. Le pèlerin passant devant la statue embrasse ou touche de la main le pied droit de l’apôtre.

Difficile, avant d’abandonner les lieux, de ne pas remarquer les gardes suisses qui restent stoïques malgré l’avalanche de flashes qu’ils subissent à tout instant.
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On quitte la Cité du Vatican pour une promenade pédestre le long du Tibre pour atteindre le quartier connu et prisé Trastevere. On rencontre quelques places et églises avant de déguster une glace (hmmm) dans un café fréquenté essentiellement par les locaux, moment toujours enrichissant. Puis nous traversons de nouveau le Tibre, cette fois à pied (en métro le matin) pour admirer les vestiges des quatre temples de l’Area Sacra di Largo Argentina.

Sainte-Cécile (Santa Maria in Trastevere) : cette basilique à trois nefs et son campanile roman constituent la plus ancienne église romaine consacrée à Marie.
Nous poursuivons par la Place Navone (Piazza Navona), étroite et allongée, en forme de bateau, munie bien sûr d’un obélisque, comme toute place romaine. La nuit est tombée, un peu fraîche comme les précédentes.
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Piazza Navona et sa Fontaine des Quatre-Fleuves (et sa musicienne harpiste)
Nous retrouvons ensuite la fontaine Trevi, aperçue la veille et tout autant animée, et nous découvrons la Place Sainte-Marie de la Minerve avec sa célèbre sculpture de l’obélisque planté dans le dos d’un éléphant de marbre. L’éléphant, symbole de force, d’intelligence et de piété, incarne les vertus à la base de la véritable doctrine chrétienne, comme le mentionne, en latin, l’inscription sur le socle.
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Piazza della Minerva.
Avant la tombée de la nuit la Piazza della Rotonda et le Panthéon nous accueillent de nouveau et nous revisitons l’intérieur du monument.

Nous nous installons à la terrasse d’un restaurant d’une ruelle proche du Panthéon.Un des serveurs, que nous prénommerons Gino, attire notre attention car il s’adresse parfois aux clients en chantant. Il arrête même une de ses connaissances, visiblement un ancien chanteur d’opéra, qui se lance dans quelques morceaux classiques, d’une voix de ténor assurée et puissante. Succès garanti, la quête qui suit s’avère fructueuse. On se prend au jeu et à notre tour on interpelle Gino en chantant, ce qui étonne quelques touristes mais nous permet de passer un moment des plus convivial avec un Italien typique.
Un peu grisés par cette rencontre (qu’alliez-vous imaginer d’autre ?) nous retournons chez nous à travers ruelles et  placettes en reconnaissant parfois des lieux connus. A l’issue de cette troisième journée, bien chargée comme celle de la veille, nous commençons à nous sentir Italien de Rome.

                                                                        Fin de la deuxième partie.

Rome 2014 (première partie)

Du 10 au 14 mars 2014 Hélène et moi avons visité Rome en compagnie de Jean Oscamou (un de mes cousins) et sa femme Claudine, soit deux Saint-Péens et deux Lannaises. L’initiative provenait de leur fille Laure que l’on ne peut que remercier encore pour avoir su nous convaincre de franchir d’autres montagnes que nos Pyrénées.
Les photos qui complètent les descriptions qui suivent proviennent essentiellement d’Hélène. Presque quatre mois après notre voyage la mémoire peut défaillir pour quelques noms de sites ou d’édifices religieux car je ne notais pas tous les jours en direct nos activités. Ces noms apparaissent parfois en français, parfois en italien. Nos guides livresques lors de ce séjour furent le Routard et un ouvrage emprunté à la Médiathèque des Gaves d’Oloron.
Comme on le verra, nous ne pûmes que survoler, voire même négliger, certains centres d’intérêt de Rome, du fait de divers facteurs : horaire, fatigue, temps à consacrer … Comme je mets pas mal de temps à écrire une page (si vous saviez comme la retraite occupe !) et que je ne veux pas fatiguer le lecteur potentiel, je divise le récit de notre voyage en trois parties : la première concerne les deux premiers jours, la deuxième le troisième jour et la troisième les deux derniers jours.
Je commence par un schéma des plus simplistes de la ville où figurent notre lieu d’habitation, près de la Gare Termini, et les principaux lieux visités.
img746Je propose une carte plus précise qui peut intéresser les personnes connaissant Rome, à condition que sa visibilité soit correcte (en agrandissant l’image).
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Et enfin, une vue générale de la ville, avec la même remarque :
img750
Premier jour : lundi 10 mars (  Barberini, Republica)
En voiture, qui restera cinq jours au parking P5 de l’aéroport, nous démarrons de Saint-Pée (un quartier historique d’Oloron) vers 9h30 pour nous rendre à Toulouse Blagnac d’où nous nous envolons vers 14h20 pour atterrir à Flumicino, un des deux aéroports de Rome, vers 16h15. A l’arrivée nous attend Marco, chauffeur envoyé par notre logeuse, Paola Maraghini. Marco et nous utilisons un signe distinctif identique : une pancarte pour lui, avec l’inscription OSCAMOU / BERDOT, une banderole papier plus grande pour nous, avec les mêmes caractères. Conduite sportive, contact agréable car Marco nous renseigne de temps en temps sur des bâtiments ou des parcs longés, avec parfois une pointe d’humour quand on se permet de balbutier quelques mots ou expressions en italien. Nous atteignons le logement vers 18h, sans trop connaître de ralentissement, pour faire connaissance avec Paola qui nous laisse son appartement et nous donne quelques consignes. Durant cinq jours et quatre nuits nous habitons au 147 Via Turati, tout près de la Gare Termini où se croisent plusieurs lignes de métros, de trains et de bus. Du fait de la proximité de l’immeuble avec les monuments à visiter nous n’utiliserons le métro qu’en une seule occasion, pour rejoindre le Vatican (voir carte ci-dessus). Outre cette position privilégiée de l’appartement dans la ville, nous aurons le temps d’apprécier sa luminosité et son calme.
La photo qui suit représente une rue romaine entre notre logis et la gare.

Notre première balade italienne concerne la Gare Termini et ses nombreuses boutiques à plusieurs étages, avec aussi le monde interlope que l’on rencontre dans toutes les gares des grandes cités européennes. Nous effectuons nos premières courses (marchandes) pour le petit déjeuner matinal et le casse-croûte de midi du lendemain. Nous poursuivons la promenade pédestre jusqu’à la place Barberini et sa fontaine du Triton : créée par le sculpteur Le Bernin en 1642, elle représente quatre dauphins soutenant une coquille géante dans laquelle est assis Triton, le dieu marin, dont le haut du corps est humain et le bas en forme de queue de poisson. Sur les trois clichés on voit que Hélène, Jean et Claudine ne craignent pas de se mouiller.

Nous terminons cette première soirée en quête d’un restaurant sur la Place Republica, proche de Termini, avec un serveur peu loquace, ce qui ne sera plus le cas ensuite.

Deuxième jour : mardi 11 mars (Forum, Palatin, Colisée, Capitole, Panthéon, Trevi)
Journée débutant par la découverte de la Rome Antique avec successivement le Forum romain, le Palatin et le Colisée, pour finir par trois autres sites historiques : le Capitole, le Panthéon et la Fontaine de Trevi. Les femmes prennent le billet jumelé (12 €) pour la visite des trois sites de la Rome Antique, visite gratuite pour Jean et moi, du fait de notre âge canonique. A pied nous atteignons l’entrée du forum, au bout de la rue Cavour (un des artisans de l’Unité italienne). Nous accompagnons les illustrations de chaque site visité par une photo du couple vedette Claudine/Jean pour prouver à leur fille Laure qu’ils ne se sont pas arrêtés en chemin à Toulouse, d’autant que les Villepreux, Rives et Skréla ne fréquentent plus les stades des Sept Deniers ou des Ponts Jumeaux.

Forum romain (Foro romano).
On y consacre pratiquement une matinée mais on eut pu y passer facilement une journée entière tant l’endroit regorge de vestiges et bâtiments anciens, religieux ou non. A travers les ruines actuelles on respire le passé fabuleux de ces lieux sacrés. Le Forum constitua, à ses origines, le centre de la vie politique, religieuse, commerciale et juridique de la Rome antique (Vè siècle avant J.-C.), et devint cœur naturel de la ville quand les collines avoisinantes se peuplèrent peu à peu. Selon l’emplacement dans la cité se déroulaient les réunions politiques, les fêtes populaires, les tribunes aux harangues, les assemblées sénatoriales, le marché réunissant paysans et marchands, les offices religieuses dans temples et sanctuaires. Aux IIè  et 1er siècles avant J.-C. Rome devient une grande puissance et d’imposantes basiliques sont édifiées. L’apogée est atteinte avec les Empereurs César et Auguste. Mais, petit à petit, le Forum va perdre de son importance  du fait des délocalisations des instances politiques et commerciales. Ce lieu antique tombera dans l’oubli durant de nombreux siècles et renaîtra quelque peu à l’époque de la renaissance. Hélas, les monuments  anciens, protégés depuis des siècles  par la végétation et une épaisse couche de terre, seront utilisés comme matériaux de toute sorte après le transfert du Saint Siège d’Avignon à Rome, le Forum se transformant alors en une gigantesque carrière. Il fallut attendre la fin des années 1700 et les débuts de l’archéologie pour que s’organisent les premières fouilles et le dégagement des ruines, encore inachevé à ce jour.
Nous sélectionnons un nombre élevé de photos pour mettre en évidence la majesté du site, l’imagination faisant le reste.


Extérieur du Forum et rue Cavour : finalement le ciel est le même qu’à Saint-Pée, semble dire Jean.

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Temple d’Antonin le Pieux et de Faustine : 10 colonnes de 17 m de haut avec chapiteaux corinthiens en marbre blanc et et entablement comptant parmi les joyaux de l’art décoratif romain.
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Une de nos premières visions de l’intérieur du forum.


Temple des Dioscures
: plusieurs vues des colonnes corinthiennes de 12 m de haut appelées « les Trois Sœurs »


Foro Romano ou Forum Romain (quel progrès dans la langue de Dante !)


Arc de Septine Sévère (Arco di Settimio Severo) : arc de triomphe à trois baies avec des fresques dégradées représentant les victoires sur les Parthes et les Arabes. Hauteur : 20,88 m ; largeur : 23,27 m
Le Tabularium et les temples voisins : outre trois touristes au premier plan qui semblent poser (pas seulement des questions) on aperçoit le haut soubassement et les vestiges de la galerie à arcades du Tabularium (étage inférieur du Palais des Sénateurs, érigé en 78 avant J.-C.)

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Basilique de Maxence (basilica di Massenrio)

La basilique est constituée de trois gigantesques salles surmontées de voûtes en berceau. Dans l’Antiquité le toit était recouvert de bronze brillant, utilisé au VIIè siècle pour couvrir la première basilique Saint-Pierre. Quelques chiffres impressionnants : surface de 6500 mètres carrés, vaisseau central de 80 m de long, 25 m de large, 35 m de haut.
Vue d’ensemble du forum avec à droite la basilique de Maxence.


Peut-être des vestiges d’une autre ancienne basilique
Je citerai enfin deux autres monuments impressionnants du Forum, admirés mais sans avoir étés photographiés par nous : l’Arc de Titus (Arco di Tito) avec un bas relief évoquant l’occupation de Jérusalem par Titus et la Maison des Vestales (Casa delle Vestali), sous le règne de Septime Sévère, seul sacerdoce féminin à Rome . Deux clichés tirés d’un livre sur Rome méritent tout de même leur observation. 
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Arc de Titus

Le Palatin (Palatino)
.
Situé au milieu des sept collines de Rome le Palatin joua un rôle historique puisque Romulus s’y installa pour fonder la ville, selon la légende. Les vestiges d’une hutte datant de l’âge du fer prouveraient cette version. Au pied du Palatin se trouve la grotte dans laquelle Romulus et Remus auraient été allaités par la louve.
On découvre parcs et maisons anciennes sur cette colline d’où on aperçoit une partie de la ville.
Quelques scènes du Palatin et vues sur Rome.
Parmi les autres découvertes du Palatin que nous n’avons pas filmées figurent la Maison de Livie (épouse d’Auguste) et le Stade de Domitien (jardin dans lequel l’empereur assistait à des spectacles depuis la tribune).
En revanche nous n’avons pas pénétré, faute de temps, à l’intérieur du musée du Palatin riche en fresques, peintures, tapisseries, sculptures et objets divers, dont les couleurs à peine altérées et les techniques utilisées alors ne laissent d’impressionner les observateurs modernes.

Le Colisée (Colosseo)
C’est l’emblème de Rome. Il a réussi à traverser les siècles malgré la succession d’incendies, pillages, tremblements de terre. Il ne subsiste que trois des quatre étages initiaux. Plus de 70000 spectateurs pouvaient assister aux divers spectacles comme les combats de gladiateurs ou de fauves. Le premier niveau était réservé aux élites (empereur et sa famille, sénateurs, prêtres, vestales …), le deuxième aux cavaliers, le troisième aux autres classes sociales et le dernier aux femmes, avec des bancs de bois, et non de pierre comme pour les autres. A l’heure actuelle s’opère une reconstitution du sol afin de masquer les sous-terrains (visibles actuellement) servant de repères aux animaux et gladiateurs avant leur entrée dans l’arène.

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Le Colisée : vue du Palatin

Quelques scènes observées aux alentours du Colisée :

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J’ai l’impression qu’on est envahi par les Gaulois (doivent se dire ces légionnaires de garde) !
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Vous n’auriez pas aperçu ma tête par là ?
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Encore une histoire qui ne tient pas debout.

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A suivre une sélection des photos prises à l’intérieur du Colisée, avec émotion et respect quand on essaie d’imaginer les spectacles qui s’y déroulèrent il y a plusieurs siècles, et, à défaut de gladiateurs et de sénateurs, nos portraits : il ne s’agit pas de montage.

Pour une fois que Manaoüt apparaît !
Nos héros sont toujours là
Dis, cousin, je n’aperçois pas de palombe dans le ciel romain.


Le Capitole (Campidoglio)
Depuis le Forum, le matin, nous avions aperçu un peu plus loin le Capitole, la plus petite des sept collines entourant Rome.  Il fut le centre de la vie politique et religieuse de la ville dès l’Antiquité. Dans la période moderne y fut signé, en 1957, le traité de Rome, acte fondateur de la CEE. Michel Ange réaménagea la place du Capitole en 1536, place abritant maintenant  deux des plus beaux musées de Rome : le Palais neuf et le Palais des Conservateurs. Nous avons dû nous contenter d’apprécier uniquement l’extérieur de ces bâtiments sans admirer la fameuse statue équestre de Marc-Aurèle (Palais neuf) ni le Tireur d’épine (Palais des Conservateurs). En revanche on s’inclina devant la statue équestre de la place Venezia toute proche, statue en bronze doré, de 12 m de hauteur pour une masse de 50 tonnes, représentant Victor Emmanuel II, roi d’Italie à partir de 1861.
Sur la route du Capitole … une manifestation très calme.

Sortie vers la place du Capitole avec une des statues des Dioscures : Castor et Pollux.

Statue de Victor-Emmanuel II sur la place de Venise.

Suite d’une aventure romanesque.

De la place du Capitole à la place de Venise.

Le Panthéon et la Piazza della Rotonda.
Le Panthéon, dressé devant la Piazza della Rotonda, reste un des édifices les mieux conservés de la Rome antique. Le temple était initialement dédié aux dieux de la planète comme Mars et Vénus. Un gendre d’Auguste, Agrippa, en fut l’initiateur, en 27 avant J.-C., comme l’indique l’inscription figurant l’architrave, au-dessus des colonnes d’entrée. Ce chef d’œuvre architectural (Michel-Ange, entre autres, s’en inspira) résista à diverses calamités -séismes, inondations, incendies … Sa coupole majestueuse reproduit la voûte céleste ; elle est percée en son centre d’une ouverture circulaire de 9 m de diamètre par laquelle entre la lumière. La distance entre le sol et la coupole est strictement égale au diamètre de celle-ci : 43,2 m.
On remarque la porte en bronze impressionnante, le dallage en marbre où se succèdent plaques carrées et rondes, et les murs, constitués d’une alternance de niches précédées de deux colonnes. Au fil des ans les statues des dieux antiques, qui logeaient dans ces niches, furent remplacées par des autels et des tombeaux. Ainsi on peut s’incliner devant le tombeau du roi Umberto I ou celui de  Raphael au-dessus duquel  trône la Madona del Sasso exécutée par son élève Lorenzetto.
Après cette visite on s’installe  à la terrasse d’un café de la Piazza della Rotonda, au pied du Panthéon. Je n’ai pas retenu le prix des consommations (café et cappuccino), mais je me souviens qu’il fut élevé, alors que jusqu’à présent les tarifs étaient restés raisonnables. Sur cette même place nous cherchâmes en vain une chanteuse musicienne que l’ami Loulou Toss avait fortement appréciée -pour sa voix bien sûr. Il aurait voulu qu’on lui achète un disque de sa composition mais hélas, ce jour-là comme les suivants, quand nous sommes repassés par la Piazza della Rotonda, point de chanteuse et point de disque. Point de photos non plus de nos deux partenaires mais je vous assure qu’ils traversèrent plusieurs fois cette place durant nos cinq journées romaines.
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Je finis ce paragraphe par une photo de la coupole percée du Panthéon, prise dans la nuit le lendemain.


Fontaine de
Trevi
(Fontana di Trevi).
Nous terminons les visites de la journée (quelle journée !) par celle de la fontaine de Trevi, connue de tous les touristes et devant laquelle la foule s’agglutine, de jour comme en soirée. Rappelons que la tradition dit que celui ou celle qui veut revenir un jour à Rome doit jeter dans la fontaine une pièce : la pièce doit être jetée de la main droite par dessus l’épaule gauche, ou de la main gauche par dessus l’épaule droite. Constituée d’un triple arc de triomphe, la fontaine, de 20 m de large et 26 m de haut, abrite plusieurs statues dont la plus imposante est celle du dieu marin Océan.

Nous voici obligés de revenir à Rome
Difficile à compter !


Quelques courses plus tard, nous retrouvons notre appart’ pour un repas bien mérité et la préparation de la journée du lendemain, centrée sur la visite du Vatican. Encore un programme des plus copieux.

Fin de la première partie.

 

Thaïlande : cinquième partie

Dernière partie du voyage en pays Thaï avec les jours 10 à 12 : de Cha Am à Bangkok avant le retour sur Pau.

Jour 10 : mardi 08 avril (Cha Am).
Avant de parler de cette avant-dernière journée thaïlandaise, je ne peux résister à l’envie de glisser une nouvelle photo de l’ environnement à notre lever (quand on n’a pas l’habitude de tant de luxe !).
Photo 204 : piscine à Cha Am.
Photo 205 : Sur la chaise à gauche le sac à main d’Hélène

Journée libre pour tout le monde. Je ne peux donc décrire que nos occupations personnelles. Pour Hélène, Odile et moi le début de matinée est consacré à une longue balade à pied en empruntant au départ les ruelles situées derrière le grand parc de l’hôtel. Ruelles déjà animées par l’activité des villageois : petites boutiques, livraisons en moto ou vélo, réparations, occupations variées. Nous arrivons vite en bord de mer pour assister à l’arrivée d’un bateau de pêche, au déchargement des poissons prisonniers des filets, au séchage d’autres poissons sur de grandes claies métalliques. Puis notre marche se poursuit un peu à l’aveuglette, tantôt dans le sable , tantôt dans des sentiers plus ou moins goudronnés. En se retournant on aperçoit au loin la lignée des bâtiments et immeubles faisant office d’hôtels ou de restaurants, dont le nôtre.
Photos 206 à 215 : Images du village et du port de pêche.
    
Il est 11 h et nous prenons déjà le chemin du retour car la chaleur en plein soleil devient accablante. Deux arrêts toutefois afin de se rafraîchir à l’ombre de deux échoppes, l’un pour se ravitailler en eau, l’autre pour acheter quelques « souvenirs » : deux chemisettes pour moi et un haut pour Hélène. Détails peu intéressants pour vous qui lisez ces lignes mais je les souligne parce que c’est je crois la première fois que nous « négocions » le montant, donc que nous « marchandons ». D’autres membres du groupe se sont vite familiarisés avec cette méthode utilisée de façon naturelle en ce pays, et auraient certainement fait mieux que nous autres, pauvres débutants. Bref, chaque article étant mis en vente 250 bahts, nous aurions dû payer 750 bahts nos trois vêtements si nous n’avions pas discuté. On nous propose d’abord 700 bahts. Comme nous l’avons appris des spécialistes de ce type de négociation, nous trouvons le tarif encore trop élevé et faisons mine de sortir de la boutique. Les deux vendeuses reviennent vers nous avec leur calculette sur laquelle elles affichent 600 bahts (15 € au lieu de 18,75 € initialement). Affaire conclue.
Après cette promenade « chaleureuse » nous adoptons le rythme farniente qui convient aux stations balnéaires. Douche bienfaisante, quelques brasses dans la piscine d’où nous apercevons la mer de Chine. Dans cette eau super tiède, j’entre sans aucun frémissement, c’est tout dire ! Puis relaxation ombragée sur des transats  avant de commander quelques plats pour le déjeuner, non pas sur l’herbe mais en bord de piscine, mets …  amenés sur un plateau  par un serveur : pizzas pour les Barcusiennes Maddy et Odile, calamars pour nous. On prendrait vite des goûts de riches !
Pendant que ces dames poursuivent ensuite leur lecture ou leur sieste je m’éclipse sur la plage pour tremper les pieds et trottiner sur la partie sablée, hors coquillages, abondants par ailleurs. Après 17 h les Barcusiennes reviennent  vers une boutique de fringues cependant que Hélène et moi repartons marcher dans le sens opposé à celui de la matinée. L’aspect diffère car nous longeons cette fois des résidences plus huppées et de grands hôtels très fleuris en général : bougainvilliers en particulier. La région est propice aux déplacements en week-end des fortunes privilégiées de Bangkok, située à 150 km de là, ou aux visites des touristes du monde entier, comme nous, venus se relaxer sur ces plages presque toujours ensoleillées (de 30 à 40° ces jours-ci).
Nous retrouvons ensuite quelques connaissances du groupe autour du bar avant la douche réparatrice précédant le repas du soir pris individuellement pour une fois. Pour notre part nous nous dirigeons vers les guinguettes observées lors de la promenade matinale. Près du port de pêcheurs notre attention se porte du côté d’un grand hangar à l’intérieur duquel se tient …  une cérémonie religieuse avec une dizaine de bonzes en pleine incantation. Foule recueillie à l’intérieur de l’édifice, les mains jointes. A l’extérieur, des jeunes assis sur leur moto ou leur mobylette, regard tourné vers l’intérieur (du hangar grand ouvert … ou du leur). Un peu plus à l’écart d’autres jeunes personnes discutent entre elles à voix basse, mais en gardant elles aussi les mains jointes sur la poitrine. On imagine mal de jeunes banlieusards de nos cités garder silence et recueillement durant un office religieux. Nous continuons notre chemin, sollicités par plusieurs serveurs de restos simples et optons finalement pour l’un d’eux qui annonce des produits de la mer : rassurez-vous nous n’avons pas appris à lire le thaï en une semaine, mais les menus s’affichant aussi en Anglais nous pouvions deviner ce qui nous était proposé. Pas grand monde autour de nous pour un accueil comme d’habitude chaleureux et souriant.
De retour à l’hôtel vers 21h30 nous rejoignons quelques amis – Odile, Marie, Patrick – pour un pot de fin de journée, en attendant le retour de ceux qui ont passé la soirée à Hi Hua, comme nous la veille. La responsable des BtP, Marie-Ange, reste un moment avec nous pour discuter, entre autres, de deux personnes du collectif. Tout d’abord Bernard, Béarnais pur jus, volubile et plein d’humour, mais handicapé depuis la promenade en éléphant : on suppose qu’il souffre d’un problème musculaire ou de sa prothèse. Les médicaments prescrits par un médecin local, s’ils sont effectivement pris, ne semblent pas faire effet et un rapatriement médical est même envisagé. Mais l’Agence de Voyage contactée par Marie-Ange reste  injoignable (17h30 en France). Puis nous évoquons les insuffisances observées par certains chez notre guide, Wat, non pas dans la présence ou le sourire, mais en ce qui concerne les commentaires et les précisions attendus lors de quelques visites.
Demain départ vers 10h pour Bangkok et l’ultime journée thaïlandaise.
Photos 216 à 220 : Membres éminents de notre groupe en pleine activité




Jour 11 : mercredi 09 avril (de Cha Am à Bangkok).
Nous quittons vers 10h (pour une fois la grasse mat’ !) ce qui fut notre hôtel le plus luxueux avec sa piscine et sa vue sur la mer, tout en se tenant très proche d’un village de pêcheurs, à la vie plus modeste. Puisque vous insistez, encore une vue de notre paradis et un plan général du lieu.
Photos 221 et 222 : Beach Garden Hôtel de Cha Am

Nous rejoignons ce qui sera notre dernière halte, un hôtel distant de 30 km du centre de Bangkok mais proche de l’aéroport, afin de perdre moins de temps le lendemain matin. Nous choisissons un déjeuner succinct et rapide afin de profiter de cette dernière après-midi.
Nous préférons le taxi au métro pour nous rendre au très renommé Palais Royal. L’un d’eux (qui tombera en panne) transporte Maddy et le couple Etchepare de Saint-Palais, Mayie et René, dans l’autre prennent place Odile, Hélène et moi. Très mauvaise surprise au seuil du Palais : du fait d’une cérémonie réservée aux autorités le monument est fermé aux visiteurs. Nous plaidons en vain un départ imminent du pays. Nous ne nous émerveillerons donc pas devant le Bouddha d’Emeraude du Wat Phra Keo, contenu dans l’enceinte du palais Royal, et nous ne verrons que de loin l’extérieur du Palais.
Photo 223 : Palais Royal vu du Wat Pho

Nous nous rabattons donc ensuite sur le non moins célèbre Wat Pho situé à 10 minutes à pied, dans lequel figure le fameux Bouddha couché , de plusieurs mètres de hauteur (15 m) et de longueur (46 m), constitué de stuc ou de nacre recouvert de feuilles d’or. Toutes les photos du Wat Pho proviennent de Mayie.
Photos 224 à 227  : Le Bouddha couché du Wat Pho de Bangkok

Dans l’enceinte du Wat Pho se disposent plusieurs petits temples et plusieurs prangs auxquels succèdent des Bouddhas dorés, parfois alignés le long d’un mur, avec les mêmes positions des mains mais des expressions différentes du visage. Dans chaque temple trône un Bouddha plus ou moins grand, plus ou moins orné. Dans une salle on rencontre un alignement de 394 bouddhas en bronze.
Photos 228 et 229 : Bouddhas alignés dans le Wat Pho

Nombreuses elles sont, les photos du Wat Pho, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses limites mais je prends plaisir à les inclure toutes dans le texte tellement elles nous parlent.
Photos 230 à 240 : Temples et prangs du Wat Pho
   
Une nouvelle fois on assiste à une procession de jeunes garçons psalmodiant en entrant dans un de ces temples pour la prière.
Photo 241 : Procession de novices dans Wat Pho

Il est 17h et il nous faut déjà retourner à l’hôtel pour un dernier repas prévu à 19h30. Alors que Maddy et Odile reviennent en taxi, les Etche et nous traversons à pied le quartier indien puis le quartier chinois dans la cohue des commerces de fruits, de légumes, de restauration. Les gens mangent sur le trottoir, au ras des nombreuses voitures, au milieu des bruits et des fumées. Des autobus bondés nous rasent (gratis). Même nous, qui avons vécu un certain temps près du quartier chinois de Paris, sommes étonnés par cette animation grouillante. Nous perdons du temps à chercher le métro, peu développé pour l’instant à Bangkok, mais cela nous permet aussi de nous imprégner un peu plus du rythme de vie des locaux et d’apprécier leur gentillesse quand il s’agit de nous renseigner sur la localisation dudit métro. Comme l’heure du repas se rapproche nous prenons un taxi pour la dernière étape. Quelques surprises dans les tarifs de cette dernière collation en Thaïlande : un verre de vin rouge à 240 bahts (5,30 €), une bouteille d’eau minérale à 60 bahts, habituellement entre 20 et 30 bahts.
Après cet ultime repas quelques dialogues autour d’un café, comme avec le couple Marcary d’Herrère, lui travaillant chez Messier, ce qui nous permet d’évoquer des connaissances communes. Il ne reste plus qu’à remplir les fiches de nos commentaires sur notre séjour, portant sur la restauration, l’hôtellerie, l’accompagnement.

Jour 12 : jeudi 10 avril (de Bangkok à Pau).
Dernière nuit thaïlandaise, perturbée par un SMS de notre fille Séverine à … 2h du matin. Elle nous réveille pour connaître notre heure d’arrivée, oubliant qu’il existait un décalage horaire entre les deux pays ! 21 h en France. On lui pardonne. Croyant entendre la sonnerie du réveil, programmée à 6h du matin, Hélène s’était levée et dirigée vers vers la douche avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un message extérieur. Départ vers 7h pour atteindre l’aéroport avant 8h, en l’absence d’embouteillages, pour un vol prévu à … 12h10 ! Notre guide, Wat, nous fait ses adieux après avoir ramassé et commencé à lire, dans le bus, nos commentaires et appréciations générales sur les réceptions (hôtels, restaurants) et l’encadrement. Comme à l’école, on nous demandait de conclure par deux notes. J’en ajoutais une troisième, on ne se refait pas ! Puis ce sont les formalités d’usage : pesage des valises, contrôle des billets et passeports, détections, fouille pour de rares personnes. On utilise les deux heures d’attente qui suivent pour dépenser les ultimes bahts restant dans nos poches dans la zone duty free et boire notre dernier café en sol thaï.
Embarquement à 11h40 pour un vol prévu de 11h30 (11h à l’aller) jusqu’à Francfort, toujours avec la Lufthansa. Apéro servi à 13h45 (riesling champagnisé pour moi, précision que vous attendiez sûrement), repas plateau aussi bon et copieux que celui de l’aller. Vous brûlez de connaître nos occupations personnelles durant ce trajet aérien, outre quelques moments d’assoupissement ? Pour Hélène de la lecture, des mots fléchés et visionnage de 3 films – Mary Poppins, Mandela, Paulette . Pour moi un peu de tout : relecture de quelques passages des livres sur la Thaïlande que nous avions amenés, en appréciant de nouveau ce que nous vîmes ou vécûmes (j’aime le passé simple qui résume avec simplicité le passé) et en découvrant ce que nous n’avions pas eu l’occasion de visiter, tenue du carnet de notes grâce auquel ce blog existe, des mots fléchés, lectures diverses comme celle d’une revue française ou de quelques pages d’un bouquin de Primo Lévi. Voyage retour plus long et fatigant que celui de l’aller : après un deuxième repas à 23h atterrissage à Francfort à 23h45, heure de Bangkok, soit 18h45 heure européenne. Durant l’escale allemande Bernard, toujours en difficulté pour se déplacer, est pris en main par des employés  de l’aéroport et rejoint le bus qui mène à l’avion dans un véhicule personnel. Décollage de Francfort à 22h, sandwich et boisson offerts durant le vol, atterrissage à Toulouse vers 23h15. Aucun souci pour la récupération des valises, ni pour le trajet en bus Toulouse-Pau car le trafic est quasi nul. Arrivée à Pau à 2h du matin pour reprendre notre Opel place de Verdun après les adieux collectifs. Nous réintégrons à 3h30 notre lit de Saint-Pée d’Oloron Sainte-Marie, 64400, sous- préfecture des Pyrénées Atlantiques, anciennement Basses- Pyrénées. Depuis le lever de Bangkok – à 6h du matin heure locale –  il s’est donc écoulé 26h30.
Des remerciements pour conclure, à Maddy qui nous proposa ce voyage, à Marie-Ange, toujours prête à répondre à nos questions et qui nous accepta dans ce groupe qu’elle dirigeait, à toutes celles et ceux que nous côtoyâmes (un dernier passé simple avant de se quitter) même si en un temps aussi court nous n’avons pas pu nous familiariser avec l’ensemble des membres de l’association.
La cinquième et dernière partie du périple thaïlandais est terminée mais  je reviendrai certainement plus tard, avec un peu de  recul, et après relecture des cinq chapitres, sur bilan, oublis, corrections,  commentaires que m’inspirent ce séjour.

FIN

Thaïlande : quatrième partie

Sont décrits ici les jours 8 et 9, de Chiang Maï à Cha Am, avec une nuit passée dans le train entre les villes de Chiang Maï et Bangkok, séparées de 700 km. Quand j’écris ces lignes (22 mai) l’armée thaïlandaise instaure la loi martiale, mais ce n’est pas un coup d’état, dit-elle. Les subtilités de langage des militaires de tous les pays nous surprendront toujours. Dès le lendemain (23 mai) le coup d’état est formulé et les principaux dirigeants civils du pays « convoqués » par l’armée. Durant notre séjour nous n’avons rien remarqué de la tension régnant en Thaïlande depuis novembre 2013 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les « chemises jaunes » , réclamant la destitution de la première ministre, trop inféodée à son frère en exil car accusé de corruption et qui la précéda à la tête du gouvernement, se localisent principalement dans le sud du pays, que justement nous ne parcourûmes pas.  De plus, dans la ville de Bangkok les manifestants ne se regroupaient, paraît-il, qu’en certains endroits stratégiques, du moins pendant notre période de visite, et notre passage à Bangkok fut trop court pour découvrir tous les quartiers de la ville, comme on le verra dans le récit des deux derniers jours. Enfin, les « chemises rouges« , soutien du gouvernement en place, se concentrent plutôt dans le nord du pays et ne perturbent bien sûr pas la tranquillité de l’économie locale tournée vers le tourisme. Aucun impact donc de l’agitation du moment sur notre découverte du nord du pays. Une ou deux fois nous avons questionné personnellement notre guide Wat sur la situation politique de son pays mais dans sa réponse il n’entra jamais dans les détails, la résumant à des actions ponctuelles et cadrées dans la seule ville de Bangkok, sans nous détailler les raisons profondes de ces affrontements.

Jour 8 : dimanche 06 avril (de Chiang Maï à Bangkok).
Matinée consacrée à Elephant Park de Chiang Dao à une heure de route , camp d’entraînement au travail des éléphants. Bien que l’exploitation des éléphants dans les forêts soit interdite depuis 1990 on estime que près de 10 % d’entre eux travaillent encore de façon illégale. La grande majorité du groupe participe à la promenade à dos d’éléphant – deux personnes plus le cornac par éléphant. En 45 minutes s’effectuent les traversées de la rivière et de la forêt pour un parcours exotique mais cahotant, assez difficile pour certaines personnes souffrant déjà du dos. Avant d’assister à la démonstration des éléphants la visite du camp se poursuit dans une charrette tirée par des vaches indiennes ou des zébus aux cornes remarquées. Pour ceux qui ne s’étaient pas inscrits à ces deux raids le camp se découvre à pied : boutiques, café, rizière attenante. Puis vient l’exhibition des éléphants allégés de leurs passagers mais dirigés par leur cornac. Jeu d’adresse avec un ballon rond : shoot avec une patte de devant, prise du ballon par la trompe pour l’envoyer ensuite derrière et le botter de nouveau avec une patte arrière. Sons musicaux à l’aide d’un harmonica. Maniement de troncs d’arbres (brindilles pour eux !) : pousser, soulever, ranger en pile. Arrosage des spectateurs (on pouvait s’y attendre) par la trompe. Participation forcée d’un observateur à qui on ôte le chapeau avant de lui rendre en espérant une pièce de remerciement. Marche du troupeau en file indienne, la trompe reliée à la queue du précédent. Au commandement du cornac, lever une patte et saluer en barrissant. Saisir avec la trompe un billet dans la main d’un touriste et le donner à son cornac derrière, sur son dos. Enfin le top : trois éléphants capables de peindre en même temps, en changeant de pinceau quand il faut, un arbre au tronc noir, avec quelques feuilles colorées et une esquisse d’éléphant assis vu de dos. L’un d’eux termine son tableau par sa signature (Suda). Évidemment ces peintures sont proposées en vente dans les boutiques du camp.
Photos 195 à 199 : Élephant Park

Dans l’après-midi nous visitons plusieurs ensembles artisanaux d’état, selon le même processus : démonstration du savoir faire puis vente. Successivement nous pouvons apprécier et découvrir le travail du teck, la fabrication des ombrelles – en papier, en soie ou en coton – la variété des objets proposés en maroquinerie, les nombreuses espèces et couleurs d’une plantation d’orchidées – avec possibilité d’en emporter.
Durant ces deux jours passés dans la région de Chiang Maï un caméraman professionnel a filmé le groupe, depuis son arrivée à l’hôtel jusqu’à la visite du camp d’éléphants. Pendant le déplacement en bus nous visionnons le DVD qu’il en a tiré. Ce DVD et un autre – documentaire sur la Thaïlande – sont vendus 1000 bahts (25 €).
A 16 h le bus nous laisse à la gare ferroviaire de Chiang Maï pour un départ vers 17 h et un voyage de nuit qui nous mènera en train couchettes, climatisé, jusqu’à Bangkok. Pendant ce temps le chauffeur et son assistant referont les 700 km en bus.
Les quarante personnes constituant notre groupe occupent un wagon entier, constitué d’un couloir central avec des boxes 2×2. Marie nous incite à la suivre dans des jeux de mimes tournés autour des gens ou des événements de notre séjour thaï. Nous dégustons les sandwiches copieux préparés par Wat. A la demande générale d’une personne (Maddy) Paul, Hélène et moi entamons deux chansons du « pays » – ce qui ne veut pas dire qu’au bout de huit jours la nostalgie nous étreint déjà – : « se canti » et « derrière chez moi il y a une montagne ». Le personnel installe les couchettes à 22 h et, après une nuit calme, sans secousses,sans bruit, à vitesse modérée, nous arrivons sur Bangkok à 5h45.
Photos 200 et 201 : Dans le train, le traintrain plein d’entrain de Maddy et Odile. 

Jour 9 : lundi 07 avril (de Bangkok à Cha Am).
Le bus nous attend à la gare de Bangkok pour nous mener au Royal River – celui de notre premier jour en Thaïlande – où nous récupérons de cette nuit ferrée par les douches et petits déjeuners d’usage avant de partir pour la station balnéaire de Cha Am, située à 180 km à l’ouest de Bangkok, où nous resterons deux nuits. Au cours de ce voyage avec deux arrêts, dont celui du déjeuner dans un self, chaque binôme du groupe discute des montants à verser au guide, au chauffeur, à son assistant. Dans sa brochure, Pro-Btp suggérait des tarifs, différents selon la personne concernée. Quelques différences avec ces recommandations apparaissent d’un duo à l’autre. Nous arrivons au Regent Cha Am Beach et son verre d’accueil vers 15 h. À partir de ce moment nous avons quartier libre (youpee !) pour la soirée et la journée du lendemain. Dorénavant, à part le petit déjeuner du matin, les frais de restauration sont à notre charge. L’ immense hôtel se dresse en bord de mer et dispose d’une piscine : la température voisinant des 35°, ces proximités aquatiques nous ravissent.
Photos 202 et 203 (de Mayie Etchepare) : Hôtel, piscine et mer au loin.

Premiers pas dans la plage pour certains, premiers plongeons dans la piscine pour d’autres, quelques emplettes dans une supérette proche et apéro au bar de l’hôtel, avant de monter dans une navette  qui nous conduit à la grande ville voisine de Hua Hi distante de 20 km. Nous partons avec une dizaine de membres de Btp Pro pour l’entrée du marché nocturne de Hua Hi. Du fait de la température élevée dans la journée bon nombre de commerces n’ouvrent qu’en fin d’après-midi et servent tard dans la nuit. Dans ce marché on côtoie une foule dense où, pour une fois, les touristes ne sont pas majoritaires. De nombreux petits étals très variés attirent notre attention : habillements divers comme pantalons,chapeaux, tongs, bibelots, massages en plein air devant les passants … Hélène et Odile consultent un costumier sur mesure (lin) et envisagent d’y revenir le lendemain avec Maddy mais l’emploi du temps sera finalement autre. On s’installe devant un des bouis-bouis typiques en plein air où les mets se grillent devant le client. Pour nous il s’agira de calamars et brochettes de poulet. On baigne dans le brouhaha, l’animation, les couleurs, les odeurs caractéristiques de ce genre de marché. Enfin une certaine authenticité ! Retour à notre hôtel par la navette (200 bahts aller-retour par personne : 5 €).

Fin de la quatrième partie