Miroir du Rugby : première partie (1/6) (N° 1 à 30).

De février 1961 à décembre 1976  les Editions Miroir Sprint ont édité 180 numéros du Miroir du Rugby, noté MR par la suite, publication mensuelle, sauf (en général) en juillet et août, mais avec parfois 2 numéros dans le même mois (selon l’activité rugbystique du moment). Je possède la collection complète entre les numéros 1 et 180 mais je ne  dispose pas des numéros suivants, hormis le 204.    
Dans ce blog je regroupe toutes les couvertures des MR, en plusieurs articles successifs (6) : 30 numéros par partie soit 6 x 30 = 180.
Figurent, outre le numéro de l’édition, sa date de parution, la photo de sa couverture, la légende l’accompagnant, le titre de l’éditorial de Robert Barran, le sommaire du jour et parfois le poster du mois.
A cette époque 2 organes de presse sportive se « concurrencent » :

*
 l’Equipe (quotidien) et Miroir Sprint (hebdomadaire). Cependant que Midi Olympique est l’hebdomadaire du Rugby (à XV comme à XIII, mais aussi le spécialiste national de la Tauromachie).
L’Equipe appartient au même groupe que le Parisien Libéré. Son directeur, Jacques Goddet, et quelques journalistes influents, véhiculaient des idées plutôt conformistes. Mais en son sein j’adorais les articles de rugby de Denis Lalanne, Henri Garcia, Robert Roy … Ils prônaient tous un rugby joyeux, dit d’attaque et d’initiatives, qui à l’époque séduisait même les non initiés et … embarrassait les Britanniques lors du Tournoi des 5 Nations. Leurs préférences très connues s’articulaient autour de grandes équipes et des joueurs magiques comme le FC Lourdes et les frères Prat ou le Stade Montois et les frères Boniface. Denis Lalanne écrivit en 1958 « le Grand Combat du XV de France » qui retraçait l’épopée de l’équipe du Capitaine Lucien Mias en Afrique du Sud (1 match nul et une victoire
devant les monstres Springboks), un ouvrage devenu référence.

* A la direction de Miroir Sprint on trouvait Maurice Vidal et à celle du Miroir du Rugby Robert Barran (natif d’Arudy). Ces deux revues, plus polémistes, dans la mouvance du Parti Communiste Français. MR défend et promeut le rugby de base, celui des champs et des villes moyennes, pour simplifier, mais aussi le rugby de l’étranger, et pas seulement en Europe  comme on va le voir dans le sommaire du N°1 ci-dessous.
Cette première partie balaie les numéros 1 à 30 (février 1961 à novembre 1963)

N° 1 : février 1961.

La première ligne et le Capitaine du XV de France.
de gauche à droite
: Alfred Roques (Cahors) – Jean De Grégorio (Grenoble) – Amédée Domenech (Brive) – François Moncla (Racing CF puis Pau). Première ligne et Capitaine du XV de France.

Premier édito (résumé) de Robert BARRAN :
 » MR devient mensuel au moment de la venue des Springboks en France. Il décrit la vie des clubs, grands et petits, la mise en valeur, dans le collectif, d’individualités étonnantes, comme Gachassin, l’humour avec ses personnages truculents, l’évolution technique avec appel à des spécialistes qualifiés, le souci de renseigner et de lutter pour le véritable esprit, la correction, la droiture « .
Sommaire
 :
* nos clubs : l’U.S.Dacquoise (Robert barran)
* le bréviaire de Mias (Henri Gatineau)
* Jean Gachassin, cet étonnant gamin (Claude Parmentier)
* portraits : Christian Boujet (Grenoble) et Claude Vidal (Mazamet)
* l’épreuve de vérité de l’an unique (Robert Barran)
* qu’est-ce qu’un Springbok ? (Jean Denis)
* Springboks et All Blacks (photos)
* le Docteur Danie Craven maître à penser du rugby sud-africain
* édition britannique (Angleterre, Irlande, Ecosse, Galles)
* où en est le rugby en U.R.S.S. ? Jean Nau)
* les histoires d’Adolphe Jauréguy
* croisade pour le rugby éducatif (Julien Saby)
* évolution de la mêlée (Robert Poulain)
* le coin des treize : Boldini, les deux Lacaze, R.Perez (L.Tremellat)

N° 2 : mars 1961.

Jackie Bouquet (Vienne)

Trois-quart centre de Vienne et du XV de France.
Edito :
Le bilan springbok
Sommaire
 :
* de Puget à Laudouar , une chaîne nouvelle (Robert Barran)
* le bilan springbok (Robert Barran)
* nos clubs : l’A.S.Béziers (Henri Gatineau)
* Lacroix-Danos ou l’impossible choix Robert Barran)
* qui est Jacques Muntz ?                                                         
* la désintégration du trio Sharp, Marques, Jeeps (John Reed)
* Mulligan (Irlande) et Haydn Mainwaring (Pays de Galles)
* et le rugby aux U.S.A., mister Hopp ? (Dale E. Hopp)
* faut-il brûler Jacky Bouquet ? (Jean Denis)
* évolution de la touche (Robert Poulain)

* Roland Crancée discuté … sauf à Lourdes (Claude Parmentier)
*croisade pour le rugby éducatif (René Barnoud)
* portraits : Guy Burgas (R.Tounze), Emile Rebujent (André Galy), Francis Moulian (Claude Parmentier)
* Emile Lesueur, premier essai face aux Anglais 1906 (G.de Ferrier)
* Jacky Merquey, mon « pays » de Souillac (Roger Couderc)

3 : avril 1961.

Lacombe et Domenech (Brive)

Edito :
Quand le rugby français sert d’étalon
Sommaire :
* Guy Basquet répond à nos questions
* nos clubs : le S.U.Agen (Robert Barran)
* Noël Baudry et l’arrière offensif (Robert Barran)
* édition britannique : Angleterre, Irlande, Galles, Ecosse (Jean Denis)
* l’histoire du rugby : René Lasserre (Gérard de Ferrier)
* le numéro huit (Julien Saby)
* Domenech et ses francs-tireurs brivistes (Claude Parmentier)
* Toulon aux bonnes leçons de Jean Carrère (Lino Durante)
* technique : évolution du jeu des lignes arrières (Robert Poulain)
* portraits : Daniel Camiade (André Galy), JeanRoos (André Abadie), Jean-Jacques Saby (J.Leal), Jean Ducousso Henri Gatineau)
* le rugby dans le Nord (René Deleplace)
* Boisson, le 2ème ligne de demain (Roger Tounze)
* les sept péchés capitaux du rugbyman (Deran : B.D.)
* école de rugby à Saint-Girons
* Barthe, Quaglio, Mantoulan (J.P.Dubenou)

N° 4 : mai 1961.

Pierre Danos (Béziers)

Demi-de-mêlée de Béziers et du XV de France.
Edito :
De Dublin à Auckland et à Wellington
Sommaire :
* à François Moncla (Robert Barran)
* le Rugby, sport-roi en Nouvelle-Zélande (Jean Denis)
* connaissance de la Nouvelle-Zélande
* trois générations d’arrières néo-zélandais : Népia, Bob Scott et Don Clarke
* tournoi et Springboks : cinq matches qui ébranlèrent le monde du rugby
* Raymond Barthez répond à nos questions
* Pierre Danos, le cerveau de Béziers (Robert Barran)
* Zani et Saetti, la belle deuxième ligne italienne (Claude Parmentier)
* Jean-Pierre Saux consacré en perdant du galon (André Abadie)
* le 7/8 par Julien Saby et le rôle de l’ailier par Robert Poulain
* Gérard Dufau, ce junior de 37 ans (Roger Couderc)
* Langon ou la vie d’un club de province (Gérard de Ferrier)
* essai sur le rugby français (Alban Sardin)
* les huit frères Williams (photo)
* portraits : Michel Cousinié de Mazamet (Henri Gatineau) et Gilbert Delpy de Vichy (Roger Tounze)
* Joseph Maso père et fils (André Galy)
* Roger Llanas le talonneur treiziste de l’année (E.Bouffil)

 N° 5 : juin 1961

                          Guy et André Boniface (Mont-de-Marsan)

Trois-quart centres du Stade Montois et du XV de France.
Edito :
Les gosses de Ramponneau et d’aileurs
Sommaire :
* anatomie des 4 grands : Chambéry, Mont-de-Marsan, Béziers, Dax (Robert Barran)
* Guy Calvo, ce méconnu (Jérôme Roudé)
* la promotion 61 : St Junien, Lannemezan, Albi, Côte Vermeille (Henri Gatineau et André Galy)
* le style des demi-finalistes (Alban Sardin)
* les Boniface de Montfort-en -Chalosse (Jean Denis)
* le dribling est-il périmé ? (Robert Poulain et Henri Muntz)
* Grivitza de Bucarest, le « Lourdes roumain » (D.Callimachi)
* la truelle d’Alfredou (J.P.Dubenou)
* Flamme d’Oro, premier club d’Italie (Robert Poulain)
* c’est nous les cadets de Tyrosse (J.Fayet)
* Adole et La Rochelle, deux révélations (Jean Philibert)
* Serge Plantey, le voyageur sans escale (Claude Parmentier)
* rugby de mouvement (photos)
* lecteurs, à vous la parole

N° 6 : juillet 1961.

                                        Domenech et Moncla

Edito :
On proteste à La Teste
Sommaire :
* cap sur la Nouvelle-Zélande (Robert Barran)
* qui est Bianco, pilier du F.C. Auch ? (Claude Parmentier)
* 30 essais pour les avants All Blacks en Afrique du Sud (Jean Denis)
* un avertissement de Dawson, capitaine des Lions, à Moncla, capitaine du XV de France (J.Mc Weeney)
* Colin Meads, meilleur avant du monde ?
* au pays des Maoris, de Rotorua à Napier
* Laudouar et Rollet, les « pêcheurs de balle » (Jean Denis)
* de Béziers à Mirande, tous nos champions de France : Béziers, Saint-Junien, Figeac, Castelsarrasin, Laloubère, Léon, Mirande, Racing C.F., T.O.E.C.
* les 689 points des juniors du T.O.E.C. (Henri Gatineau)
* l’histoire de Brennus et de son bouclier
* Lézignan, le fief treiziste des Corbières (J.P. Dubenou)
* le point technique de Julien Saby : redresser, oui, mais en brisant la ligne
* en guise de conclusions (Robert Poulain)
* le sens du Challenge Du Manoir
* qu’est-ce que le rugby à sept ? (John Reed)
* Salas préférait le titre

 N° 7 : août 1961.

  Albaladejo, Moncla et Briscoe un joueur de Taranaki.

 Edito :
Abondance à Rotorua et … Lyon
Sommaire :
* le rugby commence au bout du monde (Roger Couderc)
* le journal des Antipodes :
I. à Nelson, Dupuy inaugure
II. les surprises de Taranaki
III. Waikoto, connaissance de Don Clarke
IV. Whangarei, couverts de boue et d’éloges
V. Roger Couderc vous commente le test d’Auckland
VI. Rotorua, véritable baie d’abondance
VII. Napier : au milieu du peuple Maori
* quand le coq ergote (Alban Sardin)
* les mutations : Domec, Laudouar, Momméjat et Martine

 N° 8 : septembre 1961.

Pierre Lacroix (Mont-de-Marsan puis Agen)

Demi-de-mêlée et capitaine du XV de France
Edito
:
Ce qui se conçoit bien …

Sommaire :
* Jean Piqué, la fusée de Wellington (J.P. Dubenou)
* le journal des Antipodes (suite) :
VIII. Manawatu : Meynard blessé, Lefèvre éclatant
IX. dans la tempête de Wellington avec Roger Couderc
* coïncidences
* Roland Lefèvre de Brive, dans l’ombre du Duc
X. Southland : André Boniface réhabilite l’attaque
XI. Otago : Serin et Guy Camberabero s’imposent
XII. l’amertume de Timaru pendant qu’André Boniface piaffait d’impatience
XIII. Le test de Christchurch : le glas d’une grande équipe
* un tournant pour Lacroix ? (Robert Barran)
* Un reportage exclusif : Don Clarke à la ferme
* la chronique de Robert Poulain : de l’intersaison à la reprise   

N° 9 : octobre 1961.

Michel Crauste (Racing CF puis Lourdes)

3è ligne et capitaine du XV de France
Edito
:
Feuilles d’automne
Sommaire :
* Lourdes 61 : sous le signe de Crauste et … la houlette de Jean Prat (Claude Parmentier)
* opération Martine au L.O.U. (André Ribouton)
* deux demis, deux pour la Section : Maurières-Toyos (André Abadie)
* édition britannique : French, Ken Richards, Harris chez les treize (John Reed)
* apprendre le rugby (Robert Poulain)
* le beau souci des éducateurs (Jean Denis)
* pour améliorer la touche (Julien Saby)
* Yves du Manoir, rugbyman de légende (G. de Ferrier)
* Raymond Barthes : pourquoi les trois-quarts échapperaient-ils à la règle ? (Paul Roubin)
* Saint-Gaudens révélé avec Jean Barthe
* le coq beloteur (Alban Sardin)

N° 10 : novembre 1961.

Elie Gabellotto (Toulon) 3/4 aile

Edito :
Le remède et le mal
Sommaire :
* l’ailier puncheur, de Lassègue à Gabellotto (Robert Barran)
* un bel exemple : les 3 frères Claverie au T.O.E.C. (Henri Gatineau)
* et pan dans la boîte made in New-Zealand (Jean Denis)
* treize et tenu : est-ce une révolution ? (Robert Barran)
* la 2ème ligne agenaise Zani-Matkowski et l’ouvreur Hiquet (Artès Bigorre)
* Brive : un coup dur Lefèvre, un coup heureux Othats (Maurice Ragonneau)
* l’entente cordiale Vannier-Davidson à Chalon (Claude Parmentier)
* apprendre le placage (J.J. Saby)
* alerte au jeu brutal (Jean Denis)
* de Pouilhès aux frères Pujol à l’U.S.A.P. (A. Galy)
* Auch : Brouqqueyre sur la lancée de Justumus et de Barbé (G.Borda)
* petit aide-mémoire de l’éducateur (Robert Poulain)
* Toulon : la double succession d’André Herrero (Paul Dufaron)
* de Forgues à Larreguy les contradictions de l’Aviron Bayonnais (Michel Darcangues)
* Grenoble : Alberto, Greffe, Gely une étonnante 3ème ligne (J. Leal)
* Pau : cinq pour … trois en 3ème ligne avec Moncla, Marracq, Cantet, Mondeteguy, Sennes (futur joueur de Saint-Denis) (J.P. Dubenou)

N° 11 : décembre 1961.

Dupuy et Cazaux (Tarbes)

Respectivement 3/4 aile et arrière.
Edito
:
Des idées qu’il faut bannir
Sommaire :
* tous les problèmes de l’équipe de France (R.Barran et J.Denis)
* approuvée la Trinité Bouquet-frères Boniface
* Carrère et les Kiwis (Robert Barran)
* chez Rollet on est talonneur de père en fils (Jean Ricard)
* métamorphose à Montauban (Henri Gatineau)
* étonnant Graulhet (Henri Gatineau)
* à l’exemple de Mimiague Biarritz tente sa reconversion
* comme Casaux le Stadoceste Tarbais est encore  améliorable à 30% (Claude Parmentier)
* les Lions de Grande-Bretagne « enfermés » avant l’Afrique du Sud (John Reed)
* Sharp ne sera pas encore cette saison l’arrière idéal (Jean Denis)
* présentation du rugby de Paris (Alban Sardin)
* apprendre le rugby : tenue du ballon et passe (Robert Poulain)
* dans le vide (Julien Saby)
* quand Momméjat juge Combes, son associé albigeois
* Béziers meilleur ou non ? Avec Vidal, Navarro, Bernatas (J.Delors)
* les avants de fer du XIII catalan (André Galy)
* Chambéry sur l’axe Ramada Antonuccio (Robert Barran)

N° 12 : janvier 1962.

Alfred Roques (Cahors)

Pilier Du XV de France de 33 ans à 37 ans
Edito
:
Le tournoi décisif de l’an 62
Sommaire :
* avant le Tournoi des Cinq Nations :  Ecosse (Ian Osborne), Angleterre (John Reed), Galles (J.B.G. Thomas), Irlande (Paul Mac Weeney)
* les soucis tricolores (Robert Barran)
* comment naquit le Tournoi en 1871 (Jean Denis)
* Cahors, tel Roques (Claude Parmentier)
* Bègles : avec Ayphassoro et les frères Denjean (M. Lissonde)
* Romero l’homme de Bordeaux
* apprendre le rugby : les passes en courant(Robert Poulain)
* de l’Australien Rules aux Fidji (Roger Couderc)
* de Bordeaux 1957 à Bayonne 1961 comment le rugby roumain s’est adapté (René Deleplace)
* vœux pour le Coq (A.S.)
* la revue des espoirs de l’An neuf :Claude Laborde (Peyrehorade puis Racing C.F.), Philippe Sennes (Pau puis Saint-Denis), Maurice Lira (La Mure puis La Voulte), Raymond Rebujent (Perpignan), Pierre Gruppi (Villeneuve-sur-Lot puis Stade Bordelais), Robert Mata et Guy Darbas (Tarbes), Jean-Claude Olivier (Cognac), Jean Salut (T.O.E.C.), Claude Batut (Cahors), Jean-Claude Mignaçabal (Mauléon puis Romans), Pierre Puig (Toulouse)

N° 13 : février 1962.

Merkx et Marsaud (S.C. Tulle)

Deux célèbres piliers de Tulle  
Edito
:
Et après Murrayfield ?
Sommaire :
* après Murrayfield
* autour de Roques et Domenech, la ronde changeante des piliers (Robert Barran)
* la deuxième carrière de Marquesuzaa (Claude Parmentier)
* l’exemple du village de Morlaàs – 1300 habitanrs (André Abadie)
* la retraite d’André Frémaux, après 15 ans au P.U.C. (Jean Denis)
* Lilian et Guy Cambertabero, la charnière de charme (Maurice Ragonneau)
* la chronique de Julien Saby : réflexions sur la touche
* France-Ecosse 62 ou la nouvelle partie de manille (Alban Sardin)
* apprendre le rugby : le jeu au pied (Robert Poulain)
* entraînement et musculation du rugbyman
* nos clubs : Tulle, Castres, Saint-Gaudens, Carmaux (Pierre Lesmaries, Claude Parmentier, Henri Gatineau)

N° 14 : mars 1962

Bernard Momméjat (Cahors puis Albi)

Longtemps associé à Lucien Mias en 2è ligne du pack de France
Edito
:
Dans le sillage de Béziers
Sommaire :
* Momméjat, l’homme calme et presque irremplaçable (Robert Barran)
* nos clubs : La Rochelle avec son pilote Elissalde (Claude Parmentier)
* à Toulon, Carrère et Herrero espèrent (Lino Durante)
* le rugby anglais : Sharp mais aussi 1819 clubs et 150.000 joueurs (John Reed)
* l’année Lacroix
* clé écossaise dev 300 kg pour l’Afrique du Sud (Jean Denis)
* alerte au Pays de Galles  ? (J.B.G. Thomas)
* à propos de jeu offensif (Julien Saby)
* apprendre le rugby (Robert Poulain)
* la carrière exemplaire de Michel Celaya, de Biarritz au S.B.U.C. et 49 matches internationaux (Jean Ricard)
* Auguste Berasaluce, le 2ème ligne qui monte (André Abadie)
* Vigier, Leniaud, Chevallier, les mainteneurs de l’A.S.M. (Daniel Rocher)
* Ile-de-France, premier comité de France (Jean Denis)

N° 15 : avril 1962

Bouquet, Claude Lacaze, Dupuy contre l’Angleterre

Edito :
A sept et au Japon
Sommaire :
* cinq tricolores à cœur ouvert : Pierre Albaladejo, l’ouvreur aux idées saines (Jean Denis), Roger Gensane, pas si « court » qu’on le disait (Robert Barran), Jean De Grégorio, le talonneur imperturbable (J.P. Dubenou), Romero, le gladiateur de Sapiac (Henri Gatineau), Claude Lacaze s’est fait un prénom (Claude Parmentier)
* Louis Vergé, un demi de La Trivalle (Pierre Devergnes)
* Albi, fief treiziste (Pierre Romanet)
* Michel Crauste, l’homme d’acier
* Bassagaits, Bouquet, Boniface et la nouvelle vague (Alban Sardin)
* apprendre le rugby : les contrôles (Robert Poulain)
* école de rugby à Brive
* coupe de l’Avenir : le grain ne peut mourir
* le championnat du monde n’est pas pour demain (Jean Denis)
* oppose-t-on Bouquet à Boniface ?
* l’ailier palois Latapie, efficacité et élégance (André Abadie)
* figures brivistes : Domenech, Othats, les frères Besson, Madelrieux

N° 16 : avril 1962

André Boniface (Mont-de-Marsan)

L’élégance même. D’accord ?
Edito
:
La richesse profonde du rugby français
Sommaire :
* comment la « manchette » de Campbell-Lamerton sur Crauste provoqua le choc décisif à Murrayfield (Robert Barran)
* à Murrayfield une victoire qui marquait (photos)
* tableau d’honneur écossais : Ten Boss et Campbell-Lamerton
* un point technique du Tournoi (Robert Poulain)
* contre l’Angleterre l’éclat de Crauste et l’éclipse de Sharp
* tableau d’honneur anglais, quand même : Taylor et Roberts
* coup de semonce à Cardiff : huit gallois terribles et des exploits de Boniface inachevés (Jean Denis)
* au tableau d’honneur gallois : Rowlands, Nash … et les autres
* Bouquet, Boniface, Dupuy, les incompris de Cardiff
* l’Arms Park de Cardiff ce haut-lieu de l’ovale
* un final très positif contre l’Irlande : Momméjat, Claude Lacaze et Crauste signent 3 essais mémorables
* tableau d’honneur irlandais : English surtout
* souvenirs …  souvenirs … (Claude Parmentier)

N° 17 : mai 1962

Jackie Bouquet contre Bebb et le Pays-de-Galles

Edito :
Encore un Tournoi de gagné !
Sommaire :
* le Bouquet des adieux (Robert Barran)
* le XV de France de l’Avenir (Jean Denis)
* Allaire et Matkowski (Maurice Ragonneau)
* Julien Saby : simplicité dans la recherche de l’offensive
* Maurières un étonnant personnage derrière la mêlée (JP Dubenou)
* les conclusions du Tournoi 1962 : hommage particulier aux avants gallois, à Claude Lacaze et André Boniface (Robert Barran)
* dédié à André Boniface (Alban Sardin)
* apprendre le rugby : éviter la défense (Robert Poulain)
* Bourges, un exemple de décentralisation
* les 5 frères Moro de Montélimar (Claude Parmentier)
* Valence parmi les Grands (Claude Parmentier)
* Michel Bardes, espoir du XIII Catalan (André Galy)
* Lira à la tête de la vague d’avants montante

N° 18 : juin 1962.

 

1/2 finale Agen-Dax. De gauche à droite : Malbet, Lasserre, Cassiède, Cavaillès, Lagiewski, Matkowski

 Edito :
Vivre avec son temps
Sommaire :
* Agen-Béziers, discussion au sommet (Robert Barran et Jean Denis)
* Lacroix dans un ensemble complet de Sitjar à Razat (Jean Denis)
* à la découverte de Zani (Jean Denis)
* André Berilhe, 15 ans (moins six matches) au service de l’U.S.Dax (Claude Parmentier)
*Bala a échoué sur le poteau (Claude Parmentier)
* des Italiens aux Roumains, le point à faire (Robert Poulain)
* conseils d’inter-saison (Robert Poulain)
* Agen-Dax demi-finale héroïque (photos)
* Valence-Figeac, la finale de 2ème division
* le rugby botté (Alban Sardin)
* Castelsarrasin, champion de 3ème division (J.P. Dubenou)
* l’exemple du Lycée Lakanal
* rugby à sept = quinze moins huit (Jean Denis)
* Henri Marracq, encore un de Pontacq (J.P. Dubenou)
* Albi-Villeneuve à travers Bescos, Merquey (Pierre Romanet)
* le rôle du demi de mêlée (Pierre Thiers)

N° 19 : juillet 1962.

 

Le benjamin agenais Salères suivi de Sitjar 

Respectivement 3/4 centre et 3è ligne aile.
Edito
:
Hommage au S.U.Agenais
Sommaire :
* la parole à Pierre Lacroix
* trois cas particuliers agenais : Louis Echavé ou la fidélité récompensée, Claude Salères le benjamin qui rêvait de boxe, Michel Arino deuxième réalisateur national (A. Bigorre)
* quatre Agenais avec les marins de Hourtin (Claude Parmentier)
* Claude Mantoulan 24 ans après Max Rousié (Pierre Devergnes)
* hommage de Lanfranchi à Moraru (Radu Ionescu)
* images d’une grande finale Agen-Béziers
* Béziers à l’heure du choix pour préserver son unité (Jean Denis)
* les Lions en Afrique du Sud (Jean Denis)
* le Du Manoir des Boniface (J.P. Dubenou)
* les deux belles (Alban Sardin)
* challenge Béguerre de consolation pour Lourdes
* la revue des champions de France : Figeac, Castelsarrasin, Annonay, Labouheyre, Belvès, Quarante
* comment le Racing joue et gagne avec ses juniors (Jean Denis)
* le réservoir catalan de l’U.S.A.P. (André Galy)

N° 20 : octobre 1962.

Claude Lacaze et André Boniface contre l’Irlande

Edito :
L’affaire Claude Lacaze 
Sommaire :
* Claude Lacaze à Angoulême (Claude Parmentier)
* Brive : huit ans ont passé (Jean Denis)
* trois atouts pour Toulon : Maso, Mouysset, Debru (Lino Durante)
* prologue (Alban Sardin)
* le retour de Bouguyon et le Stade Toulousain (Henri Gatineau)
* la 3ème ligne de l’U.S.A.P. : les frères Pujol et Ponseille (André Galy)
* Grenoble a son triumvirat : Lienard, Baque, Belletante (J. Leal)
* opération jeunesse à Lourdes : Gilbert Prat, Latane, Doux, Dunet … (Henri Gérard)
* études du MR : Dupuy 3ème ligne et Marracq treiziste
* les XIII comptent sur les Springboks (Jean Denis)
* au 9ème stage d’éducateurs avec Ionescu, Levorato et Théo Cazenave
* le style d’Agen et son esprit (Robert Barran)
* Péré détient pour Pau les clés de l’ouverture (J.P. Dubenou)

N° 21 : novembre 1962.

Pierre Lacroix avec Crauste et Saux (5) face au Pays de Galles

Edito :
Il y a loin de Myreside.
Poster : Jean-Pierre Razat (S.U.Agen)
Sommaire :
* les problèmes de l’Equipe de France (Jean Denis) :
1.les piliers : qui après Domenech, Roques, Mas ? 2. les 2ème lignes : Momméjat ne doit pas être pivot unique 3. les 3ème lignes : avec Herrero, Lefèvre et quelques autres 4. des attaquants pour coller aux vues des Boniface
* sur la route des grands Capitaines (Robert Barran)
* les impératifs d’une bonne sélection (Alban Sardin)
* sélections et sélectionneurs : les principes et les hommes
* Maurice Lira l’homme nouveau du rugby français (M.S.)
* tous les palmarès de l’Equipe de France
* historique : première victoire à Twickenham le 24 février 1951
* le Gotha français 1962
* étude technique sur la mêlée (Robert Poulain)
* l’erreur du Major Waughan et des Lions (John Reed)
* renaissance du rugby en U.R.S.S. (A. Kouznetzoff)
* sommet d’histoire : dans le « fosse aux lions » de Johannesburg : 16 août 1958

N° 22 : décembre 1962.

Jean et Maurice Prat entourent Michel Crauste

Trois monuments du F.C.Lourdes .
Edito
:
Salut aux Pyrénées
Poster : Guy Camberabero (La Voulte)
Sommaire :
* Pau. Au rappel des champions de 28 (André Abadie)
* Oloron, Mauléon et Arudy
* Moncla et Saux, l’exemple vient d’en haut (J.P. Dubenou)
* Tarbes. Dans la lignée des grands arrières (Robert Barran)
* les cas Dupuy et Casaux (Robert Barran)
* à Nay, au temps … du cinéma muet (Alban Sardin)
* Bagnères et Vic Bigorre (G.Borda)
* Lourdes. Le record de Jean Prat (Henri Gérard)
* La comparaison Arnaudet-Vallès et Martine-Maurice Prat (Jean Denis)
* Lannemezan, Montréjeau et Lavelanet
* Saint-Girons. De Cahuc à Bonzom (Henri Gatineau)
* Foix. Avec Mognol et Pathenay
* apprendre le rugby : construction de la mêlée et talonnage (Robert .Poulain)

N° 23 : janvier 1963.

Alfred Roques aux prises avec les Ecossais Ten Boss et Campbell-Lamerton

Edito :
Nouveau départ
Poster : Alfred Roques (Cahors)
Sommaire :
* tout commença un lundi de 1871 sur un terrain d’Edimbourg (Jean Denis)
* les grands hommes du Tournoi 1962 : A.Pask, M.Campbell-Lamerton, T.Kiernan, C.Lacaze, B. Rogers (R.Barran et J.Denis)
* le chardon réactif du coq (Alban Sardin)
* formidables avants d’Ecosse (Robert Barran)
* ce que représentait Alfred Roques (Robert Barran)
* de l’essai de Billac à celui de Bréjassou (Henri Gatineau et G. Bordas)
* les enseignements de Galles-Angleterre : le règne de Richard Sharp est-il arrivé ? (John Reader)
* rugby d’Irlande à nul autre pareil
* Roe et Griffiths avant Wilcox, Mulligan et Thomson (J.P.Dubenou)
* apprendre le rugby : le jeu de la touche (Robert Poulain)

N° 24 : mars 1963.

Jacques Bouquet (Vienne)

Edito :
Une personnalité acquise
Poster : Claude Laborde (Racing C.F.)
Sommaire :
* Vienne. 40 ans avec Etcheberry et Bouquet aujourd’hui (R.Barran)
* Grenoble. Trois cas (De Grégorio, Boujet, Lanfranchi) et les champions de 1954 (J.P. Dubenou)
* Valence. La parole à Charles Peraldi ‘Jean Oddoz)
* quand Romans se traduisait Soro (Jean Denis)
* questions à Julien Saby
* La Voulte autour de l’usine et des Camberabero (Robert Barran)
* Chambéry sur un thème Tourte-Ramada (Jean Denis)
* la 2ème division : Annecy et La Mure.
* la 3ème division : Lancey, Rumilly, DomèneVillefranche-sur-Saône,
* après Twickenham, vous avez de la veine Mr Sharp !
* apprendre le rugby : la tactique de la touche (Robert Poulain)

N° 25 : avril 1963.

André Herrero (Toulon puis Nice)

Edito :
Enfin le Board !
Poster : Jean De Gregorio (F.C.Grenoble)
Sommaire :
* y a-t-il une crise du rugby catalan ? (Jean Denis)
* André Gayraud, 20 ans de fidélité à Béziers (Félix Pujol)
* Danos reste à la barre à Béziers avec Mas nouveau lieutenant (Henri Gatineau)
* la finale mémorable de 1929 Quillan-Lézignan (Alban Sardin)
* Narbonne et son espoir Spanghero (M. Aussenac)
* André Herrero, deux ans de rééducation
* Toulon : deux professeurs Carrère et Debru pour une école (Robert Barran)
* sur les traces des Brousse et des Puig-Aubert (André Galy)
* le Treize Catalan, Carcassonne, Lézignan et Limoux (A. Galy et J.P. Dubenou)
* après Angleterre-Ecosse et France-Galles (Robert Barran)
* apprendre le rugby : le jeu des arrières (Robert Poulain)
* le Tournoi 1963 : Sharp et Dupuy pour la conclusion (R.Barran)

N° 26 : mai 1963.

Matkowski (Agen) avec Dauga à droite lors de Armée française-Combined Services

Edito :
Au nom du futur.
Poster : Maurice Lira (La Voulte)
Sommaire :
* le tour de Jean-Claude Lasserre (Robert Barran)
* le XV de France que nous vous proposons (l’Oloronais Jean-Claude Petuya est cité en 2ème ligne)
* Boujet, Arnaudet, Maso, ce serait un beau trio (Robert Barran)
* le bataillon des Matkowski, Petuya et Dauga (Alban Sardin)
* il y a Boisson, Rupert et tant d’autres (Henri Gérard)
* les beaux documents de France-Italie
* rugby italien : de Levorato à Zani et à Perrini (J.P. Dubenou)
* juniors et scolaires : Mignaçabal à la tête de la relève (H. Gérard)
* les événements des seizièmes
* Quaglio de Saverdun à Roanne (Claude Parmentier)
* apprendre le rugby : le jeu des arrières (Robert Poulain)

N° 27 : juin 1963.

Les équipes de Dax et Mont-de-Marsan, finalistes 1963

Dax : debout, de g à dr : Cassiède, Labadie, Dutin, Dubois, Contis, Ch.Lasserre, Berilhe, Berho, Desclaux.
accroupis, de g à dr : C.Darbos, Wilhems, J.-C. Lasserre, Carrère, P.Albaladejo, Benedé, R.Albaladejo.
Mont-de-Marsan : debout, de g à dr : Urbietta, Martinez, Cazals, Cès, Amestoy, Hilcock, Couralet, Tignol.
accroupis, de g à dr : Darrouy, G.Boniface, Gourgues, Lestage, Alain Caillau, A.Boniface, André Caillau.

Edito :
Dax ou Mont-de-Marsan ?
Sommaire :
* Cahors battu par Batut, ce n’est pas si simple (Robert Barran)
* Chambéry et les anathèmes de Tourte (Jean Denis)
* Grenoble-Béziers, le quart sympathique (Henri Gatineau)
* Châlon et Vannier, un adieu en beauté (Claude Maydieu)
* le rugby français à l’heure landaise : les demi-finales Dax-Grenoble et Mont-de-Marsan
– Grenoble a plié devant le pack de fer de Berilhe (Robert Barran)
– la longue patience du Stade Montois pour trouver le salut face à Lourdes (Jean Denis)
* les glorieux vaincus des huitièmes : Mouysset et Toulon, Auch, Merckx et Tulle, Carrère et Tarbes (Lino Durante, Claude Parmentier, Robert Barran et Henri Gatineau)
* les deux nouveaux promus, Langon et Saint-Junien
* réflexions sur le magnétophone (Julien Saby)
* la finale des treize Lézignan-Saint-Gaudens (E.Bouffil)
* apprendre le rugby : tactique d’ensemble (Robert Poulain)

N° 28 : juillet 1963.

Pierre Albaladejo et l’équipe de Dax / André Boniface et l’équipe de Mont-de-Marsan

Edito :
Bien à sa place
Sommaire :
* si le championnat vous était conté … (Robert Barran)
* la révolte des 465 (Paul Voivenel)
* la Vierge Rouge en 1947 comme en 1912 (Henri Gatineau)
* le record d’Antoine Labazuy (Henri Gérard)
* la finale Dax-Mont-de-Marsan :
– Mont-de-Marsan champion ! Sept avants et Lestage pour une décisive reconversion (Robert Barran)
– le Stade Montois méritait la table des Princes (Jean Denis)
– Dax ou Bérilhe le colosse écroulé (Claude Parmentier)
– cette finale unique en son genre (Alban Sardin)
* la revue des autres champions 1963 : Langon, Pamiers, Beaune, Tournon, Saint-Saturnin, Sigean, Lannemezan.
* la tournée des Anglais en Nouvelle-Zélande (Jean Denis)
* rugby et cinéma : « le Prix d’un Homme » (Robert Barran)

N° 29 : octobre 1963.

Dupuy, De Gregorio, Mas, Domenech face aux Gallois

Edito :
Du regret à l’espérance
Poster : André Boniface (Mont-de-Marsan)
Sommaire :
* notre rugby est-il coupé du reste du monde ? (Jean Denis)
* Mont-de-Marsan : déjà des problèmes pour Fernand Cazenave
(Jean Denis)
* Dax : Desclaux jure qu’on ne l’y reprendra plus (Jean Denis)
* la Section Paloise : Duluc, Clavé et Lhandes pour reconstituer une attaque (André Abadie)
* Toulon : Bos et Capendeguy pour le renouveau offensif (L.Durante)
* prologue : « l’âme du rugby c’est l’audace » (Alban Sardin)
* de Mazamet (avec Petuya) à Perpignan (Robert Barran)
* Lourdes : Guy Faget prend la suite (Gérard Borda)
* Quillan : Burgas et Camiade ont fait un rêve
* Narbonne : à l’image des Spanghero et de Goar (Robert Barran)
* édition Alpes-Rhône : Grenoble, Chambéry, Valence, La Voulte, Romans (Jean Oddoz)
* édition britannique : Eric Evans sélectionneur à 38 ans ! (J.Denis)
* cinéma et All Blacks (Julien Saby)

N° 30 : novembre 1963.

Amédée Domenech entre Pierre Besson et Marcel Puget

Internationaux de Brive.
Edito
:
Des saisons et des hommes.
Poster : Pierre Albaladejo (Dax)
Sommaire :
* le rugby européen à l’heure néo-zélandaise (Jean Denis)
* la chronique d’Alban Sardin : l’indispensable conversion
* l’histoire de la 3ème ligne agenaise : Sitjar-Zani-Echavé (R.Barran)
* la chronique de Robert Poulain : les nouvelles règles
* Brive à l’heure offensive avec l’esprit de Puget (Robert Barran)
* le S.C.Tulle continue Merckx, prépare Orluc, propose Astarie (Robert Barran)
* Limoges et Saint-Junien (Jean Marc)
* l’A.S. Montferrand Michelin(Roger Tounze)
* Aurillac : un billet pour les seizièmes et la liberté pour Lefèvre (Jean Loussert)
* Vichy : son pilote Dufau et sa tour de contrôle Fort-Szymzak (J.-P. Dubenou)

Fin de la première partie (ouf !). Les parties 2-3-4-5-6 seront plus courtes puisqu’amputées de l’édito et du sommaire.

Randonnées en Pays Basque Nord

Le cycle des randonnées/promenades effectuées ces dernières années dans les Pyrénées-Atlantiques (Basses-Pyrénées jusqu’au 10 octobre 1969) se termine dans cet article par celles qui concernent le Pays Basque, succédant au Haut-Béarn (vallées du Piémont oloronais). J’aurais pu y ajouter quelques balades dans les Hautes-Pyrénées, comme autour de Gavarnie, de Cauterets, du Petit Vignemale, atteint avec mes frères Pierre et Alain.
Après donc les récits du blog sur « marches dans les environs d’Oloron » (janvier 2014), « commentaires sur les randonnées pyrénéennes » (février 2014), « randonnées en Vallée d’Aspe » (février et mars 2014), « randonnées en Vallée d’Ossau » (février, mars et juillet 2015), « randonnées en Vallée de Barétous » (avril 2016), voici venir le Pays Basque Nord (côté France donc) avec 2 des 3 Provinces explorées : la Soule et le Labourd.

La Soule est la Province basque adossée aux Pyrénées au Sud et jouxtant le Béarn à l’Est ; sa « Capitale » est Mauléon.
Le Labourd est la Province océanique avec Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Biarritz …
Je reproduis d’abord la carte déjà utilisée dans l’article sur Barétous, où apparaissent aussi quelques sites de Soule décrits un peu plus loin (car à l’origine je pensais regrouper les escapades en Barétous et en Soule). Quelques routes reliant les divers villages sont mentionnées.

img584Un deuxième schéma précise d’autres lieux explorés en Soule, ne figurant pas tous dans la première carte. Cette fois ce sont quelques cours d’eau qui apparaissent.

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Trois parties dans ce qui suit : de Soule en Barétous ; la Soule ; le Labourd.

De Soule en Barétous.

Une route permet de joindre le village souletin de Sainte-Engrâce à la Pierre Saint-Martin, dont le Col relie la vallée de Barétous à la Navarre. Mais un chemin de randonnée (GR 10) relie également ces deux positions, séparées par un dénivelé de 1100 m. La Cabane de Sottou (voir article Barétous) constitue la ligne d’ « arrivée » de ce périple au cours duquel on croise de nombreuses pâtures et les troupeaux associés, sur chacun des deux versants, espagnol ou français.
Dans son enfance Hélène accompagna parfois père et frère quand ils venaient visiter leur cheptel passant une partie de la saison estivale dans les terres voisines de Sainte-Engrâce.
Ce village comporte deux hameaux séparés de 5 km : la Caserne (avec la mairie) et le Bourg (avec l’église et le cimetière). L’altitude varie de 200 m entre les deux quartiers. Mais entre le bas du village et les hauteurs du Cirque de Saint-Engrâce elle passe de 300 à 1881 m !

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L’église classée de Sainte-Engrâce.

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Vue du village de Sainte-Engrâce (départ de la balade)


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Le GR 10, sur la droite de la photo, longe l’enclos de traite des brebis de Sottou-Haritchabalet (arrivée de la balade).


La Soule.

* Erretzu.

On aborde la colline d’Erretzu (700 m) par un itinéraire démarrant en arrière du village de Montory, à la ferme Paillet. Le bourg de Tardets s’étale au pied de ce relief ainsi que quelques autres villages voisins. Balade effectuée avec les Manaoüt : Henri et Hélène.

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Panorama de la Haute-Soule vu du sommet d’Erretzu.

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Erretzu et la Madeleine sur le même cliché.

* la Madeleine.

Au point culminant de cette colline (795 m) une Chapelle datant du XVème siècle est le siège chaque année de deux processions, le dimanche précédent les Rameaux, ainsi que le 22 juillet pour la Sainte Madeleine. On distingue de très loin cette colline, de la Soule comme de Barétous. On atteint le sommet par une route goudronnée en partant de Barcus ou de Tardets mais on peut aussi gravir ce relief en suivant un chemin de terre ondulant au milieu des pâturages. Les marcheurs confirmés affrontent un dénivelé de 600 m à partir de Tardets. Le site attire les amateurs d’aéromodélisme et de deltaplanes utilisant avec adresse les courants d’air ascendants. Depuis 2004 une stèle commémore le 60ème anniversaire de la libération de la Soule.
Un point de vue à 360 ° permet de reconnaître les Pics du Midi (Ossau et Bigorre), le Rocher d’Arguibelle et les villages souletins au pied.
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la Madeleine observée au loin, depuis Lanne en Barétous.

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Les montagnes vues de La Chapelle de La Madeleine.

Quand la neige habille la Madeleine, on chausse les raquettes pour rejoindre son sommet.

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Ce jour là la procession se limitait à 4 personnes dont l’ami Patrice.

* le Pic d’Orhy.

Le pic d’Orhy (2017 m) est le point culminant de la Haute-Soule et du Pays basque : le pic d’Anie (2504 m) n’est pas considéré comme entièrement basque puisque certains de ses versants sont béarnais ou aragonais. Quand on part d’Oloron vers les directions d’Arette ou de Tardets, le pic d’Orhy surgit à l’horizon, dominateur. Aux premières neiges ses cimes étincelantes attirent et semblent guider l’automobiliste ou les deux roues. En dehors de la saison hivernale on peut parvenir à son sommet par un chemin balisé qui part du Port de Larrau (1573 m) situé à la frontière espagnole.

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Le Pic d’Orhy rêve dans les nuages.

* Autour de Larrau.

Sur la route départementale D 26, après Licq-Atherey, un embranchement dessert deux directions. À l’Est, vers Sainte-Engrâce, permettant l’accès aux gorges de Kakoueta, aux gorges d’Ehujarré, à la Salle de La Verna, avant de remonter vers la Pierre Saint-Martin. À l’Ouest vers le gîte de Logibar, départ pour le pont d’Holzarté puis pour Larrau, village pittoresque situé à une bonne altitude (627 m), lui-même disposé en étages. Son fameux restaurant, chez Etchemaïté, sert souvent de rendez-vous pour les fins gourmets.
En poursuivant au-delà de Larrau on peut atteindre le Port de Larrau (1573 m), situé à la frontière espagnole, point de départ du chemin de randonnée pour accéder au point culminant de la région, le Pic d’Orhy (2017 m), cité précédemment.
Depuis Larrau on peut aussi se diriger vers le Col d’Orgambideska (1284 m) et ensuite traverser la luxuriante forêt d’Iraty dont les chalets sont très convoités à la saison de la neige (ski de fond et raquettes). Cette forêt, de 17300 ha, constitue la plus grande hêtraie d’Europe. Puis la route plonge vers Saint-Jean-Pied-de-Port (et ses nombreux touristes durant l’année longue, comme on dit au Québec) et les autres villages typiques de la Basse-Navarre (province basque française coincée entre la Soule et le Labourd) : Espelette, Cambo, Saint-Étienne-de-Baïgorry …
Entre Larrau et la chaîne des Pyrénées, plusieurs Cols sont accessibles, certains d’entre eux privilégiés pour la chasse à la palombe, sans parler de leur cadre enchanteur propice aux pique-niques familiaux.

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* Etchebarre et le Chapeau du Gendarme.

Non loin de Tardets le village d’Etchebarre (Etxebar) se blottit au pied du Chapeau du Gendarme (572 m) que nous n’avons pas encore vaincu. Nous nous sommes contentés d’une boucle de 6 km autour du village, pour une durée d’environ 2 h, en partant de l’église d’Etchebarre. En ce parcours varié nous découvrons et admirons différentes plantations : mélèzes, châtaigneraies …, un gouffre à peine signalé et une vue imprenable sur les montagnes d’Ahusquy.DSC08285 - Copie Etchepar DSC08282 - Copie
Quelques vues de la balade avec le village d’Etchebarre et le Chapeau du Gendarme le dominant.

* la Verna.

La salle de La Verna (immense grotte aux dimensions géométriques données plus loin) fut découverte en 1953, dans le prolongement du plus célèbre gouffre de la Pierre Saint-Martin, le gouffre Lepineux. Les billets d’accès se prennent dans un bureau situé à Sainte-Engrâce. Ce lieu est également le point de départ du minibus qui emmène les visiteurs jusqu’à l’entrée de la grotte, dans la forêt, à un certain dénivelé que n’effraie pas les marcheurs confirmés. On se déplace à l’intérieur dans de longs couloirs humides et assez frais pour déboucher dans le site grandiose, dans un premier temps gardé en pleine obscurité. Des éclairages successifs font ensuite découvrir peu à peu l’immensité de la grotte : 245 m de diamètre, 194 m de hauteur, un volume pouvant contenir 10 Cathédrales Notre-Dame de Paris, si bien qu’en 2003 fut organisé un vol en montgolfière dans La Verna. Pour faciliter la perception de ce volume vertigineux, des mannequins de taille humaine sont disposés en divers endroits, à des distances variables, permettant effectivement de relativiser ces dimensions.
Nous continuons par un résumé de l’histoire de La Verna.

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Ce résumé chiffré  de la Verna est tiré du journal local la République des Pyrénées.

Quelques compléments : dès 1962 furent répertoriées dans la Verna 21 espèces animales ; dans le karst de la Pierre Saint-Martin, parcouru dans tous les sens, on dénombre 380 km de réseau et des centaines de gouffres.

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Quelques images impressionnantes de la grotte de la Verna : la montgolfière est à peine visible.


En avril 2016 trois spécialistes ont tenté, sans réussite finale, de battre le record du monde de highline : traverser la grotte, longue de 230 m, sur une sangle, à 100 m au-dessus de la rivière souterraine, dans la semi obscurité.

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Chacun des trois cascadeurs a glissé sur la sangle rendue humide puis chuté (mais bien sûr toujours rattachés).

* les gorges de Kakoueta.

Situées assez vite après le village de Sainte-Engrâce les gorges de Kakoueta reçoivent chaque année de très nombreux visiteurs attirés par le pittoresque du site et la relative facilité de la marche proposée pour un trajet de 2 h aller-retour et un dénivelé de 540 m. Un tunnel permet l’accès aux gorges et un sentier avec main courante longe la rivière souterraine.

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Le canyon qui longe le fil tortueux de l’eau mesure environ 2 km.

* les gorges d’Ehujarré.

Pour une visite complète du canyon d’Ehujarré, on peut effectuer une large boucle depuis Sainte-Engrâce, proposant un dénivelé de 1000 m. Notre randonnée personnelle s’avéra plus modeste mais n’en offrit pas moins, comme les photos qui suivent le montrent, des panoramas variés  avec vastes pâturages, sous-bois à la végétation luxuriante, fameuses grottes dont les parois se rapprochent avant de découvrir les falaises impressionnantes d’Ehujarré.

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Quelques pauses dans ces défilés pittoresques, ici avec l’ami Jean-Pierre..

* le pont d’Holzarté.

Depuis le village de Tardets on suit le fil du Saison puis, après Licq-Atherey, celui du Gave de Larrau jusqu’au gîte d’étape de Logibar (380 m). La passerelle d’Holzarté (580 m) peut déjà constituer un objectif simple, atteint en suivant un sentier étroit et assez abrupt. L’ouvrage mérite en effet le coup d’œil et trouble certaines personnes craignant le vertige : pont suspendu à 150 m au-dessus du vide, oscillant parfois au gré des passages.
Nous avons déjà poursuivi la randonnée qui décrit une boucle ramenant à Logibar par un chemin qui, après Holzarté, remonte des gorges, traverse un bois, franchit le pont d’Olhadubi (840 m) et le col herbeux d’Ardakhotchia (901 m). Le dénivelé total de 600 m se parcourt en un peu plus que 4 h.

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Vues sur et autour d’Holzarté.

Le Labourd.

* la Rhune.

La Rhune, dernier sommet pyrénéen en bordure de l’Océan Atlantique, culmine à 905 m. Le site se situe dans la commune de Sare à 10 km de Saint-Jean-de-Luz. Un petit train à crémaillère, avec des compartiments en bois, datant de 1924, emmène jusqu’en haut les touristes qui le désirent, sur un parcours de 4,2 km effectué en 35 min, mais divers sentiers s’offrent aux marcheurs plus aptes ou vaillants : dénivelé de 736 m pour une durée d’environ 2 h 30 (montée) puis 2 h (descente jusqu’à la gare de Saint-Ignace d’où part le train), en général en plein soleil. Quelques … cinquante ans plus tard, nous envisageons d’arpenter de nouveau ce relief avec des amis basques de Bardos et d’Anglet : on ne pourra pas se perdre avec des locaux même si le brouillard, la grêle et autres bourrasques devaient s’en mêler.
Du sommet, l’Océan et la côte découpée se distinguent au pied de cette montagne escarpée, elle même visible de très loin à l’intérieur du Labourd. Un panorama à 360 ° permet d’observer les côtes espagnole et française mais aussi bien sûr la chaîne des Pyrénées et les Landes. Tout au long du trajet on rencontre une faune variée : les Pottoks (petits poneys), les manechs (brebis locales à tête noire), les vautours fauves … Les initiés sauront reconnaître tumulis, cromlechs et dolmens.

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Un train plein d’entrain basque.

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La Rhune et sa forme caractéristique à l’horizon

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Panorama à 360 °


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La Rhune sous la neige.

* de Fontarrabie à Saint-Sébastien.

Petite incursion/excursion en Pays basque Sud : Béarn, Soule, Basse-Navarre, Labourd, Guipuscoa, voilà notre trajet du jour.
Voyage organisé d’une journée. Aller-retour en bus d’Oloron à Irun. Randonnée côtière de Fontarrabie à Saint-Sébastien : une dizaine de kilomètres en près de 4 h.  Pour une fois mon blog fournit des paysages maritimes qui changent des habituelles photos de montagne. Cheminement le long de la côte atlantique, ponctué d’alternances de montées et descentes dans une succession d’anses et de criques, en traversant des bosquets verdoyants, avec une arrivée plongeante sur la ville de Saint-Sébastien et la visite de la vieille ville.
Saint-Sébastien – en français, Donastia – en basque, San Sebastián – en castillan. Capitale de la province basque de Guipuscoa.

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La troupe a démarré de Fontarrabie.

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De Fontarrabie à Saint-Sébastien, en longeant la côte atlantique.

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Et voici Saint-Sébastien à nos pieds.

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Quelques vues de la ville de Saint-Sébastien.

* le domaine d’Abbadia.

Le domaine d’Abbadia (et son château, de style néogothique) se situe au bord de l’Océan Atlantique, au niveau de la ville d’Hendaye.
Ouvert au public sur 65 ha : parc et collections d’art dans le château.

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Joli panorama, non ?

Bénéficiant d’une journée à la découverte du mobile home de Laure, nous en avons profité pour une excursion côtière autour de ce domaine, sur un chemin par moments très glissant, cause d’une certaine hilarité collective quand l’un d’entre nous dérapait. Le parcours se caractérise par des falaises abruptes, il longe deux criques successives, il découvre deux rochers célèbres, les « Jumeaux », et il se termina en un coin de la plage d’Hendaye où les organismes fourbus et quelque peu tachetés purent se requinquer.

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Comme on le voit, la corniche voisine avec la lande, les prairies et les bosquets.

FIN (provisoire ?)

Randonnées en Barétous

Après les vallées d’Aspe (2 textes en février et mars 2014) et d’Ossau (3 textes publiés entre février et juillet 2015) j’aborde la troisième vallée montagnarde accessible depuis Oloron (Barétous). Dans un prochain article je traiterai du Pays Basque Nord (Soule, qui jouxte le Béarn et Labourd, sur la côte océanique).
Sur la carte qui suit apparaissent les principaux lieux rencontrés lors de nos randonnées en Barétous ou en Soule.

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En Barétous sont décrites certaines balades réalisées ces dernières années mais aussi quelques réunions ou manifestations culturelles ou … culinaires, associées en général à une courte marche.

 Barétous.
Sur la carte précédente, on peut diviser Barétous en trois parties, les villages côtoyant à chaque fois un gave, nommé ici Vert.
Partie basse (vers Oloron) : Féas, Ance, Aramits, le long du Vert d’Oloron.
Partie Est : Aramits, Arette, La Mouline, La Pierre Saint-Martin, le long du Vert d’Arette.
Partie Ouest : Aramits, Lanne, Barlanès, Issarbe, le long du Vert de Barlanès.

♦ Les marches de courte distance.

* de Féas à Serreuilhe.
Départ au pont de Féas. On longe la rive droite du Vert en laissant sur sa gauche un gîte et quelques fermes en hauteur. Le parcours boisé mène au pont de Serreuilhe, juste avant d’entrer dans Aramits. Un chemin court tracé depuis peu.
* les trois chênes d’Aramits.
Dans le voisinage de ces trois arbres, bien visibles depuis la route avant d’entrer dans Aramits, car situés en haut d’une colline, des tables de pique-nique attirent d’autant plus que la possibilité est offerte d’y parvenir … en véhicule.
DSC07164 DSC07167De temps en temps quelques personnages familiers vont apparaître, comme ici avec Alain, Hélène, Roger, Clara et Graciela (photo du haut) ou Séverine, Maïlis, Délia, Jean-Jacques (bas)
DSC07168* de Lanne à Aramits.
Partant du chemin du Tram à Lanne, on longe là aussi le Vert jusqu’au camping d’Aramits.
* boucle au-dessus de Lanne.
On démarre en bas de la côte de Rouy, vers le haut des collines qui dominent le village. Au loin on aperçoit les palombières de Lanne, célèbres pour leurs filets, le quartier Ayduc et au fond la ferme Foulhis d’Arette, lieu de naissance de notre Oncle Oscamou.
* en surplomb de Manaoüt.
Boucle en partant de la ferme Escrivassé permettant de dominer la ferme Manaoüt-Haritchabalet, mais aussi, selon l’endroit, les villages de Barcus, Lanne, Aramits.
detout 060 detout 062 detout 068 detout 070Sur la deuxième photo prise des crêtes du côté Escrivassé, la maison Manaoüt occupe le fond du plateau et la colline portant la Chapelle de la Madeleine chapeaute l’ensemble. Gros plan sur Manaoüt pour terminer.
* le Couchet sur la route de Gastellondo.
En partant du village vacances de Lanne (construit pour loger momentanément les sinistrés du tremblement de Terre de 1967, qui toucha Arette mais aussi Montory, Lanne … ) on monte vers le Couchet, point culminant avant de redescendre vers Montory et Barcus (route de Gastellondo). En haut du Couchet on emprunte un sentier vers la gauche qui traverse prairies et forêt, laissant apercevoir en contre bas, par instant, le village de Lanne, sur la gauche, ou la route de Gastellondo, sur la droite.
* les filets de Lanne.
Connus de la France entière puisque la télévision y a déplacé plusieurs fois ses caméras, les filets des palombières de Lanne, situés dans le chemin des pantières du quartier Ayduc, attirent chaque année en octobre de nombreux visiteurs qui ne regrettent pas la petite marche nécessaire pour les atteindre (250 m de dénivelé). Ils apprécient l’organisation des « palómaires » avec leurs rabatteurs (chatards) éloignés, et juchés en haut de postes de rabat, dont le charivari – cris et tintamarre – a pour but de diriger les palombes vers ces filets verticaux étendus dans le col, les « matous » finissant le travail : palettes peintes en blanc et imitant le vol en piqué de l’épervier. Pour les jours sans vol (donc quand les espoirs s’envolent) l’ambiance reste assurée autour des agapes sans fin et des chants montagnards qui peuvent en résulter. Naguère, quand les passages des volatiles bleus étaient des plus prolifiques, chaque habitant de la commune recevait une palombe en cadeau. En 2009 on compta environ 2000 palombes prisonnières pour un passage de … 2 millions. On est donc loin de l’extinction.
Ci-dessous la blouse utilisée par les « palómaires » (chamara) : clichés pris, non pas sur leur lieu de « travail » mais à Paris lors d’une fête dans le 6ème arrondissement, en 2011, organisée par le journaliste Jean Cormier, à l’extrême-gauche (sur la 2ème photo).

les leveurs de coude 030 les leveurs de coude 043Les palombes prisonnières du filet sont ensuite regroupées, vivantes, dans les poches situées au fond de la chamara (blouse bleue).
4a51b77fUn rabatteur avec son « matou ».
4a51b77fUn des postes d’observation pour rabattre les palombes.

* la montée impossible de La Mouline.
Sur la route de la Pierre Saint-Martin, entre le village d’Arette et le plateau de Chousse, on traverse le quartier de La Mouline : quelques maisons, un fronton, un ou deux bistros-restaurants selon l’époque. Le Vert d’Arette longe la route en cet endroit. De l’autre rive démarre le fameux raidillon donnant lieu à la Montée Impossible pour les motos de compétition. L’épreuve (c’en est une véritable et redoutable !) compte pour le championnat de France et pour la coupe d’Europe. Elle peut rassembler autour de 10 nations et, en 2009, 61 concurrents. Parmi ceux-ci figurent parfois des Américains, sous l’œil étonné de 8 à 9000 spectateurs selon l’année. Pourquoi cette dénomination de Montée Impossible ? Tout d’abord du fait de l’extrême difficulté à parcourir cette montée de 237 m de long, très abrupte et parsemée d’obstacles divers comme les ravines creusées par les eaux de pluie parfois torrentielles et aussi les gros cailloux enfouis sous les touffes d’herbes et de fougères, ceci volontairement ou non par les organisateurs. Ensuite il faut savoir que dans le final la pente s’incline de 90 °, ce qui explique que les motards sont souvent arrêtés, quand ils ne chutent pas, à 10 m du sommet. En 30 ans on ne compte que 12 participants victorieux malgré les modèles de plus en plus sophistiqués et robustes conçus par les constructeurs ingénieux.
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Qui sait si quelques mètres plus haut monture et cavalier seront encore ensemble !
Ce lieu noir de monde et super bruyant autour du 15 août, pour assister à cette course de motos, reste pour moi un endroit magique pour une toute autre raison, à une date de fin de vacances scolaires où nous avions décidé de pique-niquer sur les bords du Vert, en bas de la fameuse Montée Impossible : pas un chat (ni motards, ni spectateurs, ni journalistes), pas d’autre sonorité que la musique délivrée par le Vert. Nous n’étions que tous les quatre, avec nos deux filles très jeunes. Bercé par la chaleur du lieu, ému par ce moment de simplicité partagé avec les êtres aimés, l’inspiration m’a poussé vers une nouvelle chanson, paroles et air venant tout naturellement, ce qui est exceptionnel car en général les deux ne sont pas simultanés. Il s’agit de « mau de còr » que l’on peut retrouver dans le site de Camin Casa : camincasa.fr.

 En passant par Barlanès
.

* le rocher d’Arguibelle.
Le pied du rocher d’Arguibelle (795 m) peut-être atteint par la route à partir de Montory ou à partir du quartier Barlanès de Lanne. Puis une marche de faible dénivelé permet de s’approcher de la falaise pourvue de plusieurs chemins d’escalade, de difficultés variables. Chez nous, Aurélie et Matthieu sont familiers de l’endroit, quand le temps le permet bien sûr.
Le flanc Ouest du rocher présente une horloge solaire mégalithique qui permettait aux habitants des environs de connaître les heures de la matinée grâce à 3 gros rochers qui émergent des prairies et dont l’ombre portée de la falaise passe successivement, en été, à 9 h, 10 h, 11 h.
4a51b77fEn certains secteurs du rocher se logent les nids du percnoptère, petit vautour migrateur d’Égypte.
* Issarbe.
En continuant la route de Barlanès on rejoint la station de sports d’hiver d’Issarbe, gérée par la commune de Lanne. La voie après la station est fermée durant les chutes de neige mais permet d’atteindre la Pierre Saint-Martin les autres saisons de l’année. On y pratique luge, ski de fond et raquettes, comme le montrent les quelques photos sélectionnées qui suivent.
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Les boucles proposées par les divers parcours, de longueurs inégales, offrent un panorama splendide et très varié. Une vue porte à l’horizon sur les plaines du Béarn, une autre sur la chaîne des Pyrénées, avec comme bien souvent dans ce territoire les pics d’Arlas et d’Anie. Parfois surgit sur la piste un (ou une) skieur ou raquetteur, Etché en l’occurrence ici.
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Séverine, Claudine, Etché et, seule avec des skis, Laure.

♦ Autour de la Pierre Saint-Martin.

Beaucoup de photos mettent en valeur les divers paysages et aussi les nombreuses activités dont s’enrichit la Pierre Saint-Martin, que ce soit l’été ou l’hiver et sa neige. Malgré la sélection de ces clichés à laquelle je me suis, difficilement, résolu, les illustrations abondent, peut-être un peu trop !

* ski de fond au Braca.
Quelques kilomètres avant d’atteindre le Col de la Pierre Saint-Martin la piste de ski de fond du Braca s’étend sur la gauche de la route. C’est là que je m’initiai à ce nouveau sport de glisse … il y a quelques années, avec les copines Hélène et Maddy. Le panorama ne vaut pas celui d’Issarbe ou celui du Somport mais l’ensemble boisé mérite le détour.
* transhumance.
Chaque année nous participons au transfert pédestre des troupeaux de brebis des maisons Haritchabalet-Sottou de Lanne à la Pierre.
J’ai déjà consacré un article plus complet sur les transhumances de Lanne en octobre 2014 (où on retrouve certaines photos ci-dessous).
L’aller, effectué la nuit, autour du 15 juin, emprunte l’itinéraire Manaoüt – Lanne – Arette – La Mouline – le Pas de la Lèva (on quitte la route goudronnée pour un raccourci dans la montagne) – Suscousse – Soudet – Cabane Sottou au Col.
Le retour, autour du 15 septembre, à partir de la Cabane Sottou, passe par Soudet, Suscousse, Bénou, le bois, Barlanès, Lanne.
Je propose maintenant 3 groupes de photos liés à ces déplacements.

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Sur une photo on imagine le désarroi du troupeau de vaches cloisonné dans son pré et observant le cheminement en toute liberté des brebis. Sur d’autres ces mêmes brebis reprennent leur souffle quelques instants avant de repartir sur la route de Barlanès (retour). Les accompagnateurs ont aussi droit à une pause dégustative (je me demande pourquoi cet adjectif ne figure pas dans le dictionnaire).

Descente des brebis 24/09/2014 DSC07310 Paul et Tamar 24/09/2014 DSC07321 DSC07325
Où l’on voit que le jeune Paul se mêle au cortège dans les derniers kilomètres, soutenu par une copine à cheval.
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On reconnait Pierre, Aurélie, Inès. Toutes les générations participent.
aout à octobre 2012 117 aout à octobre 2012 131 descente des brebis 2012 jean fourcade
Tiens, voici Jean Fourcade en « aulhèr ».
*
Arlas.
Le Pic d’Arlas, déjà mentionné un peu plus haut, est à portée de main depuis la Cabane Sottou. Souvent nous emmenons les visiteurs-marcheurs sur son sommet : de la Cabane (1760 m) à Arlas (2044 m) une bonne demi-heure suffit. De là-haut s’offre un panorama à 360 °, avec le Pic d’Anie tout proche, la Station de La Pierre en contrebas ainsi que les Cabanes Sottou, Lapeyre, Escrivassé  …
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Sur une photo apparaissent des touristes venus passer la journée à la Cabane, lors des journées portes ouvertes, dont nous parlons un peu plus bas. Ils observent le troupeau en train de revenir à l’enclos en fin de journée.
L a Pierre ST Martin 030Et voici Arlas revêtu de sa parure blanche.
* Anie.
Le Pic d’Anie, le plus haut de la région (2504 m), se dresse lui aussi juste en face de la Cabane Sottou, un peu plus à droite que l’Arlas. On le voit sur pas mal de photos de cet article ou de ceux consacrés à la vallée d’Aspe. Pour y accéder, deux possibilités : à partir de Lescun et son Refuge de L’Abérouat (voir Aspe) ou en partant de notre cabane Sottou, ce que nous fîmes en une seule occasion, avec d’ailleurs le maître des lieux, Marc. Je ne peux pas m’empêcher de conter une savoureuse anecdote à propos de cette balade. Au terme de l’ascension nous avons bien sûr sorti de nos sacs les divers ingrédients qui réchauffent les corps et l’atmosphère : pastis (mais oui, il n’y a jamais de contrôle là-haut), saucisson, pâté, poulet peut-être, fromage, eau et vin rouge. Et puis nous avons entamé deux ou trois chants béarnais, avec Séverine, Jean et Angèle Fourcade. Un groupe de Basques de la Basse Navarre, qui casse-croûtaient à côté de nous, a particulièrement apprécié les chants et … le fromage que Marc leur offrait. Comme ils se demandaient comment se procurer dudit fromage, Marc leur sortit de son sac un bon morceau que les compères purent ainsi se procurer … à 2500 m d’altitude. Je regrettais alors de ne pas avoir amené notre CD de Camin Casa, j’aurais peut-être pu en écouler un ou deux dans l’euphorie du moment.
tout 111Voici les deux copains, aperçus depuis la Cabane : Arlas à gauche et Anie à droite. En bas l’esplanade où se tient la Junte de Roncal, dont nous parlons un plus loin.
tout 186 tout 201La fin du parcours menant à l’Anie est très empierrée : ce sont les arrhes de l’Anie.
L a Pierre ST Martin 006L’Anie, à son tour, a enfilé son manteau blanc.
* Soum de Lèche.
Dans le dos de la cabane Sottou, la dernière avant de plonger vers la Navarre espagnole, se dresse le Soum de Lèche. Très souvent on arpente ce relief où se mêlent  roches et verdure. En moins d’un quart d’heure on parvient au sommet d’où on découvre en vue plongeante le village de Sainte-Engrâce et son environnement. On y rencontre parfois un groupe de vautours qui, du haut, épie les nombreux troupeaux qui paissent aux alentours, tant du côté français que du côté espagnol.
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Premier malh à franchir avant de découvrir le sommet de Lèche. Paul aime bien y conduire les enfants visiteurs de sa Cabane.
DSC07139 DSC07143Au pied de Lèche, quelques participants aux journées portes ouvertes que nous détaillons un peu plus loin.
* journées portes ouvertes.
Depuis quelques années l’Office du Tourisme de la vallée organise 2 journées portes ouvertes par été dans les Cabanes de bergers qui le désirent. Dès leur arrivée sur les lieux le matin les inscrits partagent le café avec les gérants des lieux, Sylvie et Marc ici, avant de découvrir la fabrication du fromage par Marc, de formuler quelques questions et de déguster bien sûr le précieux mets. Puis le groupe écoute les explications de Sylvie sur le mode de fonctionnement de l’entreprise et sur l’historique du métier, sur l’évolution de la vie des bergers et de leurs cabanes. Ensuite la troupe des touristes accompagne les bergers et le troupeau des brebis vers les pâturages situés de l’autre côté de la route, en descendant vers l’Espagne. Le troupeau continuera plus tard seul son chemin dans la journée, passant d’un mont à un vallon, d’une prairie à un petit lac. Voici venue l’heure de l’apéritif – boissons non alcoolisés ou Jurançon local – avant de partager le menu concocté par les hôtes (en certaines cabanes on demande aux visiteurs d’apporter leur collation) : en général charcuteries du pays puis jambon piperade et fromage maison évidemment. Parfois nous proposons quelques chants du Béarn durant ce repas. Les volontaires à ces journées proviennent de plusieurs provinces de France et les échanges entre eux et nous  s’avèrent des plus enrichissants. En fin d’après-midi il reste toujours un certain nombre de personnes qui suivent Marc et son fils Paul à la rencontre du troupeau sur le chemin du retour, parfois encore bien éloigné de leur logis. La journée se termine par la traite  dans l’enclos réservé à cet effet.
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Sur la première photo les inévitables Arlas, Anie et … Séverine. Sur les autres quelques chanteurs dont l’ami Jean-Michel venu du Lot et Garonne.

DSC08321 DSC08322 DSC08323 DSC08325 DSC08326 DSC08327 DSC08334 DSC08339 DSC08341Photos 1 et 7 : Sylvie commente.
Photo 2 : annonce de la vente de fromage à la cabane, en français et en espagnol. À quand en béarnais ?
Photo 3 : menu et activités de la journée. Alléchant, non ?
Photos 4 et 5 : en matinée, les visiteurs suivent le troupeau vers les estives.
Photo 6 : le calme avant la tempête.
Photo 8 : clin d’œil à nos amis de Barcelone Mercédès et Juan-Manuel avec leurs enfants et Graciela.
Photo 9 : la traite de fin de journée.

DSC07120  DSC07137  DSC07144 DSC07146 DSC07150  DSC07158Photo 1 : explications de Sylvie un peu plus bas de la cabane, côté Navarre.
Photo 2 : Séverine est en rouge, non plus en bleu. L’inspecteur qui mène l’enquête en déduit donc qu’il s’agit d’une journée différente.
Photo 3 : on écoute, on déguste, mais on marche aussi, vers le Soum de Lèche.
Photos 4 et 5 : à la rencontre du troupeau sur le chemin du retour.
Photo 6 : toute la famille est réunie et le troupeau regroupé pour la traite. Paul, Marc, Sylvie, Inès.

* gouffre Lepineux.
En 1952 un dramatique accident coûta la vie au spéléologue Marcel Loubens, au fond d’un gouffre de la Pierre Saint-Martin,  gouffre découvert par Lepineux en 1950, quelques hectomètres plus bas que la cabane Sottou. Son corps ne put être remonté à la surface que plusieurs mois après. Haroun Tazieff fut parmi les compagnons de Loubens. L’entrée de ce gouffre est à peine visible de la route et son accès bien sûr fermé. Une plaque à la mémoire du disparu signale tout de même l’évènement.
Le prolongement du gouffre Lepineux aboutit du côté de Sainte-Engrâce, dans la grotte de La Verna (voir le futur article sur la Soule), découverte en 1953 mais ouverte au public seulement en … 2010.
DSC07123 DSC07124 DSC07125 DSC07127Comme on le constate sur une des plaques l’entrée du gouffre se situe en Espagne. Nos voisins n’ont jamais voulu exploiter ce drame comme un attrait touristique, ce qui explique la modestie du site. Aux alentours de la cabane on découvre l’entrée d’autres gouffres de moindre profondeur.
* junte de Roncal.
La Junte de Roncal, ou Tribut des trois Vaches, est célébrée chaque 13 juillet au niveau de la Borne internationale 262, qui marque la frontière entre la France (Pyrénées Atlantiques) et l’Espagne (Navarre). Cette Borne, située au Col de la Pierre-Saint-Martin (1760 m) est visible depuis la Cabane Sottou, en contre bas. Se réunissent à l’occasion 6 maires de la vallée de Barétous (Ance, Aramits, Arette, Féas, Issor et Lanne en Barétous) munis de leurs écharpes tricolores et 4 alcades de la vallée de Roncal (Garde, Isaba, Urzainqui et Ustàrroz) vêtus de leurs habits traditionnels roncalais.
Les maires de Barétous remettent à leurs homologues de Roncal 3 vaches, en vertu d’un traité datant de plus de 6 siècles, le plus ancien encore en vigueur en Europe. L’origine possible de cet accord date de 1373 quand une dispute féroce éclata entre un berger d’Arette et un berger d’Isaba, à propos d’un point d’eau situé au pied du Pic d’Arlas. La mort du berger béarnais enclencha des représailles successives et de nombreuses batailles entre les deux camps. Il fallut l’intervention des élus et des autorités religieuses des deux côtés de la frontière pour qu’un traité soit signé en 1375. Pour pouvoir accéder aux pâturages respectifs les bergers et les notables s’engagent respecter la paix de part et d’autre de la frontière. Les maires concernés superposent leurs mains sur la Borne 262 et prononcent les paroles rituelles : « Pax avant, pax avant, pax avant » (paix dorénavant). Puis le vétérinaire d’Isaba choisit 3 génisses parmi celles qui lui sont proposées, répondant à des critères bien définis.
La signature se clôture par une messe en plein air et une fête pastorale rythmée par des orchestres et chants divers.

4a51b77f indexL’incontournable Jean Lassalle trouve le moyen de se glisser parmi les intervenants du traité.
14368683323051436868331805Sur le haut rassemblement pour la cérémonie religieuse.
En contrebas de la Cabane Sottou l’animation surveillée par le Pic d’Anie à l’horizon.

* autres clichés des environs.
On termine par des scènes glanées elles aussi dans les environs de la Pierre Saint-Martin.
tout 181 tout 182 tout 188 tout 192 tout 199 tout 204Photo 1 : je ne résiste pas à l’envie d’inclure une nouvelle photo du troupeau paisible devant l’enclos de la traite.
Photo 2 : les amis Rauline, Michel et Monique, avec Marc, près de la Cabane.
Photo 3 : vue plongeante sur l’entrée du gouffre Lepineux décrit plus haut.
Photo 4 : la Cabane vue de face méritait un salut respectueux. Combien de casse-croûtes nous ont rassemblés derrière ce mur !
Photo 5 : en fin de journée, du haut des crêtes, vue sur une halte du troupeau
au bord d’un « lagòt »
.
Photo 6 : en montant en haut de l’Arlas, voici qu’apparaît la Station de La Pierre Saint- Martin, quelques kilomètres plus bas que le Col.
été 2012 037D’autres amis de Vitry, Françoise et François Alexandre, qui nous aidèrent ce jour-là à ramener une brebis égarée quelque temps.
L a Pierre ST Martin 001 L a Pierre ST Martin 009 L a Pierre ST Martin 010 L a Pierre ST Martin 012 L a Pierre ST Martin 025 L a Pierre ST Martin 029Hé oui, Séverine se distingue dans la neige, à la Pierre comme à Issarbe. Le Soudet, sur la route de Sainte-Engrâce, par où le troupeau passe en septembre sur le retour des estives.

DSC08254 DSC08258 DSC08260 DSC08278Paul et Inès reçoivent à la Cabane les Gayral et leurs grands-parents : Lilou, Maywen, Baptiste (dans les bras d’Évelyne).
Lors du passage du Tour de France le 14 juillet 2015 au plateau de Chousse (arrivée à la Station de la Pierre), les producteurs du fromage Ossau-Iraty eurent l’idée d’attirer l’attention des nombreux observateurs (spectateurs, journalistes, télévisions … ) en inscrivant, par fauchage, leur nom et leur label au milieu des fougères et des herbes de la pente. Succès assuré et filmé.

La Pierre St-Martin 002 La Pierre St-Martin 005Pour changer de nos moutons, terminons par les autres animaux présents autour de la Cabane.
Adishatz.

 

Randonnées en vallée d’Ossau : troisième partie

Nous renouvelons ici le début de l’introduction des deux premières parties, en y incorporant une seule carte de présentation, celle de l’ensemble de la vallée d’Ossau qui nous intéresse.
Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe « , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule  viendront un peu  plus tard. Certaines des balades à venir sont un peu plus détaillées, complétées par plusieurs photos.
La carte proposée maintenant concerne la vallée d’Ossau dans son ensemble : y apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.

 

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vallée d’Ossau

La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article :
* environs de Laruns  ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues  * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concernait les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie se consacrait au troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues . La troisième partie qui vient s’intéresse au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.


Randonnées entre
Gabas et le Pourtalet.

 

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détails entre Gabas et le Pourtalet
.
(dans cette dernière partie sur « Ossau » je propose un plus grand nombre de portraits de famille ou d’amis nous ayant accompagnés dans nos randonnées)

Pic de Chérue.
À Gabas (1008 m) on prend la direction du Col du Pourtalet (1778 m) pour déboucher rapidement en bas du barrage du lac de Fabrèges, impressionnant par sa taille et sur lequel sont gravées des empreintes d’ours. À hauteur du lac (1240 m) démarre sur la droite le sentier menant à Chérue. Randonnée traditionnelle avec successivement la traversée habituelle, assez pentue, d’un bois, puis d’un plateau herbeux au bout duquel s’impose une première halte, devant la cabane toujours ouverte au visiteur, sur une table de laquelle trône un cahier qui recueille les impressions et commentaires du dit visiteur. Un jeu de mots des plus douteux ponctue une de mes inscriptions : Chérue je t’aime, Chérue je t’adore. Puis vient l’ascension jusqu’au Col de Lavigne (1945 m). Magnifique point de vue sur 360 °. Sur la droite il nous arriva d’escalader le Pic Lavigne (2018 m). En bas apparaissent la Cabane de Magnabaigt (1690 m) et le chemin menant au Col de Suzon, emprunté lors du Tour du Pic d’Ossau que l’on distingue juste en face. On continue ensuite sur la ligne de crête dite Lavigne-Chérue pour atteindre le Pic Chérue (2195 m) puis le Pic Saoubiste (2261 m) après avoir franchi les Cols de Magnabaigt (2072 m) et de Saoubiste (2145 m). Un autre itinéraire de descente permet de rejoindre le bois traversé lors de la montée. Outre les « difficultés » variées du parcours (succession de creux et de bosses : après lo malh un aute malh nous dit Nadau dans une chanson) on apprécie les courses d’isards, en des endroits différents selon l’heure de la journée.


img044isard aérien du côté de Chérue

Le Lurien.
De l’autre côté du lac de Fabrèges deux possibilités s’offrent au promeneur.
Il peut emprunter les œufs qui l’amène au petit train du lac d’Artouste (1997 m). Il s’agit d’un parcours touristique très fréquenté, ne nécessitant pas de grande marche. Entre les années 1924 et 1927 la construction de l’ensemble demanda ingéniosité et gros labeur : il fallut utiliser un périphérique pour atteindre l’emplacement des rails à poser, dominant la vallée du Soussouéou.
En longeant le lac de Fabrèges on monte dans la forêt pour atteindre un vallon dont on longe le torrent qui le traverse jusqu’à la prise d’eau du Lurien. Puis on passe devant une cabane en tôles toujours ouverte pour arriver au lac de Lurien (2200 m), au pied du Pic éponyme (2826 m). De l’autre côté se situe le lac d’Artouste.
pic Lurien lac Lurienpic et lac de Lurien

Soussouéou et Cézy.
En plusieurs occasions nous avons parcouru la vallée du Soussouéou, en partant de la rive droite du gave. Le petit train d’Artouste se détache sur les hauteurs. Pendant l’été 1982, quelques mois avant de mettre au monde Aurélie, Hélène entreprit une marche assez harassante en ces endroits escarpés. Durant la même période elle monta à l’assaut du lac d’Arlet (vallée d’Aspe). Qui sait si l’attirance d’Aurélie pour l’escalade ne naquit pas dès ce moment, dans le ventre de sa mère !
Les photos qui suivent datent de 2009 où Hélène et moi étions accompagnés de Bernard et Henri avec une rencontre enrichissante à la cabane de Cézy.
049 052 059 060vallée du Soussouéou et pics autour d’Artouste

053 056la cabane de Cézy avec le couple de bergers Géraut de Laruns

Soques.
En remontant la vallée on atteint les cailloux de Soques (1392 m), sur la rive gauche du torrent. Cadre idéal pour pique niquer au bord de l’eau et pour s’initier ou se perfectionner à l’escalade. Durant l’été 2013 Aurélie et Matthieu s’y exercèrent avec d’autres amis grimpeurs qui découvraient la région par la même occasion.
En arrivant de la vallée, à partir de Soques, un sentier mène au refuge de Pombie (sur la droite) et un autre au refuge d’Arrémoulit (sur la gauche).

1283792583_683075229caillou et cabane de Soques

Arrémoulit.
Le sentier menant au refuge d’Arremoulit démarre face au Caillou de Soques, de l’autre côté de la route. Balade qui peut s’avérer éprouvante car le dénivelé approche les 1000 m. Sur la fin on passe près du col d’Arrious (2250 m) et du lac d’Arrious (2285 m) puis on plonge vers le lac et le refuge d’Arremoulit (2305 m). Pour cette fin d’itinéraire deux possibilités s’offrent au promeneur. Le premier parcours, sur la gauche, consiste en un chemin de pente régulière, sans réelle difficulté, qui rallonge la distance effectuée mais qui donne le privilège d’observer au loin le lac d’Artouste. Le deuxième parcours, sur la droite, propose le fameux passage d’Orteig (pyrénéiste renommé) qui, sur quelques dizaines de mètres surplombe un à-pic assez impressionnant. Une main courante facilite la traversée de ce passage périlleux, que je commente par deux remarques personnelles. En premier lieu, notre première rencontre avec le passage d’Orteig coïncide avec l’installation de la main courante : si bien que celle-ci n’était pas encore utilisable. Notre jeunesse et notre intrépidité nous aidèrent à repousser la peur d’une mauvaise manœuvre. Autre épisode pas banal quelques années plus tard lors du trajet  retour, après un repas  des plus animés près du refuge ponctué de boissons dont la sagesse populaire dit qu’il ne faudrait pas en abuser … surtout en montagne ! C’est en chantant que quelques uns d’entre nous franchîmes le passage pas si sages. Outre cet endroit potentiellement dangereux je garde en mémoire l’environnement majestueux avec par exemple le pic du Palas (2974 m), le plus haut sommet des Pyrénées Atlantiques et le pic d’Ariel (2824 m).

 indexArrémoulitpassage d’Orteig, refuge et lac d’Arrémoulit au pied du Palas

img209été 1995 : Hélène Haritcha et Michou Etché arrivent à bon port

Peyrelue.
Légèrement plus bas que le col du Pourtalet (1778 m) s’élance sur la gauche le sentier de Peyrelue (1570 m), pentu au départ puis moins abrupt en arrivant à la cabane de Peyrelue (1790 m) des bergers d’Ossau. En cette cabane je fis l’acquisition, été 1968, d’un petit chien de berger, un labrit, qui commençait son apprentissage au sein d’un troupeau de brebis appartenant à mon oncle Bernard. Nous étions quelques uns à accompagner l’oncle pour cette rencontre avec le troupeau et le berger qui le gardait. Moujik (ce n’est pas le nom du berger mais celui du labrit  enlevé à ses montagnes) né en mai 1968 (fait réel) ne se doutait pas qu’il partirait quelques semaines plus tard pour la Capitale et qu’il traverserait le boulevard Saint-Michel démuni de ses pavés. Mais durant la dizaine d’années qui suivit sa naissance nous ne manquions pas de le ramener dans ses Pyrénées natales pour nous accompagner lors de nos randonnées.
Nous avons parfois poursuivi jusqu’à la cabane dous Bouès de Peyrelue (1880 m) mais jamais atteint, pour le moment, le pic de Peyrelue (2441 m) à partir duquel le pic d’Ossau se dévoile sous un angle inhabituel.
Depuis l’été 2013 sont organisées, dans les 3 vallées (Aspe, Barétous, Ossau), des journées « portes ouvertes » dans les cabanes de bergers et pâtres. Exemple en Barétous à la cabane Sottou tenue par Sylvie et Marc Haritchabalet, nous y reviendrons dans un prochain écrit. En Ossau, outre Monique Lahitette à Magnabaigt, la cabane de Peyrelue dévoile aux touristes l’organisation d’une journée auprès des brebis, la fabrication du fromage et du greuil par le berger Laurent Loustau. Entre le départ du pont de Peyrelue et la cabane les promeneurs découvrent aussi quelques éléments de la flore pyrénéenne comme myrtille, serpolet, réglisse …

randonnee-pic-de-peyrelue_005la cabane de Peyrelue

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photos de Moujik (il fallait bien qu’il apparaisse une fois dans mon blog !) dont une avec l’ami René Casanave à la foire de Garits près de Saint-Palais

Anéou.
Le cirque d’Anéou (1751 m), sur la droite en arrivant au Pourtalet, offre un magnifique point de vue sur la vallée d’Ossau et sur le versant espagnol. De là on peut remonter jusqu’au refuge de Pombie, situé 300 m plus haut.

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me voici avec Odile et Michel Cailleau, Sarah et Pierre-Jean : près du refuge de Pombie on se réfugie dans la pitance

DSC04238 DSC04239ce même jour on se régale encore et encore du « géant de pierres » et des pics environnants

On peut aussi, en demeurant sur la crête, s’élever jusqu’aux pics d’Anéou (2364 m) et de Canaourouye (2347 m) avant de revenir sur le col du Pourtalet.

 aout septembre 2010 024 aout septembre 2010 027 aout septembre 2010 038 aout septembre 2010 045
vues de la crête d’Anèou avec parfois le Pic du Midi d’Ossau

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un groupe de randonneurs : je suis entouré d’Henri et de Jeannette avec Séverine en fond

aout septembre 2010 035
aout septembre 2010 048

nos habituelles supportrices fleuries

Randonnées en Espagne, après le Pourtalet.

Anayet.
Une fois franchi le col du Pourtalet, la route descend bien sûr vers l’Espagne et après environ 3 km on atteint la station espagnole de Formigal. On emprunte en début une piste (1635 m) puis on suit assez régulièrement un ruisseau pour atteindre, après un peu plus de 2 h de marche , le plateau d’Anayet (2230 m) enrichi d’un lac et à partir duquel on distingue au loin l’inévitable pic d’Ossau.
En été 2015 nous fûmes témoins d’une scène inhabituelle. Durant la montée vers le plateau d’Anayet le corps d’un poulain mort depuis très peu de temps nous apparut sur la gauche, à quelques mètres du sentier. La jument mère tournait autour de lui, très inquiète, et pour cause, car des vautours en bande tournoyaient au-dessus du cadavre frais, toutefois gênés par notre présence. Dans notre groupe figuraient deux jeunes enfants, si bien que nous poursuivîmes la balade pour ne pas les choquer à la vue du dépeçage imminent et inéluctable. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, ce qui restait du pauvre poulain, les os du squelette, gisait de l’autre côté du sentier : lorsque les vautours se partagent (se disputent ? ) une dépouille ils la déchiquète en arrachant puis tirant les morceaux pour les manger en périphérie.

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images de la montée sur Anayet : une yourte et Emmanuelle et Bernard avec leurs petites-filles. (17/07/15).

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pique-nique au bord du lac et … les deux dents du Pic d’Ossau en fond.

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restes du poulain (autre repas) et quelques fleurs pour réconforter.

Respoumessa.
Quelques kilomètres après le col du Pourtalet on rejoint la ville de Salent de Gallego, lovée au bord d’un lac bleuté et étiré que l’on découvre brusquement à la sortie d’un lacet, en contre-bas. En cette ville se tient chaque année en juillet un festival musical populaire que nous avons pu côtoyer naguère. Le trajet se poursuit durant un quart d’heure sur une route secondaire avant d’entamer la marche vers le refuge de Respoumossa. Encore une fois des panoramas grandioses, la découverte de cascades, falaises, bois, fleurs et chapelle.

commençons par les lacs et montagnes.
tout 210 tout 218 tout 222 tout 233 tout 245
continuons par les compagnons de cordée cheminant et posant devant la chapelle.
tout 231photo d’août 2008 avec :   Hélène, Jean, Bernard, Michel.
terminons par les fleurs d’Espagne.
tout 225 tout 252

Orosia.
Dans les Pyrénées, le Vème siècle verra apparaître les premiers sanctuaires rupestres où moines et ermites se réfugiaient, à la recherche du silence et de l’absolu.L’ermitage de Santa Orosia (en l’honneur du martyre subi par sainte Orosia, de la ,part des Sarrasins) fut érigé en 1072, au pied d’une fabuleuse cascade. Pour atteindre ce sanctuaire la voiture, après le col du Pourtalet, rejoint la ville de Sabinanigo puis emprunte une route de la sierra de Cancias menant au village de Yeba de Basa, départ de la randonnée (altitude 884 m). On traverse de larges falaises dans un décor aride mais grandiose.Le sentier s’élèvera d’environ 620 m. Voici un aperçu des 57 photos de notre film où apparaissent quelques ermitages et leurs accès parfois périlleux parmi les murs de pierres.

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st pée juin 2009 075

premier groupe de photos : quelques falaises et cascades rencontrées.

st pée juin 2009 030 st pée juin 2009 045 st pée juin 2009 046 st pée juin 2009 050 st pée juin 2009 051 st pée juin 2009 062 st pée juin 2009 066 st pée juin 2009 076 st pée juin 2009 080 st pée juin 2009 082

deuxième groupe : quelques ermitages ou leurs annonces.

Lac d’Ariel.
Il s’agit en fait de plusieurs lacs d’altitude maximale 2440 m situés au pied du pic d’Ariel ( 2824 m) pouvant être atteints à partir des refuges de Respoumossa ou d’Arrémoulit déjà cités. Pour notre part nous étions partis du caillou de Soques (1392 m). Voici un schéma de l’ensemble des pics environnants.

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Notre « expédition » était composée, de gauche à droite, de Jean-Pierre Loustalet, Bernard Bersans, Jean-Jacques Latournerie et Roland Labay.

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Randonnées en vallée d’Ossau : deuxième partie

Pour cette deuxième partie en Ossau nous renouvelons ici le début de l’introduction de la première partie, en y incorporant une seule carte de présentation, celle de l’ensemble de la vallée d’Ossau qui nous intéresse.
Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe« , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule  viendront un peu  plus tard. Certaines des balades à venir sont un peu plus détaillées, complétées par plusieurs photos.
La carte proposée maintenant concerne la vallée d’Ossau dans son ensemble : y apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.

img023                                                                                                                  vallée d’Ossau

La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article « randonnées en vallée d’Ossau » :
* environs de Laruns  ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues  * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concernait les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie qui vient touche le troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues . La troisième partie s’intéressera au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.

Randonnées entre Gabas et Bious-Artigues.

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                                                 détails entre Gabas et Bious-Artigues.

Ce troisième paragraphe domine la tête de notre palmarès car il concerne les deux randonnées les plus fréquentées par nous (mais aussi par pas mal de connaissances) durant ces trente dernières années : les Lacs d’Ayous et le Tour du Pic du Midi d’Ossau. Avant de détailler ces deux « monuments » je parle des autres lacs ou pâturages visités aux alentours.
Un peu plus bas que le lac de Bious-Artigues, un vaste espace, mi-herbeux, mi-pierreux, retient à lui les voitures trop nombreuses en été, dès les premières heures de la journée, les empêchant ainsi d’accéder au parking qui jouxte le lac. Il s’agit du parking de Bious-Oumettes. Face à cette aire de stationnement s’élève, sur la droite, le sentier qui conduit au lac d’Aule (pour un dénivelé d’environ 700 m). Très belle balade avec le Pic d’Ossau qui apparaît si on se retourne, en fin de parcours. On passe près de la cabane d’Aule avant de retrouver très souvent des troupeaux en bord du lac. Comme très souvent dans les Pyrénées (et dans les massifs montagneux en général) plusieurs variétés de fleurs éclairent les prairies et les flancs des versants, comme l’attestent ces deux photos de marguerites et d’iris.
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Le Lac de Bious-Artigues lui-même peut constituer un but de promenade, ne nécessitant aucun matériel particulier. On rencontre de nombreuses familles (de tous les âges) effectuant le Tour du Lac ou bien, après la traversée guère pentue du Bois de Bious-Artigues, s’arrêtant sur le grand plateau herbeux qui fait la joie des enfants (entre autres !) : jeux aquatiques dans le Gave de Bious, approche des troupeaux libres de chevaux ou de vaches.
029 034 039 042outre le Lac de Bious-Artigues apparaissent le Pic du Midi d’Ossau et le Pont enjambant le Gave de Bious avant la montée dans le bois

Au-dessus du parking du lac de Bious-Artigues part, à travers la forêt, le sentier qui contournera le Pic du Midi d’Ossau. Après une heure de marche ce sentier jaillit dans les estives et on peut apercevoir, en contre-bas sur la gauche, la Cabane de Magnabaigt, tenue par Monique Lahitette (Penen) et sa sœur. Le cheptel est complet : brebis, chèvres (dont le fromage est vendu tous les vendredis au marché d’Oloron), vaches béarnaises, porc noir. Il arriva que la Cabane fut le terme du voyage (voir photo) quand le temps nous manquait pour atteindre le Refuge de Pombie. En septembre dernier Jean Fourcade et moi rejoignîmes Jeantet Lahitette qui descendait son troupeau de vaches béarnaises de Magnabaigt à Gabas avant qu’un camion prenne le relais jusqu’à Ledeuix.

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Magnabaigt, sa patronne et ses visiteurs

DSC07044vue de la Cabane de Magnabaigt à partir du sentier menant au Refuge de Pombie

De Magnabaigt étant on observe donc, du côté droit et en hauteur le Chemin du Pic d’Ossau, et du côté gauche la ligne des crêtes reliant les Pics Lavigne, Chérue, Saoubiste (voir dernier paragraphe à venir, dans la troisième partie sur Ossau).

Le Tour des Lacs d’Ayous.

Avec le Lac d’Estaëns en vallée d’Aspe, le Tour des Lacs d’Ayous s’inscrit en haut de l’affiche des randonnées que nous proposons aux amis visiteurs qui découvrent la région et aiment marcher en montagne. Chaque été ainsi nous entreprenons au moins une fois ce circuit, le nombre de participants pouvant varier de deux à une dizaine, voire plus. Plusieurs possibilités s’offrent dans le choix du parcours. En tout premier le sens de ce parcours : presque toujours maintenant nous sollicitons le sens trigonométrique, dit positif pour les mathématiciens (un peu de nostalgie encore parfois), sens inverse des aiguilles d’une montre, mais comme la montre est absente peu à peu des poignets, puisque le portable indique l’heure, et que de plus disparaissent les aiguilles des montres encore utilisées, la référence trigonométrique s’impose d’autant.
Si le temps (durée) manque ou si le temps (météo) devient incertain, le Refuge d’Ayous (1980 m) peut constituer un terminus de la balade, avec un dénivelé de près de 520 m par rapport au Lac de Bious-Artigues (1435 m). On traverse d’abord le Bois de Bious-Artigues pour déboucher sur un large plateau très allongé, siège d’une vie pastorale animée qui enchante les visiteurs. Succède à cette courte halte pour admirer la grandeur du site une nouvelle montée un peu plus abrupte dans un autre Bois, se terminant par une zone de pâturage au milieu de laquelle une cabane de berger attire l’attention, la cabane du Col Long d’Ayous (1685 m).
Puis se succèdent les lacs Roumassat (1845 m), du Miey (1914 m), Gentau (1947 m) et la remontée d’une cascade pour atteindre le refuge (1960 m). Paysage magique, sans difficulté majeure. Autour du Lac Gentau, devant lequel trône le Refuge d’Ayous, paissent des troupeaux de brebis et de chevaux. Et, sublime image, le Pic d’Ossau se reflète à la surface du lac. Dans ce cadre idyllique s’impose un arrêt conséquent où la méditation succède au pique-nique, à moins que ce soit l’inverse.
Au-dessus de nos têtes dominent le Col d’Ayous (2185 m ) au nord-ouest et, vers le sud, la suite de la balade vers les autres lacs. Ce Col d’Ayous mérite un effort supplémentaire, pendant que certain(e)s digèrent et somnolent, car il donne accès, de l’autre côté, à la vallée d’Aspe, via le Refuge du Larry et, plus loin, le Chemin de la Mâture.

 

setp2013 030le Pic du Midi d’Ossau et le Lac Gentau.

Pour certains, après la collation à Gentau, le retour s’effectuera par le même chemin que celui de l’aller.
Pour les marcheurs plus confirmés l’ascension se poursuit vers les lacs Bersau (2073 m) et Castérau (1943 m) puis ce sera la longue descente vers le grand plateau herbeux qui s’étale autour du Gave de Bious, refuge de nombreux troupeaux de toutes sortes : brebis, vaches, ânes, chevaux. La passerelle terminale qui enjambe le Gave, le pont d’Ayous, permet de retrouver le Bois puis le Lac de Bious-Artigues. Selon le rythme de marche adopté et les temps de repos le Tour complet de ces lacs d’Ayous nécessite de 6 à 7 heures.

img048      me voici sur le Pont d’Ayous avec Bernard, Pierre et Alain. Hélène, la photographe, en général présente dans les balades décrites, apparaîtra dans la troisième partie consacrée à Ossau, en particulier sur Chérue.

DSC07077intersection des deux chemins menant aux lacs d’Ayous et au Pic du Midi.

DSC07089 DSC07088grand plateau herbeux emprunté sur la fin des deux itinéraires (Ayous et Pic d’Ossau) : des randonneurs sur une photo (nous) et, sur l’autre, des animaux en rang d’honneur.

DSC07082Matthieu, Séverine, Aurélie, retour dans le Bois de Bious-Artigues : la balade se termine.

Le Tour du Pic du Midi d’Ossau.

Le « personnage » de la vallée d’Ossau, avec ses deux dents aux hauteurs inégales, domine la vallée, du fait de son altitude élevée (2805 m) et de son relatif isolement. Lors de chaque balade décrite précédemment il apparaît toujours à un moment ou un autre. A ses pieds le Refuge de Pombie peut s’atteindre par deux chemins principaux : soit à partir du lac de Bious-Artigues, soit à partir du plateau d’Anéou, proche du Col du Pourtalet. L’origine de son surnom bien connu, Jean-Pierre, porte à discussion. Je propose deux hypothèses. Tout d’abord, en Béarn on attribue parfois ce prénom de Jean-Pierre à un personnage ou une entité remarquable. Ainsi, quand les grondements du tonnerre crépitent le dicton populaire affirme : « Escota, Jan-Peire que pèta ! » (Écoute Jean-Pierre qui pète). En-haut d’un pré de la ferme Manaoüt trônait depuis plusieurs générations un chêne que l’on pouvait apercevoir au loin depuis la route de Gastellondo reliant Lanne et Barcus. Pour tout le monde alentour, famille comme voisins, ce majestueux enraciné était appelé Jean-Pierre. La deuxième proposition de ce patronyme tient plus d’une légende datant de plusieurs millénaires quand ce qui devait devenir le Pic d’Ossau était encore un immense volcan qui jaillit du sol en projetant des multitudes de projectiles. Baptisé pour l’occasion « le géant de pierres » son nom fut vite simplifié en Jean-Pierre.
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il mérite bien encore un portrait, notre géant, vu en arrière du lac de Bious-Artigues

Atteindre le sommet du Pic est possible, par deux chemins. Soit l’escalade de la face Nord, en partant du Refuge de Pombie, réservée aux professionnels, nécessitant un bivouac en pleine nuit, soit l’ascension par un chemin balisé à partir du Col de Suzon. Mes frères et plusieurs ami(e)s y sont parvenus, terminant le parcours par une cheminée, durant laquelle il faut maintenant s’encorder, du moins lors de la descente de cette cheminée.
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l’Ossau domine Suzon

Le Tour du Pic.
Le contournement du Pic, réalisé tant de fois, avec des partenaires de Saint-Pée obligés mais aussi avec des amis touristes de passage sur nos terres, demande des efforts en tout genre, comme on va le voir, durant environ sept heures, en tenant compte d’un arrêt buffet conséquent. Cette balade regorge d’anecdotes que je propose de partager. Les premières temps nous effectuions le tour dans le sens inverse de rotation des aiguilles d’une montre mais comme cela correspondait à une montée vers Peyreget en plein soleil nous choisissons depuis quelques années le sens des aiguilles d’une montre. On peut suivre les différentes étapes de ce périple sur la carte proposée en début d’article.
Abandonnant la voiture au parking situé en contre-bas du lac de Bious-Artigues, la première partie du trajet consiste à rejoindre ce lac (1435 m) par un chemin en lacets. On quitte alors le chemin de randonnée qui mène aux lacs d’Ayous et on part sur celui qui s’élève, vers la gauche, dans un bois riche en essences variées, deuxième partie du Bois de Bious-Artigues, débouchant sur un espace herbeux qui offre le premier panorama fastueux de la journée et débouche sur le Col Long de Magnabaigt.

DSC07043à la sortie du bois, en se retournant, on aperçoit les nuages en fond de vallée

Un peu plus loin, à nos pieds apparaît la cabane de Magnabaigt (1793 m) déjà décrite précédemment et, dans le prolongement de celle-ci, la ligne de crête des pics de Chérue et Saoubiste (dont nous reparlerons dans la troisième partie).
Un peu plus haut de notre sentier on devine, si le brouillard n’est pas de la partie, le Col de Suzon (2127 m). C’est dans cette portion du trajet que des isards daignent se faire parfois admirer (voir plus bas).

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entre Magnabaigt et Suzon, en regardant vers le bas puis vers le haut

Un arrêt à Suzon est en général programmé, pour plusieurs raisons. D’une part bien sûr pour souffler un peu et se ravitailler en eau et céréales après ce dénivelé de 700 m environ déjà effectué. D’autre part pour prendre le temps d’observer un point de vue à 360 ° offert en ce lieu. Derrière nous le bois traversé quelques instants auparavant, sur la droite le sentier emprunté par les randonneurs qui visent l’ascension du Pic, juste au-dessus de nous, donc, et en face, légèrement plus bas, le Refuge de Pombie (2031 m).

DSC07048on arrive au Col de Suzon

Entre Suzon et Pombie il faut traverser de nombreux rocs et éboulis, surveiller le placement des pieds tout en suivant le bon chemin pas toujours indiqué en ces endroits abrupts. C’est la Grande Raillère de Pombie.

DSC07053vous ne distinguez pas la marmotte ? moi non plus ! pourtant, c’est dans ce terrain caillouteux que retentit parfois son cri strident et qu’on l’observe dressée sur ses pattes de derrière

Au Refuge de Pombie une longue halte nous attend, faite de récupération et de collation. On cherche d’abord à la jumelle d’éventuels intrépides gravissant le Pic puis on installe le pique-nique libérateur. Plus d’une fois l’euphorie due à l’altitude et à des boissons pourtant dégustées avec modération nous incita à entonner quelques chants béarnais, à l’étonnement des randonneurs du voisinage qui n’avaient ni feuille ni stylo pour s’enquérir d’un autographe de ce choeur inédit pour l’endroit : il faut dire qu’avec Jean et Angèle Fourcade aux commandes du groupe vocal les auditeurs étaient comblés.

DSC07066l’arrivée au Refuge de Pombie
img046la face Nord du Pic du Midi d’Ossau, telle qu’elle apparaît du Refuge de Pombie

DSC07063un dernier regard sur le lac du refuge de Pombie

Après le refuge deux possibilités s’offrent à nous pour continuer le voyage. Le chemin le plus direct passe par le Col de Peyreget (2208 m) nécessitant donc une nouvelle grimpette de 200 m, pas évidente en début car elle succède au repas en général conséquent, avant de redescendre vers un petit lac, lac de Peyreget, que rejoint également le deuxième itinéraire partant du refuge. Cette option prend plus de temps que la première car elle consiste en un contournement de Peyreget, mais elle présente deux avantages. Ce parcours s’effectue sans dénivelé important ni difficulté véritable. De plus le spectacle proposé varie tout au long de la marche : rencontre de plusieurs troupeaux de brebis, découverte des cabanes de bergers éparpillées dans les replats herbeux, panorama classique des sommets pyrénéens, vue sur le Col du Pourtalet et la frontière avec l’Espagne au loin, en contre-bas. On retrouve le lac de Peyreget que domine le Col de Peyreget et ses rochers environnants où on admira un jour les isards bondissants (pourtant pas Basques).

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un isard pris par hasard en photo ? Comme c’est bizarre !

DSC07076 DSC07069sur le chemin du retour

On continue par une longue descente par moments accidentée dans le Bois des Arazures, à la végétation dense, jusqu’aux prairies du grand plateau, où on rejoint le parcours provenant des Lacs d’Ayous. On laisse les cabanes de Cap de Pount et de Peyreget, et, en suivant le Gave de Bious, on atteint le Pont d’Ayous puis le bois de Bious-Artigues avant de longer le Lac éponyme et son parking.

DSC07083on sort du Bois des Arazures pour rejoindre le plateau pastoral décrit plus haut

DSC07086on atteint le Gave de Bious et la dernière longue ligne droite du parcours jusqu’au Pont d’Ayous

Dernière « aventure plus personnelle ». Il m’arriva en une occasion de me lancer seul dans ce parcours relativement long, sans le vouloir vraiment au départ. Pour tester de nouvelles chaussures de montagne je m’étais fixé le but de rejoindre la cabane de Magnabaigt soit pour une durée d’une petite heure. Mais une fois arrivé à l’embranchement qui surplombe ladite cabane, comme j’hésitais à me laisser glisser vers elle, il me sembla que le Col de Suzon, un peu plus haut, me narguait, l’air de dire : « voyons si tu es capable de m’atteindre ». Comme les nouvelles chaussures me convenaient je poursuivis donc la balade jusqu’à Suzon. La suite est facile à deviner : de Suzon j’aperçus le refuge de Pombie qui m’attira à son tour, puis ce fut Peyreget et l’enchainement des étapes décrites plus haut car à chacune d’elles le test des chaussures s’avérait positif et il n’était plus question de faire demi-tour, comme envisagé initialement.

Randonnées en vallée d’Ossau : première partie

Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe » , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule  viendront un peu  plus tard. Certaines des balades citées sont un peu plus détaillées, des photos pouvant même les compléter. Sur quelques photos « s’incrustent », plus souvent que d’habitude, les personnages familiers ou amicaux qui partagèrent avec moi ces envolées vers les sommets.
Du fait de mon intérêt bien connu pour les cartes géographiques, j’en propose deux d’entrée. La première représente les trois chemins partant d’Oloron pour atteindre l’Espagne (Aspe, Barétous, Ossau). La seconde concerne la vallée d’Ossau, où apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.

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                                                                                            d’Oloron en Espagne

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                                                                                                      vallée d’Ossau

La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article :
* environs de Laruns  ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues   * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concerne les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie à venir touchera le troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues. La troisième partie s’intéressera  au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.
Par ordre d’apparition dans le texte et, parfois, à l’image : Castet, Rébenacq, Aas, Jaüt, Port d’Aste, Aran, Massibé, Escurrets, Anglas, Uzious, Bitet, Liet, Isabe, Iseye, Er.

Randonnées dans les environs de Laruns.

Pour chacun des quatre paragraphes définis au-dessus, je propose un autre schéma à peine un peu plus détaillé, avec les altitudes des lacs et pics rencontrés, sans tenir compte des distances réelles entre les divers points cités ni de la courbure des chemins ou routes.

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détails autour de Laruns
.

Avertissement :
– Je n’ai pour l’instant pas encore retrouvé des photos de certaines randos, je les ajouterai plus tard (Jaüt, Escurrets, Soussouéou).
– De plus, quelques photos « papier » ont été incorporées directement sans avoir été numérisées, ce qui crée des espaces vides pas très jolis entre cliché et légende. J’espère pouvoir utiliser un logiciel adéquat qui me permettra de corriger ces insuffisances.

Le village de Castet (altitude 440 m).
Un peu à l’écart de la D934 reliant Arudy à Laruns, le village de Castet charme ses visiteurs, grâce à ses rues escarpées, comme souvent en Ossau comme en Aspe, son Lac, son Église sur les hauteurs : donjon du 13ème siècle, église édifiée à partir de la fin du 11ème siècle. Le Lac en particulier propose plusieurs activités aquatiques, qui ravissent les enfants et les familles, et offre aussi plusieurs itinéraires pour de courtes promenades le long de ses rives. Il y a quelques années se déroula la Pastorale Ossaloise (Pastorala Aussaulesa en Occitan) , en nocturne, sur l’eau comme sur la berge. Les Pastorales béarnaises ou souletines relatent en général l’histoire d’un personnage local. Les acteurs, danseurs, conteurs, chanteurs sont tous des bénévoles amateurs issus du village concerné, ou de ses environs. À Castet, les 20-21-22 juillet 2012 la Pastorale traitait de la vie du berger botaniste Pierrine Gaston-Sacaze. Lumières, chants, danses, bénéficièrent du cadre enchanteur du lac. Après le spectacle, comme lors de toute Pastorale, les chœurs d’acteurs et de spectateurs mêlés s’unirent spontanément et émurent, sans nul doute, les fées et lutins qui habitent ces lieux magiques.
aout septembre 2010 109 aout septembre 2010 111 aout septembre 2010 115                                                                          vues du village ossalois Castet

Boucle Haut-de-Gan, Rébenacq, Bescat.
Sur la RN134 relient Oloron et Pau, on laisse la voiture à Bélair pour s’élancer sur un chemin balisé en partie. On s’approche de Rébénacq et on traverse le village typique de Bescat tout en observant le fond de la vallée d’Ossau et la chaîne des Pyrénées.
img035sur les hauteurs de Haut-de-Gan

Montagne verte d’Aas.
Laissant la voiture devant le lavoir d’Aas, on parcourt une boucle de 3h15 (je ne compte jamais les temps de déjeuner) pour un dénivelé de 600 m. Après s’être élevés au-dessus des Eaux-Bonnes, entre Laruns et Gourette, on parcourt de vastes prairies séparées par des murets de pierres aux contours irréguliers qui accentuent le charme de ce plateau herbeux peu fréquenté. On termine la descente du retour par la traversée de Bagès, un quartier de Béost, avant de remonter sur Aas.

DSC_0012 DSC_0013 DSC_0018 DSC_0024 DSC_0029 DSC_0037 DSC_0038Tiens ! Séverine et Hélène m’accompagnaient !

Col et Moulle de Jaüt.
La voiture nous mène un peu plus haut que le Port de Castet. A pied on passe devant la cabane l’Escala et on atteint en 1 h 20 les abords du Col de Jaüt (1506 m). Mais on s’arrête avant le sommet, le Moulle de Jaüt (2050 m), car le brouillard s’épaissit et nous oblige à casser la croûte, avant de revenir par le même chemin. Dommage car le point de vue en haut eut été remarquable par temps clair : au loin l’Océan, paraît-il, sûrement Atlantique. Après Jaüt, si le soleil avait eu la bonne idée de chasser le brouillard, on aurait poursuivi vers le col de Lallène ( 1840 m) pour finir la boucle envisagée. Ce sera pour la prochaine fois.

Port d’Aste.
Le départ s’effectue au-dessus du village d’Aste où on aborde une longue grimpée sur un chemin dallé. L’arrivée surprend, avec un ensemble de granges regroupées donnant l’impression de former un village à part : c’est le Port d’Aste. Les beaux pâturages traversés prouvent l’existence d’une vie pastorale encore existante. Curiosité : on passe tout près d’une toilette bien entretenue, en pleine montagne, comme le montre une des photos ci-dessous.
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Surplombant la D934 le Port d’Aste met en valeur ses pâturages, ses champs d’iris, ses tracteurs, ses vaches, ses granges … et ses toilettes à l’air libre

Aran et Massibé.
Notre première expédition en ces lieux restera dans les annales (été 2005). Pour tous les participants à cette randonnée, il s’agissait d’une découverte, puisque aucun d’entre nous n’avait jamais abordé la difficulté : Bernard B, Jean F, Angèle F, Henri O, Hélène H, Michel B. C’est proche d’une carrière située après le Col de Marie-Blanque (Col permettant le passage de la vallée d’Aspe à la vallée d’Ossau) que nous avions stationné nos voitures (1000 m). Pas de problème en début de course, ce nouveau site nous émerveillant pour ses vues lointaines (on put ainsi observer les deux Pics magiques d’Ossau et d’Anie – pas du même endroit bien sûr), ses crevasses (au fond de l’une d’entre elles un cadavre de cheval gisait), un troupeau de vaches béarnaises (appartenant à Bernard Mora, l’un des éleveurs de la région intéressé à la sauvegarde de cette race de vaches en voie de disparition il y a une dizaine d’années). Le brouillard commençant à monter vers nous alors que l’apéritif conséquent que nous nous octroyions rendait très joyeuse l’atmosphère, un sage du groupe nous conseilla de remettre à plus tard le repas et de commencer la descente, sans avoir atteint le but de la balade. Après hésitation et vote à main levée on se rendit à sa proposition et on entama donc le retour dans la brume qui s’épaississait de plus en plus. Plus on avançait, plus la vision du chemin devenait floue, si bien qu’à un certain moment nous perdîmes de vue ce chemin pour nous retrouver dans un bois de plus en plus pentu et de plus en plus touffus. À l’époque point de portable ni de GPS : on devait se débrouiller seuls. Quelques fausses alertes plus tard, comme un aboiement lointain qui laissait croire qu’on se rapprochait d’une bergerie, quelques faux pas plus tard mais le groupe restait compact et rattrapait le ou la maladroit(e), quelques espoirs de retrouver un sentier, mais il débouchait sur une ébauche d’à-pic, bref après une paire d’heures de marche à l’aveuglette (mais avec quand-même une sensation de se diriger vers le bas) et avant que l’angoisse nous prenne, nous avons retrouvé un chemin pastoral qui nous menait jusqu’à la route. Certes nous rejoignîmes celle-ci en un point assez éloigné du parking mais l’essentiel était d’avoir vaincu le brouillard. Avant de retrouver nos véhicules la cueillette de champignons remonta le moral des troupes et compléta le repas du soir vécu dans l’allégresse après ces moments d’inquiétude.
Un an plus tard (été 2006) la troupe de six se renforça de plusieurs éléments : Jeannette et Éloi B, Alain B, Justine et Mickaëla F. Le beau temps, de la partie cette fois, nous aida à atteindre le Col d’Aran (1654 m) puis le plateau calcaire qui suivait (1820 m) et à nous rapprocher du Mailh Massibé (1973 m). Mais des contraintes professionnelles nous obligèrent à abréger la randonnée, le plus physique et le plus attractif ayant été assurés toutefois.
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          la montée sur Aran (on n’a pas l’air de chanter) puis le casse-croûte (on paraît plus enchantés)

Les Escurrets.
Du Col de Marie-Blanque on s’élève aussi vers le Nord pour approcher le Pic des Escurrets sur la crête duquel on admire deux points de vue : d’un côté des éléments de la chaîne des Pyrénées avec Aran et Massibé tout proches, de l’autre côté la plaine d’Ogeu et la route reliant Oloron et Pau.

Lacs d’Anglas et Uzious.
Il s’agit d’une randonnée très prisée, faite et refaite avec des partenaires souvent différents. Elle démarre d’un parking de Gourette, entre Laruns et l’Aubisque (1450 m). Après avoir surplombé le Plaa de Batch (1573 m) on laisse en contre-bas la Cabane de Coste Goua et on monte en lacets jusqu’au lac d’Anglas (2068 m). Puis on s’élève de nouveau en longeant d’anciennes mines de fer qui mènent au Lac d’Uzious (2250 m) : lac aux couleurs et reflets qui nous émerveillent en chaque occasion.
Plusieurs anecdotes émaillent ces marches variées  à l’assaut de ces lacs aux teintes toujours surprenantes.
Une fois il nous arriva de ne pas atteindre l’objectif à cause d’un orage que nous n’attendions pas de si tôt. Redescente sur Gourette au pas de course, avec quelques arrêts pour s’abriter sous des rochers conséquents quand les trombes d’eau nous y obligeaient. On croise un couple en pleine dispute car l’un voulait poursuivre vers le haut, en espérant que l’orage cesserait, et l’autre s’y opposait. « Quel c … ! » entendit-on au passage du duo.
Une autre fois, un coup de vent violent emporta la casquette de l’ami Bernard G et la déposa soigneusement sur le rivage d’un des deux lacs. Hélas les rides provoquées par le souffle du vent éloignèrent peu à peu le couvre-chef du bord si bien que nous dûmes contourner le  lac en espérant récupérer l’objet cher à l’autre extrémité du dit lac. Effectivement, durant le casse-croûte – qui nous tint en haleine car nous observions en même temps le cheminement de la casquette sur l’onde – celle-ci se rapprocha peu à peu de notre groupe et Bernard récupéra son bien avec avidité.
Je ne fais que sélectionner quelques photos parmi la grande quantité dont je dispose sur ce circuit : successivement les étés 2003, 2012, 2013.

Nous n’oublierons jamais non plus la dernière grande balade d’Angèle en septembre 2012, vers ces mêmes lacs d’Anglas et d’Uzious (elle avait déjà participé à toutes les précédentes expéditions en ces lieux). Quand nos deux couples attaquèrent la montée, elle sortait quelques jours auparavant d’une séance de Chimio, mais sa volonté était la plus forte : il fallait qu’on arrive au terme de ce voyage , malgré un brouillard de plus en plus épais qui, comme s’il avait voulu la saluer, disparut quand nous atteignîmes le premier lac. Quelques clichés sélectionnés de cette balade.

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Une année plus tard enfin, petite frayeur en parcourant la boucle du retour qui longe à un certain moment une conduite d’eau presque verticale qui sert de guide. Nos filles Aurélie et Séverine, accompagnées de Matthieu, prirent un raccourci des plus abrupts dans les rochers. Tout se passa bien mais j’en tremblais rétroactivement ensuite.
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Une vue de chaque lac et l’équipe de l’été 2013 : Michel, Matthieu, Aurélie, Séverine. Par rapport aux photos précédentes le brouillard a disparu. Une fois de plus Hélène est absente du cliché puisque faisant office d’opératrice.

Randonnées entre Laruns et Gabas.

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détails entre Laruns et Gabas.

 La RD 934 relie Laruns, Les Eaux-Chaudes et Gabas. Peu après les Eaux-Chaudes on laisse sur la droite le village typique de Goust, sur les hauteurs, que nous n’avons pas encore visité. Puis, sur la gauche on longe le lac de Miégebat et sa centrale électrique. Encore plus haut vers la droite partent les gorges du Bitet. On abandonne la voiture assez vite pour rejoindre la prise d’eau de Sesques. Cet endroit fut le point de départ de plusieurs randonnées.
La montagne de Liet accueillait à l’époque les troupeaux de la ferme Maunas-Mirande : prétexte d’une marche montagnarde associée à une fête familiale. Un de ces épisodes reste marquant pour moi, durant l’été 85. Sortant quelque temps auparavant d’une longue période (3 mois) d’immobilisation j’entrepris, avec la copine-collègue d’Hélène, Caroline, l’ « ascension » de Liet, sans savoir jusqu’où mes jambes me porteraient. Finalement les forces ne m’abandonnant pas, nous atteignîmes la cabane désirée et le repas collectif fut encore plus apprécié que d’habitude puisque j’avais vaincu l’appréhension initiale. Mais cela se corsa pour la descente car peu à peu le brouillard nous enveloppa jusqu’à disparition du chemin – par moments on traversait des pentes herbeuses, sans réel repère, et si, par temps clair, on retrouve toujours une bonne piste, ce n’est plus vrai quand le temps est bouché. Parfois on pensait retrouver une trace bien visible sur le moment mais ce n’était en fait qu’un sentier provisoire de brebis qui s’arrête brutalement. On n’en menait pas large jusqu’au moment de retrouver enfin un panorama visible et connu qui nous permit de revenir sur la prise d’eau de Sesques.

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chargement des ânes avant de monter à la montagne de Liet : mon frère Alain négocie
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la montagne de Liet et le campement initial

Le même point de départ (prise d’eau), en s’écartant vers la gauche, nous mena aussi deux fois au lac d’Isabe, que domine le pic éponyme.
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la Cascade du Col d’Isabe

De la prise d’eau de Sesques  on peut aussi viser la cabane d’Iseye que l’on atteint également à partir du Col d’Iseye, au-dessus d’Accous en vallée d’Aspe.

 

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 cabane de Cazaux au Col d’Iseye avec l’arrivée du troupeau

On continue de remonter la D 934 et on parvient, toujours avant Gabas, sur la gauche, la vallée du Soussouéou. Une bonne marche mène à la cabane de Cézy et on aperçoit sur les sommets le petit train d’Artouste.

Enfin, sur la droite avant Gabas on suit quelques instants  le cours de l’Ayguebère avant de s’élancer vers le lac d’Er, au pied du pic éponyme. Arrivée intéressante sur le cirque enserrant le lac mais la montée reste trop monotone avec un paysage en forêt peu varié, sauf une petite clairière ensoleillée.
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Sans avoir l’air comment empêcher ce pêcheur de pêcher au lac d’Er ?

 

 


 

 

Randonnées en vallée d’Aspe : deuxième partie

Suite des randonnées en vallée d’Aspe : après les alentours de Bedous et ceux de Lescun nous remontons la RN 134 vers la frontière espagnole pour atteindre le Col du Somport.

Les randonnées autour du Somport (1632 m).
Avant d’atteindre le Col du Somport, ses stations de Sports d’Hiver et les bâtiments de l’ancienne douane espagnole (ceux de la douane française se situaient plus bas, à Urdos, dernier village français de la Vallée d’Aspe), citons trois sites dont nous reparlons plus loin. Les Forges d’Abel (1058 m) d’où démarre le tunnel routier du Somport, le parking de Sansanet (1400 m) et le plateau de Peyrenère (1430 m).
Chemin de la Mâture. Entre Etsaut et Urdos, le Fort du Portalet (765 m) est un monument remarquable situé sur la RN 134. La route et le gave qui la longe sont enserrés entre deux versants montagneux très rapprochés. Devenu propriété de la Communauté des Communes, il s’ouvre maintenant aux touristes – pour le moment seulement le mercredi durant la belle saison, en attendant la fin de sa restauration. Fort imprenable du fait de sa position, site perché et protégé par la roche, sa construction, entre 1842 et 1870, devait empêcher toute invasion ibérique qui déferlerait du Somport. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime collaborationniste de Vichy, le Fort servit de prison, de 1941 à 1943, pour quelques personnalités : Blum, Daladier, Gamelin, Mandel, Reynaud … À la Libération, ce fut au tour de Pétain, durant trois mois, avant d’être transféré à l’île d’Yeu. Un peu en contre bas du Fort s’élève, taillé dans la roche, le Chemin de la Mâture, qui, sur quelques hectomètres, surplombe un à-pic vertical vertigineux. Ce Chemin servit pour acheminer vers l’Océan, via le Gave, les arbres abattus en montagne et devant servir de mâts pour les bateaux de la Marine. La traversée d’un plateau herbeux permet d’atteindre un peu plus loin le Refuge du Larry, aux portes de la vallée d’Ossau.
Gouetsoule et Col d’Ayous. Après Urdos un chemin vite empierré quitte la RN 134, réservé aux forestiers et au monde pastoral. Avec la famille Maunas nous l’avons souvent emprunté, pour la cueillette des champignons (chut ! pas question de divulguer plus précisément l’endroit !) et surtout pour rejoindre la Cabane de Gouetsoule autour de laquelle paissent les troupeaux de brebis, de juin à septembre. Selon le temps disponible on peut suivre le GR 10 proche jusqu’au Col d’Ayous d’où on surplombe le Refuge du Larry.
Lac d’Estaëns (1734 m). Ce lac, situé en Espagne (Ibon Astanès), est certainement la course la plus fréquentée de la région pour plusieurs raisons, comme le dénivelé peu important (un peu plus de 300 m en partant de Sansanet, un peu moins de 700 m en partant des forges d’Abel) ou la durée assez courte à partir de Sansanet. Comme on peut l’aborder en milieu de matinée, nous proposons cette randonnée presque systématiquement aux amis qui désirent marcher en montagne mais sans être habitués à l’effort particulier demandé ou sans être spécialement sportifs. Comme pour les Pics d’Anie ou d’Ossau abondent les photos du lac, de ses environs, des troupeaux de chevaux qui pâturent tout l’été, parfois même des marmottes, plus rarement des isards. Abondent également les anecdotes récoltées lors de ces quelques heures fatigantes mais relaxantes au final.
J’ai déjà relaté une excursion solitaire à Estaëns au lendemain d’une journée festive embrumée : foin de médicament ou de diète pour repousser l’état patraque, une bonne marche en altitude suffit.
Une autre fois je m’aperçus, au moment de chausser les souliers de montagne, que je les avais oubliés à la maison ! Malgré les pentes herbeuses et quelques incertitudes dans les sentiers caillouteux, j’enfilai une paire de mocassins prêtée par mon compagnon de cordée (j’exagère un peu), mon frère aîné Pierre, et sans problème réalisai l’aller-retour programmé.
Je me rappelle aussi avoir dépanné, grâce à mon couteau suisse, un groupe voisin muni d’une bouteille de vin mais qui avait oublié d’amener le tire-bouchon libérateur.
Comme toute balade en montagne, aussi simple soit-elle, aussi connue soit-elle, un impondérable ou un accident peut survenir. La descente du lac d’Estaëns fut ainsi une fois perturbée par un orage qui se rapprochait de plus en plus du groupe. Nous étions prêts à nous allonger sur le sol, loin de tout arbre ou de tout élément métallique ; on n’était pas fier quoi ! Mais finalement l’inquiétude s’éloigna en même temps que ledit orage.
Certain(e)s se souviennent de François Moncla, ancien Capitaine du XV de France, ancien vainqueur du Tournoi des 5 Nations, ancien Capitaine de la Section Paloise Championne de France en 1964, ancien responsable syndicaliste EDF : avec nos amis Evelyne (à qui Moncla est apparenté) et Jean-Pierre Audine nous eûmes l’honneur et la joie d’effectuer cette randonnée ensemble, et bien sûr de partager un casse croûte et d’échanger quelques idées autres que sportives (cela ne date pas d’hier mais de la période où Casabonne était emprisonné en Espagne, soupçonné d’avoir hébergé des militants basques).
Dernière « aventure », la plus étonnante mais aussi la plus émouvante car elle fait intervenir Angèle, celle que personne ne peut oublier. Ce jour-là nous formions deux groupes à l’assaut de notre lac préféré : un premier groupe d’une dizaine de personnes environ, dont mon frère Alain, et d’autre part Jean et Angèle Fourcade, partis plus tard que nous dans la matinée car il leur fallait d’abord traire les vaches de la ferme. Le premier groupe, déjà installé au bord du lac et préparant ses agapes, vit au loin arriver nos deux amis. Ceux-ci essayaient de nous repérer au milieu des amas de randonneurs qui s’étalaient tout autour du lac. Afin de les alerter, sans nous concerter, Alain et moi nous nous levâmes en même temps pour entonner (avec intensité du fait de la distance importante qui nous séparait de Jean et Angèle) le début de la même chanson (la plenta deu pastor – la plainte du berger) de Coudouy et Sanchez : « Aulhers, de totas las contradas – bergers des proches contrées ». Instantanément Jean et Angèle stoppèrent leur marche et nous répondirent par le deuxième vers de la chanson, eux aussi à voix forte : « Ça vietz audir nostas dolors – venez écouter nos douleurs« . La jonction entre les deux groupes était assurée.
Parmi les innombrables clichés du lac et de ses alentours j’en sélectionne quelques uns où apparaissent parfois les compagnons de route (de sentier devrais-je dire).

Dans le premier lot ci-dessous figurent mes cousins Henri et Dany Oscamou.

 

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Dans le deuxième ensemble apparaissent le frangin Alain et Emmanuelle et Bernard Guillou.

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Olibon et Visaurin. Juste avant d’arriver au lac d’Estaëns on grimpe sur la gauche pour déboucher sur un plateau encerclé dans le Cirque d’Olibon. Des isards en flan de montagne caracolent parfois. En continuant on gravit la pente ardue menant au sommet du Visaurin (2668 m) : magnifique point de vue côté espagnol, d’après les amis Bernard et Roland qui s’y hissèrent.
Peyrenère : dernier plateau avant d’arriver au Somport, Centre Pastoral et accueil de Colonies de Vacances.
* de Peyrenère à Urdos, en passant par Gouetsoule et le Larry (voir plus haut).
* le Pas d’Aspe (autour de 2000 m). On y parvient après l’escalade d’une cheminée accessible sans matériel spécial. En 2008 on y rencontra des isards mal en point (épidémie s’attaquant aux yeux), l’un d’eux en fin de vie se laissant approcher sans pouvoir s’échapper.
Col du Somport. Nous voici arrivés au point le plus haut de la RN 134 avec ses possibilités, l’hiver, de pratiquer ski et raquettes. L’été, une randonnée démarre de la station espagnole d’Astun d’où on s’élève jusqu’au Col du Moine (2168 m) et au Pic éponyme (2349 m). Les lacs d’Ayous (en Ossau) sont à portée de main.

Randonnées en vallée d’Aspe : première partie

Si je cite, dans les divers articles qui suivent, presque toutes les randonnées –  ou tout simplement marches sportives –  auxquelles je me suis livré ces dernières années, je ne détaillerai bien sûr pas chacune d’elles mais m’étendrai quand-même un peu plus longuement sur certaines d’entre elles.
Ces diverses courses décrites ou citées ne figurent pas toutes dans la carte ci-dessous.

Vallée d'Aspe, entre Barétous et Ossau
Vallée d’Aspe, entre Barétous et Ossau

Je regroupe les itinéraires parcourus en vallée d’Aspe en trois groupes : autour de Bedous (basse vallée d’Aspe), autour de Lescun (vallée adjacente à la vallée d’Aspe) et autour du Somport (haute vallée d’Aspe). Dans cette première partie je m’intéresse aux excursions autour de Bedous et de Lescun. Le Somport sera l’objet de la seconde partie.

Les balades autour de Bedous.
Le Layens (1625 m). Au Nord-Ouest de Bedous on démarre du village d’Osse-en-Aspe, pour une courte randonnée qui peut s’effectuer dans l’après-midi. On passe par le col de Bergout pour atteindre le pic du Layens d’où on domine Bedous et les villages environnants : Accous, Lees, Athas, Osse. Ce jour-là on suivit même le trajet des pompiers de Bedous appelés pour une urgence dans la vallée.
Ourdins (1501 m) et Teulère (1565 m). Départ d’un belvédère situé sur un chemin à gauche de la RN 134, peu avant Bedous. Cette balade non plus ne nécessite pas un démarrage trop matinal. Un de ses intérêts est de pouvoir admirer, un peu à l’écart de la pente terminale, un champ d’edelweiss (mirar mes non tocar !). On poursuit la marche jusqu’au pic de Teulère en traversant un plateau et approchant d’une cabane de berger.

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Au sommet avec la cousine Laure

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Boucle Accous-Bedous-Osse-Lees-Athats-Accous. Promenade en plaine, pleine de surprises agréables à la traversée de ces villages pittoresques de la vallée d’Aspe, à l’écart du flux des engins motorisés. Toits typiques d’ardoises, galeries en bois, rues étroites, abreuvoir ou lavoir d’époque conservés …

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Au fond, le Layens.

Col d’Iseye (1829 m). En partant d’Accous on chemine pour un passage classique de la vallée d’Aspe à la vallée d’Ossau.En haut du col nous attend une cabane de berger bien souvent accueillant et disponible, sauf évidemment si on l’aborde au moment de la traite des brebis (une fois le matin, une fois le soir).

Les randonnées autour de Lescun.
À partir de Lescun, perché autour de 900 m, les possibles randonnées abondent et il nous en reste encore un bon nombre à découvrir. En laissant sa voiture à Lescun on peut déjà envisager quelques marches assez courtes mais pentues. Il y a quelques décennies le GR 10 reliait Lescun au refuge de Labérouat (voir plus loin) qu’on atteignait donc avec le sac sur le dos. Une autre promenade au-dessus du village mène à un belvédère au panorama imposant permettant de découvrir au loin, entre autres Cette-Eygun, lui aussi village perché et sans issue (pour la route) mais de l’autre côté de la RN 34. Les deux photos suivantes illustrent ces vues de la montagne à partir des environs de Lescun.

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Un certain nombre de randonnées partent du refuge de Labérouat (1442 m), maintenant relié à Lescun par une route goudronnée. Entre Lescun et Labérouat on découvre peu à peu les pics majestueux : Countende (2338 m), Billare (2318 m), Anie (2504 m), Ansabère (Aiguilles : 2200 m pour la plus haute). Le refuge lui-même est adossé au pittoresque massif de l’Oueillarisse (1979 m) : voir ci-dessous. Ancien établissement de bains, il devint un Centre De Montagne pour les enfants, sous le patronage de la FOL (Fédération des Œuvres Laïques).

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Le refuge de Labérouat

Pic d’Anie (2504 m). Le sommet le plus élevé de cette partie Ouest des Pyrénées. On y accède également à partir de la Pierre Saint-Martin (vallée de Barétous). C’est le pic symbole, celui que l’on aperçoit à l’horizon, quelle que soit l’observation en plaine. De Labérouat on compte un peu moins de 5 heures de marche, selon le rythme et la fréquence des arrêts des participants. La difficulté s’accroît dans le parcours final car la pente devient assez rude et la visibilité du chemin incertaine. Avec les amis de Saint-Pée il put nous arriver de laisser échapper quelques chants béarnais, arrivés en haut, soulagés d’avoir « vaincu » une nouvelle fois notre sommet fétiche, certainement réchauffés par quelque liquide réconfortant. Au terminus on rencontre des pyrénéistes espagnols car des itinéraires menant au pic prennent leur source en Aragon.
Du fait de son faîte élevé, l’Anie domine la chaîne et apparaît sur de nombreuses photos, comme celles qui suivent, prises en des lieux différents. Bien souvent le Pic d’Arlas, dont on reparlera dans « randonnées en Barétous », accompagne l’Anie, à portée d’oiseau.

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Les arres du Pic d’Anie
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Pic d’Anie vu de la Pierre Saint-Martin
(au premier plan le Pic d’Arlas)
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Le Pic d’Anie au loin, photographié depuis Monein

Sur le chemin entre Labérouat et Anie on contourne le Pas d’Azun (1873 m) et le Soum Couy (2365 m), et on s’impose une pause à la cabane d’un berger connu au savoir vivre indéniable, cabane de La Baigt . Pour une randonnée plus courte pour laquelle ladite cabane est le terme, l’échange fraternel avec le maître des lieux se ponctue en général d’échanges vocaux (c’est une manie !). Dans ce cas, notre hôte (ne pas confondre avec la haute de Fourcade ou de Bersans) entr’ouvre sa porte pour que les randonneurs qui passent à proximité soient attirés par nos chants, devenant ainsi des acheteurs potentiels de son fromage.
Col de Pau. On dépasse Lescun en voiture jusqu’au parking de Labranère. On atteint le col de Pau, comme on aurait pu le faire à partir de Lhers.

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Table des Trois Rois (2421 m) : en partant du Plateau de Sanchèse. Les Rois de Béarn, Aragon et Navarre se rencontraient en ce lieu, point de jonction de leurs trois royaumes: on appelait cela une « Conférence au Sommet ». Le Lac de Lhurs (1691 m) est voisin, qui mérite lui aussi un détour.
Lac d’Arlet (1990 m) et son refuge accueillant. On peut y parvenir, par exemple, en partant du hameau de Lhers (1000 m) en 4h30.
Lac d’Acherito, au pied du Pic du même nom (2358 m) situé côté Espagne.
Circuit d’Ansabère : boucle depuis le Pont Lamary, en passant là aussi devant une cabane de berger.

On peut terminer ce paragraphe par quelques photos dispersées de cette proximité de Lescun, comme la cascade du plateau de Sanchèse ou le panorama du Cirque de Lescun.

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Commentaires sur les randonnées pyrénéennes

L’essentiel de nos randonnées (toutes saisons confondues) se concentre sur les deux vallées des Pyrénées Occidentales : Aspe et Ossau (voir schéma). D’autres se déroulent en Vallée de Barétous et en Soule (une des trois parties du Pays basque Nord).

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La balade montagnarde est très rarement solitaire.Personnellement, je ne me souviens que de deux parcours pédestres, seul : lac d’Estaëns (Aspe) et Tour du Pic du Midi d’Ossau (Ossau). Le premier intervint le lendemain d’une dégustation de Jurançon à La Chapelle de Rousse, dégustation conviviale s’il en fut (fût ?) qui me fit ressentir dès le lendemain le besoin de m’oxygéner. Le second suivait un passage à l’hôpital et permit de tester mes forces post opératoires. Je me testai donc et ne détestai point cette course en solitaire.
En général donc, tout en restant civil, les randonnées se déroulent plutôt en groupe, avec des amis ou (et) en famille. Chaque participant apporte ses provisions, de l’eau et, de temps en temps, un liquide plus conséquent, qui n’est pas sans conséquences sur le moral de la troupe (tiens ! voilà le général qui revient !). Si le pastis et le vin rouge accompagnent parfois l’eau et le café, il nous arriva en une occasion de déguster foie gras et vin blanc moelleux (à la bonne température s’il vous plaît) en haut d’un sommet. Mais, je rassure le lecteur, certaines balades s’accomplissent sans breuvage alcoolisé.
Mes toutes premières excursions datent des années 60, à une époque où la montagne n’attirait pas encore beaucoup de citadins vacanciers. Le but, alors, n’était pas de photographier sous tous les angles les sites enchanteurs qui nous entouraient mais tout simplement d’accompagner, en famille, c’est à dire avec mes frères et cousins, notre oncle Bernard qui, plusieurs fois dans l’été, rendait visite à ses brebis en estive. Soit du côté de Laberouat (Aspe), soit du côté du Pic du Moine (Ossau). On découvrait ainsi le travail du berger, Peyo, à qui incombait la responsabilité du troupeau de juin à septembre. On savourait aussi les anecdotes savoureuses de ce personnage ô combien typique.
Depuis une vingtaine d’années, je garde une trace écrite des pics et lacs atteints ainsi que les noms des participants à ces diverses journées pyrénéennes. Destinations assez nombreuses et variées, mais, en feuilletant les livres et revues spécialisés, ou en détaillant les cartes qui s’y rapportent, on s’aperçoit qu’il nous en reste encore pléthore à découvrir.
A suivre : randonnées en Aspe puis randonnées en Ossau.