Rome 2014 (troisième partie)

La troisième et ultime partie décrit nos deux derniers jours à Rome.
Quatrième jour : jeudi 13 mars (Place d’Espagne, Place du Peuple, Villa Borghèse, Villa Médicis, Église de la Trinité des Monts, Quirinal, et encore Panthéon et Piazza Venezia)

La matinée débute par la Piazza di Spagna et la Piazza del Popolo, deux places importantes et d’architecture étonnante, reliées par deux rues parallèles et commerçantes, que nous sillonnons lentement : via Margutta et via del Babuino.
La Place du Peuple (Piazza del Popolo) se situe au carrefour stratégique de trois grandes artères formant le « Tridente » (trident)  : via di Ripetta qui mène aux rives du Tibre, via del Corso qui conduit à Piazza Venezia et Capitole, via del Babuino qui relie Piazza Popolo et Piazza Spagna. Ainsi cette Place permet-elle d’atteindre d’autres lieux attrayants comme la Villa Borghèse ou les rues avoisinantes riches en galeries d’art et boutiques d’antiquités. L’Église Sainte-Marie-du-Peuple (Chiesa Santa-Maria del Popolo) mérite aussi une visite pour son style baroque et ses nombreuses chapelles.
Sur les deux photos qui suivent de la Place on distingue l’obélisque égyptien, datant de 1589, et la Porte du Peuple (Porta del Popolo) juste à côté de l’Église. Enfin, au sud de la Place se dressent deux églises jumelles qui confèrent à l’ensemble une cohérence et une majesté indéniables : Santa Maria dei Miracoli et Santa Maria in Montesanto.

Piazza del Popolo.

Un peu plus loin on débouche sur la Place d’Espagne (Piazza di Spagna), autre endroit remarquable prisé des touristes. De la Place s’échappe un vaste escalier permettant de monter jusqu’à l’Église de la Trinité-des-Monts (Chiesa della Trinita dei Monti). Un escalier central et deux escaliers latéraux. Escaliers recouverts de fleurs chatoyantes l’été mais pas durant notre période de visite. Du haut très belle vue sur les toits de Rome et en particulier le Capitole.

Piazza de Spagna et vue de Rome prise de l’église de la Trinité-des-Monts.


Deux originalités glanées dans les églises parcourues ce jour.

Nous ne verrons ensuite que l’extérieur de la Villa Borghèse car la visite de la Galerie nécessitait une réservation préalable. Nous nous contentons donc de cheminer dans le très vaste Parc Pinsio, ses arbres et bosquets verdoyants, ses sculptures, lacs … endroit propice pour la pause du déjeuner campagnard. De même nous ne percevons que l’extérieur de la Villa Médicis dont l’exposition proposée dans le musée ne nous attire guère.
Éléments du Parc Pinsio (Villa Borghèse) dont le temple Esculape
Façade de la Villa Médicis et fontaine du Dieu Mercure

Nous redescendons ensuite vers le Quirinal (Quirinale), résidence actuelle du chef de l’état italien qui fut d’abord résidence d’été des papes puis résidence royale de 1870 à 1947. Au centre de la place l’obélisque du mausolée d’Auguste.

Le garde du Quirinal ne semble pas comprendre le parler italien d’Oscamou.

Poursuivant notre marche dans les rues romaines jusqu’à la nuit tombante nous nous retrouvons une nouvelle fois devant le Panthéon, toujours sans apercevoir la musicienne (muse et sienne) de Jean-Louis Toss. La Place Venezia nous reçoit elle aussi de nouveau mais cette fois elle s’enrichit d’un agent de police qui s’égosille et gesticule au milieu d’un carrefour embouteillé. On se croit revenu en arrière chez nous quand les ronds points n’existaient pas ou quand les feux rouges s’avéraient inutiles du fait d’un trafic trop intense. Des quelques photos prises à cette occasion je n’en garde qu’une qui exprime l’animation régnant, celle de la circulation et celle du policier.

La Place Venezzia est bien gardée.

Au repas du soir qui succède à cette balade nous apprécions notre première pizza du séjour. Quand même ! Le match de foot qui se déroule sous nos yeux dans le petit écran ne nous déconcentre pas de notre objectif gustatif.
Nouvelle marche pour retrouver le quartier Termini mais en cours de route nous prenons le dernier verre de la journée dans un bar populaire où nous faisons la connaissance (à moins que ce soit l’inverse) d’un Romain que nous nommerons Luigi. Longue et variée conversation, parfois même monologue tant notre interlocuteur a envie de parler et de faire connaître et apprécier sa ville, lui qui a parcouru plusieurs arpents de France et aime comparer les deux pays. On s’informe, on informe, et on s’amuse bien, car Luigi manie l’humour et la gestuelle à la manière des personnages de Fellini ou autres réalisateurs italiens. Dommage de ne l’avoir connu que lors de notre dernière soirée romaine.

Cinquième jour : vendredi 14 mars (Santa Maria di Maggiore, Montecitorio, Saint-Louis-des-Français)

Dernière matinée avant le casse-croûte à la maison précédent le départ pour l’aéroport : les deux couples se séparent pour quelques courses ou cadeaux mais aussi pour flâner dans des lieux encore inconnus.
Dans un premier temps nous visitons la basilique papale Santa Maria di Maggiore, Bernini fut inhumé en 1680. Encore un monument superbe avec sa Chapelle Sixtine, son dôme, ses vitraux, ses confessionnaux, ses sculptures, ses mosaïques somptueuses. Je ne résiste pas à l’envie de vous présenter un nombre important de photos de ce site : lourd à visionner mais tellement beau …
    


Quelques unes des richesses de la basilique Santa Maria di Maggiore.

Au passage devant le parlement, Palais Montecitorio, nous émettons le même commentaire que devant le Quirinal concernant la facilité avec laquelle on peut s’approcher de l’entrée et des gardes qui la surveillent, pouvant même poser une question à l’un d’entre eux.

Piazza Colonna et le Parlement italien.

Notre toute dernière vision romaine concerne l’Église Saint-Louis-des-Français (Chiesa S.Luigi dei Francesi) avec, entre autres trois remarquables peintures de Caravage, peintre mais aussi personnage hors du commun. Sa biographie se lit comme un roman policier avec des scènes de violence et des démêlés avec la justice. Sa peinture se distinguait de celle des courants artistiques de son époque tant par ses couleurs que par le réalisme qu’elle décrivait.

La Vocation de saint Matthieu (Caravage)

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Quelques richesses de l’église Saint-Louis des Français.

Et voilà, c’est fini pour l’émerveillement par rapport à Rome et ses rues, ses places, ses églises, ses monuments … Encore quelques emplettes et souvenirs avant d’attendre notre chauffeur Mario venu nous chercher vers 13h et parler quelques minutes avec notre logeuse Paola. Trois heures d’attente à l’aéroport pour un départ vers 16h30 et une arrivée à Toulouse un peu avant 18h. Retour Toulouse-Oloron sans problème avec une réception chaleureuse de Laure et Pablo.
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Des remarques générales et d’autres plus particulières pour conclure la description de ce séjour romain.
Aucune fausse note à mettre en avant quant au voyage lui-même, à l’appartement choisi, aux nombreuses et variées visites, au temps idéal rencontré chaque jour, doux en journée, à peine rafraîchi en soirée, sans pluie.
De nombreuses (trop ?) photos complètent le récit, mais nous avons fait appel parfois à des clichés « extérieurs » lorsque nous n’avions pas eu l’occasion ou le temps de figer un site important.
Bien sûr, en ces quatre jours seulement à sillonner Rome un choix d’itinéraire était obligatoire, tant abondent les curiosités et richesses de la ville, ce qui devrait nous inciter à revenir pour combler les lacunes et approfondir nos connaissances sur l’art romain. L’essentiel de nos parcours s’effectua à pied si bien que nous découvrîmes un maximum de places, munies de leur obélisque, et d’églises, sans les visiter toutes. Souvent divers styles d’architecture se côtoyaient dans une place, parfois dans un même édifice, correspondant à des époques différentes, comme le baroque et le classique par exemple. A ce sujet, les livres spécialisés nous éclairent heureusement de leurs commentaires et donnent envie de revoir Rome sous un autre œil.
A courir vers les découvertes artistiques ou archéologiques on ne pouvait pas en plus rencontrer réellement des Italien(ne)s, sauf de manière brève quelques serveurs ou serveuses de restaurant. On retiendra seulement quatre visages, ceux des personnes avec qui nous avons pu nous entretenir un minimum de temps : Paola, Mario, Gino,Luigi. Tous se montrèrent chaleureux et accueillants, tout comme d’ailleurs les employés divers à qui nous avons eu affaire dans les bars, les musées, les magasins, l’Office du tourisme … Même les gardiens du Quirinal ou ceux du Parlement répondirent avec gentillesse à nos questions : difficile d’imaginer cela devant l’Élysée ou devant la Chambre des Députés chez nous.

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