Thaïlande 2014 : troisième partie

La troisième partie de notre périple thaïlandais balaie les jours 6 et 7, de Chiang Raï à Chiang Maï. On rejoint l’extrême-Nord du pays et son fameux Triangle d’Or avant de redescendre sur Chiang Maï où nous passerons deux nuits.

Jour 6 : vendredi 04 avril (de Chiang Raï à Chiang Maï)
Dès 7h du matin nous nous nous installons dans des pirogues à moteur, à fond plat (par groupes de 6 personnes). Nous remontons durant une demi-heure le fleuve Kok, sur une vingtaine de km ; le Kok se jette dans le Mékong 60 km plus bas (j’intercale très rarement des points-virgules, sûrement sous l’influence de Cavanna qui les détestait et ne comprenait pas leur utilité). Sur les bords de la rivière s’étalent des paillotes de toits en paille de riz, vides à cette heure matinale mais utilisées comme restaurants dans la journée.

Photos 123 à 129 : Quelques vues du Kok et de ses rives.

A la descente de la pirogue le bus nous reprend pour nous mener en une demi-heure à une station de 4×4 située à 32 km de la Birmanie, afin de nous rendre ensuite dans ce qu’on nous annonce comme 3 villages montagnards. Auparavant nous traversons divers champs d’arbres fruitiers : cacahuètes, cocos, bananes. Nous passons sans être arrêtés un poste de contrôle de police : la recherche éventuelle de drogue est la cause de ce contrôle. Les taxis collectifs (8 personnes au maximum) nous emmènent dans un village isolé, perché dans la montagne, où se succèdent 3 communautés dont les habitants servent d’appâts aux touristes grâce à leur savoir faire artisanal, comme le tissage. Pas de vie villageoise réelle comme on l’espérait mais une exposition de montagnards costumés et souriants, certains d’origines tibétaine ou chinoise, afin d’attirer les photos et les achats des touristes que nous sommes. L’attraction principale demeure la femme-girafe, mais aussi l’enfant (fille exclusivement bien sûr)- girafe. Le regard perdu et la mine triste de certaines gamines bouleversent quelques un(e)s d’entre nous mais d’autres acceptent de se faire photographier à leurs côtés. Dès l’âge de 6 ans elles portent des anneaux de laiton autour du cou mais aussi parfois autour des bras ou des jambes. Au fil des ans on allonge cette spirale qui, à l’âge adulte, atteint 30 cm de longueur pour une masse de 5 kg. Devant un tel spectacle, je me mets à imaginer ce que pourraient devenir des villages de nos vallées pyrénéennes, Lescun par exemple, si le tout tourisme devait étouffer la vie pastorale d’aujourd’hui : zoo humain attractif où s’exhiberaient des personnages habillés en paysans (d’autrefois bien sûr) avec en prime l’ours qu’on aurait sauvegardé.

  Thailande avril 2014 327 Thailande avril 2014 332   Thailande avril 2014 348 Thailande avril 2014 353

Photos 130 à 146 : Clichés du village montagnard.

La route du bus continue ensuite vers le Nord, nous permettant de découvrir les forêts de teck centenaires, les plantations de tabac, les villas somptueuses des milliardaires locaux enrichis par le trafic d’opium tiré des plantations voisines de pavot.
Nous atteignons enfin le Triangle d’Or bordant le Mékong. Avec ses 4000 km en partant des hauts plateaux tibétains, le Mékong constitue un des plus grands fleuves d’Asie. Il sépare la Thaïlande du Laos sur plus de 600 km.
Triangle car point de rencontre de 3 pays : Thaïlande, Laos, Myanmar (Birmanie).
D’Or car les Chinois, responsables de l’implantation du pavot dans la région, vendaient l’opium en échange d’or exclusivement. La moitié de la production mondiale d’opium provient de cette région commune aux 3 pays. La Chine se situe à 260 km de là. Sur l’autre rive du Mékong, au Laos, nous apercevons un stade où se déroulent encore des combats de chiens et de coqs (pas ensemble). Après quelques achats d’objets artisanaux,les inévitables photos devant la pancarte indiquant le Triangle d’Or et le déjeuner en bord du fleuve, face à un casino laotien, nous redescendons vers le Sud pour rejoindre la grande ville de Chiang Maï. Durant cette étape nous est projeté un film romancé et romantique sur l’histoire réelle d’un ancien roi de Thaïlande, trahi par des courtisans alliés aux méchants Birmans (ça rime, le Birman ne peut-être que méchant). Route sinueuse en montagne et pluie violente : cela suffit pour provoquer plusieurs accidents avec voitures retournées dans le fossé et corps allongés sur des civières. Notre chauffeur, particulièrement habile, échappera tout au long de notre voyage de dix jours à tout incident ou accrochage.
Thailande avril 2014 373 

Photos 147 à 155 : Vues du Triangle d’Or

Alors que nous apercevons au loin le plus haut pic des environs (2600 m) la ville de Chiang Maï se dessine peu à peu : deuxième ville du pays avec ses 250000 habitants, surnommée ville des fêtes et des motos, mais aussi « la ville aux mille temples ». Demain nous visiterons trois des 300 temples encore en activité.
Le personnel de l’hôtel nous attend avec des fleurs et une boisson fraîche avant le repas classique et une soirée calme succédant à une journée plutôt harassante.

 Photos 156 à 158 : Notre hôtel de Chiang Maï

Jour 7 : samedi 05 avril (autour de Chiang Maï)
Comme nous résidons deux soirs de suite dans le même hôtel il est inutile de transposer les bagages dans le bus et, pour la première fois, le lever s’effectue une heure plus tard que d’habitude, soit 7 h. La journée débute par la visite du temple Wat Phra Doi Suthep, à 16 km de Chiang Maï, situé en pleine montagne (1000 m d’altitude), dont l’accès nécessite de gravir un escalier aux nagas (serpents), de 306 marches – un funiculaire permet aux personnes moins sportives de nous rejoindre. En plus des habituelles statues de Bouddhas on peut photographier celles du prêtre et de l’éléphant blanc dont nous résumons la légende. La relique sainte du Bouddha, ramenée parle moine Sumana en autre temple, Wat Suan Dok, se cassa en deux morceaux lors de sa chute. Le moine plaça l’un des deux morceaux dans un palanquin, sur le dos d’un éléphant blanc qu’on laissa errer à sa guise, le roi et sa cour suivant derrière. L’éléphant gravit la montagne et s’arrêta à l’ermitage Wasuthep. Il barrit trois fois, tourna sur lui même trois fois et s’effondra, mort. En cet endroit le roi fit construire un chedi doré pour y abriter la relique et le site sera régulièrement embelli par les souverains successifs. Le monastère devient alors le plus vénéré du nord du pays , visité par des pèlerins du monde entier. Autour du chedi doré entouré de quatre parasols, on admire les galeries et sanctuaires ainsi qu’un alignement de cloches qui portent chance à ceux qui les font tinter.
  Thailande avril 2014 429
Photos 159 à 178 :
Le Wat Phra Doi Suteh et ses 306 marches, ses cloches, les statues de l’Éléphant Blanc et du prêtre Sumana, son chedi doré.

La deuxième partie de la journée concerne trois visites d’entreprises artisanales avec une démonstration puis l’ouverture sur le magasin où le visiteur est attendu et cajolé. Une fabrique de bijoux nous ouvre d’abord ses portes : film montrant la manière d’extraire les pierres précieuses, dans une contrée du sud-est de la Thaïlande, puis achats possibles de bagues, colliers et autres bijoux en rubis, améthyste, quartz… Le deuxième arrêt s’effectue dans une entreprise de laque. Un exposé plein d’humour, ce qui nous surprend pour sa rareté, nous initie aux étapes successives, peinture, séchage, polissage, ponçage, suivant le support et le produit ajouté (peinture, feuille d’or … ). La vente d’objets laqués de toute beauté suit, bien sûr, cette démonstration. Enfin la fabrication de la soie mobilise toute notre attention et notre étonnement. Les différentes étapes de la vie du ver à soie apparaissent dans des compartiments successifs puis nous visitons l’atelier de fabrication et le magasin de ventes de foulards, chemises … Dans ces trois magasins d’état visités les prix des objets affichés ne peuvent pas être sujets à marchandage.
 
Photos 179 à 186 : Artisanat à Chiang Maï

Après le déjeuner à l’hôtel la visite de Chiang Maï se poursuit en tuk-tuk (pour deux personnes, soit une vingtaine d’engins pour notre groupe). La découverte de la ville dure une heure environ, dans le trafic intense des nombreuses motos et autos, dans les diverses fumées inhalées car le tuk-tuk se déplace à ras du sol, grand ouvert sur les côtés. Selon le quartier traversé on observe des différences dans la tenue des boutiques et des habitations. Deux arrêts agrémentent ce périple citadin. Au marché aux fleurs et aux fruits on nous offre individuellement un collier de jasmin. Puis nous découvrons un temple : le Wat Chedi Luang. A l’intérieur se déroule une cérémonie d’initiation de jeunes moines. Dès l’âge de trois ans les fils de familles pauvres qui ne pourraient pas se payer des études sont pris en mains par la communauté bouddhique qui leur assure l’éducation – jusqu’à l’âge de six ans paraît-il. De nombreuse dorures illuminent ce wat, comme tous les monastères visités précédemment. Derrière le temple on en contourne un autre, inutilisé pour le culte semble-t-il, victime d’un tremblement de terre il y a 500 ans et qui en garde les traces. Petite curiosité : en effectuant le tour de ces deux temples on longe un cabanon en dur dans lequel une urne recueille l’argent réservé à la nourriture des chiens errants, que l’on rencontre effectivement de temps en temps.

Photos 187 à 189 : Wat Chedi Luang

Le repas du soir se tient dans un resto sélect au menu unique et en partie inédit. Ainsi nous découvrons le riz gluant qui se déguste … avec le doigts, une petite écuelle pleine d’eau permettant de se rincer les doigts. L’intitulé de ce dîner, Kantoke, tire son nom du plateau de bois sur lequel se présentent des spécialités de la région avec le riz gluant. En même temps se déroule un spectacle musical et dansant, impulsé par de jeunes personnes dynamiques : 5 musiciens et 6 danseuses. Ils interprètent des danses du folklore montagnard, scènes décrivant divers métiers ou coutumes, comme le tissage de la soie, le ramassage du thé, la préparation à un combat …  Première curiosité dans ce spectacle avec un grand tambour tenu  verticalement par deux gars et frappé par un troisième à l’aide de diverses parties du corps : mains, avants-bras, tête, dos, genou … Deuxième curiosité quand, pour la dernière danse, les danseuses invitent quelques spectateurs à … monter sur scène et suivre leurs mouvements. Je fais partie des « invités ». Prestation remarquée par les tables du restaurant, à défaut d’être remarquable. Efforts de mobilité des mains et des doigts (caractéristiques de ces danses), en essayant de copier sur les danseuse locales, mais avec toujours un petit retard. Corps en mouvement alors qu’il devrait rester droit … En tout cas, à la descente de l’estrade, pas mal de commentaires se voulant élogieux mais où je percevais un fond d’ironie. Cet épisode figure, sans aucune gratification, dans le film tourné par un photographe professionnel qui nous suivit durant les deux journées consacrées à Chiang Maï.


Photos 190 et 191 : Marché aux fleurs de Chiang Maï

 

Photos 192 à 194 : Repas dansant

Fin de la troisième partie

Thaïlande 2014 : deuxième partie

Après la première partie de notre séjour thaïlandais, consacrée aux jours 1 à 3, la seconde décrit les jours 4 et 5, de Kantchanaburi à Chiang Raï – voir la représentation des parcours sur la carte dressée dans le précédent chapitre.

Jour 4 : mercredi 02 avril (de Kantchanaburi à Phitsanuloque).
Tout d’abord encore quelques images du cadre enchanteresse du site que nous quittons. Souvenirs des multiples parfums de ses arbres et bosquets, inconnus dans nos contrées gasconnes, des chants des kakatoès tombant en cascade du haut des arbres.


Photo 52 : Les senteurs traversent-elles votre écran ?

Photo 53 : Au revoir le camp, on serait bien restés un peu plus de temps.

On embarque sur un radeau de bambou tiré par une pirogue durant une heure sur la rivière Kwaï. Encore des maisons sur pilotis et … un éléphant sur les hauteurs de la rive. On le pense libre de ses mouvements avant d’apercevoir les chaînes qui le maintiennent à un arbre. Comme disait Zorba le Grec, la longueur que tu accordes à ta corde définit la limite de ta liberté.


Photo 54 : On confirme que la Thaïlande est bien le pays de l’eau.


Photo 55 : Quel courage ce type ! Embarquer sans bouée !


Photo 56 : Notre guide médite.

Photo 57 : Pour une fois c’est moi qui mitraille notre groupe


Photo 58 : Éléphant enchaîné à défaut de chêne éléphantesque.


Photo 59 : Les cafés ne sont pas encore ouverts


Photo 60 : Cabanes vues du radeau.


Photo 61 : Certains se promènent sur l’eau, d’autres travaillent de l’eau.


Photo 62 : On débarque ! Apparaissent notre guide et son jeune assistant.

Durant les 2h30 de bus avant d’atteindre Ayutaya (je n’ai pas noté le nombre d’heures de bus en 10 jours mais le total serait assez impressionnant) un film documentaire sur la Thaïlande nous est proposé, bien sûr dirigé sur le tout tourisme. Nous voici donc à Ayutaya, ancienne capitale du royaume de Siam,  de 1350 à 1767, date de sa destruction par les Birmans. Ville historique classée à l’Unesco. On ne visitera pas ses ruines mais on se rattrape avec deux temples fastueux. D’abord le Wat Mongkolphit où on découvre des Bouddhas de toutes tailles et de toutes positions dont un grand Bouddha couché revêtu d’un drap jaune. Une ascension à deux niveaux permet de dominer la ville et d’observer le rite suivi par de nombreux pèlerins : ils achètent une petite feuille d’or qu’ils collent ensuite sur un des Bouddhas siégeant à l’étage. Au dehors, en bas de cette structure, s’alignent d’autres Bouddhas qui entourent le monastère, revêtus eux aussi de draps jaunes, offrandes des visiteurs.
Je ne propose ici que quelques unes des nombreuses photos de ce site religieux.

 

       
Photos 63 à 77 : Vues sur le Wat Mongkolphit d’Ayutthaya

Avant la visite du deuxième temple, restauration classique, il faut bien en parler une fois. Très souvent du porc ou du poulet coupé en morceaux et servi avec un mélange de légumes, calamars ou équivalents, nouilles, et, en dessert, les fruits de saison : ananas, pastèque, parpaille. Enfin, arrêt à un marché alimentaire décrit par ces quelques clichés.


Photo 78 : Crêpes à la main.

Photos 79 à 81 : Denrées colorées
Et nous atteignons le deuxième temple d’Ayuthaya, le Wat Yaï Chaimonkol. Il comporte un Bouddha de bronze recouvert d’or, de 82 m de hauteur. On retrouve les offrandes, qui peuvent être alimentaires.

 
Photos 82 à 86 : Images du Wat Yaï Chaimonkol à Ayutthaya

On continue de remonter vers le Nord jusqu’à Lopburi, la cité des singes, puisqu’ils vivent en liberté dans la rue, du moins dans un certain périmètre. Durant la dizaine de minutes que nous consacrons à cet intermède ô combien touristique, des locaux nourrissent et éloignent en même temps de quelques mètres cette multitude de macaques. Manière de récolter quelques baths distribués par notre guide, comme il le fera souvent lors de visites de démonstration.


Photos 87 à 90 : Des singes en été, comme ne l’a pas écrit Antoine Blondin

De nouveau 2h30 de route pour rejoindre notre hôtel de Phitsanuloke, Topland Hotel. Dans le bus notre guide passe de rang en rang pour relever les inscriptions individuelles aux diverses activités des jours à venir, afin de réserver les places : visites de villages montagnards avec, entre autres, les femmes-girafes, massage médical, balade en tuk-tuk, promenade en éléphant. Notre mini groupe (Maddy, Odile, Patrick, Hélène et moi) s’inscrit pour les trois premières propositions, laissant donc de côté l’aventure à dos d’éléphant.
Après le repas du soir la plupart de nos partenaires de voyage boivent un coup au bar de l’hôtel ou s’éclipsent dans leur chambre. Pour nous – Hélène, Odile et moi sommes accompagnés par Marie, une Avignonnaise décontractée – ce sera un tour à pied dans la ville encore animée, certains commerces fermant tard du fait de la chaleur étouffante dans la journée : très souvent plus de 30 degrés.
Demain nous visiterons un Sanctuaire renommé, visible de notre chambre, au 9ème étage d’un immeuble qui en comporte 16.

Jour 5 : jeudi 03 avril (de Phitsanuloke à Chang Raï).
Entre l’hôtel et le Sanctuaire Wat Prabouddhachinnaraj nous parcourons à pied des rues déjà animées, dès 7 h du matin, où nous surprenons des scènes inédites. Moines d’âges divers se déplaçant avec leur obole au milieu des étals à la recherche de nourriture que les marchands ou parfois les passants leur offrent respectueusement. Militaires tout de blanc vêtus, portant épée sur le côté pour certains, estrade sur laquelle ils se disposent en silence, gradé objet de toutes les sollicitations, entouré de divers dignitaires civils, religieux, militaires et photographié sous tous les angles. Cet important personnage militaire entre dans le temple, suivi et servi par deux autres soldats de haut rang, et le trio se recueille longuement en différents lieux du monastère. De fait le général (on peut supposer que c’est son titre) préside une journée consacrée aux dons à Bouddha.
Le Wat abrite une statue de Bouddha datant du 13ème siècle, considérée comme la plus belle du monde. Immense statue entourée d’un halo en  forme de serpent autour de la tête et des bras, œuvre copiée et reproduite en de nombreux endroits.

Photo 91 : Moine en quête de nourriture
Photo 92 : Son collègue prospecte.

Photos 93 et 94 : Si c'est le même, il est gourmand !
Photos 93 et 94 :   Ils ont fait un peu de chemin au milieu des victuailles.

Photo 95 : Militaires à terre

Photos 96 et 97 : Préparatifs aux cérémonies.

Thailande avril 2014 230Photos 98 et 99 : Général en prières

 

  1. Thailande avril 2014 233
    Photo 100 : J’en vois un qui n’est pas concentré
    Photo 101 : Echaffaudage en bambou (courant)
    Photo 101 : Échafaudage en bambou (courant dans cette région)

    Le bus nous emmène ensuite à Sukhothaï, capitale du premier royaume de Siam aux 13ème et 14ème siècles, dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. On ne visite pas le Musée mais seulement les vestiges de la ville, Wat Man Ahat, parcourus à pied. Admirables monuments conservés des débuts de l’architecture thaïe et des influences extérieures nombreuses. Une ancienne sculpture du Bouddha, transférée vers Bangkok, chuta et le plâtre qui la recouvrait dévoila en-dessous de l’or, jusque là masqué. Depuis ce jour, quand les Birmans envahissaient la Thaïlande, ils testaient chaque statue, espérant y trouver de l’or dissimulé.


    Photo 102 : Plan de Sukhothaï

    Thailande avril 2014 249

    Photos 103 à 110 : Le Wat Man Ahat de Sukhothaï

    Avant d’atteindre la montagne et de déjeuner à ses pieds nous traversons des champs cultivés, de fleurs, d’ananas …
    Dans un de ceux-ci nous assistons à une démonstration de coupe puis découpe d’ananas, que nous dégustons ensuite bien sûr. Chaque pied ne donne qu’un fruit protégé du soleil par les longues feuilles qui l’entourent. Cet ananas de Thaïlande est vendu en France dans les magasins asiatiques (pas au même tarif).
    Les fermes longées sont en réalité des bicoques souvent en bois pour les murs et, pour les toits, en tôle et parfois en teck, un des arbres les plus fréquents dans cette région. Quelque scènes insolites agrémentent le paysage : un veau avec un enfant dans ce qui semblait être une pièce d’habitation, un Bouddha doré complètement isolé dans une clairière, des terrains de sport désherbés, des statuettes et décorations annonçant un lieu de culte au milieu des boutiques et échoppes.


    Photo 111 : Notre restaurant du midi en plein champ d’ananas.

    Photos 112 à 115 : Ananas en masse dans la nasse
     

    Photos 112 à 115 : Ananas en masse dans la nasse

    Thailande avril 2014 268
    Photo 116 : L’inévitable moto contre la cabane
    Thailande avril 2014 267
    Photo 117 : Appareillage tenu par … Georges le Palois

    Avant dernière étape de la journée au Lac Phayao, embrumé, du fait des fumées de feux de forêt provoqués par les Birmans proches. Encore une centaine de kilomètres pour arriver à Chiang Raï, ville de 60000 habitants, à 500 m d’altitude, à 60 km de la frontière commune à 3 pays : Thaïlande, Laos, Birmanie (ancien nom).
    Après le repas du soir nous bénéficions d’un massage dit médical. Appréciable, reposant, décontractant, en particulier au niveau des cervicales. Bonne nuit.

     

     


    Photos 118 à 122 : Hôtel Rimrok Resort à Chiang Raï

    Fin de la deuxième partie

Thaïlande 2014 : première partie

Au cours de ce voyage en Thaïlande, du 30 mars au 10 avril 2014, nous avons parcouru de nombreux kilomètres en utilisant plusieurs transports différents, visité de nombreux sites, villes, commerces, ateliers, tous tournés vers le tourisme de masse. Je regroupe en plusieurs parties notre séjour d’une dizaine de jours afin d’alléger la lecture : je ne me lance pas dans une description détaillée des endroits visités car les livres sur la Thaïlande abondent, avec plus de précision et de véracité que je ne saurais faire. Je n’écris donc pas un guide touristique. Ce sont plutôt des impressions, des commentaires ou des scènes inédites qui retiendront mon attention. Chaque partie est agrémentée de photos personnelles d’Hélène (une sélection parmi les 500): je signalerai les clichés tirés de revues quand notre appareil était en veille. Qu’on se rassure : je n’abuserai pas de nos portraits posant devant un édifice ou un paysage.

Cette première partie concerne les 3 premiers jours, du Vert de Saint-Pée … à la rivière Kwaï.

C’est grâce à la copine Maddy que nous avons bénéficié d’un tarif intéressant avec les Pro BTP pour ce voyage dans l’ex Siam du 30 mars au 10 avril. Voyage organisé dans un groupe de 40 personnes, pour la plupart de la région (Pau, Oloron). Organisation et nombre : d’entrée on peut imaginer les avantages et les inconvénients qui en ont résulté. Programme serré et imposé en grande partie, avec de nombreux kilomètres en bus et des arrêts étudiés dans des villages ou des ateliers artisanaux propices aux achats, peu de temps libre en conséquence. Autre point négatif : séjour trop court pour vraiment apprécier d’autres compagnons de voyage, hormis les deux ou trois derniers jours (avec Maddy et sa copine Odile, une autre barcusienne, nous formions un mini groupe qui mit du temps à s’agrandir). En revanche, des points positifs bien sûr : repas et hôtellerie (de luxe) assurés sans se poser de question sur l’hébergement, visites proposées des pléthores d’édifices religieux (wats),  des entreprises artisanales, découverte des cultures en plaine comme en montagne, pour terminer par deux journées en bord de mer. Partout, une certaine gêne à étaler notre aisance financière face au niveau de vie très modeste par endroits, même si les habitants rencontrés n’affichaient pas d’hostilité mais au contraire un sourire perpétuel. En plus de Bangkok le séjour concernait le Nord de la Thaïlande et le Centre. Pas de Nord-Est ni du Sud (hormis quelques kilomètres un peu plus bas que Bangkok).
Avant de débuter, je me lance dans une carte simplifiée du pays où apparaissent les villes et fleuves visités ou traversés.

img713
Légendes :
1  Bangkok  /  2 Kanchanaburi  /  3 Ayuttaya  /  4 Lopbury  /  5 Phitsanuloque  /  6 Sukhotaï  /  7 Langpang  /  8 Chiang  Raï  /  9 Chiang Maï  /  10 Cha Am  /  11 Hua Hin
12 Chao Phraya    /  13 Kwaï  /  14 Lac Phayao  /  15 Kok  /  16 Mekong  /   17 Triangle d’or  /   18 Chiang Dao

Jour 1 : dimanche 30 mars (d’Oloron à Bangkok).
Entre notre réveil à 2 heures du matin (nuit du samedi 29 au dimanche 30) à Saint-Pée et l’atterrissage à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok à 4 h 50 (nuit du dimanche 30 au lundi 31) heure française – soit 9 h 50 heure locale – se sont donc écoulées pratiquement 26 heures. Voiture Oloron-Pau (elle restera durant 10 jours Place de Verdun,changée de place plusieurs fois par le copain Kouider) pour Hélène et moi ; bus Pau-Toulouse (moins de 2 h de route) pour le groupe des 40 ; avion Toulouse-Francfort (1 h 30 de vol) ; longue attente à Francfort (6 h) ; avion Francfort-Bangkok (11 h de vol). Excellents services de la Lufthansa sur les deux courriers. Quel serait l’intérêt de vous préciser les menus et boissons servis ? Énumérons plutôt les revues consultées avant et pendant le vol : Thaïlande (par Vacances Transit) ; Thaïlande (par Lonely Planet, merci Matthieu) ; Thaïlande (bibliothèque du voyageur, livre emprunté à la médiathèque d’Oloron). En les parcourant de nouveau quelque temps après notre voyage on se rend encore plus compte de tout ce qu’on a loupé ou pas compris.

Thailande avril 2014 001
Photo 1 : Affichage du vol de Bangkok à l’aéroport de Francfort
Thailande avril 2014 002
Photo 2 : De gauche à droite Marie-Ange Chryssoulakis , responsable du groupe, Maddy Duffer et Odile Jaureguiberry, nos deux compagnes de voyage.
Thailande avril 2014 005
Photo 3 : La ville de Bangkok vue d’avion – vous ne reconnaissez pas ?

 Jour 2 : lundi 31 mars (autour de Bangkok).
Celui qui sera notre guide de bout en bout nous attend au pied de l’avion, ainsi que le chauffeur du bus et son assistant qui gèrera toutes les manipulations de bagages et l’alimentation en eau (minérale, car, bien sûr, l’eau courante n’est pas conseillée, même pour le brossage des dents, sous peine de tourista). Nous découvrons vite la circulation dense et les embouteillages de Bangkok avant d’atteindre notre premier restaurant, situé dans le quartier chinois. Comme cela se répètera très souvent il s’agit d’un self huppé où chacun choisit ses plats – asiatiques, étonnant, non ? – gratuits pour nous  puisque notre contribution financière inclue les repas (sauf lors des rares quartiers libres dont nous disposerons), les petits déjeuners, les nuits d’hôtels, quelques spectacles, les déplacements sur terre comme sur l’eau. En revanche les boissons – bière, vin, eau – sont à notre charge ainsi que les pots aux bars des hôtels. De même certaines prestations seront payantes comme il sera vu plus tard.
Photos 4 et 5 : premières vues de la ville ci-dessous

                                       Photo 6 : premiers plats thaïlandais

Du restaurant, situé au bord du Chao Phraya, le fleuve baignant Bangkok, nous rejoignons à pied un bateau qui nous mène à un des plus fameux temples de Bangkok : le Wat Arun (temple de l’Aube), construit sur la rive droite du fleuve, face au Wat Po, sur l’autre rive, que nous visiterons le dernier jour. Magnifique architecture, sur une hauteur de 82 m, où se succèdent des influences très diverses : thaïlandaise, khmer pour le sommet pointu (prang), chinoise pour les céramiques, vietnamienne. On escalade même les marches ardues qui nous rapprochent du sommet d’où la vue sur l’ensemble religieux – quatre prang de taille moyenne encadrant le principal – mérite quelques clichés. Remarque : la silhouette du Wat Arun orne les pièces de 10 baths et sert de logo à l’Office National de Tourisme de Thaïlande.

Photo 7 : une partie du groupe dans le bateau (point de Hélène car elle est aux manettes, celles de l’appareil photo, pas celles du bateau)

Photo 8 : le Chao Phraya à Bangkok


Photo 9 : premier édifice boudhique sur le chemin

 
Photos 10 à 14 : cinq vues du Wat Arum

Nous embarquons ensuite sur une pirogue qui, durant une heure, nous promène dans les fameux canaux de Bangkok (les kongs) où quelques scènes nous surprennent. Derrière un grillage un moine consulte ostensiblement son portable sans lever un regard vers les touristes bruyants qui passent à quelques mètres de lui. De temps en temps nous croisons de frêles embarcations menées par une femme, parfois âgée, essayant de vendre des aliments variés. Les maisons longeant les canaux sont montées sur pilotis, et parfois lors de la mousson elles peuvent être inondées. Un nombre important d’entre elles arborent deux drapeaux : le drapeau national tricolore à cinq bandes horizontales-  rouge, blanche, bleue, blanche, rouge, celle du milieu, la bleue, un peu plus large que les autres – et le drapeau jaune associé à Bouddha. Dans les eaux troubles des canaux, qui servent à nettoyer fruits et légumes parfois mais aussi à absorber des déchets de toutes sortes, des gamins souriant plongent sans crainte, nous invitant presque à partager leur bain.
En fin d’après-midi notre bus nous conduit à notre premier hôtel du séjour, le Royal River, situé au bord du Chao Phraya : première douche depuis le départ d’Oloron, premier changement de vêtement – que n’i avè besonh ! – (on en avait besoin !)
Puis de nouveau le bus pour une centaine de km vers un resto touristique, le Silom Village, où nous assistons à notre premier concert dansant. Les filles portent des griffes qui prolongent leurs doigts, les gars sont masqués  et un combat simulé oppose bien sûr le bon et le méchant : chaque geste, mimique, frappement du pied, déroulement ou extension des doigts, a une signification symbolique ou historique qui nous échappe en grande partie mais on se laisse séduire par ces mouvements et musiques inhabituels.
Retour à l’hôtel pour une première nuit dans un vrai lit mais … lever à 6 h le lendemain matin comme ce sera le cas chaque jour.

Photos 15 à 17 : trois vues sur les maisons sur pilotis sur les kongs de Bangkok

Photo 18 : retour sur le Chao Phraya avec le remarquable Palais Royal au fond, que nous espérions visiter le dernier jour

Photo 19 : notre premier hôtel, le Royal River (pas minable, n’est-ce pas ?)

Jour 3 : mardi 1er avril (de Bangkok à Kanchanaburi -Kwaï).

Rituel renouvelé chaque matin : réveil vers 6 h, douche et rangement des valises et sacs devant la porte de la chambre vers 6h30 afin que les employés de l’hôtel les transportent dans la soute du bus, petit déjeuner entre 6h30 et 7 h avant d’attaquer les réjouissances de la journée (en général tout est minuté, même les visites de temples ou de boutiques). Le petit déj reste classique pour nous autres Basco-Béarnais (tiens ! Pourquoi ne dit-on jamais Béarno-Basques ?) : jus de fruit, thé ou café, divers pains grillés, confiture. Mais les locaux présents, ainsi que les Allemands ou Anglais croisés, s’autorisent un repas consistant avec soupe, œufs parfois, nouilles, jambon …
Le bus nous emmène vers le Sud de Bangkok (sur la carte mentionnée en début d’article il est possible de suivre les itinéraires quotidiens). On traverse des marais salants étendus où les ouvriers transportent dans des brouettes le sel qu’ils entassent ensuite. Deux arrêts ponctuent cette matinée. Au magasin attenant à un champ de coco on découvre la fabrication du suc. Plus loin les réels premiers achats du voyage débutent dans quelques échoppes artisanales. Pour nous il s’agit de couverts en bambou négociés à 300 baths pour un départ à 400. Même si ça nous gêne quelque part on jouera de temps en temps le jeu du marchandage. Rappel : 100 baths équivalent à 2,22 euros.


Photos 20 et 21 : les marais salants

Photos 22 à 24 : la fabrication du suc de coco

Et voici les renommés marchais flottants que nous rejoignons par pirogue de huit personnes, à Danoen Saduak. Canaux caractéristiques bordés de quais, véritables dédales aux multiples échoppes et sollicitations de tout ordre pour les piétons. La vendeuse ou le vendeur vous interpelle de sa barque et les transactions s’effectuent au bout d’une tige tendue : échange de marchandise et de son paiement. Chapeaux, éventails, tee-shirts …sur les berges, produits alimentaires sur l’eau.


Photo 25 : étonnant et indolent serpent somnolent au marché flottant


Photos 26 à 29
: Autres scènes du marché flottant.

Thailande avril 2014 087
Photo 30 : Des fils électriques dans le désordre, en ville comme en campagne

La prochaine étape sera le pont de la rivière Kwaï près de la ville de Kanchanaburi (ça sonne basque, non ? On l’écrirait Kantxanaburu chez nous) alors qu’une chaîne montagneuse apparaît à l’horizon. On s’arrête d’abord au cimetière anglo-américain de Kantchanaburi avec ses 6982 tombes de la dernière (?) Guerre Mondiale. Rappel : ces combattants, prisonniers de l’armée japonaise, furent contraints de construire un pont enjambant la rivière Kwaï en 1943 ; ce pont aurait permis aux Japonais, qui venaient de s’installer par la force en Thaïlande, d’envahir ensuite la Birmanie, à 120 km plus au Nord. Ce même pont sera détruit en 1945 par les Alliés. Souvenir, souvenir, David Nimen dans le rôle principal du film tourné sur cette tragédie. Chaque année une reconstitution de cet épisode illumine le pont de gerbes de feu, d’explosions et de lumières.
On traverse une partie du pont à pied avant de se restaurer dans un resto flottant au pied de ce pont puis le bus nous laisse dans un train pittoresque qui nous balade, à 50 à l’heure, à travers des champs cultivés – manioc, coco, canne à sucre … Un train qui me fait penser à celui de Pau à Oloron dans les années 60 avec de courtes mais nombreuses haltes, comme chez nous avec Gan, Haut-de-Gan, La Croix du Prince …


Photo 31 : cimetière anglo-américain de Kantchanaburi

Photos 32 et 33 : pont de la rivière Kwaï

Photo 34 : resto flottant sur la rivière Kwaï

  Photos 35 à 37 : malgré la vitesse subsonique de notre train, l’image du paysage reste nette sur ces trois clichés

Photo 38 : un des deux personnages de la photo est le contrôleur du train

Photos 39 à 44 : paysages vus de l’intérieur du train

Le bus nous emmène enfin à notre « lodge » où nous sommes accueillis par une lingette rafraichissante et un verre de jus d’ananas. Logement de plein pied avec des chambres contigües et baies vitrées, donnant sur un ensemble verdoyant tropical. Nous bénéficions d’un jakusi, le premier de ma longue carrière. Sur le moment le dos m’en remercie.
Le dîner du soir est précédé d’un spectacle de danses proposé par des enfants de … 4 à 14 ans, avec le soutien d’un orchestre composé également de jeunes enfants, dont les parents travaillent au service de l’hôtel-restaurant.

 Photos 45 à 51 : notre hôtel à Kantchanaburi avec son théâtre de verdure, sa piscine, ses sculptures animales végétales.

Fin de la première partie