Les couvertures du Shiulet : première partie.

Lo Shiulet (Le Sifflet) fut, entre les années 1988 et 1994, la revue trimestrielle éditée par l’Association occitane de Paris : l’Estancada. Cette parution concerne 27 (du 0 au 26) numéros, de mars 88 à novembre 94. Sont proposées ici les couvertures de la plupart de ces parutions : celles décrites par un dessin ou une caricature. Ces illustrations émanent essentiellement du crayon de Philippe Labarère (Félipe), sous la signature F.L.
Apparaissent également quelques dessins des pages intérieures.
La traduction figure en bas de chaque gravure.
En général, on ajoute un commentaire concernant l’actualité du moment, reliant plus ou moins celle-ci au texte du dessin.
Cet ensemble prend beaucoup de place. Pour ne pas trop fatiguer le lecteur, je découpe l’étude en 3 parties. Cette première partie concerne 8  numéros (du n° 0 au n°7), entre mars 88 et février 90.

Numéro 0.

En-tête de la Revue : Réunion des Occitans Exilés.
Pas encore de dessin de couverture dans ce numéro 0 mais quelques affiches éclairant sur les motivations des membres du Comité de Rédaction de la Revue, constitué, au départ, par Francine Denarnaud, Nathalie Fournier, Philippe Labarère, Alain et Caty Sibé, rejoints peu à peu par Yves Salanave, Jean-Claude Arrieux, Pierre Cassagne, Alain Estrade, Gilles Gayral, Michel Berdot …
Rappel : Calandreta (alouette) est le nom de l’École Privée (totalement à cette époque) Laïque enseignant la langue occitane.
Pour donner une idée, voici les thèmes développés dans ce premier numéro (30 pages) : tirar en davant (éditorial d’Alan Sibé annonçant les objectifs de la Revue – présentation du Shiulet au sein de l’Estancada – informations culturelles et sociales en Occitanie – quels mythes pour quelles réalités : économie et société en Occitanie, par Yves Salanave – Pourrat : mémoire de la terre d’Auvergne par Nathalie Fournier – ethnie, peuple, nation par Alan Sibé – document : texte de résolution de la Communauté européenne sur langues et cultures des minorités régionales et ethniques – publicités pour quelques livres et revues occitanes – la lettre de La Cléda, alias Philippe Labarère – espace blanc pour le futur courrier des lecteurs.

Numéro 2.
Licence d’Occitan … Rencontre Calandreta-Ministère de l’Éducation Nationale … rentrée difficile !!!
Durant l’été 88 les représentants des Calandretas sont reçus au Ministère de l’Éducation Nationale (Lionel Jospin). Ils ne retirent aucun engagement quant à l’enseignement de l’Occitan dans le Service Public. De plus, le Ministère s’oppose à la délivrance d’une licence d’Occitan à l’Université de Montpellier.

Dans le même numéro : un autre dessin de Philippe Labarère (La Cléda pour les intimes)
Introduction à la traduction qui vient : il n’est pas question de traduire en Français les trois jurons (ou expressions) béarnais qui suivent (Diu vivant-Perdiu-Hilh de puta)
Grande nouvelle – Stop – Émetteur sur le Pic du Midi d’Ossau – Stop – 10 départements d’Occitanie peuvent aussi recevoir la 5 et la 6 – Stop.
– Tu en as de la chance d’avoir tant de chaînes ! Et bientôt tu vas être câblé ! Diu vivant ! Maintenant le monde va être bien éclairé !!!
– Oui ! Je sais ! Mais perdiu ! J’ai oublié où se trouve cet hilh de puta de bouton des actualités régionales !!!

Numéro 3.
– Mais, hilh de puta, comment as-tu attrapé le virus d’être Français ?!?!
– Oh ! Macareu ! D’abord une démangeaison … Et puis la diarrhée… Méfie-toi de ne pas l’attraper !!!
Référendum le 06 novembre 88 en Nouvelle Calédonie, soulevant la question de l’autodétermination, après les rencontres de l’été entre Mrs Jacques Lafleur (leader caldoche) et Jean-Marie Tjibaou (leader kanake assassiné quelque temps après, en mai 89).

Numéro 4.

– Un Casabonne emprisonné, c’est un TGV de gagné !
– Patou ! Viens ici ! Grand hilh de puta !
Jean-Philippe Casabonne, jeune Béarnais en vacances en Espagne,  a été arrêté, le 06 juillet 1987, par la police espagnole, et accusé de collaboration avec l’ETA. Il vient d’être condamné à 6 ans de prison.

Numéro 5.

Autre dessin des pages intérieures de ce numéro :

Principaux points développés dans le numéro : commentaires sur le double assassinat des leaders kanakes Tjibaou et Ieoné, analyse des enjeux de l’exploitation du Complexe de Lacq.

Numéro 6.

– Té, ça, c’est bien dit !
– Pauvre naïf ! ! Et les Calandretas, et Casabonne, et le travail au pays !? …
Quelques nouvelles propositions du Ministère à Serge Javaloyès, Président de la Calandreta de Pau : les personnels enseignants existants  vont être contractualisés, les nouvelles créations seront réglées au sein d’une commission paritaire.

Numéro 7.

– Calliope : le cadeau de Noël – une caisse de saloperie !!
– J’ai trouvé un cèpe !!
Sévères critiques de l’organisation SEPANSO Béarn contre une installation de l’usine Calliope à Noguères (près de Lacq). La SEPANSO souligne le danger de fabrication par cette entreprise d’un produit dangereux nommé DBCP et dénonce le silence du PDG de Calliope au sujet des matières traitées en Béarn.

                                                                           FIN de la première partie

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