Les n° 8 du XV de France

De quoi ? Il s’amuse à récapituler les troisièmes lignes centres (portant le n° 8 dans le dos) du XV de France !? Vraiment rien d’autre à faire !
Hé oui ! On vit au présent, on réfléchit aux taches et sorties de l’avenir et on revient de temps en temps sur le passé qui nous a inspirés et nourris. Amusement d’un soir, effectivement, sans intérêt historique, sans utilité pour quiconque, histoire de se repasser quelques films dans la tête, de se souvenir de ces visages qui marquèrent notre enfance, en communion avec le père, les frères et combien de cousins et amis (avec de plus en plus de femmes qui se mirent à partager notre passion). Amusement, donc, à parcourir la liste des 1038 joueurs qui portèrent au moins une fois le maillot tricolore, de Henri Amand en 1906 à Jonathan Pélissier en novembre 2013.
Parmi eux, je me suis seulement intéressé aux n° 8, uniquement depuis les années 1950, car la plupart des noms me sont connus à partir de ces années-là. Je pense d’ailleurs avoir vu évoluer au moins une fois presque tous ces rugbymen que je cite, à la télé ou dans un Stade (Yves du Manoir à Colombes, Parc des Princes à Paris, Stade de France à Saint-Denis).
Petit aparté sur le Stade de Colombes qui, comme son nom ne l’indique pas, ne fut pas toujours porteur de paix lors des joutes franco-britanniques. Sans leur crier : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! », les Tricolores ne se tiraient pas toujours correctement du guêpier tissé par leurs adversaires du jour. En effet, la première place occupée, seule, par l’Equipe de France, lors du Tournoi des Cinq Nations, ne date que de 1959, avec Lucien Mias sous le Capitanat, avant que le Palois-Racingman François Moncla (né à Louvie-Juzon en Vallée d’Ossau) prenne les rênes. Il nous arriva plusieurs fois de nous rendre en famille à ce Stade mythique, en vélo parfois car nous habitions à quelques kilomètres. Je ne suis pas certain que l’antivol s’imposait alors. Après le match on pouvait rencontrer les acteurs dans la grande mais unique buvette du Stade ou dans les allées avoisinantes, leur faire signer des autographes et, pourquoi pas, si l’âge le permettait boire un coup avec nos idoles. Pour reprendre le titre d’un de mes précédents articles du blog, on vivait alors à l’époque du rugby « cassoulet » où l’argent n’avait pas encore gangréné notre sport, son élite du moins.
Schéma d’une équipe de rugby constituée de 8 avants (la mêlée) et de 7 lignes arrières :

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Le 3ème ligne centre, numéro 8, cale la mêlée. C’est une plaque tournante importante. Il trie les ballons et protège son demi de mêlée (n°9), lequel oriente le jeu quand le ballon sort de la mêlée. La photo qui suit provient du Stade de Twickenham pour Angleterre-France (20-27) du 01 février 1975.

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Ballon en main : le demi de mêlée Richard Astre (Béziers, n°9). Troisième ligne déployée autour de lui, de gauche à droite : Jean-Pierre Rives  (Toulouse, n°6), Claude Spanghero (Narbonne, n°8), Jean-Claude Skrela (Toulouse, n°7). Relevés de la mêlée : Alain Paco (Béziers, n°2), Gérard Cholley (Castres, n°1). Les deuxièmes lignes qui poussent encore : Alain Guibert (Toulon, n°4), Alain Estève (Béziers, n°5). Caché devant : Armand Vaquerin (Béziers, n°3).

Dans la liste d’un peu plus d’une cinquantaine de noms qui suit apparaissent quelques rugbymen de notre région : les Oloronais Clémente et Maleig (ce dernier terminant sa carrière à Tarbes), le Basco-Tarbais Arthapignet, et Harinodorquy (Pau puis Biarritz). Quelques oublis seront sûrement à déplorer et les lecteurs avisés m’en informeront. L’astérisque  *  qui suit le nom signifie que le joueur a pu être International à un autre poste (2ème ligne ou troisième ligne aile). Entre parenthèses figurent les années de son premier et de son dernier match en Équipe de France.
Et maintenant, place à un peu de nostalgie, de Michel Celaya (1953) à Antoine Claassen (2013) : 60 ans !

Celaya * (53-61) ; Barthe (54-59); Crancée (60-61); Echavé (61); Lefèvre (61); Roméro(62-63); Lira(62-63); Fabre(63-64); Fite (63); A.Herrero(63-67); Dauga * (64-72); W.Spanghero * (64-73); Greffe(68); Dutin(68); Billère(68); Viard(69-71); Bastiat(69-78); Buonomo(71-72); C.Spanghero * (71-75); Rousset(75-76); Joinel(77-87); Clémente(78-80); Maleig * (79-80); Malquier(79); Cristina(79); Erbani * (81-90); Rodriguez * (81-90); Carminati(86-95); Cecillon * (88-95); Arthapignet(88); Melville(90-91); Benazzi * (90-01); Deslandes(90-92); Van Heerden(92); Cigagna(95); Juillet(95-01); Dispagne(96); Labrousse(96); T.Liévremont(96-06); Mallier(99-00); Chabal * (00-11); Tabacco(01-05); Vermeulen(01-08); F.Ntamack(01); Hall(02); Harinordoquy * (02-12); Bonnaire * (04-12); Chouly(07-13); Picamoles(08-13); Lakafia(11); Claassen(13)

On peut terminer par un petit jeu entre initiés : dresser la liste alphabétique de ceux que vous considérez comme les quinze n° 8 qui vous ont le plus marqué (jeunes s’abstenir). Pour ma part je sélectionne :
Celaya, Barthe, A.Herrero, Dauga, W.Spanghero; Bastiat, Joinel, Rodriguez, Cecillon, Benazzi, T.Liévremont, Chabal, Harinordoquy, Bonnaire,Picamoles.
S’il fallait s’arrêter à dix, je serais bien embêté !

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