Thaïlande 2014 : première partie

Au cours de ce voyage en Thaïlande, du 30 mars au 10 avril 2014, nous avons parcouru de nombreux kilomètres en utilisant plusieurs transports différents, visité de nombreux sites, villes, commerces, ateliers, tous tournés vers le tourisme de masse. Je regroupe en plusieurs parties notre séjour d’une dizaine de jours afin d’alléger la lecture : je ne me lance pas dans une description détaillée des endroits visités car les livres sur la Thaïlande abondent, avec plus de précision et de véracité que je ne saurais faire. Je n’écris donc pas un guide touristique. Ce sont plutôt des impressions, des commentaires ou des scènes inédites qui retiendront mon attention. Chaque partie est agrémentée de photos personnelles d’Hélène (une sélection parmi les 500): je signalerai les clichés tirés de revues quand notre appareil était en veille. Qu’on se rassure : je n’abuserai pas de nos portraits posant devant un édifice ou un paysage.

Cette première partie concerne les 3 premiers jours, du Vert de Saint-Pée … à la rivière Kwaï.

C’est grâce à la copine Maddy que nous avons bénéficié d’un tarif intéressant avec les Pro BTP pour ce voyage dans l’ex Siam du 30 mars au 10 avril. Voyage organisé dans un groupe de 40 personnes, pour la plupart de la région (Pau, Oloron). Organisation et nombre : d’entrée on peut imaginer les avantages et les inconvénients qui en ont résulté. Programme serré et imposé en grande partie, avec de nombreux kilomètres en bus et des arrêts étudiés dans des villages ou des ateliers artisanaux propices aux achats, peu de temps libre en conséquence. Autre point négatif : séjour trop court pour vraiment apprécier d’autres compagnons de voyage, hormis les deux ou trois derniers jours (avec Maddy et sa copine Odile, une autre barcusienne, nous formions un mini groupe qui mit du temps à s’agrandir). En revanche, des points positifs bien sûr : repas et hôtellerie (de luxe) assurés sans se poser de question sur l’hébergement, visites proposées des pléthores d’édifices religieux (wats),  des entreprises artisanales, découverte des cultures en plaine comme en montagne, pour terminer par deux journées en bord de mer. Partout, une certaine gêne à étaler notre aisance financière face au niveau de vie très modeste par endroits, même si les habitants rencontrés n’affichaient pas d’hostilité mais au contraire un sourire perpétuel. En plus de Bangkok le séjour concernait le Nord de la Thaïlande et le Centre. Pas de Nord-Est ni du Sud (hormis quelques kilomètres un peu plus bas que Bangkok).
Avant de débuter, je me lance dans une carte simplifiée du pays où apparaissent les villes et fleuves visités ou traversés.

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Légendes :
1  Bangkok  /  2 Kanchanaburi  /  3 Ayuttaya  /  4 Lopbury  /  5 Phitsanuloque  /  6 Sukhotaï  /  7 Langpang  /  8 Chiang  Raï  /  9 Chiang Maï  /  10 Cha Am  /  11 Hua Hin
12 Chao Phraya    /  13 Kwaï  /  14 Lac Phayao  /  15 Kok  /  16 Mekong  /   17 Triangle d’or  /   18 Chiang Dao

Jour 1 : dimanche 30 mars (d’Oloron à Bangkok).
Entre notre réveil à 2 heures du matin (nuit du samedi 29 au dimanche 30) à Saint-Pée et l’atterrissage à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok à 4 h 50 (nuit du dimanche 30 au lundi 31) heure française – soit 9 h 50 heure locale – se sont donc écoulées pratiquement 26 heures. Voiture Oloron-Pau (elle restera durant 10 jours Place de Verdun,changée de place plusieurs fois par le copain Kouider) pour Hélène et moi ; bus Pau-Toulouse (moins de 2 h de route) pour le groupe des 40 ; avion Toulouse-Francfort (1 h 30 de vol) ; longue attente à Francfort (6 h) ; avion Francfort-Bangkok (11 h de vol). Excellents services de la Lufthansa sur les deux courriers. Quel serait l’intérêt de vous préciser les menus et boissons servis ? Énumérons plutôt les revues consultées avant et pendant le vol : Thaïlande (par Vacances Transit) ; Thaïlande (par Lonely Planet, merci Matthieu) ; Thaïlande (bibliothèque du voyageur, livre emprunté à la médiathèque d’Oloron). En les parcourant de nouveau quelque temps après notre voyage on se rend encore plus compte de tout ce qu’on a loupé ou pas compris.

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Photo 1 : Affichage du vol de Bangkok à l’aéroport de Francfort
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Photo 2 : De gauche à droite Marie-Ange Chryssoulakis , responsable du groupe, Maddy Duffer et Odile Jaureguiberry, nos deux compagnes de voyage.
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Photo 3 : La ville de Bangkok vue d’avion – vous ne reconnaissez pas ?

 Jour 2 : lundi 31 mars (autour de Bangkok).
Celui qui sera notre guide de bout en bout nous attend au pied de l’avion, ainsi que le chauffeur du bus et son assistant qui gèrera toutes les manipulations de bagages et l’alimentation en eau (minérale, car, bien sûr, l’eau courante n’est pas conseillée, même pour le brossage des dents, sous peine de tourista). Nous découvrons vite la circulation dense et les embouteillages de Bangkok avant d’atteindre notre premier restaurant, situé dans le quartier chinois. Comme cela se répètera très souvent il s’agit d’un self huppé où chacun choisit ses plats – asiatiques, étonnant, non ? – gratuits pour nous  puisque notre contribution financière inclue les repas (sauf lors des rares quartiers libres dont nous disposerons), les petits déjeuners, les nuits d’hôtels, quelques spectacles, les déplacements sur terre comme sur l’eau. En revanche les boissons – bière, vin, eau – sont à notre charge ainsi que les pots aux bars des hôtels. De même certaines prestations seront payantes comme il sera vu plus tard.
Photos 4 et 5 : premières vues de la ville ci-dessous

                                       Photo 6 : premiers plats thaïlandais

Du restaurant, situé au bord du Chao Phraya, le fleuve baignant Bangkok, nous rejoignons à pied un bateau qui nous mène à un des plus fameux temples de Bangkok : le Wat Arun (temple de l’Aube), construit sur la rive droite du fleuve, face au Wat Po, sur l’autre rive, que nous visiterons le dernier jour. Magnifique architecture, sur une hauteur de 82 m, où se succèdent des influences très diverses : thaïlandaise, khmer pour le sommet pointu (prang), chinoise pour les céramiques, vietnamienne. On escalade même les marches ardues qui nous rapprochent du sommet d’où la vue sur l’ensemble religieux – quatre prang de taille moyenne encadrant le principal – mérite quelques clichés. Remarque : la silhouette du Wat Arun orne les pièces de 10 baths et sert de logo à l’Office National de Tourisme de Thaïlande.

Photo 7 : une partie du groupe dans le bateau (point de Hélène car elle est aux manettes, celles de l’appareil photo, pas celles du bateau)

Photo 8 : le Chao Phraya à Bangkok


Photo 9 : premier édifice boudhique sur le chemin

 
Photos 10 à 14 : cinq vues du Wat Arum

Nous embarquons ensuite sur une pirogue qui, durant une heure, nous promène dans les fameux canaux de Bangkok (les kongs) où quelques scènes nous surprennent. Derrière un grillage un moine consulte ostensiblement son portable sans lever un regard vers les touristes bruyants qui passent à quelques mètres de lui. De temps en temps nous croisons de frêles embarcations menées par une femme, parfois âgée, essayant de vendre des aliments variés. Les maisons longeant les canaux sont montées sur pilotis, et parfois lors de la mousson elles peuvent être inondées. Un nombre important d’entre elles arborent deux drapeaux : le drapeau national tricolore à cinq bandes horizontales-  rouge, blanche, bleue, blanche, rouge, celle du milieu, la bleue, un peu plus large que les autres – et le drapeau jaune associé à Bouddha. Dans les eaux troubles des canaux, qui servent à nettoyer fruits et légumes parfois mais aussi à absorber des déchets de toutes sortes, des gamins souriant plongent sans crainte, nous invitant presque à partager leur bain.
En fin d’après-midi notre bus nous conduit à notre premier hôtel du séjour, le Royal River, situé au bord du Chao Phraya : première douche depuis le départ d’Oloron, premier changement de vêtement – que n’i avè besonh ! – (on en avait besoin !)
Puis de nouveau le bus pour une centaine de km vers un resto touristique, le Silom Village, où nous assistons à notre premier concert dansant. Les filles portent des griffes qui prolongent leurs doigts, les gars sont masqués  et un combat simulé oppose bien sûr le bon et le méchant : chaque geste, mimique, frappement du pied, déroulement ou extension des doigts, a une signification symbolique ou historique qui nous échappe en grande partie mais on se laisse séduire par ces mouvements et musiques inhabituels.
Retour à l’hôtel pour une première nuit dans un vrai lit mais … lever à 6 h le lendemain matin comme ce sera le cas chaque jour.

Photos 15 à 17 : trois vues sur les maisons sur pilotis sur les kongs de Bangkok

Photo 18 : retour sur le Chao Phraya avec le remarquable Palais Royal au fond, que nous espérions visiter le dernier jour

Photo 19 : notre premier hôtel, le Royal River (pas minable, n’est-ce pas ?)

Jour 3 : mardi 1er avril (de Bangkok à Kanchanaburi -Kwaï).

Rituel renouvelé chaque matin : réveil vers 6 h, douche et rangement des valises et sacs devant la porte de la chambre vers 6h30 afin que les employés de l’hôtel les transportent dans la soute du bus, petit déjeuner entre 6h30 et 7 h avant d’attaquer les réjouissances de la journée (en général tout est minuté, même les visites de temples ou de boutiques). Le petit déj reste classique pour nous autres Basco-Béarnais (tiens ! Pourquoi ne dit-on jamais Béarno-Basques ?) : jus de fruit, thé ou café, divers pains grillés, confiture. Mais les locaux présents, ainsi que les Allemands ou Anglais croisés, s’autorisent un repas consistant avec soupe, œufs parfois, nouilles, jambon …
Le bus nous emmène vers le Sud de Bangkok (sur la carte mentionnée en début d’article il est possible de suivre les itinéraires quotidiens). On traverse des marais salants étendus où les ouvriers transportent dans des brouettes le sel qu’ils entassent ensuite. Deux arrêts ponctuent cette matinée. Au magasin attenant à un champ de coco on découvre la fabrication du suc. Plus loin les réels premiers achats du voyage débutent dans quelques échoppes artisanales. Pour nous il s’agit de couverts en bambou négociés à 300 baths pour un départ à 400. Même si ça nous gêne quelque part on jouera de temps en temps le jeu du marchandage. Rappel : 100 baths équivalent à 2,22 euros.


Photos 20 et 21 : les marais salants

Photos 22 à 24 : la fabrication du suc de coco

Et voici les renommés marchais flottants que nous rejoignons par pirogue de huit personnes, à Danoen Saduak. Canaux caractéristiques bordés de quais, véritables dédales aux multiples échoppes et sollicitations de tout ordre pour les piétons. La vendeuse ou le vendeur vous interpelle de sa barque et les transactions s’effectuent au bout d’une tige tendue : échange de marchandise et de son paiement. Chapeaux, éventails, tee-shirts …sur les berges, produits alimentaires sur l’eau.


Photo 25 : étonnant et indolent serpent somnolent au marché flottant


Photos 26 à 29
: Autres scènes du marché flottant.

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Photo 30 : Des fils électriques dans le désordre, en ville comme en campagne

La prochaine étape sera le pont de la rivière Kwaï près de la ville de Kanchanaburi (ça sonne basque, non ? On l’écrirait Kantxanaburu chez nous) alors qu’une chaîne montagneuse apparaît à l’horizon. On s’arrête d’abord au cimetière anglo-américain de Kantchanaburi avec ses 6982 tombes de la dernière (?) Guerre Mondiale. Rappel : ces combattants, prisonniers de l’armée japonaise, furent contraints de construire un pont enjambant la rivière Kwaï en 1943 ; ce pont aurait permis aux Japonais, qui venaient de s’installer par la force en Thaïlande, d’envahir ensuite la Birmanie, à 120 km plus au Nord. Ce même pont sera détruit en 1945 par les Alliés. Souvenir, souvenir, David Nimen dans le rôle principal du film tourné sur cette tragédie. Chaque année une reconstitution de cet épisode illumine le pont de gerbes de feu, d’explosions et de lumières.
On traverse une partie du pont à pied avant de se restaurer dans un resto flottant au pied de ce pont puis le bus nous laisse dans un train pittoresque qui nous balade, à 50 à l’heure, à travers des champs cultivés – manioc, coco, canne à sucre … Un train qui me fait penser à celui de Pau à Oloron dans les années 60 avec de courtes mais nombreuses haltes, comme chez nous avec Gan, Haut-de-Gan, La Croix du Prince …


Photo 31 : cimetière anglo-américain de Kantchanaburi

Photos 32 et 33 : pont de la rivière Kwaï

Photo 34 : resto flottant sur la rivière Kwaï

  Photos 35 à 37 : malgré la vitesse subsonique de notre train, l’image du paysage reste nette sur ces trois clichés

Photo 38 : un des deux personnages de la photo est le contrôleur du train

Photos 39 à 44 : paysages vus de l’intérieur du train

Le bus nous emmène enfin à notre « lodge » où nous sommes accueillis par une lingette rafraichissante et un verre de jus d’ananas. Logement de plein pied avec des chambres contigües et baies vitrées, donnant sur un ensemble verdoyant tropical. Nous bénéficions d’un jakusi, le premier de ma longue carrière. Sur le moment le dos m’en remercie.
Le dîner du soir est précédé d’un spectacle de danses proposé par des enfants de … 4 à 14 ans, avec le soutien d’un orchestre composé également de jeunes enfants, dont les parents travaillent au service de l’hôtel-restaurant.

 Photos 45 à 51 : notre hôtel à Kantchanaburi avec son théâtre de verdure, sa piscine, ses sculptures animales végétales.

Fin de la première partie

 

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