Barcelone 2017 : deuxième partie

Barcelone : du 11 au 14 avril 2017 (partie 2).

De l’introduction proposée dans la première partie de « Barcelone 2017 » nous ne reproduisons que le schéma général des divers quartiers de la ville ainsi que les noms de ses principaux sites.

1. Le camp Nou et Zona Alta
2. Quartier Gràcia et Parc Güell
3. Quartier Eixample, Sagrada Familia et la Pedrera
4. Barceloneta et Front de mer
5. Quartier la Ribera, musée Picasso, Església Santa Maria del Mar et Parc de la Ciutadella
6. Quartier Barri Gòtic, la Rambla, la Cathédrale et le Palau de la Música Catalana
7. Quartier el Raval, Marché Boqueria, Museu d’Art Contemporani (MACBA) et Centre de Cultura Contemporània (CCCB)
8. Quartier Montjuïc, fondation Joan Mirò et Musée National d’Art Catalan (MNAC)

Comme pour le précédent article, les photos choisies proviennent de notre appareil photo, de notre smartphone et quelques unes de livres touristiques sur Barcelone.

Jeudi 13 avril

Mercedes nous accompagne pour ce début de matinée : métro jusqu’à Sant Antoni, après changement à Passeig Gràcia, le but visé étant le quartier Raval, ancien quartier ouvrier, en pleine rénovation depuis une vingtaine d’années.
Très vite après la sortie du métro s’offrent au regard deux vues intéressantes : un café célèbre, els 3 ombs, et le plus ancien marché couvert de style les Halles de Paris, mercado de Sant Antoni, malheureusement en travaux et donc fermé au public.
Le célèbre compositeur/poète catalan Serrat est natif de ce quartier (j’ai commencé il y a quelque temps la traduction en béarnais d’un de ses textes)


Café els tres ombs et mercat de Sant Antoni

Nous atteignons ensuite la Rambla del Raval. Nouvelle artère importante puisque elle ne date que de quelques années avec l’objectif de la rendre de plus en plus populaire. De nouveaux magasins, bars, restaurants s’y implantent peu à peu.


Rambla del Raval : l’animation n’est pas encore celle de LA Rambla principale, l’unique, mais les Barcelonais espèrent en une prochaine prospérité. J’ai de la chance, j’y ai rencontré deux charmantes personnes, Hélène et Mercedes.

Poursuivant notre marche dans ce quartier populaire nous traversons des rues commerçantes où abondent les boutiques, boucheries hallal commerces pakistanais et indiens, d’autres vitrines comme celle de l’Institut d’Estudis Catalans ou celle de la CNT.

Devantures de l’IEC et de la CNT

Durant la guerre d’Espagne le syndicat anarchiste de la CNT joua un rôle prédominant d’opposition au régime fasciste, surtout à Barcelone. En cette ville la CNT livra un combat héroïque lors de la fameuse bataille du Central Téléphonique. C’est pourquoi je ne peux que lui rendre hommage par la modeste photo de ce local .

Deux … artères de la cité et notre guide Mercedes, notre … veine

Puis vient la visite de deux centres culturels d’extérieur par lui-même intéressant : le MACBA (Museu d’Art Contemporani de Barcelona) et le CCCB (Centro Cultural Contemporal de Barcelona).
Situé sur la Plaça dels Angels, le Musée d’Art Contemporain expose les œuvres d’artistes contemporains pour l’essentiel catalans mais aussi Dubuffet, Boltanski … dans une structure très lumineuse et aérienne. Sur les murs en mosaïque du CCCB on relève l’inscription de proverbes : le Centre se spécialise dans des expositions thématiques et des rencontres comme le festival des courts-métrages.

 

Vues du MACBA

Vues du CCCB

Mercedes nous rappelle que frère Jean-Louis tint une conférence en ces lieux privilégiés il y a quelques années.
Après la traversée de la Plaça de Castella, nous atteignons l’Universitat de Barcelona, la plus ancienne de la région, où nous quitte Mercedes. Nous parcourons avec un certain étonnement l’intérieur de l’Université, car il s’agit d’une succession de cours ombragées et feuillues, ponctuées de petites mares, dont l’aspect général se rapproche plus d’un square que d’un lieu d’études.
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Façade et intérieur de l’Universitat de Barcelona

La matinée se termine par un nouveau passage à la Plaça de la Catalunya puis la Plaça de Urquinonoa où nous dégustons le sandwich préparé le matin par Juan-Manuel.
Passant une nouvelle fois devant le Palais de la Musique (Palau de la Música Catalana) nous prenons les 2 tickets pour la visite du lendemain et nous admirons (le mot n’est pas exagéré) à sa sortie une construction de Gaudí, bariolée, pimpante, et de formes complexes : en hommage à l’ orphéo català (nous y reviendrons plus loin dans l’exposé). La façade de briques rouges nous interpelle, avec ses colonnes de mosaïques .

Se succèdent ensuite le passatge Sèrt (peintre renommé catalan), la plaça de Sant Pere et son Monastère, la plaça San Joan et son Arc de Triomphe en briques rouges, construit pour l’Exposition Universelle de 1888. Nous avons atteint là le Parc de la Citadelle, un autre joyau de la ville, avec son obélisque, sa grande tour dans le prolongement de la vaste esplanade bordée de palmiers, ses lampadaires métalliques, sa statue d’un ancien maire de Barcelone, son lac où les Barcelonais se livrent au canotage … Le Parc englobe également le Musée de Sciences Naturelles, que nous ne faisons qu’observer de loin, son zoo, le Parlament de Catalunya


Quelques éléments du Parc de la Citadelle

Nous continuons notre marche qui nous fait traverser d’autres places et découvrir quelques curiosités : la plaça de Jaime Sabartès – sculpteur et biographe de Picasso – la plaça de Joan Carli – acteur de théâtre – la plaça de la seu, la plaça nova, la plaça de Frederic Marès, le Museu de la Moto de Barcelona, la plaça de Sant Joseph Oriol, la Basilique Santa Maria, plus peuplée que la veille.
Un marché couvert, de toit original incliné et en bois, attire notre attention.

Hé oui, je marchais dans le marché !

Un petit crochet sur la Rambla et la mosaïque au sol de Miró , le théâtre deu liceu, pour poursuivre par une longue pose devant et dans le magnifique Palau Güell, dont l’élaboration fit la renommée internationale de Gaudí, ne serait-ce que par l’utilisation de structures innovantes comme celle des arcs paraboliques. Le nom de ce Palais n’est autre que celui du mécène qui voulait un édifice personnel qui le distingua de ceux de ses voisins, dans les années 1880. Gaudí y mêla différents styles : mauresque, gothique et Art Nouveau. Pour notre part, parmi les richesses du lieu, nous retiendrons deux éléments du Palais : un majestueux escalier de marbre et les 18 cheminées dressées sur la terrasse, mélanges de céramique et de pierre.    


Palau Güell : la maquette dans l’entrée, des vues de la façade, de l’intérieur et de la terrasse.
Sur un cliché on peut remarquer que le Palais est mitoyen avec des habitations dont on perçoit de la lingerie en train de sécher.

Ensuite, encore un peu de Rambla et de Plaça de Catalunya pour viser le quartier l’Eixample (l’extension, en Catalan), plus au nord, traversé de larges rues rectilignes, soit parallèles, soit perpendiculaires.
On parvient ainsi à la Casa Battló, encore un des chefs d’œuvre de Gaudí, devant laquelle se pressent les visiteurs. Nous n’admirons que l’extérieur de la Maison, avec, entre autres, sa façade recouverte de mosaïques bleutées et mauves et son toit ondulé. On surnomme la Maison la Casa del drac (la Maison du dragon) car le toit évoque Sant Jordi (Saint Georges) terrassant le dragon.

La casa Battló

Le cheminement sans but précis nous mène ensuite à rencontrer diverses structures pas toujours répertoriées dans les guides comme l' »hôtel des trois dragons » et un obélisque en plein carrefour.

 

Notre errance continue, destination la Sagrada Família où doivent nous rejoindre en soirée nos hôtes, via le Passeig Gràcia, les grandes artères Diagonala et Passeig Sant Joan, la plaça de Mossen

La Sagrada Família commence à poindre au loin

Avant de proposer d’autres clichés de cette gloire architecturale, quelques rappels, ou informations, historiques. C’est en 1883 que Gaudí se vit confier la reprise de la construction d’un Temple à la gloire de la Sainte Famille. Lui-même fervent pratiquant se consacra à cette tâche avec obstination et originalité, malgré les obstacles administratifs rencontrés. Il lui arriva même de loger dans le chantier. Mort accidentellement en 1926 (renversé par un tramway) il ne vit donc pas la longue évolution de la construction de son « enfant », d’autant qu’à nos jours elle reste inachevée, ce qui explique les travaux toujours en cours et les grues (les outils, pas les oiseaux) perchées sur les toits. Une des chapelles de la Sagrada Família abrite la tombe de Gaudí.
Quelques dates marquantes. 1882 : pose de la première pierre sous l’impulsion d’un architecte désavoué très vite par les fondateurs religieux qui le remplacent par Gaudí. 1889 : achèvement de la crypte. 1925 : achèvement de la première tour (100 m). 1936 : travaux interrompus pendant 20 ans après le début de la guerre civile, quelques parties incendiées. 1990 : achèvement, controversé, de la façade de la Passion. 2000 : achèvement de la nef. L’achèvement complet de l’église est prévu vers 2030.


Et nous voici devant LE Monument de Barcelona à l’intérieur duquel nous ne pourrons pas pénétrer cette année car notre réservation par Internet fut trop tardive, compte tenu de l’affluence due à la période de la Semaine Sainte. La présence des grues nous prouve bien que nous sommes au bon endroit.

Beaucoup de monde évidemment  devant la façade principale et tout autour de la Sagrada. Bien que nous ayant déjà imprégné de pas mal de photos du monument, nous le découvrons en « réel » avec étonnement , surpris par ses nombreuses tours et ses détails et reliefs si caractéristiques.
Nous déambulons et observons la Sagrada sous tous les angles.
Les détails architecturaux de la Sagrada Família méritent toute notre attention.

Quelques unes des nombreuses flèches entourant les grandes tours

L’entrée de la Sagrada, surmontée de ses quatre tours

Vue colorée d’une autre face de la Sagrada Família.

Nous quittons pour quelques instants la Sagrada afin de nous installer dans un café du voisinage pour consommer un en cas typique  : caña, clara et calamares. Il reste encore un peu de temps avant de retrouver nos amis, juste ce qu’il faut pour visiter un local, mini musée du FC Barcelone, où j’apprécie les panneaux de photos des équipes locales des dernières décennies. Le musée met en valeur trois gloires de l’histoire du FCB, deux anciennes et une actuelle : Kubala, Cruyff et Messi. Aucun Catalan ni même Espagnol dans cette liste puisque les pays d’origine des joueurs cités sont respectivement Hongrie, Pays Bas et Argentine.
Le repas du soir se déroule, tout proche de la Sagrada Família, en un resto de poissons et crustacés au service très original, la Paradita, très fréquenté, sans réservation, où chacun choisit son poisson ou son coquillage avant de se trouver une place assise dans le brouhaha. Quand le plat commandé est prêt la cuisine appelle au micro par un numéro préalablement fourni. Notre groupe se partage gambas, homard, moules, seiche.
La soirée de ce jeudi se clôture par la dégustation de glaces dans un café proche de chez Mercedes et Juan-Manuel. Longue journée lors de laquelle les yeux et … les jambes furent abondamment sollicités.

Fin de la deuxième partie.

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