L’extérieur vu de l’intérieur

Les nombreux clichés qui suivent risquent de n’intéresser (?) que les familiers de notre habitation saint-péenne. Je pense bien sûr plus particulièrement à mes trois frères et leurs familles ainsi qu’à nos deux filles. Tous vivent en région parisienne mais notre maison reste pour eux (et restera j’espère pour les générations suivantes) un lieu de rencontres et de souvenirs, un havre de paix et de repos (on dirait que je travaille pour l’ONU !).
L’idée de photographier l’extérieur des 3 bâtiments (maison et deux granges) à partir des ouvertures que proposent fenêtres, finestrons, portes, portails, provient de deux expositions parcourues récemment. La première concerne un photographe, dont j’ai malheureusement oublié le nom pour l’instant, qui présenta son œuvre il y a quelques années dans une enceinte du Jardin des Tuileries : il photographiait ce qu’il apercevait de sa fenêtre, parfois en plan large, parfois sous un petit angle, avec des profondeurs de champ variables, la même scène pouvant être filmée à des saisons ou à des heures différentes. La seconde exposition date de ce dernier mois de septembre, dans la Maison de Retraite d’Osse-en-Aspe ( Automne-en-Aspe) : les photographies proviennent de la plasticienne Marie Labat, invitée par l’association « les Phonies Bergères« , domiciliée à Accous. Par la fenêtre de la chambre de chaque résident l’artiste propose un cliché qui nous montre l’aperçu quotidien de ce résident.
L’appareil que j’utilise ne dispose que d’une seule focale et ma démarche est bien plus simple que celle des deux photographes de référence puisque pour chaque photo je place cet appareil proche du centre de l’ouverture concernée, en le maintenant droit, donc sous le même angle de prise, avec la même profondeur de champ. Certaines des ouvertures étant très proches (une porte et une fenêtre par exemple) une seule photo aurait pu être proposée parfois mais finalement je ne fais pas de sélection. tant pis pour l’aspect répétitif. Au total je compte 32 « ouvertures » mais certaines, difficilement accessibles, ne seront pas utilisées : il s’agit de deux lucarnes placées trop en hauteur sur les toits de la grange nommée G1 ci-après. Un autre emplacement n’est pas utilisé car il donne sur la paroi pierreuse de la cheminée de la maison.
Comme j’aime les schémas (n’est-ce pas les filles ?) je vais encore en abuser pour situer les divers points de prise de vue de chaque pièce, ce qui m’oblige aussi à mesurer les différentes longueurs de ces pièces, pour respecter un tant soit peu la bonne échelle de chacune.
Quelques commentaires sur les utilisations ancienne et actuelle de cet ensemble complètent le panorama, ainsi qu’un certain nombre de dates importantes dans la restauration de l’habitation, d’intérêt uniquement familial.

Cet article a été publié le 25 novembre 2015. Mais, en 2017 un piratage a saboté mon blog. Grâce à la dextérité de Matthieu les textes (54 articles) ont été rétablis mais tous les schémas et photos ont disparu. Mes archives m’en ont restitué quelques un(e)s mais certain(e)s restent évaporé(e)s. En septembre 2017 j’ai donc repris une bonne part de ces clichés absents.

Le premier schéma représente l’ensemble des 3 espaces vu de dessus.


M : maison d’habitation.
G1 : grange n°1 côté Larroudé.
G2 : grange n°2 côté Chabanne.
P : poulailler.

Trois paragraphes se succèdent : vues prises du rez-de-chaussée de chacune des trois parties de ce qui fut une ferme du temps des grands-parents, puis vues du premier étage de ces mêmes parties et enfin vues du grenier de la maison.

Rez-de-chaussée.

On reprend le précédent schéma d’ensemble avec les ouvertures d’où ont été prises les photos qui viennent ensuite.

Grange G1.

P1 et P2 sont deux portails donnant, l’un sur la cour de devant, l’autre sur le verger.
On utilise parfois cette pièce pour certaines réceptions ou fêtes, quand la saison le permet. Le local peut aussi servir de garage pour une voiture. On y entrepose un peu de mobilier et aux murs sont accrochés des photos variées (montagne, équipe de rugby de Saint-Pée des années 70, groupe Camin Casa), affiches diverses, anciens instruments ou outils (joug, fourches, …), objets de toutes sortes (glace, pendule, …).
Dans notre enfance l’intérieur de la grange était muni d’une balançoire, proche du portail P1, accrochée aux poutres. Au fond de la grange, côté verger, trônait un tas de sciure et de stères, provenant de la scierie Lafourcade, située de l’autre côté de la départementale. Sciure à double emploi : alimenter le poêle en combustible et servir de circuit automobile pour nos modèles miniatures. Cette grange servait aussi de rampe de lancement du javelot (un aiguillon de chez Oscamouagulhada en Béarnais, bâton muni d’une pointe pour piquer les bœufs) : on devait lâcher le projectile avant une ligne tracée en P1 et essayer de le rapprocher de la grille au fond de la cour. Il arriva que des adultes passant par là rencontrent malencontreusement la trajectoire du dit projectile. Le sol, à cette époque en terre battue, fut bétonné en 1992 grâce à l’aide de nos cousins Oscamou. Double projet pour cette grange G1 : carreler ce sol et créer un passage entre les 2 granges actuellement séparées par un mur.

Photo prise en P1 :
Hé oui, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le ravalement de la maison est récent, ainsi que la restauration des volets. Les gravillons apparurent en 2012 (Bédécarrax). Exceptionnellement cette année le champ derrière la grille n’est pas une plantation de maïs qui, habituellement, masque les maisons du fond.
Les deux tas de sable recouverts d’une toile enlaidissent la photo (qui ne sera donc jamais primée) ; on les a retirés depuis.
La photo qui suit est prise, du même point, en septembre 2017.
Le prunus sur la droite a disparu (on l’a aidé). Cette année le champ du fond avait retrouvé le maïs mais quelques jours avant cette photo Daniel Larroudé a fait venir la machine à ensiler.

Photo prise en P2 :

Admirable (!) cliché qui fait apparaître divers éléments de notre univers : des réserves de bois de chauffage, le jardin où on distingue à peine les dernières tomates de la saison, du linge séchant au soleil d’octobre, une haie de ronces qui cette année nous permit une récolte abondante en mûres, en fond le noyer assez prolixe lui aussi et la partie du verger où nous avions installé le chapiteau lors de notre dernière fête début août et, en arrière-fond, une partie du bois de Saint-Pée.

Grange G2.

P3 et P4 sont aussi de larges portails. Ils autorisaient le passage d’un char tiré par deux bœufs traversant la cour de derrière pour accéder au verger, permettant la fenaison réalisée par notre oncle Jean Espel. Cette grange constituait l’étable pour les quelques vaches dont nos grands-parents disposaient. La première partie de G2 fut cimentée en 1995 (Oscamou), la seconde en 2007 (Moulia). On y stocke du bois de chauffage et on y range les outils de bricolage, les conserves, confitures …

Photo prise en P3 :

Au premier plan la barrière utilisée pour clôturer le pré quand y paissent des béliers. Sur le haut du verger le tulipier planté il y a 20 ans pour la naissance du neveu Nicolas, offert par Etché. Sur la partie basse du verger on peut imaginer le ru qui sépare notre propriété du bois de Saint-Pée.

Photo prise en P4 :

Façade, mur, banc et poulailler récemment rénovés (Pablo, Roger et Hélène). En haut à droite la vigne qui n’a pas donné cette année de raisin. On ne va pas se mettre en colère pour autant.

F1 est un finestron donnant sur le verger (entre P2 et P3) et F2 une meurtrière ouverte sur le mur mitoyen de la propriété Larroudé.

Photo prise en F1 :

Des barreaux et une protection en plastique : la vue n’est pas très nette mais le linge oui. Nous sommes en face du tulipier.

Photo prise en F2 :
Le tas de bois qui cachait l’ouverture m’empêchant de cadrer l’appareil au milieu de celle-ci l’angle de vue s’en trouve réduit. On ne parvient pas à distinguer les objets disposés dans la voiture du voisin.

Maison.

P5 et P6 sont les deux portes d’entrée.

Photo prise en P5 :
La porte double P5, en bois Sipho d’Afrique, a été entièrement refaite, à l’authentique, avec son heurtoir en particulier, dans la teinte rouge (presque) basque, par Pierre Halçaren, en 2010. Face à cette porte un prunus bien utile à une époque l’été car il nous protégeait du soleil. Devant lui un reste de sable fin, datant des travaux du printemps, enlevé depuis. Plusieurs arbustes en décoration.
Nouvelle photo en 2017 sans le prunus.
Nous avons gardé la partie basse de chaque grosse branche sur laquelle siègent maintenant des pots de fleurs.

Photo prise en P6 :

La porte-fenêtre P6 donnant sur l’arrière fut réalisée par Jeannot Moulia en 2011 et Halçaren plaça les volets en 2012. Depuis cette époque de nombreux repas sont servis dehors. Maçonnerie de Pablo au printemps 2015. Derrière le mur toit de l’ex maison d’habitation Chabanne.

F3F4F6 et F8 sont des fenêtresF5 et F7 des finestrons.

Photo prise en F3 :
Au coin des murs cour et grange G1 des lilas remplacent l’ancien poirier de notre jeunesse.

Photo prise en F4 :
F4 proche de P5 : on retrouve les mêmes éléments sous un angle légèrement différent.
Sans le prunus, voici le mur nous séparant des Larroudé.
Photo prise en F5 :
Depuis ce finestron mémé pouvait apercevoir, de sa place au coin du feu, les nombreux (?) passants de l’impasse (sans nom à l’époque). Au premier plan le barreau anti-intrusion et un morceau de sarment de vigne. Au fond de la cour la grille d’entrée, élargie et restaurée par Roger et Moulia en 2013.

Photo prise en F6 :
Elle est pas belle notre vigne vierge ? Au premier plan, le bout de la queue de notre chat, Maxu.

Photo prise en F7 :
Par F7, finestron pivotant des WC, on admire le poulailler (haut) et la porcherie (bas-on s’en doutait !) restaurés, servant maintenant d’entrepôt de petit bois et de local à déchetterie. F7 sert d’entrée pour notre chat Iwak qui enjambe le barreau, pousse le finestron et s’appuie sur la cuvette pour rejoindre la porte des WC et la pousser elle aussi. Pas mal, non ?

Photo prise en F8 :
On perçoit mieux les parties haute (Hélène en 2014) et basse (Roger en 2012).

Premier étage.

Schéma avec les diverses ouvertures.

Grange G1.

En 1997 plancher posé par Lerdou et installation de l’escalier permettant l’accès depuis le bas de G1.
Repli nocturne pour les ados qui s’isolent des adultes avec leurs propres musiques. Lieu de certaines répétitions pour notre groupe Camin Casa avant les prestations sur les scènes de Siros, d’Aramits, de Monein ou avant l’enregistrement du deuxième CD en 2008.

F9 et F10 sont deux fenêtres hautes.

Photo prise en F9 :

On retrouve la scène prise du portail P2 mais avec une vue de dessus, donc une autre mise en valeur du jardin et du compost attenant.

Photo prise en F10 :

Le prunus encore feuillu (qui disparaitra en 2017) cache le panorama mais apparaît la cheminée de la maison, si utilisée quand l’âtre fonctionne (chauffage de la cuisine mais aussi quelques grillades et les châtaignes à la sartane). Juste derrière la cheminée se dessine une partie de la tabatière installée en 2015.
Nouvelle photo de 2017, sans prunus.
Grange G2.
Plancher posé par Lerdou en 1998, toit refait en tuiles d’Espagne par Moulia après la tempête de grêle qui avait détruit ce toit en 2003.

F11, F12 et F13 sont des velux installés en 2000 (Lerdou), F14 une ancienne lucarne.

Photo prise en F11 :

Toujours ce linge qui n’en finit pas de sécher ! Deux pommiers en haut de la pente. Au fond, sur le Chemin des Barthes, une construction récente.

Photo prise en F12 :

Le tulipier se situe dans un plan avant la lignée des 4 arbres fruitiers. Sur la droite un enclos avec d’autres plantations.

Photo prise en F13 :

Pas grand chose de nouveau, si ce n’est le laurier adossé au mur de la grange, dont une partie fut cassée par le poids de la neige en 2011.

Photo prise en F14 :

En contre-bas la maison de Jacqueline et Daniel Larroudé, à la lisière du bois. Au milieu de la haie départ d’un sentier du bois qui rejoint le Chemin des Barthes. On l’emprunte de temps en temps, je ne dirai pas pourquoi.

Maison.

Photo prise en F15 :

Au fond une grange Larroudé, à droite l’extrémité de notre grange G1 masquant un frêne très élevé où se logea, avant d’être détruit par l’ami Casaurang, un volumineux nid de frelons asiatiques en 2011.

Photo prise en F16 :

Le prunus et la végétation voisine nous cachent la ferme Larroudé de l’autre côté du mur (2015).
Et nous voici en 2017 avec un toit Laroudé en fond.

Photo prise en F17 :

Les deux fenêtres F16 et F17 étant très rapprochées, leurs points de vue sont donc semblables.
Nouveaux clichés en F17 en septembre 2017, avec une vue plongeante, pour une fois.
Photo prise en F18 :

Les trois maisons Labourdette-Lagarde, la marbrerie Darget sur la droite, un fil de téléphone sur lequel j’aurais bien aimé qu’une palombe se pose.

Photo prise en F19 :

Toits des habitations Larroudé et ex Chabanne.

Photo prise en F20 :

De gauche à droite : toit de notre grange G2, toit du poulailler, toit Larroudé. Et un peu plus de densité de la forêt.

Deuxième étage de la maison (grenier).

Toit reconstruit en tuiles d’Espagne par Moulia en 2003, après la tempête de grêle.

Schéma des différentes ouvertures.

 

F23 et F24 sont deux velux (Lerdou en 2000)F22 un chien assis d’origine et F21 une tabatière face en arrière du haut de la cheminée, depuis 2015, par Claverie.

Photo prise en F21 :

Pas de photo car le faîte de la cheminée qui fait face à ce mini velux n’a aucun intérêt : mais la fonction cette tabatière garde son importance au cas de détérioration du conduit (fuite par exemple due à une infiltration d’eau de pluie).

Photo prise en F22 :

Nous voici plus en hauteur avec vue plus large de la ferme Larroudé.
Avec vue plongeante sur le parterre de fleurs et une portion de toit. :

Photo prise en F23 :

On retrouve le panorama de F19 avec un peu plus de surface boisée.

Photo prise en F24 :

Même remarque si on compare à F20, avec un peu plus de verdure.

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