Barcelone 2017 : troisième partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 3).

De l’introduction proposée dans la première et la deuxième partie de « Barcelone 2017 » nous ne reproduisons que le schéma général des divers quartiers de la ville ainsi que les noms de ses principaux sites.



1
. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Vendredi 14 avril.

Lever matinal car nous devons nous présenter à 9 h 15 au Palau de la Música Catalana pour une visite guidée en Français. Encore un éblouissement, devant la façade certes, nous l’avions déjà admirée les jours précédents, mais aussi pour les richesses fabuleuses contenues à l’intérieur, sans parler de l’exposé remarquable de notre guide. De la cinquantaine de photos que nous nous sommes tous les deux réparties il m’était difficile de n’en retenir que quelques unes : courage donc à nos amis lecteurs devant l’afflux de ces clichés (environ une quinzaine).
Le Palais de la Musique Catalane fut à l’origine conçu par l’architecte Lluís Domènech i Montaner pour y accueillir le fameux chœur de l’Orféó Català, fondé en 1891. Sa salle de concert mêle le sentiment nationaliste (musique catalane) et la culture internationale (Bach, Beethoven … ).

On commence par deux vues extérieures qui s’ajoutent à celles déjà inclues précédemment.

Deux vues de la façade du Palau de la Música Catalana

On retrouve la façade de briques rouges et les colonnes de mosaïques évoquées dans la deuxième partie.

On continue avec une vue du bar de l’entrée et une de la cour intérieure de l’édifice. Même dans le foyer éclatent les couleurs des divers matériaux utilisés : pierre, marbre, bois, mosaïque, verre.

Hall d’entrée du Palau de la Música Catalana


La cour intérieure du Palau de la Música Catalana

Nous découvrons maintenant la décoration luxueuse des parties intérieures, tant dans les formes que dans les couleurs, avec une prédominance des mosaïques.

La Salle de concert avec la scène, le piano et les Muses. La Salle est éclairée par la lumière naturelle grâce à la coupole renversée, composée de vitraux éblouissants polychromes. Elle est entourée de 40 anges.
A l’arrière plan de la scène se dressent 18 Muses en terre cuite, jouant de toutes sortes d’instruments de musique.


Premier aperçu de la scène, de quelques muses, de l’orgue, de quelques vitraux, d’un buste en plâtre.

Les vitraux des fenêtres de la salle laissent entrer la lumière vive du soleil ou celle plus sombre des nuages.


De nouveau deux vues plus générales.

Apparaissent clairement l’orgue, la coupole au plafond, les deux statues de part et d’autre de l’orgue, une partie des muses.

Les deux bustes dans la salle sont ceux de Clavé, représentant les compositeurs catalans, et de Beethoven, représentant la musique classique internationale.

Les tubes  : 3772 tuyaux en tout. Je ne les ai pas comptés, c’est notre guide qui nous a informés.

La Coupole décrite un peu plus haut, mise en évidence.

La Coupole centrale renversée

 
Gros plan sur un des deux bustes

Deux dernières images de ce lieu magique.


La salle de concert peut contenir 2140 places. Chaque année s’y tiennent 300 concerts et spectacles de danse : le soir même de ce jour se jouait Carmina Burana ; hélas nous repartions en Béarn dans l’après-midi et nous n’avons donc pas pu profiter de l’acoustique remarquable de la salle. Néanmoins notre guide a installé notre groupe de visiteurs dans les gradins pour une écoute de quelques morceaux enregistrés dans les conditions d’un concert réel.

En route maintenant pour le dernier site d’importance, adoré des touristes et glorifié dans de nombreux manuels : la Pedrera.
Avant de l’aborder, jetons un œil sur des rues faisant le lien entre ces deux sites.
Des noms de rues et de places qui nous sont devenus familiers.

L’autre appellation de la Pedrera (carrière de pierres) est Casa Milà, du nom du mécène qui commanda cette œuvre à Gaudí, qui l’acheva en 1910, avant de se consacrer exclusivement à sa Sagrada Familia. Cette fois encore façades et toit accaparent l’œil du visiteur et ne le lâchent plus.
Les balcons en fer forgé paraissent lancer un défi aux lois de la pesanteur. Les cheminées masquées qui trônent sur les toits se prennent pour des guerriers surveillant le Quartier de l’Eixample, assoupi à leurs pieds. Ces cheminées se surnomment espantabruixos en Catalan (épouvantails à sorcière) : nouvelle analogie catalan/occitan puisque en Béarnais « espantar » signifie effrayer  et « broisha » signifie sorcière. De plus certaines de ces cheminées sont couvertes de débris  de bouteilles de cava (équivalent espagnol du champagne) et d ‘autres de mosaïques provenant de tessons de céramique (les trencadis).
On observera aussi sur les photos qu’aucun mur n’est rectiligne, retrouvant ainsi les ondulations chères au maître.
Entrée de la Pedrera devant laquelle se pressent les visiteurs. Quelques unes des cheminées qui nous guettent.

Gros plan sur les fameux balcons aériens et façade étirée.

Quelques indications sur l’intérieur de l’édifice, que nous n’avons pas le temps de visiter cette fois ci, renseignements extraits de quelques brochures.
Un appartement bourgeois typique de l’Eixample au XIXè siècle se visite ainsi que l’Espace Gaudí et un modeste Musée consacré à l’artiste. Deux autres parties méritent le coup d’œil : la Cour intérieure et un grand escalier menant aux pièces parcourues. On peut assister à des concerts l’été, sur les terrasses, prolongeant la vue sur la ville illuminée jusqu’à la mer.
Dernière anecdote :  Gaudí construisit un garage à voitures dans l’immeuble, afin de satisfaire le « caprice » de Milà, un des touts premiers propriétaires de voiture à ce moment-là.

Et voici le moment des ultimes pas errants dans Barcelone pour nous rapprocher du métro qui nous ramène une dernière fois chez nos amis. A l’intersection de Gràcia et Diagonala un obélisque nous fait un clin d’œil et derrière lui nous apercevons au loin la Pedrera.

Puis nous traversons la Plaça de la Vila Gràcia avec sa colonne gravée surmontée d’une horloge.
Un dernier cliché du présent et de l’avenir de Barcelone


Il est temps de monter dans le métro Joanic pour rejoindre Mercedes, Juan-Manuel, Guido et Léo, autour d’une bonne table qu’ils nous ont préparée. Nous les quittons vers 15 h pour atteindre la gare de Stans vers 15 h 45, le bus pour Huesca partant à 16 h et l’arrivée en cette ville à 19 h 50. Dernier bus à Huesca pour Jaca à 20 h 15.
Nous retrouvons Jaca, vers 21 h 30, en pleine célébration de la Semaine Sainte, avec ses défilés et cortèges religieux déambulant dans la ville, suivis par une partie de la population, l’autre festoyant dans les nombreux bars et restaurants pris d’assaut.
Nous partageons successivement ces deux activités : spectateurs et consommateurs, avant de pouvoir reprendre la route pour Oloron.
Une seule photo illustrant la parenthèse de Jaca.

Fin de ce périple barcelonais ô combien stimulant et enrichissant.

Bilan de ce séjour.

En ces 4 journées barcelonaises (en réalité 2 complètes, 1 matinée et 1 après-midi) nous ne pouvions que limiter nos objectifs de visites, pour plusieurs raisons : la trop grande richesse culturelle de la ville en sites et édifices, l’abondance des visiteurs dont les queues d’attente auraient nécessité trop de temps avant d’espérer accéder au lieu, l’envie de passer des instants forts avec nos hôtes, car nous n’étions pas venus à Barcelone uniquement pour les attraits de la ville. Suit une liste des lieux visités ces quatre jours et des lieux à découvrir ou approfondir lors de notre prochain passage à Barcelone.

* Monuments et Musées visités à l’intérieur.
– Fundació Joan Miró à Montjuïc.
– Eglésia de Santa Maria del Mar.
– Palau de la Música Catalana.
– Palau Guëll.
– Universitat de Barcelona.

* Monuments et Musées observés uniquement de l’extérieur.
– Castel de Montjuïc.
– Catedral de  Barcelona.
– Museu Picasso.
– La Pedrera (Casa Milà)
– L’Arc de Triomf.
– Museu de Zoologia.
– Sagrada Familia.
– Casa Battló.
– Museu Macba.
– Centre CCCB.
– Gran Teatre del Liceu.
– Església de Betlem.
– Museu Nacional d’Art de Catalunya.
– Monastère de Sant Père.
– Estadi Olympic.
– Mercado San Antoni.

* Parcs et sites divers parcourus.
– Mercat Boquería.
– Parc de la Ciutadella.
– Plaça de Catalunya.
– La Rambla.
– Passeig de Lluis Companys.
– Plaça Urquinaona.
– Parc de Montjuïc.
– Font de Canaletes.
– Rambla de Raval (et de nombreuses autres rues ou avenues).

* Autres curiosités.
– Quais avec port de plaisance et port industriel.
Font de Canaletes.
– Rambla de Raval.
– Musée de la Moto.
– Téléphérique de Montjuíc.
– Plaça dels Angels (et de nombreuses autres places).
– Vue panoramique sur Barcelone depuis Montjuïc.
– Cafe los tres ombs.
– IEC, CNT, FCB.

* Lieux à découvrir totalement.
– Parc Guëll.
– Hospital de la Santa Creui de Sant Pau.
– Nou Camp.
– Autres casas.
Etc …

Fin de la troisième partie.

Barcelone 2017 : deuxième partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 2).

De l’introduction proposée dans la première partie de « Barcelone 2017 » nous ne reproduisons que le schéma général des divers quartiers de la ville ainsi que les noms de ses principaux sites.

1. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Comme pour le précédent article, les photos choisies proviennent de notre appareil photo, de notre smartphone et quelques unes de livres touristiques sur Barcelone.

Jeudi 13 avril

Mercedes nous accompagne pour ce début de matinée : métro jusqu’à Sant Antoni, après changement à Passeig Gràcia, le but visé étant le quartier Raval, ancien quartier ouvrier, en pleine rénovation depuis une vingtaine d’années.
Très vite après la sortie du métro s’offrent au regard deux vues intéressantes : un café célèbre, els 3 ombs, et le plus ancien marché couvert de style les Halles de Paris, mercado de Sant Antoni, malheureusement en travaux et donc fermé au public.
Le célèbre compositeur/poète catalan Serrat est natif de ce quartier (j’ai commencé il y a quelque temps la traduction en béarnais d’un de ses textes)


Café els tres ombs et mercat de Sant Antoni

Nous atteignons ensuite la Rambla del Raval. Nouvelle artère importante puisque elle ne date que de quelques années avec l’objectif de la rendre de plus en plus populaire. De nouveaux magasins, bars, restaurants s’y implantent peu à peu.


Rambla del Raval : l’animation n’est pas encore celle de LA Rambla principale, l’unique, mais les Barcelonais espèrent en une prochaine prospérité. J’ai de la chance, j’y ai rencontré deux charmantes personnes, Hélène et Mercedes.

Poursuivant notre marche dans ce quartier populaire nous traversons des rues commerçantes où abondent les boutiques, boucheries hallal commerces pakistanais et indiens, d’autres vitrines comme celle de l’Institut d’Estudis Catalans ou celle de la CNT.

Devantures de l’IEC et de la CNT

Durant la guerre d’Espagne le syndicat anarchiste de la CNT joua un rôle prédominant d’opposition au régime fasciste, surtout à Barcelone. En cette ville la CNT livra un combat héroïque lors de la fameuse bataille du Central Téléphonique. C’est pourquoi je ne peux que lui rendre hommage par la modeste photo de ce local .

Deux … artères de la cité et notre guide Mercedes, notre … veine

Puis vient la visite de deux centres culturels d’extérieur par lui-même intéressant : le MACBA (Museu d’Art Contemporani de Barcelona) et le CCCB (Centro Cultural Contemporal de Barcelona).
Situé sur la Plaça dels Angels, le Musée d’Art Contemporain expose les œuvres d’artistes contemporains pour l’essentiel catalans mais aussi Dubuffet, Boltanski … dans une structure très lumineuse et aérienne. Sur les murs en mosaïque du CCCB on relève l’inscription de proverbes : le Centre se spécialise dans des expositions thématiques et des rencontres comme le festival des courts-métrages.

 

Vues du MACBA

Vues du CCCB

Mercedes nous rappelle que frère Jean-Louis tint une conférence en ces lieux privilégiés il y a quelques années.
Après la traversée de la Plaça de Castella, nous atteignons l’Universitat de Barcelona, la plus ancienne de la région, où nous quitte Mercedes. Nous parcourons avec un certain étonnement l’intérieur de l’Université, car il s’agit d’une succession de cours ombragées et feuillues, ponctuées de petites mares, dont l’aspect général se rapproche plus d’un square que d’un lieu d’études.
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Façade et intérieur de l’Universitat de Barcelona

La matinée se termine par un nouveau passage à la Plaça de la Catalunya puis la Plaça de Urquinonoa où nous dégustons le sandwich préparé le matin par Juan-Manuel.
Passant une nouvelle fois devant le Palais de la Musique (Palau de la Música Catalana) nous prenons les 2 tickets pour la visite du lendemain et nous admirons (le mot n’est pas exagéré) à sa sortie une construction de Gaudí, bariolée, pimpante, et de formes complexes : en hommage à l’ orphéo català (nous y reviendrons plus loin dans l’exposé). La façade de briques rouges nous interpelle, avec ses colonnes de mosaïques .

Se succèdent ensuite le passatge Sèrt (peintre renommé catalan), la plaça de Sant Pere et son Monastère, la plaça San Joan et son Arc de Triomphe en briques rouges, construit pour l’Exposition Universelle de 1888. Nous avons atteint là le Parc de la Citadelle, un autre joyau de la ville, avec son obélisque, sa grande tour dans le prolongement de la vaste esplanade bordée de palmiers, ses lampadaires métalliques, sa statue d’un ancien maire de Barcelone, son lac où les Barcelonais se livrent au canotage … Le Parc englobe également le Musée de Sciences Naturelles, que nous ne faisons qu’observer de loin, son zoo, le Parlament de Catalunya


Quelques éléments du Parc de la Citadelle

Nous continuons notre marche qui nous fait traverser d’autres places et découvrir quelques curiosités : la plaça de Jaime Sabartès – sculpteur et biographe de Picasso – la plaça de Joan Carli – acteur de théâtre – la plaça de la seu, la plaça nova, la plaça de Frederic Marès, le Museu de la Moto de Barcelona, la plaça de Sant Joseph Oriol, la Basilique Santa Maria, plus peuplée que la veille.
Un marché couvert, de toit original incliné et en bois, attire notre attention.

Hé oui, je marchais dans le marché !

Un petit crochet sur la Rambla et la mosaïque au sol de Miró , le théâtre deu liceu, pour poursuivre par une longue pose devant et dans le magnifique Palau Güell, dont l’élaboration fit la renommée internationale de Gaudí, ne serait-ce que par l’utilisation de structures innovantes comme celle des arcs paraboliques. Le nom de ce Palais n’est autre que celui du mécène qui voulait un édifice personnel qui le distingua de ceux de ses voisins, dans les années 1880. Gaudí y mêla différents styles : mauresque, gothique et Art Nouveau. Pour notre part, parmi les richesses du lieu, nous retiendrons deux éléments du Palais : un majestueux escalier de marbre et les 18 cheminées dressées sur la terrasse, mélanges de céramique et de pierre.    


Palau Güell : la maquette dans l’entrée, des vues de la façade, de l’intérieur et de la terrasse.
Sur un cliché on peut remarquer que le Palais est mitoyen avec des habitations dont on perçoit de la lingerie en train de sécher.

Ensuite, encore un peu de Rambla et de Plaça de Catalunya pour viser le quartier l’Eixample (l’extension, en Catalan), plus au nord, traversé de larges rues rectilignes, soit parallèles, soit perpendiculaires.
On parvient ainsi à la Casa Battló, encore un des chefs d’œuvre de Gaudí, devant laquelle se pressent les visiteurs. Nous n’admirons que l’extérieur de la Maison, avec, entre autres, sa façade recouverte de mosaïques bleutées et mauves et son toit ondulé. On surnomme la Maison la Casa del drac (la Maison du dragon) car le toit évoque Sant Jordi (Saint Georges) terrassant le dragon.

La casa Battló

Le cheminement sans but précis nous mène ensuite à rencontrer diverses structures pas toujours répertoriées dans les guides comme l' »hôtel des trois dragons » et un obélisque en plein carrefour.

 

Notre errance continue, destination la Sagrada Família où doivent nous rejoindre en soirée nos hôtes, via le Passeig Gràcia, les grandes artères Diagonala et Passeig Sant Joan, la plaça de Mossen

La Sagrada Família commence à poindre au loin

Avant de proposer d’autres clichés de cette gloire architecturale, quelques rappels, ou informations, historiques. C’est en 1883 que Gaudí se vit confier la reprise de la construction d’un Temple à la gloire de la Sainte Famille. Lui-même fervent pratiquant se consacra à cette tâche avec obstination et originalité, malgré les obstacles administratifs rencontrés. Il lui arriva même de loger dans le chantier. Mort accidentellement en 1926 (renversé par un tramway) il ne vit donc pas la longue évolution de la construction de son « enfant », d’autant qu’à nos jours elle reste inachevée, ce qui explique les travaux toujours en cours et les grues (les outils, pas les oiseaux) perchées sur les toits. Une des chapelles de la Sagrada Família abrite la tombe de Gaudí.
Quelques dates marquantes. 1882 : pose de la première pierre sous l’impulsion d’un architecte désavoué très vite par les fondateurs religieux qui le remplacent par Gaudí. 1889 : achèvement de la crypte. 1925 : achèvement de la première tour (100 m). 1936 : travaux interrompus pendant 20 ans après le début de la guerre civile, quelques parties incendiées. 1990 : achèvement, controversé, de la façade de la Passion. 2000 : achèvement de la nef. L’achèvement complet de l’église est prévu vers 2030.


Et nous voici devant LE Monument de Barcelona à l’intérieur duquel nous ne pourrons pas pénétrer cette année car notre réservation par Internet fut trop tardive, compte tenu de l’affluence due à la période de la Semaine Sainte. La présence des grues nous prouve bien que nous sommes au bon endroit.

Beaucoup de monde évidemment  devant la façade principale et tout autour de la Sagrada. Bien que nous ayant déjà imprégné de pas mal de photos du monument, nous le découvrons en « réel » avec étonnement , surpris par ses nombreuses tours et ses détails et reliefs si caractéristiques.
Nous déambulons et observons la Sagrada sous tous les angles.
Les détails architecturaux de la Sagrada Família méritent toute notre attention.

Quelques unes des nombreuses flèches entourant les grandes tours

L’entrée de la Sagrada, surmontée de ses quatre tours

Vue colorée d’une autre face de la Sagrada Família.

Nous quittons pour quelques instants la Sagrada afin de nous installer dans un café du voisinage pour consommer un en cas typique  : caña, clara et calamares. Il reste encore un peu de temps avant de retrouver nos amis, juste ce qu’il faut pour visiter un local, mini musée du FC Barcelone, où j’apprécie les panneaux de photos des équipes locales des dernières décennies. Le musée met en valeur trois gloires de l’histoire du FCB, deux anciennes et une actuelle : Kubala, Cruyff et Messi. Aucun Catalan ni même Espagnol dans cette liste puisque les pays d’origine des joueurs cités sont respectivement Hongrie, Pays Bas et Argentine.
Le repas du soir se déroule, tout proche de la Sagrada Família, en un resto de poissons et crustacés au service très original, la Paradita, très fréquenté, sans réservation, où chacun choisit son poisson ou son coquillage avant de se trouver une place assise dans le brouhaha. Quand le plat commandé est prêt la cuisine appelle au micro par un numéro préalablement fourni. Notre groupe se partage gambas, homard, moules, seiche.
La soirée de ce jeudi se clôture par la dégustation de glaces dans un café proche de chez Mercedes et Juan-Manuel. Longue journée lors de laquelle les yeux et … les jambes furent abondamment sollicités.

Fin de la deuxième partie.

Barcelone avril 2017 : première partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 1).

Du 11 avril au 14 avril 2017 Hélène et moi avons découvert Barcelone et Sitges, un village proche. Personnellement j’avais certes vécu 6 heures à Barcelone il y a quelques années, avec Jean Oscamou, le temps de regrouper les affaires de sa fille Laure qui finissait ses études en pays catalan et revenait en Béarn. Mais je ne me souvenais que de la fameuse Rambla et de la Plaça de Catalunya. Cette même Laure nous fut d’une grande aide pour ce voyage de 2017 puisqu’elle s’occupa de la délivrance des billets par Internet, nous prêta 2 livres sur la ville, d’un grand intérêt pour nous, et nous indiqua la rue où stationner gratuitement et sans risque à Jaca.
Car la voiture nous mena en effet de Saint-Pée à Jaca avant de monter dans l’autobus de la Compagnie Alossa : de Jaca à  Huesca puis de Huesca à Barcelone. Pour chacun de nous deux le tarif s’élevait à 15 € (aller-retour J-H) puis 32 € (aller-retour H-B). Deux provinces espagnoles traversées donc : Aragon et Catalogne. Durées de chaque trajet : St Pée-Jaca : 1 h 15 (attente du 1er bus de 3/4 h : on voulait surtout pas le rater ! ); Jacca- Huesca : 1 h 10 (20 min d’attente du 2ème bus); Huesca-Barcelone : 3 h 55; donc autour de 6 h 20 sur la route, 7 h 25 entre le départ de la maison et l’arrivée à la gare Sants de Barcelone, y compris quelques courts arrêts dans des villes citées plus loin.
Les différentes sources utilisées pour cet article : mes notes personnelles, écrites chaque jour sur un petit carnet, les photos prises par Hélène (smartphone) ou par moi (appareil photo classique), 2 livres sur Barcelone régulièrement consultés (un de Laure, l’autre de la Médiathèque d’Oloron), un autre composé exclusivement de photos d’artistes professionnels, et évidemment les souvenirs ou commentaires de chacun de nous deux.
Remarque initiale sur les photos de l’article : celles provenant de documents extérieurs sont bien sûr de qualité mais bordées de « blanc » après leur numérisation, ce qui les rend moins attrayantes. 
Autre remarque concernant l’orthographe des noms : parfois en Français, parfois en Castillan, parfois en Catalan.

Ci-dessous un schéma des différents quartiers de Barcelone. Durant notre périple nous en avons parcouru sept sur huit. Seul le « barrio » numéroté 1 (avec le fameux Nou Camp où joue le non moins fameux FC Barcelone) n’a pas retenu notre attention (question de temps).
Nous figurons dans chacun de ces quartiers les principaux sites que nous avons fréquentés, rapidement pour certains, plus longuement pour d’autres.

1. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Voici, jour après jour, ce que nous vîmes (le passé simple s’emploie pas mal en Espagne) et ressentîmes. Pour ne pas trop alourdir la lecture je divise la description en trois parties : mardi et mercredi pour la première, jeudi pour la deuxième et vendredi pour la troisième.

Mardi 11 avril.

Départ de Saint-Pée à 6 h 30, arrivée à Barcelone à 13 h55. Temps impeccable, comme il le sera durant tout notre séjour, la veste n’étant utilisée qu’en matinée et en soirée. Entre Jacca et Huesca on note les nombreux travaux en vue d’autoroutes et de ponts. Entre Huesca et Barcelone on observe plutôt de grandes étendues de terrains cultivés (luzerne, colza … ), des fermes importantes avec des bâtiments volumineux abritant les animaux, peu vus à l’extérieur (principalement des vaches). Je relève les arrêts principaux : Barbastro, Monzon, Lerida (Lleida en Catalan).
Juan-Manuel nous accueille à la Gare Sants (il existe une autre gare routière dans Barcelone), située quartier ouest de la ville, et nous emmène dans sa voiture chez lui, rue Lorena (environ 35 min vers l’est de la ville). Nous y rejoignons Mercedes et leurs deux enfants Guido (8 ans) et Léo (6 ans) pour un premier déjeuner qui permet de se retrouver comme si on s’était quittés la veille, alors que notre dernière rencontre date de 3 ans à Saint-Pée. On parle des familles respectives, de nos projets de visites et même de … Messi, la vedette du FC Barcelone, natif lui aussi de Rosario, en Argentine, ville natale de … Juan-Manuel.

Nous partons ensuite tous les 6 dans leur grande voiture pour le quartier Montjuïc, à l’ouest de la ville. Il s’agit d’une colline s’élevant à 213 m au-dessus de la Mer Méditerranée, avec sa végétation foisonnante, ses fontaines, sa citadelle. Le lieu fut le site de l’Exposition Universelle de 1929 et des Jeux Olympiques de 1992.
Une balade à pied dans le Parc de Montjuïc nous permet de profiter de deux panoramas, dont l’un dominant le Port industriel de Barcelone, puis de quelques sculptures extérieures et enfin de la Fundaciò Joan Mirò.


Vues panoramiques sur Barcelone, à partir du Parc de Montjuïc


                                                 Entrée du Musée Mirò

Le Musée lui-même, très vaste et très lumineux, idée de Mirò (1971), œuvre de l’architecte Joseph Sert, associe harmonieusement Art et Architecture. De Mirò lui-même nous connaissions certes quelques toiles datant de sa période surréaliste mais nous découvrons là une panoplie très variée, en peinture bien sûr mais aussi en sculpture, dessin et tapisserie, l’ensemble créé sur une période de 60 années. On dénombre autour de 220 tableaux du maître, des tapisseries, 180 sculptures, 8000 dessins, mais seulement (!) 400 de ces œuvres sont exposées dans ce Musée. On distingue bien son évolution picturale entre réalisme relatif et surréalisme, caractérisé par les couleurs primaires et les formes symbolisant la lune, la femme et les oiseaux. Le personnage aussi nous intéresse, pour son engagement politique et son ouverture. Il se revendique Catalan mais refuse de s’enfermer dans une bulle nationaliste, se qualifiant lui-même de Catalan International.
Parmi les multiples créations de Mirò : Pagès Català al Cla de Lluna   et Home i Dona Davant un Munt d’Excrement

                                                                            Deux toiles de Mirò

Mirò réalise des tapisseries à partir des années 1970. Nous avons photographié une de ses plus colorées, aux dimensions imposantes.

                                                                          Tapisserie de Joan Mirò

Dans la dernière partie de sa vie l’artiste maltraite parfois la toile, allant même jusqu’à la brûler s’il faut, ou juxtaposant peinture et dessins en forme de hachures.

Quelques sculptures méritent également l’attention.
Fontaines de Calder (au-dessus) et vue panoramique de Barcelone à partir du jardin du Musée

Nous longeons ensuite le Castel de Montjuïc, ancien tour de guet sur la ville, contre les murs duquel furent fusillés bon nombre de militants, à des époques diverses : notamment,  par les Franquistes, de nombreux Républicains espagnols, dont Lluis Companys, Président de la Généralitat Catalana, exilé en France puis capturé par la Gestapo avant d’être livré aux Nationalistes.

        
Le Castel de Montjuïc

Nous observons, sans le prendre, le téléphérique qui vole au-dessus de nos têtes et reprenons la route en découvrant, sans y pénétrer, d’autres bâtiments comme l’Estadi Olimpic et le MNAC  (Palais National d’Art Catalan), qui fait partie des sites que nous projetons de connaître lors de notre prochaine visite à Barcelone car il héberge une très belle collection d’œuvres d’art roman retrouvées dans diverses églises catalanes au XIXème siècle.

A gauche : Mirador de l’alcade – A droite : le MNAC

Retour à la maison en passant par certains lieux que nous retrouverons les jours prochains, en circulant longuement le long de la Grande Via de los Corts Catalanes, voie traversant Barcelone d’ouest en est.
Le repas du soir se déroule dans l’appartement de nos hôtes, en partie en regardant le quart de finale de Coupe d’Europe de foot entre la Juventus de Turin et … le FC Barcelone. Hélas pour le jeune Guido, les Catalans s’inclinent 0-3.

Mercredi 12 avril.

En fin de matinée nous partons tous les 6 en voiture à Sitges, station balnéaire située à 40 km de Barcelone, en empruntant une route côtière pittoresque, coincée par moments entre la Mer et la petite montagne. Après une longue promenade pédestre le long de la plage et la visite des ruelles et boutiques de la cité, nous dégustons le casse-croûte, préparé auparavant, dans les jardins de Terramar.


Quelques vues de Sitges : sa plage, ses rues, ses curiosités artistiques et … nos quatre amis Mercedes, Juan-Manuel, Guido et Léo.

L’exploration de Barcelone commencera, pour Hélène et moi, vers 15 h. D’abord par la connaissance du Métro (8 lignes au total) : une seule voiture par train, plus longue que celles du métro de Paris, intérieur et extérieur très propres, un minimum de publicité, peu de bruit. Pour ce premier voyage : départ de la station Llucmajor et arrivée à la station Urquinaona (quartier La Ribera).
Nous admirons d’abord le Palau de la Musica Catalana, magnifique de l’extérieur mais que nous ne pouvons pas visiter aujourd’hui car l’horaire de la visite guidée ne nous convient pas : ce n’est que partie remise (à vendredi).
Ci-dessous une première photo sur l’intérieur du Palais (entrée).
                                Salle d’accueil du Palais de la Musique Catalane

Nos pas nous mènent ensuite à la Catedral de Barcelona, de type gothique, devant laquelle la longue queue des visiteurs nous décourage,  par rapport au programme que nous nous sommes fixés ce jour. On apprécie bien sûr la façade de la Cathédrale, avec sa flèche culminant à 70 m, son portail encadré de deux tours jumelles, ainsi que l’animation grouillante sur le parvis : nombreux touristes, musiciens, équilibristes, statues humaines, femmes revêtues de fleurs … Mais est remise à plus tard la découverte intérieure du cloître, de la nef, de son orgue, des stalles en bois du chœur central et de ses 28 chapelles.

                                                                                  La façade de la Cathédrale


                                            Animation sur le parvis de la Cathédrale

Nous poursuivons notre promenade aléatoire dans de petites rues du quartier (Barri Gòtic) pour nous arrêter, un peu plus à l’est, devant l’Església de Santa Maria del Mar, parfait exemple du style gothique austère catalan rencontré à Barcelone (Quartier La Ribera). Si l’extérieur de cette Église n’attire pas spécialement l’attention la majesté mais aussi la simplicité de son intérieur nous interpelle aussitôt : hautes colonnes parallèles jusqu’au plafond, rosace lumineuse exposée sur l’arrière, maquette de navire suspendue au milieu de l’autel, orgue placée au mitan de l’église, nombreux vitraux de grande dimension. La maquette de navire rappelle que l’église est dédiée à Sainte Marie de la Mer, patronne des marins.

On s’éloigne de la Cathédrale pour rejoindre Santa Maria del Mar

                                                       Intérieur de Santa Maria del Mar

Quelques unes de nos photos de Santa Maria del Mar, avec la maquette du navire sur l’une d’entre elles.                                                                                                                                                       Nous poursuivons notre promenade vers le Port en traversant plusieurs places avant de nous reposer pour déguster une petite collation.
 
Quelques sculptures et le Monument a Colom en évidence sur les alentours des quais

Nous nous dirigeons ensuite vers le Palau Güell. Ce jour nous nous contentons d’une photo de l’extérieur, réservant une visite guidée pour le lendemain.

Palau Güell, création de Gaudí

Et nous voici sur la fameuse Rambla que nous remontons, avec de nombreux arrêts, jusqu’à la Plaça de la Catalunya.
La Rambla, artère de 1180 m de longueur déroulée du sud au nord entre le Monument a Colom et la Plaça de Catalunya, est l’avenue piétonnière la plus fréquentée par les Barcelonais et les touristes, chaque jour et en toute saison, sous le regard de ses arbres protecteurs. À l’origine les eaux de la ville empruntaient ce chemin qui ne fut recouvert qu’au début du XVIIIè siècle : son nom provient de l’Arabe ramlas signifiant torrent sec en été.
                                                              La Rambla et le Monument a Colom au fond

                                                                                            Monument a Colom

Plusieurs arrêts sur la Rambla elle-même évidemment mais aussi sur les rues adjacentes. Après le Palau Güell cité plus haut, le regard se porte sur la plaça Reial, un des joyaux du Barri Gòtic, créé en 1848 à l’emplacement d’un ancien monastère et inspiré de la Place des Vosges de Paris. Quadrilatère bordé sur chacun de ses côtés par des arcades et orné de lampadaires dont la conception incombe à … Gaudí, dont nous aurons l’occasion de reparler plus tard. Ces lampadaires présentent un couronnement en forme de casque, par allusion au dieu du commerce, Mercure. La Place se targue d’imposants bâtiments datant du XIXè siècle, qui voisinent avec de nombreux cafés et restaurants.
                                                                   Photo d’Archives de la Plaça Reial

Après avoir longé le Gran Teatre del Liceu, qui abrite une des plus grandes salles d’opéra du monde, et qui fit connaître entre autres Montserrat Caballé, nos pas nous conduisent au renommé et très fréquenté Mercat de la Boqueria. Constitué d’une quarantaine de marchés couverts permanents, Boqueria exhibe une multitude de produits et de couleurs, dont la fraîcheur et le choix ravissent les yeux et le palais, puisque les étals de produits alimentaires côtoient les bars : fruits, légumes, crustacés, poissons, viandes, œufs … mais aussi vaisselle, vêtements …

      


Mercado de la Boqueria

Un des points favoris pour les rendez-vous festifs est le Pla de la Boqueria, en milieu de Rambla, présentant au sol une mosaïque en céramique dessinée par Joan Miró, utilisant comme bien souvent les trois couleurs primaires.
Un peu plus loin apparaît l’Eglésia de Betlem, du XVIIè siècle, dont la façade donnant sur Rambla présente deux portes de style baroque et un portail latéral orné de statues de Saints locaux.  À l’extrémité nord de Rambla, voici la Plaça de Catalunya et Font de Canaletes, lieu de rendez-vous des supporters la veille d’un match du FC Barcelone. Selon une légende, les personnes qui boivent de l’eau de cette fontaine du XIXè siècle ne peuvent que tomber amoureux de la ville et s’engagent à y revenir.

Font de Canaletes

Comme on le voit sur le cliché suivant (qui n’est pas personnel) la Plaça de Catalunya est le lieu où « tous les chemins s’ouvrent, qu’ils soient centripètes ou centrifuges, d’où tout part et tout arrive ».

                                                        Plaça Cataluyna

On ne pouvait pas vivre quelques jours à Barcelone sans goûter à ses tapas. Même si à ce sujet la ville ne possède pas la réputation d’autre cités espagnoles ou basques que nous connaissons, comme Pamplona, San Sebastian, Saragosa ou Logroño, nous prenons plaisir à nous accouder à un bar bien achalandé, le Moka, seuls clients face à la camarera, les autres touristes préférant le confort des tables et des chaises. De quoi aussi pratiquer un peu plus notre Espagnol et de retrouver des similitudes entre le Catalan et le Béarnais.
La dernière marche de la journée nous mène au métro Urquinaona pour regagner l’appartement de nos amis.

Fin de la première partie.