Répertoire des chants pyrénéens en Français : deuxième partie

Avant de poursuivre par cette deuxième partie, je réitère l’introduction de la première partie, publiée fin janvier 2015.

Les chants polyphoniques pyrénéens (du moins ceux de ma connaissance, interprétés en Béarn) s’expriment soit en Français, soit en Béarnais-Gascon-Occitan (ces nuances devraient faire l’objet d’un article ultérieur).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer leur transmission et aussi leur développement depuis quelques décennies. Dans les années 60, pour notre part, la connaissance de ces chants puis leur pratique régulière résulte des échanges constants avec les générations plus âgées, au café du village principalement, mais aussi lors de cérémonies ou de fêtes familiales, sans compter les réunions autour des buvettes lors d’un marché, d’une foire, d’un match de rugby. Ces générations précédentes avaient elles aussi appris de leurs parents et grands-parents et reçu en plus l’apport de textes extérieurs à la région, ramenés en Béarn au retour de déplacements, professionnels ou non, dans l’hexagone : conscription, guerre, hivernage, estivage, migration des chevriers vers Paris, migration des châtreurs de cochons vers le Sud de la France (et même vers l’Espagne et le Portugal). Dans la période moderne interviennent deux éléments favorisant la propagation de ces chansons, anciennes ou nouvelles. Tout d’abord le développement des techniques d’enregistrement : cassettes et disques vinyle puis CD puis DVD puis Internet. Ensuite le foisonnement de festivals, concerts et diverses représentations, allant de pair avec la multiplication des groupes de chant et l’introduction d’instruments musicaux.

Pour mettre un peu d’ordre dans mes feuilles et cahiers de chants, je me lance dans une classification de ces chants, mais en me contentant des textes en Français car il existe déjà de nombreux livrets de chansons en Occitan. Les listes à venir proviennent du répertoire du groupe de Saint-Pée : parfois des chants interprétés régulièrement dans notre jeunesse, parfois de façon plus éphémère.
J’exclus les chansons de variété, qu’il nous arrivait de pratiquer, car leurs textes se retrouvent facilement ailleurs (Brassens, Ferré, Vian, Leclerc … )
Je me restreints aux titres des chansons et au premier couplet pour chacune d’elles, ainsi qu’au refrain s’il existe. Ne figurent que des textes dont je connais l’air musical. Les paroles complètes sont bien sûr à la disposition de toute demande.
Je dégage trois catégories notées 1) 2) 3) dans ce qui suit :
1) chants traditionnels de rencontres, d’amours (ça se termine mal bien souvent !), de berger et de bergère.
2) chants de chasse, de guerre (époque napoléonienne en général), d’engagement.
3) chants festifs : chansons à boire, paillardes (on eut notre époque), rugbystiques.
Du fait du nombre élevé de contributions, je regroupe l’ensemble en deux parties, de 36 puis 35 titres respectivement.

Classement alphabétique et catégoriel des 35 derniers textes.

I/ il y a sept ans (2) -(l’) Internationale (2)
J/ j’ai tant aimé une beauté (1) – je m’en vais joyeux (1) – je me suis engagé (2) – (la) jeune fille du métro
(3) – je viens d’entendre une chanson (1)
L/ là-haut sur la montagne (1) larirète (3)
M/ mon Dieu que j’en suis à mon aise (1) – montagnes Pyrénées (1)
.
N/ nous les gars du FCO (3).
O/ où vas-tu de ce pas Nicolas ? (1).
P/ par un lundi (1) – pom, pom, qui frappe à ma porte ? (1) – Prospère (1).
Q/ quand je suis né (3).
R/ (le) refuge (1) – rester célibataire (1) – riche paysan (1) – (la) rose et la lune (1) – rue Gay-Lussac (2).
S/ silence ! la nuit pas un bruit ! (1) – sous le beau ciel des belles Pyrénées (1) – sur la montagne le vrai bonheur (1) – sur la pente d’une colline (1) – sur le pont d’Avignon (1) – sur l’pont de l’Isle (2).
T/ tout en passant à l’entour du moulin (1) – trois jeunes filles (1).
U/ un beau soir au clair de lune (1) – une fillette de quinze ans (1).
V/ (le) vieux moulin (1) – vive la rose et le lilas (1).
Y/ y’a rien d’aussi charmant (1).

Détails : titre, premier couplet, (refrain).

Il y a sept ans.
Il y a sept ans que je suis dans l’armée, sans espérer de prendre mon congé.
L’Anglais m’a pris, pour déserteur de France, sur mon chemin est venu m’arrêter.

Internationale (l’).
(dans les premières années 70 des rencontres festives dérivaient parfois, pour quelques instants, sur des révolution-airs).
Debout les damnés de la terre ! Debout les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère, c’est l’éruption de la faim.
Du passé faisons table rase, foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base, nous ne sommes rien, soyons tout !
R : C’est la lutte finale, groupons-nous et demain,
      L’Internationale sera le genre humain.

J’ai tant aimé une beauté.
J’ai tant aimé une beauté mais à la fin elle devint farouche.
Je lui ai dit d’une voix douce belle, aimez-moi.
Faisant semblent de l’embrasser, sitôt la belle me repousse.

Je m’en vais joyeux.
Je m’en vais joyeux sur le chemin de pierre.
Je chante au ciel bleu la chanson du pays.
Fleur à mon chapeau, fleur à la boutonnière,
Je suis du hameau le vagabond fleuri.
R : Tralala … Chante mon cœur. Tralala … J’aime les fleurs.

Je me suis engagé.
Je me suis engagé pour l’amour d’une belle.
C’est pas pour un baiser qu’elle m’a refusé,
Mais pour l’anneau d’or qu’elle me refuse encore.

Jeune fille du métro (la).
C’était une jeune fille simple et bonne, qui ne demandait rien à personne.
Un jour dans l’métro y avait presse, presse, presse, presse.
Un jeune homme osa je l’confesse, fesse, fesse, fesse
Lui passer la main dans les … ch’veux.
Comme elle avait bon cœur elle s’approcha un peu.
Tagadagada pom pom pom (bis)

Je viens d’entendre une chanson.
Je viens d’entendre une chanson, d’une fillette et d ‘un garçon
Qui a trompé une fille.
Il l’amena dedans les bois faire des fantaisies

Là-haut sur la montagne.
Là-haut sur la montagne j’entends quelqu’un pleurer.
Semble la voix de ma maîtresse, ô oui j’irai la consoler.

Larirète.
Jeaneton prend sa faucille, larirète, lalirète,
Jeaneton prend sa faucille pour aller couper des joncs.

Mon Dieu que j’en suis à mon aise.
(ce chant n’appartenait pas à notre répertoire mais comme j’en apprécie texte et mélodie je l’inclus dans ce recueil : il est issu du « carnet de chansons » édité par Joan de Nadau).
Mon Dieu que j’en suis à mon aise, quand ma mie est auprès de moi.
Tout doucement je la regarde, et je lui dis : « embrasse-moi » (bis).

Montagnes Pyrénées.
Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours. Cabanes fortunées, vous me plairez toujours.
Rien n’est si beau que ma patrie, rien ne plaît tant qu’à mon amie.
Ô ! Montagnards ! (bis) Chantez en cœur (bis)
De mon pays (bis) La paix et le bonheur.
Tralalala …
R : Halte-là (ter) Les montagnards (bis)
     Halte-là (ter) Les montagnards sont là
     Les montagnards (bis) Les montagnards sont là.

Nous les gars du FCO.
Nous les gars du FCO, nous ne sommes pas très costauds.
Dès que l’on voit un ballon, nous sommes comme des lions.
R : Et l’on joue sans complexes, comme des Béarnais.

Où vas-tu de ce pas Nicolas ?.
Où vas-tu de ce pas Nicolas ? Où vas-tu de ce pas ?
Tu fais la triste mine, tu sembles un pénitent.
As-tu quelque maladie ? Quelque languissement ?

Par un lundi.
Par un lundi, dans la matinée, la belle s’en va dans son pré.
Elle lui dit : « amant trompeur, d’où reviens-tu ?
La promesse que je t’ai faite, je m’en démets« .

Pom, pom, qui frappe à ma porte ?.
Pom, pom, qui frappe à ma porte ? (bis)
Ouvrez, ouvrez, la belle ouvrez !
C’est votre amant vient vous parler.

Prospère.
Un jeune amant de 21 ans est parti pour l’armée.
Est parti pour l’armée, à l’âge de raison.
Quittant la plus belle des filles, qui reste dans Lyon.

Quand je suis né.
Quand je suis né je suis né en automne, père Bacchus me l’avait toujours dit,
Me baptisant au jus de la treille, il me donna le nom de sans souci.

Refuge (le).
Je sais, dans la montagne, un refuge perdu,
Qui se mire à l’eau claire, des lacs verts d’Orgélu.
Ouvert, aux quatre vents, aux montagnards perdus,
Dans la brume et la neige, comme un port de salut.
R : Qu’il fait bon, s’endormir, au refuge le soir,
     Près du feu, qui s’éteint, au pays des isards.

Rester célibataire.
Être marié c’est avoir une jambe cassée,
C’est être condamné à perpétuité.
Une femme qui crie, qui dépense votre argent,
Et qui vous trompe au moins dix fois par an.
R : Je suis, mon cher, célibataire, j’ai pas de beau-père,
      J’ai pas de belle-mère, j’ai pas à m’en faire.
Si je vous dis, bonheur sur terre,
      C’est de rester célibataire.

Riche paysan.
J’ai un amant devant ma porte (bis)
Qui vient une heure après minuit,
Frappe à la fenêtre près de mon lit.

Rose et la lune (la).
Un soir tout en me promenant tout le long de la rivière,
Me promenant à l’ombrage, craignant l’ardeur du soleil,
Sur mon chemin j’ai rencontré ma douce amie du temps passé.

Rue Gay-Lussac.
(encore une chanson qui put nous entraîner quelque temps, issue du mai 68 parisien)
Aux barricades de Gay-Lussac, les Enragés en tête,
Nous avons déclenché l’attaque, ah ! foutre-dieu, quelle fête !
On jouissait dans les pavés, en voyant le vieux monde flamber.
R : Tout ça a prouvé Carmela, qu’la Commune n’est pas morte (bis).

Silence ! La nuit pas un bruit !
Dans notre village grâce à leurs parents,
Les filles sont sages jusqu’à quatorze ans.
R : Silence ! Silence ! La nuit pas un bruit,
      Le jour s’avance, la nuit s’enfuit.

Sous le beau ciel des belles Pyrénées.
Vois là-haut ce pic rose plein d’audace, on dirait qu’il perce le firmament.
Le soleil ne peut y fondre la glace, la neige est là, blanche éternellement.
Viens, fuyons, sous les ailes du tourisme, grisons-nous des beautés du col d’Aspin.
Viens donc voir toutes les couleurs du prisme, du Tourmalet, enchantement sans fin.
R : Sous le beau ciel des belles Pyrénées, laissons nos cœurs vibrer à l’unisson.
      Faisons tous deux de belles randonnées, ivres d’amour et de chansons.
      Par leur splendeur, notre âme illuminée, s’extasiera devant tant de beauté.
      Sous le beau ciel des belles Pyrénées, chantons l’amour, chantons la volupté.

Sur la montagne le vrai bonheur.
Toi qui ne peux plus faire un pas, vois-tu là-bas cette chaumière,
Oui je vois la chaumière.
Allons, frère, pressons le pas.
R : Vois-tu cette chaumière ? Oui, je vois la chaumière,
      Qu’on aperçoit, là-bas.
      Là-haut, là-bas, (bis)
      Là-haut, là-bas sur la montagne,
     Sur la montagne c’est le vrai bonheur,
     Là-haut, là-bas sur la montagne,
     Sur la montagne c’est le bonheur.

Sur la pente d’une colline.
(même remarque que celle signalée pour « mon Dieu que j’en suis à mon aise »)
Sur la pente d’une colline, où je la voyais chaque jour,
Tout doucement je m’achemine, espérant toujours la revoir.
Moi, le cœur rempli de tristesse, j’erre à travers les buissons.
Oiseaux, suspendez vos chansons, car, moi, j’ai perdu mon amie.
R : Hélas, mon cœur, hélas ma joie, sans elle, ici bas tout pour moi
      Ne serait que soucis et peines.
      Oiseaux des bois, répondez-moi (bis)
      N’auriez-vous point vu (bis) Madeleine ?

Sur le pont d’Avignon.
Sur le pont d’Avignon, trois filles s’y promènent (bis).
La plus jeune des trois, plus belle que le jour,
Trois jeunes capitaines, qui lui faisaient la cour.

Sur l’pont de l’Isle.
Sur l’pont de l’Isle, y’avait une sentinelle,
Qui pendant la nuit, montait sa faction (bis).

Tout en passant à l’entour du moulin.
Tout en passant à l’entour du moulin, j’aperçois la meunière,
Astre du jour, soir et matin, la rose printanière.
Voudriez-vous, la belle en passant, m’entretenir un petit moment (bis).

Trois jeunes filles.
Trois jeunes filles sous un, pom, pom, oui sous un, lon, la, oui sous un pommier,
Trois jeunes filles sous un pommier, ohé.

Un beau soir au clair de lune.
Un beau soir au clair de lune, j’ai rencontré mes amours.
Mes amours, mes amourettes.
Je lui dis d’un air si doux, ma mignonne où allez-vous ?

Une fillette de quinze ans.
Une fillette de quinze ans, mon Dieu qu’elle est tant amoureuse,
Un jour s’en va dire à sa mère, ma mère il me faut un amant.
Car j’en serai la bienheureuse, je prierai dieu à tout moment.

Le vieux moulin.
(même remarque que « sur la pente d’une colline »)
C’est presque l’automne, les enfants moissonnent, et j’ai déjà rentré mon bois.
Ici, en uniforme, avec d’autres hommes, tu es parti, si loin d’ici, toi qui chantais.

Vive la rose et le lilas.
Mon amant me délaisse, oh ! Gai, vive la rose ! (bis)
Je ne sais pas pourquoi, vive la rose et le lilas (bis).

Y’a rien d’aussi charmant.
Y’a rien d’aussi charmant que la bergère aux champs.
Quand elle voit la pluie, désire le beau temps,
Afin que la bergère, puisse passer le temps.

 

 

 

Répertoire des chants pyrénéens en Français : première partie

Les chants polyphoniques pyrénéens (du moins ceux de ma connaissance, interprétés en Béarn) s’expriment soit en Français, soit en Béarnais-Gascon-Occitan (ces nuances devraient faire l’objet d’un article ultérieur).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer leur transmission et aussi leur développement depuis quelques décennies. Dans les années 60, pour notre part, la connaissance de ces chants puis leur pratique régulière résulte des échanges constants avec les générations plus âgées, au café du village principalement, mais aussi lors de cérémonies ou de fêtes familiales, sans compter les réunions autour des buvettes lors d’un marché, d’une foire, d’un match de rugby. Ces générations précédentes avaient elles aussi appris de leurs parents et grands-parents et reçu en plus l’apport de textes extérieurs à la région, ramenés en Béarn au retour de déplacements, professionnels ou non, dans l’hexagone : conscription, guerre, hivernage, estivage, migration des chevriers vers Paris, migration des châtreurs de cochons vers le Sud de la France (et même vers l’Espagne et le Portugal). Dans la période moderne interviennent deux éléments favorisant la propagation de ces chansons, anciennes ou nouvelles. Tout d’abord le développement des techniques d’enregistrement : cassettes et disques vinyle puis CD puis DVD puis Internet. Ensuite le foisonnement de festivals, concerts et diverses représentations, allant de pair avec la multiplication des groupes de chant et l’introduction d’instruments musicaux.

Pour mettre un peu d’ordre dans mes feuilles et cahiers de chants, je me lance dans une classification de ces chants, mais en me contentant des textes en Français car il existe déjà de nombreux livrets de chansons en Occitan. Les listes à venir proviennent du répertoire du groupe de Saint-Pée : parfois des chants interprétés régulièrement dans notre jeunesse, parfois de façon plus éphémère.
J’exclus les chansons de variété, qu’il nous arrivait de pratiquer, car leurs textes se retrouvent facilement ailleurs (Brassens, Ferré, Vian, Leclerc … )
Je me restreints aux titres des chansons et au premier couplet pour chacune d’elles, ainsi qu’au refrain s’il existe. Ne figurent que des textes dont je connais l’air musical. Les paroles complètes sont bien sûr à la disposition de toute demande.
Je dégage trois catégories notées 1) 2) 3) dans ce qui suit :
1) chants traditionnels de rencontres, d’amours (ça se termine mal bien souvent !), de berger et de bergère.
2) chants de chasse, de guerre (époque napoléonienne en général), d’engagement.
3) chants festifs : chansons à boire, paillardes (on eut notre époque), rugbystiques.
Du fait du nombre élevé de contributions, je regroupe l’ensemble en deux parties, de 36 puis 35 titres respectivement.

Classement alphabétique et catégoriel des 36 premiers textes.

A/ adieu, ville de Perpignan (1) – ah ! que l’amour est agréable ! (1) – ah ! si j’avais des diamants et couronnes ! (2) – à la claire fontaine (1) – à l’Orient je vois briller l’aurore (2) – (l’) amour qui nous mène (3) – Appolonie (1) – au début de ma vie (1) – auprès d’une fontaine (1) – autrefois le trône de France (2) – aux marches du palais (1).
B/ (la) belle s’en va au jardin d’amour (1) – Blanche la batelière (1).
C/ c’est un de mes amis (1) – chanson d’un jeune amant (1) – chantons la gloire et le bonheur (2) – chevaliers de la table ronde (3) – (les) chiens sont sur la piste (2) – (les) cloches du hameau (1) – comme les autres (3).
D/ (la) Dacquoise aux yeux noirs (1) – de bon matin je me suis levé (1) – dedans Paris il y a (1) – derrière chez moi (1) – divertissons-nous (3).
E/ en passant par la frontière (2) – (l’) épinette (3) – (l’) équipe oloronaise (3) – et le grand vicaire (3) – étoile des neiges (1) – Eugénie (1).
F/ Fanchon (3) – (les) fêtes de Mauléon (3) – fleur d’épine, fleur de rose (1).
H/ (l’) heure du rendez-vous (1).
I/ il y a cinq ans au mois d’avril (1).

Détails : titre, premier couplet, (refrain).

Adieu, ville de Perpignan.
Adieu, ville de Perpignan, adieu, la fleur de ma jeunesse.
C’est à présent qu’il faut partir, sans dire adieu à ma maîtresse.

Ah ! Que l’amour est agréable !

Ah ! Que l’amour est agréable, quand on sait bien le ménager.
J’aime l’amour et la tendresse, j’aime la joie.
J’aime les yeux de ma maîtresse, quand je la vois.

Ah ! Si j’avais des diamants et couronnes !
Ah ! Si j’avais des diamants et couronnes, je les mettrais à tes pieds pour avoir
Un doux regard trop aimable personne. C’est-il du feu que lance ton œil noir ? (version 1)
Un doux baiser sur tes lèvres mignonnes, un doux baiser me refuseras-tu ? (version 2)
R : Oh ! Toi que j’aime, d’amour extrême, daigne accepter et ma main et mon cœur.
      Dans cette vie, ma douce amie, toi seule qui peut me donner le bonheur.
     N’entends-tu pas là-bas la biche dans les bois.
     Le chasseur la chasse mais ne la tue pas.
     N’entends-tu pas dans ces vallons, le chasseur sonner du clairon :
    « Sonnez à perdre haleine, sonnez, vaillants et piqueurs.
     Que l’écho de la plaine répète nos chants joyeux et clameurs »
Tralalala …

À la claire fontaine.
À la claire fontaine, m’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si claire, que je m’y suis baigné (bis).
R : Je suis le roi d’Espagne, j’aime les filles, aux yeux noirs.
      Là-haut, sur la montagne, nous irons danser le soir,
     Tous les soirs, digue digue don on, digue digue don, tous les soirs nous dansons.(version 1)
R : Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai. (version 2)

À l’Orient je vois briller l’aurore.
À l’Orient je vois briller l’aurore, debout chasseur il est temps de partir.
Déjà j’entends une trompe sonore, au fond des bois tout au loin retentir.
Et la nature (bis), au doux murmure (bis), paraît en fête ce matin.
Les alouettes et les fauvettes lancent au ciel des roulades sans fin.
Dans les prés verts, sur l’herbette, là-bas, le lièvre encore se livre à ses ébats.
Allons debout ! (bis) Gais compagnons ! (bis) Venez-tous, trinquons et partons.
Vous, chiens à perdre haleine, fouillez avec grand soin,
Des bois et de la plaine, le plus petit recoin.
Tralalala …(bis)

Amour qui nous mène (l’).
Quand il m’en prend l’envie, oui d’aller voir ma belle,
Je prends mon cheval blanc, ma bride et ma selle.
R : Don-daine, l’amour qui nous mène, don-don.

Appolonie.
Point de plaisir, point de bonheur, je viens de perdre Polonie,
Elle m’avait promis, de me donner son cœur, de me chérir toute sa vie.

Au début de ma vie.
Au début de ma vie, lorsque j’avais vingt ans,
Dans mon âme ravie, et mon cœur palpitant,
Comme un doux son de lyre, qu’un ange fait vibrer,
Tout pour moi semblait dire : « Enfant, il faut aimer ».
Les oiseaux chantaient, pour moi douce chose,
Les grands bois parlaient, les blés frémissaient.
Pour moi soupiraient, les lys et les roses,
C’est beau le printemps, quand on a vingt ans.

Auprès d’une fontaine.
Auprès d’une fontaine, la belle soupirait.
Là-bas sur cette plaine, il y avait un berger,
Ne faisait que chanter :
« Oh ! Qu’il est doux ! Que d’être aimé de vous »(version 1)

Au bord d’une fontaine, la belle s’y reposait.
Un berger de la plaine, près d’elle s’en allait,
Qui chantait, qui disait :
« Oh ! Qu’il est doux ! Que d’être aimé de vous »

Autrefois le trône de France.
Autrefois le trône de France, faisait trembler tout l’univers.
Depuis Paris jusqu’à Lisbonne, on n’y voyait que pavillon français.

Aux marches du palais.
Aux marches du palais (bis)
Y’a une tant belle fille – lon la – y’a une tant belle fille.

Belle s’en va au jardin d’amour (la).
La belle s’en va au jardin d’amour, pour y passer quelques semaines,
Son père va, cherchant partout, et son amant qui est en peine.

Blanche la batelière.
Blanche la batelière, laisse là ton bateau.
Préfère la chaumière, aux honneurs du château.
Y viendras-tu dans la vallée, par les champs et les bois ?
Ne reste pas seule isolée, Blanche, viens avec moi.
Non, j’aime mieux mon bateau, tralalala …
Ma chaloupe au bord de l’eau, tralalala …

C’est un de mes amis.
C’est un de mes amis qui vient de m’avertir
Que ma maîtresse avait changé d’avis.
Et de ce pas, moi je m’en suis allé
Dans sa maison pour savoir ses pensées.

Chanson d’un jeune amant.
Chanson d’un jeune amant, et d’une jolie fille,
Qui gardait son troupeau tout le long du ruisseau.

Chantons la gloire et le bonheur.
Chantons la gloire et le bonheur, d’une fillette qui a bon cœur.
Son amant s’en va à l’armée, dans les dragons s’est engagé.
Il abandonne sa maîtresse :
Oh ! Grands dieux ! Quelle cruauté !

Chevaliers de la table ronde.
Chevaliers de la table ronde, goûtons voir si le vin est bon.
Goûtons voir, oui, oui, oui,
Goûtons voir, non, non, non,
Goûtons voir si le vin est bon.

Chiens sont sur la piste (les).
Les chiens sont sur la piste (bis).
Dans les bois, dans les bois, courrons vite (bis)
Le chevreuil, le chevreuil est lancé, à travers la futaie.
R : Franchissons les montagnes, à travers les sentiers, à travers les montagnes …
      Ces forêts sont à nous … , y’a du plaisir chez nous … (bis).
      Chasseur, voici l’aurore, déjà l’écho va retentir,
      Vois ! L’horizon se colore, amis il faut partir.
      Déjà, déjà, le soleil dore.
      Du haut des vallons … amis nous irons … (bis)
      Du haut des vallons …
      Allons mes amis, partez, partons (bis).
      Tralalala …

Cloches du hameau (les).
Voici le jour qui fuit, qui fuit dans la montagne,
Et l’ombre de la nuit, s’étend dans nos campagnes.
Voici l’heure du jour où la jeune bergère,
Du ruisseau suit le cours sautant de pierre en pierre (v.o. : en faisant sa prière).
R : L’on entend (bis), les bergers (bis), chanter dans la prairie
     Ce refrain doux et léger qui charme son amie.
Tralalala …

Comme les autres.
Oh ! Ma mère, ma pauvre mère, je voudrais bien me marier,
Comme les autres,
Avoir des filles et des garçons,
Comme les autres font.

Dacquoise à l’œil  noir (la).
Ah ! Grands Dieux qu’elle est belle ! La Dacquoise à l’œil noir.
Quand sa vive prunelle étincelle le soir.
Lorsque son doux sourire sur ses lèvres avives
Comme léger zéphyr baisant les prés fleuris.
R : Ô rondes fugitives de l’Adour, vous qui passez plaintives sans retour,
      Gardez sur vos rives mes amours, gardez mes amours, toujours, toujours.

De bon matin je me suis levé.
De bon matin je me suis levé, plus de matin qu’à l’ordinaire,
Dedans un bois je m’en suis allé, pour aller chasser.
Quand j’ai entendu une jolie voix qui m’a tant charmé.

Dedans Paris il y a.
Dedans Paris il y a (bis), une jolie couturière,
Qui, toute la journée (bis), brodait pour le vicaire.
À chaque point qu’elle faisait, son cher amant la regardait,
Tout en la regardant, l’embrassait tendrement.

Derrière chez moi.
Derrière chez moi il y a une montagne, moi, mon amant nous la montions souvent.
Moi, mon amant, moi, mon amant nous la montions souvent.

Divertissons-nous.
Buvons, trinquons, divertissons-nous, la loi nous ordonne de faire la cour,
A une jolie fille, de l’âge de quinze ans.

En passant par la frontière.
En passant par la frontière un coup de feu partit.
Une balle meurtrière, me mit hors de combat.

Épinette (l’).
Dans notre ville est venu (bis), un fameux joueur de luth (bis).
Il a mis sur sa boutique, pour attirer la pratique :
« À l’auberge de l’écu, on apprend à jouer de l’épinette,
À l’auberge de l’écu, on apprend à jouer du …  »
Troulala, troulala , … (bis)

Équipe oloronaise (l’).
Sous le ciel d’Oloron, l’air est si pur, si bon
Que chaque fils du gave, a l’étoffe d’un champion.
Tout sport a ses amis, les grands et les petits,
Les plus fous, les plus sages, sont piqués du rugby.
Et face aux Pyrénées, le stade de Saint-Pée,
Est le cadre rêvé de luttes acharnées.
R : C’est nous, l’équipe oloronaise, qui descend des Pyrénées, pour conquérir des trophées.
      Avec la fougue béarnaise, c’est toujours sportivement qu’on se défend.
      Nous sommes les fils de la montagne, au cœur solide, aux bras nerveux,
     Car toujours qu’on perde ou que l’on gagne,
      On peut se vanter bien haut d’appartenir au F.C.O.

Étoile des neiges.
Dans un coin perdu de montagne, un tout petit Savoyard,
Chantait son amour dans le calme du soir,
Près de sa bergère au doux regard.
R : Étoile des neiges, mon cœur amoureux,
      S’est pris au piège de tes grands yeux.
     Je te donne en gage, cette croix d’argent,
     Et de t’aimer toute ma vie j’en fais serment.

Et le grand vicaire.
Chez nous le rugby, c’est de la folie (bis).
Mon père botte les coups francs, ma mère fait les en-avants,
Et le curé la touche (bis).
Et le grand vicaire, toujours par derrière (bis)
N’a jamais pu la toucher (bis), c’est ce qui l’emmerde (bis).

Eugénie.
Eugénie, les larmes aux yeux, je viens te faire mes adieux.
Nous partons pour le Mexique, nous mettons les voiles au vent.
Adieu donc, charmante belle, je m’en vais droit au couchant.

Fanchon.
Amis il faut faire une pause, j’aperçois l’ombre d’un bouchon,
Buvons à l’aimable Fanchon, chantons pour elle quelque chose.
R : Ah ! Que son entretien est doux ! Qu’elle a de mérite et de gloire !
      Elle aime à rire, elle aime à boire, elle aime à chanter comme nous (ter).

Fêtes de Mauléon (les).
Jusqu’au plus petit coin de Navarre, de la Soule et même du Labourd,
On vous parle de Mauléon-Licharre avec envie et beaucoup d’amour,
De Mauléon de ses superbes fêtes, si vivantes, si pleines d’entrain,
De ses allées de Soule coquettes, de son beau folklore souletin.
R : Farandoles, qui s’envolent, flambant au feu de la Saint-Jean,
      Jolies filles, qui pétillent, dans les bras de leur cher galant,
      Cavalcades, sérénades, d’irrintzina et de chansons,
      Nuit d’ivresse, d’allégresse, tout ça c’est les fêtes de Mauléon.

Fleur d’épine, fleur de rose.
Fleur d’épine, fleur de rose, c’est un nom qui coûte cher (bis).
Car il coûte, car il coûte,
Car il coûte la valeur de cent écus que j’ai perdus.
Tralalala …

Heure du rendez-vous (l’).
Du bois nous revenions par une nuit profonde
Et nous allions rêvant par le même chemin,
Nous souciant fort peu s’il existait un monde
Car nous n’étions que deux et le ciel pour témoin.
R : Puis je disais alors, ô ma belle au cœur tendre,
      Demain sous les bosquets, loin des regards jaloux,
      Quand sonnera minuit, seul j’irai vous attendre,
      N’allez pas oublier l’heure du rendez-vous (bis).

Il y a cinq ans au mois d’avril.
(ce chant n’appartenait pas à notre répertoire mais comme j’en apprécie texte et mélodie je l’inclus dans ce recueil : il est issu du « carnet de chansons » édité par Joan de Nadau).
Il y a cinq ans au mois d’avril, que mes amours je n’ai point vus.
Ma mignonnette, m’avez-vous bien gardé, mes amourettes, du joli temps passé.
 

 

 

Midol et le S.D.U.S. : deuxième partie (1979 à 1983)

13 janvier 2015
Il y aura une semaine demain que débutait sur Paris, d’abord à Charlie Hebdo, une succession d’assassinats et de prises d’otages. Ces « histoires » dramatiques, traumatisantes puis mobilisatrices entraient dans l’Histoire du pays. Face à ces moments emplis de douleur mais aussi d’espoir l’article qui suit paraîtra bien désuet. Commencé en décembre dernier, je viens quand-même de le terminer, m’accordant donc une page de détente et de vide au milieu des lectures, écoutes, reportages, rassemblements, défilés (Oloron et Pau pour moi). Même Midi Olympique, cité dans mon introduction, a quelque peu bouleversé sa pagination, s’intitulant  « Charlie Olympique ».
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Comme annoncé dans la première partie « Midol et le SDUS » publiée en décembre dernier, les titres-en gras-et extraits d’articles parus dans Midi Olympique entre les années 1977 et 1983 se réduisent à quelques plaisanteries (ou qui se voudraient telles) ou jeux de mots, en abordant très peu les contenus techniques ou statistiques de ces articles.

Saison 78-79.(suite)

Après l’offense … l’offensive.
Offense : celle ressentie par l’équipe fanion, ne parvenant pas à se qualifier pour la phase finale du championnat.
Offensive : celle de cette même formation, en Challenge Delaud, délivrant au public dionysien de chatoyants mouvements. Offensive aussi  : celle des dirigeants du club, décidés à  compléter leur formation par de nouveaux éléments, déjà essayés lors des matches amicaux de ce mois ; en avril, ne te découvre pas d’un fil … mais découvre-toi plus d’un … fils venu agrandir la famille du S.D.U.S.
Bravo à la sympathique équipe de Josbaigt (Béarn) où instrumente l’ex Dionysien Serge De Coninck, qui manque d’un souffle la montée en Fédérale, mais dont la devise mérite d’être citée : « Victoire ou défaite, à Josbaigt, le rugby c’est toujours la fête« .

Saint-Denis reçoit un … Avril favorable.
Mois d’avril en effet favorable aux équipiers séniors, vainqueurs successivement des Finances (en Delaud) et de diverses équipes de Vincennes, du Métro, du P.U.C. (en amical).
Puisse le mois de mai voir nos deux formations poursuivre leur série victorieuse et confirmer l’adage : le S.D.U.S. au printemps pratique un rugby content ; le S.D.U.S. au printemps sème des essais tant et tant.

Saint-Denis : le Delaud tombe à l’eau.
Chaque année le S.D.U.S. connaissait des hauts en … Delaud (challenge). Cette saison ce furent plutôt des bas, et même des ébats dans l’eau car le Delaud n’eut pas son halo habituel, le mauvais temps contrariant souvent les galops des 31 acteurs..

Du sang neuf en (mille) neuf cent … 80 à Saint-Denis.
La saison s’achève par quelques matches amicaux et déjà les responsables du S.D.U.S. scrutent l’horizon de la prochaine. Dédé Le Magouarou met le point final à une carrière ô combien remplie, quelques juniors vont changer de catégorie, on va retrouver avec plaisir le deuxième ligne Jeannot Pol, de retour au club après 3 saisons passées à Clamart : sa robustesse et son engagement apporteront du tonus aux avants que lancera Michel Rogel. Mais ce dernier ne retrouvera pas Alain Berdot à l’ouverture puisque l’ancien capitaine du S.D.U.S.  « remettra » ça pour une année au Mexique où il entretiendra la forme du mieux qu’il peut.
Une sélection d’Ile de France disputait ces derniers dimanches des matches de propagande lors desquels Saint-Denis offrit le concours de quelques uns de ses meilleurs éléments de la saison : Serge Solana, Claude Fillol et Gilbert Léger. Sympathique récompense pour nos trois valeureux garçons, ravis de participer à des rencontres au rythme plus élevé qu’habituellement.

Saint-Denis : des nouveaux … et du renouveau.
Les rencontres amicales du printemps fleurissent souvent d’anecdotes et de curiosités. Ainsi, il ne se passe pas de match sans que le 2ème ligne René Ballin n’inscrive son essai, narguant ses camarades de l’arrière. On connaissait Alain philosophe, voici Ballin file au but.
Quant au jeune Ripoll, il étrennait d’un … 7ème poste contre Soisy : trois-quart aile, venant après ceux de pilier, talonneur, 3ème ligne aile, demi de mêlée, demi d’ouverture, centre. Être à la fois Paparemborde, Gallion et Gourdon, faut l’faire !

Songes (rugbystiques) d’une nuit d’été.
La saison 78-79 à peine terminée, les équipiers dionysiens préparent déjà la prochaine … dans leur sommeil.
Dans leurs rêves, les piliers D.Ballin, J-J.Dhieux, D.Solana enfoncent la muraille de Chine : de quoi faire rire … jaune les futurs dragons adverses.
Les talonneurs Devaux, G.Gay, S.Ripoll observent que leurs crampons se prolongent de longues dents métalliques propres à ratisser des ballons consommables : c’est l’pied (prolongé dans un certain état … long).
Les 2ème lignes T.August, R.Ballin, C.Hanicot, Doumenjou expérimentent des chaussures munies de ressort, survolent les touches et … volent quelques touches dans l’assistance féminine.
Les 3ème lignes aile H.Barrera, M.Blavy, J-F.Démery, P.Fillol, M.Garcia dévoilent un moteur neuf dans leur organisme, qui leur permet de tisser un, deux, trois rideaux.
Le 3ème ligne centre S.Solana, plébiscité par tout un peuple, se demande s’il mérite tant d’honneurs : comme dirait Claude de Narbonne, il se fait du mauvais sang, héro.
Les demis de mêlée M.Rogel et D.Roques se transforment en anguilles agiles et se glissent à travers les mailles d’un filet à demi-emmêlé.
Les demis d’ouverture G.Léger et L.Solana deviennent des plaques tournantes et distillent avec harmonie et sans parcimonie leur manne à des équipiers voraces.
Les centres E.Bavière, P.Leray, Montolio se munissent d’un accélérateur foudroyant qui les propulse dans des trous d’épingle : les voici troubadours, maîtres de trous balourds.
Sur les trois-quarts-aile Carriquiriborde, J.Coulon, L.Malivert, O.Tomaier croissent des ailes grâce auxquelles ils s’engouffrent dans d’étroits couloirs qui mènent au paradis, délimité par une ligne blanche transversale : la foule est ravie et les ailiers ailés hélés.
Les arrières C.Fillol et S.Guillot se découvrent des doigts aimantés … aimant attirer à eux cet étrange objet ovale qui dérive dans le ciel.
Les « anciens » F.Añon et D.Le Magouarou remettent ça pour un an.
Le Président G.Barreau se voit pousser une troisième main, nécessaire pour pour distribuer toutes les demandes de mutation, réclamées par les nouvelles recrues.
Les entraîneurs J.Dubrana et C.Dubot disposent d’une pelouse verdoyante à l’année longue, d’un joug rutilant, et doivent sélectionner les éléments désireux de participer à l’entraînement car les vestiaires ne suffisent plus.
Le préposé au tableau d’affichage exige une 3ème case pour placer ses chiffres.
Les dirigeants des juniors R.Raluy et C.Hendryziak restent écoutés et suivis de leurs poulains, toujours à la une et à la hune du club.
Les responsables de l’École de Rugby G. et M.Léger, J-Y.Périssel se multiplient pour satisfaire leurs ouailles attentives et avides d’apprendre.
Les réservistes se bousculent chaque dimanche pour former une, deux, trois équipes.
Le trésorier L.Solana tempête contre les bénéfices trop élevés et difficilement comptabilisables.
Le responsable aux équipements I.El Harim dispose de maillots infroissables, indéchirables, insalissables, indéboutonnables.
Les supporters et amis s’usent leurs mains encornées à force d’encourager et applaudir leurs favoris.
Entre ces rêves de l’été et la réalité de septembre, quelques semaines de repos, de voyages, de soleil. Bonnes vacances à toutes et tous.

Saison 79-80.

Bons débuts à Saint-Denis.
Le premier match de Challenge Delaud contre Soissons permettra d’étalonner sérieusement la formation dionysienne. Si les pluies de cette fin d’été persistent on pourra, à l’occasion de ce Challenge … Delaud, noyer le … Soissons.

Retours au sein du nid … à Saint-Denis.
Pour son troisième match de la saison face à l’A.C.B.B. en Challenge Delaud, le S.D.U.S. retrouvait son demi de mêlée Michel Rogel, le centre Éric Bavière et l’inusable Francis Añon. Le coach Dubrana disposera bientôt de tout son monde puisque, par rapport à l’an passé, seuls manquent encore à l’appel … le militaire Leray, Blavy, Malivert et les frères Ballin, sans compter Dédé Le Magouarou et Luis Solana, dont l’intention serait de raccrocher les crampons ; mais sait-on jamais avec le démon du rugby : ce démon est parfois merveille.

Saint-Denis avant l’ouverture.
Au moment où son Sud-Ouest natal est survolé par les palombes, il ne fait pas … l’ombre d’un doute que l’entraîneur Dubrana  espère, en ce nouveau championnat, voir son équipe survoler le haut du classement de la … poule.

Saint-Denis fiévreux à … Évreux.
Hélas, pour la reprise du championnat, ce ne fut pas la fièvre du … dimanche après-midi : les Dionysiens n’étaient pas survoltés comme Travolta et il n’était pas question que Saint-Denis défit … Évreux.
Ce résultat négatif n’empêchera pas le sursaut attendu lors des prochaines confrontations. Ainsi, Le Havre rendant visite à nos séniors, il devrait venir du port, le salut, cependant qu’en recevant les Nordistes d’Arras, nos juniors prouveront qu’ils ne sont pas encore trop … harassés et qu’ils n’en ont pas encore … Arras le bol du rugby.

La plus « grande » 3ème ligne de 3ème division ?
L’entraîneur Jean Dubrana dispose à présent de quatre 3ème lignes d’au moins 1m90, avec Doumenjou, Patrick Fillol, Guignon et Serge Solana. Mais le tonique Michel Garcia, de retour contre Le Havre, postule lui aussi à une place de flanker, à condition que cheville et clavicule  répondent.

Neuf visages … neufs à Saint-Denis.
La série noire continue à Saint-Denis, noire comme la boue des terrains actuels, noire comme la Toge que revêtiraient les esprits du mal du rugby. Contre Courbevoie le pack dionysien était privé des cinq joueurs chevronnés et athlétiques que sont Serge Solana, Patrick Fillol, René Ballin, Doumenjou et Garcia, sans compter le militaire Blavy, cependant que dans les lignes arrières faisaient défaut Roussel, Carriquiriborde et Tomaier. Devant cette épidémie de blessures, l’entraîneur Jean Dubrana n’a d’autres choix que de lancer dans le grand bain de nouveaux éléments : pas moins de neuf depuis le début de championnat, par rapport à l’équipe habituelle de la saison passée. Il s’agit des nouvelles recrues Montolio, Doumenjou, Roussel, de l’ancien junior Guignon, de l’actuel junior Périssel, de l’ancien réserviste Ripoll (qui assure la succession de Le Magouarou), de Daniel Roques (homme protée des lignes arrières), de Bernède et Kiss, les piliers, dans tous les sens du terme, de l’équipe II.

Après la bile … le bilan.
On connaît les soucis rencontrés depuis le début de saison par les responsables dionysiens pour faire face aux nombreuses et sérieuses défections, dues à des fractures (Serge Solana, Michel Rogel, Pacha),  des opérations(René Ballin, Roussel), ds indisponibilités de longue durée (Doumenjou, Tomaier, Garcia, Carriquiriborde). Si bien que lors des neuf matches de cette phase aller, pas moins de 31 joueurs revêtirent au moins une fois le maillot de l’équipe fanion.

Vœux de poule.
La situation difficile dans laquelle se trouve le S.D.U.S. à la fin ses matches aller n’engendre tout de même pas trop de morosité chez ses sociétaires qui croient au renouveau de 1980. A l’aube de cette nouvelle année, assemblons pêle-mêle, dans le même panier, les vœux de la poule 2, aux participants de laquelle Saint-Denis souhaite des joutes à venir emplies de sportivité et de … réussite.
Meilleurs vœux donc à Évreux, Le Havre, Saint-Pol, Pontoise, Courbevoie, Les Mureaux, Suresnes, Puteaux et le S.C.U.F.
Afin de remonter sans tarder vers les sommets on attend du S.d.u.s. qu’il emprunte les chemins les plus droits menant au succès, mais aussi, s’il le faut, une Courbe … voie. Alors, aucun obstacle ne saura le détourner, ni les « Murs … hauts » qui dominent la Basse Seine, ni Suresnes qui voudrait pourtant devenir, c’est sûr, reine de la poule. Puis, avant de faire ses adieux à Chevalier et son équipe, il faudra ressortir le vieux slogan : « Puteaux mourir qu’être vaincu ». Il restera à affronter les vieux amis du S.c.u.f. au cours d’une troisième mi-temps « homér … hic ! » et conclure : »ça S.c.uf. … fit » pour cette saison.

Désespoir et des espoirs.
Les jeux sont faits. Suite à sa défaite (10-22) au Havre, le S.d.u.s. ne peut plus espérer échapper à la descente en division Honneur. Dure réalité pour ce club qui manqua de nombreuses fois la montée en deuxième division, parfois de fort peu, la dernière occasion se présentant en 1976, avec, comme rescapés actuels : Hanicot, Serge Solana, Claude Fillol, Rogel, Démery, Bavière, Malivert, Léger. Pour l’instant Saint-Denis accuse le coup et finit sa saison en incorporant des juniors qui amènent un peu de dynamisme et de fraîcheur. Après Desruissaux à la mêlée et Périssel au talonnage, voici Brousse à l’arrière puis à l’ouverture, et Morel à l’aile. Avec de tels espoirs, pas question que Saint-Denis cède au désespoir d’autant que la réserve de Démery (quand celui-ci n’instrumente pas en équipe fanion) progresse et dispose d’un effectif qui gonfle en fin de saison.

Saint-Denis : bilan et bile an 80.
A l’issue du championnat de France 1979-1980 Saint-Denis termine neuvième de sa poule, qui ne fut donc pas une poule aux œufs d’or.

A la une …  les juniors de Saint-Denis.
Depuis le début de saison, cinq juniors ont instrumenté en équipe I : Pascal Brousse à l’arrière, Alain Chollié au centre, Éric Desruissaux à la mêlée, Bidou Morel à l’aile et Jean-Yves Périssel au talon ou en troisième ligne.
Ces juniors méritent donc la une, puisque, placés à la hune du vaisseau dionysien, ils en font la présente fortune. Grâce à eux, le S.d.u.s. contourne les dunes ensablées érigées par l’adversaire. Que ne feraient pas nos jeunes pour aguicher quelques brunes opportunes qui, des tribunes, suivent du regard les tuniques des « bleus et blancs » ? Sans vouloir viser la lune, ni se considérer comme uniques en leur genre, ils veulent sortir leur club et Gérard Barreau, leur Président, du tunnel de la division honneur. Pour cela, point besoin de leur verser quelques tunes, ils jouent pour des prunes … sans en distribuer, exhibant ainsi des qualités communes à bon nombre de jeunes de notre univers rugbystique.

Saison 81-82.

Les familles du rugby dionysien.
A Saint-Denis officient trois frères Solana en équipe première : le pilier Didier, le troisième ligne centre Serge (meilleur marqueur d’essais avec quatre actuellement) et l’ouvreur Luis (le buteur auteur de 25 point pour l’heure). Il convient d’ajouter leur père Luis : trésorier du club de Gérard Barreau et des vice-présidents Dubot et Périssel. Fait encore plus rare, on vit opérer face à Ris-Orangis, en réserve, le père Francis et le fils Didier de la famille Añon.
S’il appert que la paire, guère éperdue père-fils, perd, dans son repère, ce match (10-14), les conseils réitérés du père (sévère) feront progresser le fils. Ce dernier, après des fêtes de fin d’année à la mer, découvre l’amère défaite. S’il n’est pour l’instant guère épais (comme disait Tolstoï), Didier commence tôt son apprentissage rugbystique, prêt à suivre les traces encore chaudes de son père Francis et celles de ses oncles Jean-Pierre et Alain, qui instrumentèrent aussi au S.d.u.s. voici quelques années. [ Remarque  : quelques années plus tard Francis et sa femme Colette devinrent responsables de la buvette du club, située alors sous les tribunes].
Ce même jour se produisirent les frères Djelloul au centre de la ligne de trois-quarts, et les cousins Morel au sein de la ligne d’avants.
On a coutume de parler de la grande famille du rugby ; on peut lui associer le rugby en famille.

Saison 82-83.

Saint-Denis au paradis.
Après trois saisons de purgatoire en honneur, le club de Gérard Barreau et Jean Périssel retrouve le paradis de la troisième division, grâce à sa victoire contre Tourcoing, à Soissons (12-3). Ce jour de gloire tant attendu depuis quelques années, on le doit à des joueurs qui entrent dans le gotha du rugby à Saint-Denis, à leur tour. Avec leur entraîneur Éric Blanc, ils méritent d’être cités, ces quinze vaillants : Desruissaux (capitaine), Malivert, Chollié, Brousse, Hameau, A.Berdot, Rogel, Doumenjou, S.Solana, Périssel, Le Gal, Hanicot, D’Hieux, Chambon, Bernède, auxquels on ajoutera ceux qui n’auront manqué que ce match : Léger et Leligné ainsi que les remplaçants Thierry et Marc Gaignard, Francis Añon, Alibert et Dubié.

Saint-Denis : un qualifié mais aussi un cas.

Pour terminer, deux photos des équipes I et II du SDUS de cette époque. Malheureusement quelques noms me manquent, ainsi que quelques prénoms (et quelques orthographes douteuses). J’espère que l’un d’entre vous me les communiquera ou les corrigera. Je m’aperçois aussi que certains cadres de l’équipe fanion de ces mêmes années ne figurent pas dans ces deux clichés : Luis Solana, Michel Rogel, Alain Berdot, Jean-François Démery, Dédé Le Magouarou, Serge De Coninck, Éric BAVIÈRE  … J’essaierai de les retrouver sur d’autres photos. 

img034Équipe I.
Debout, de gauche à droite : Stéphane RIPOLL, Claude DUBOT (Président), Didier SOLANA, Christian HENDREZIAK (entraîneur), Jean-Jacques D’HIEUX, Marc BLAVY, René BALLIN, Claude HANICOT, Jean-Luc CIAIS, Serge SOLANA.
Accroupis, de gauche à droite : Éric DESRUISSAUX, Jean-Jacques (?) CARRIQUIRIBORDE, Alain CHOLLIÉ, Gilbert LÉGER, Laurent MALIVERT, X, Pascal BROUSSE.
Équipe II.
Debout, de gauche à droite : Michel BERDOT (dirigeant/presse), Alain BERNÈDE, (?) SCHLACHTER, Jean-Marie LELIGNÉ, Jean-Yves PÉRISSEL, Franck LE-GALL, Thierry ou Marc (?) GAIGNARD, Patrick (?) LELIGNÉ, Pascal DESRUISSAUX, Jean PÉRISSEL (dirigeant)
Accroupis, de gauche à droite : Francis AÑON, (?) MONTOLIO, Didier ROQUES, Jean-Yves (?) POURIAS, Alain CANDAU-TILH, Alain ROUILLÉ, Jean-Jacques HAMEAU