Ponts et passerelles sur les gaves d’Oloron

Deux gaves, issus de deux vallées pyrénéennes, traversent Oloron Sainte-Marie : le Gave d’Aspe et le Gave d’Ossau. Leur confluence, dans la ville, crée le Gave d’Oloron. Le relief quelque peu tourmenté de la ville, la variété de ses quartiers, l’abondance de ses cours d’eau et le rôle important de l’eau dans l’industrie locale (usines textiles et hydro-électriques) impressionnent toujours autant les visiteurs : « Oloron est la Venise du Sud-Ouest » nous a souvent dit l’ami québécois Hildège, qui avait pourtant bien bourlingué dans le monde. Dans l’histoire de la Cité les ponts s’avérèrent points de passages mais aussi d’échanges entre habitants des quartiers anciennement séparés.

Deux possibilités s’offrent pour enjamber les trois Gaves : 5 ponts routiers et 4 passages piétonniers répartis en cinq passages sur le gave d’Aspe, deux sur le gave d’Ossau et deux sur le gave d’Oloron. Les neuf structures concernées apparaissent dans le schéma ci-dessous.
1. Pont du Farbaig / 2. Pont d’Aspe (dit Pont Sainte-Marie) / 3. Passage Carmen Bazan / 4. Pont Sainte-Claire / 5. Passerelle d’Aspe / 6. Pont d’Ossau / 7. Passerelle d’Ossau / 8. Pont Henri-Laclau / 9. Pont du Chemin de Fer (réservé aux piétons et aux trains).

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La description de ces « œuvres d’art » s’appuie sur deux supports : des photos personnelles – sauf deux d’entre elles – prises sur le pont (ou la passerelle) même ou par dessous quand l’accès le permettait et quelques commentaires sommaires, dont des informations puisées dans l’ouvrage référence de Anne et Pierre-Louis Giannerini ( « le guide d’Oloron Sainte-Marie » ).

1 . Pont de Farbaig.

La rue Bernard d’Aureilhe démarre de la rue Adoue, longe la rive gauche du Gave d’Aspe en la remontant, pour se terminer par le Pont de Farbaig (orthographié parfois Forbaig). Une simple passerelle enjambait le Gave d’Aspe en cet endroit jusqu’en 1880 où fut construit le pont de pierre au charme discret. Deux automobiles de notre ère ne peuvent pas s’y croiser, ce qui encourage toute promenade champêtre, qui peut se prolonger par le franchissement d’escaliers menant sur les quais du gave.
 

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photos du Pont de Farbeig (Forbèth en Occitan) prises du milieu puis du bout de la rue d’Aureilhe (vers l’amont du Gave d’Aspe)
DSC07934 DSC07933photo du haut : pont de Farbeig pris de la rive droite, vers l’aval, avec des maisons bordant la rue Adoue.
photo du bas : sur la rive gauche, vers l’aval également, en contre-bas du parking rue Adoue des camping-cars.

2. Pont d’Aspe (Pont Sainte-Marie).

Le Pont d’Aspe relie la Place de Jaca aux rues Louis Barthou et Labarraque. Nommé également Pont Sainte-Marie sur certaines cartes puisque le Quartier Sainte-Marie se situe au-delà de la Place de Jaca (anciennement Place Thiers). À l’origine ce pont prolongeait la rue Labarraque, initialement sous forme de pont-levis puis déplacé plus en aval au 18ème siècle, remplacé par une double arche de pierre capable de supporter le flot croissant des charrois. De nombreuses améliorations s’imposèrent lorsque les deux villes d’Oloron et de Sainte-Marie fusionnèrent en 1858 : Oloron siège de la vicomté et Sainte-Marie, cité épiscopale.
Remarque : entre les Ponts de Forbaig et d’Aspe on rencontre barrages et centrales électriques.

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DSC07877premiers aperçus du Pont d’Aspe vu au loin.
la photo du haut est prise au croisement de la rue Adoue et de la rue Bernard d’Aureilhe, au-dessus d’une des nombreuse usines hydro-électriques campant sur les gaves de la région.

DSC07883le Pont d’Aspe vu de la rue basse des Sablières

DSC07882dans cette même rue des Sablières, stèle en l’honneur de Louis Barthou, l’enfant du pays.

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DSC07884les fontaines du Pont d’Aspe (photo du haut) et le Pont vu du bas de la rue Labarraque, avec le départ de l’escalier menant aux fontaines (photo du bas)

DSC07888dernière vue du Pont, à partir de la Place de Jaca

DSC07886le Gave d’Aspe passe sous le Pont du même nom (vue vers l’amont)

3. Passage Carmen Bazan.

Cette Passerelle est un passage, depuis le début des années 2000, entre la rue Louis Barthou et l’espace consacré à la Sous-Préfecture des Pyrénées Atlantiques, la Poste, la Maison Bourdeu (Office du Tourisme) et l’Espace Jéliote (lieu de conférences et de représentations artistiques de tout genre). Elle porte depuis peu, sous l’initiative de l’Association Terre de mémoire(s) et de luttes, le nom de Carmen Bazan, figure locale des Résistances successives au régime franquiste d’Espagne puis à l’invasion nazie.

DSC07879plaque en hommage à Carmen Bazan

DSC07878la Passerelle Carmen Bazan amène vers la partie haute de la rue Louis Barthou

 

DSC07875les dessous du Passage

DSC07881dernier cliché pris du jardin longeant la rive gauche du Gave d’Aspe

4. Pont Sainte-Claire.

Le Pont Sainte-Claire relie la Place du Tribunal, située au bout de la rue Barthou (anciennement rue Chanzy), juste après le Pont d’Ossau, au Jardin Public et à la Gare. On le surnomme aussi Pont Eiffel, du nom de l’ingénieur bien connu qui le conçut, vers les années 1880, en envisageant cette longue portée harmonieuse. Quand le trafic, et les vibrations qui vont avec, devint important il fallut consolider le pont, initialement en fonte, par du béton.

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borne à l’intention des touristes oloronais

DSC07876 DSC07880photo du haut : Pont Sainte-Claire pris d’un jardin oloronais
photo du bas : Pont Sainte-Claire pris de la Passerelle Carmen Bazan.

DSC07871 DSC07870les deux extrémités du Pont Sainte-Claire

DSC07874 DSC07873photo du haut : échelle à saumons du Pont Sainte-Claire
photo du bas : fresque murale sur un des piliers du Pont.

5. Pont d’Ossau.

Le Pont d’Ossau, le plus ancien des ponts oloronais, construit en pierre, remplace dès le 13ème siècle un ancien passage à gué. Après quelques avatars il fut reconstruit en 1829 et favorisa l’implantation des habitants vers la rive droite du Gave d’Ossau.

DSC07866dans le prolongement du Pont d’Ossau, vers l’aval du Gave d’Ossau, on aperçoit la Passerelle d’Ossau et une partie de la Médiathèque des Gaves.

DSC07867le Pont d’Ossau entouré de bâtisses anciennes et surveillé par une Tour de Notre-Dame.

DSC07868en arrivant du quartier Notre-Dame vers le Centre Ville.

DSC07869en allant vers Notre-Dame.

6. Passerelle d’Aspe.

Construite pour permettre l’accès à la Médiathèque des Gaves à partir de la rue Rocgrand, la Passerelle d’Aspe mesure 48 m de longueur.
La Médiathèque des Gaves fut impulsée sous le mandat du maire Lucbéreilh (2002-2008), réalisée sous celui d’Uthurry (2008-2014), achevée en 2010. Conçue par l’architecte Pascale Guédot, elle souleva l’enthousiasme pour l’endroit stratégique choisi, sa grâce aérienne et sa fonctionnalité. Madame Guénot se vit pour cela décerner l’Équerre d’Argent, plus haute récompense chez les architectes, le 31 janvier 2011. La Médiathèque est bâtie à la place de l’ancienne usine textile Çarçabal, à la Confluence des Gaves d’Aspe et d’Ossau, et les concepteurs surent utiliser ce site privilégié pour façonner le bâtiment en forme de proue de bateau.
De la Passerelle d’Aspe, outre le coup d’œil sur la Médiathèque, on peut admirer le Pont d’Aspe et les inévitables Pyrénées en fond.

DSC07938stèle hommage à Richard Vibert juste avant d’arriver sur la Passerelle d’Aspe

DSC07946 DSC07935photo du haut : du haut du chemin de terre descendant à la Médiathèque des Gaves, on découvre l’extrémité aval de cette Médiathèque et le point de confluence des Gaves d’Aspe et d’Ossau. La Médiathèque épouse la forme d’une proue de navire.
photo du bas : dans la continuité de ce sentier apparaissent la Passerelle d’Aspe et, en arrière plan, le Pont Sainte-Claire et le Quartier Sainte-Croix.

DSC07936passerelle d’Aspe et ancienne usine Bedat de textile, actuellement restaurée dans l’optique d’une Maison du Patrimoine de la Communauté de Communes du Piémont Oloronais

DSC07937la Passerelle d’Aspe mène à la Médiathèque.

DSC07939du milieu de la Passerelle d’Aspe on perçoit le Pont Sainte-Claire en amont et le Quartier Sainte-Croix sur la hauteur

DSC07940la Médiathèque des Gaves et son parvis

img056la Médiathèque et les deux Passerelles d’Aspe et d’Ossau n’ont pas encore été construites. A la Confluence bâtiments de l’ancienne usine Çarçabal. Apparaissent le Pont d’Ossau à gauche et le Pont Sainte-Claire à droite (photo parue dans le livre des Giannerini cité dans l’introduction).

7. Passerelle d ‘Ossau.

La Passerelle d’Ossau, qui mesure elle aussi 48 m, permet de joindre la Médiathèque à la rue Palassou, en traversant le parking Barraban, du nom de l’ancienne usine textile qui occupait ce terrain auparavant. Le parking a conservé une partie des charpentes métalliques de l’usine. Puis on atteint le Marché hebdomadaire du vendredi dispersé autour de la Mairie. La Passerelle offre deux magnifiques points de vue : vers l’aval du gave d’Ossau la Médiathèque et la Confluence des deux gaves, vers l’amont une partie de la chaîne des Pyrénées et le quartier Sainte-Croix sur la hauteur de la ville.

DSC07941extrémité de la Médiathèque et Passerelle d’Ossau avec en fond le parking Barraban.

DSC07942milieu de la Passerelle d’Ossau avec l’usine hydro-électrique sur la droite et le Pont d’Ossau en fond vers l’amont.

DSC07943du milieu de la Passerelle d’Ossau on distingue clairement la confluence des deux gaves, juste après la Médiathèque, Ossau en premier plan et Aspe en fond.

DSC07944 DSC07945l’ancienne usine Bedat, la Passerelle d’Ossau et l’usine hydro-électrique

8. Pont Henri-Laclau.

Pont le plus récent de la ville, le Pont Henri-Laclau fut conçu pour faciliter le contournement de celle-ci (Henri Laclau fut maire d’Oloron : de 1977 à 1983). La « rocade » d’Oloron emprunte donc ce pont, le plus large et le plus élevé de tous, lui permettant de bénéficier de plus d’un point de vue magnifique : le clocher du Quartier Notre-Dame à gauche, les hauteurs du Quartier Sainte-Croix en face, les tours de la Cathédrale Sainte-Marie à droite, et bien sûr au loin, un large éventail de la chaîne pyrénéenne (photo à venir).

DSC07905en contre-bas du Pont Laclau

streetviewsur le Pont Laclau d’Oloron
on n’y danse pas tous en rond

DSC07906passage sous le Pont Laclau pour rejoindre le Pont du Chemin de Fer

DSC07907de l’autre côté du Pont Laclau

9. Pont du Chemin de Fer.

En fait il s’agit d’un pont, pour la voie ferrée qui enjambe le gave d’Oloron, et d’une passerelle étroite pour les piétons, parallèle aux rails. Ce pont de pierre s’étend sur 90 m au-dessus du gave d’Oloron. La voie ferrée, construite dès 1883, est empruntée par le TER assurant la liaison Pau-Oloron, dont le prolongement jusqu’à Bedous en vallée d’Aspe est programmé pour fin 2016 – les travaux de restauration de l’ancienne ligne sont déjà bien entamés – en attendant peut-être sa continuité jusqu’à Canfranc en Aragon, via le Tunnel ferroviaire du Somport. Le Pont du Chemin de Fer d’Oloron est tristement surnommé « Pont des Suicidés » car plusieurs personnes y mirent fin à leur vie en se jetant dans le Gave situé 30 m pus bas, à partir du passage piétonnier qui longe les rails.

DSC07908arrivée proche du Pont du Chemin de Fer : passage piétonnier et ensuite voie ferrée.

DSC07910sous le Pont circule le Gave d’Oloron, de la droite vers la gauche.

DSC07909chemin piétonnier, voie ferrée et une contemplatrice bien connue du panorama

DSC07911nous restons sur le passage piétonnier du Pont, côté aval du Gave, avec en fond le château Dupeyroux sur les terres d’Estos.
DSC07912du même point sur le passage, vue en amont du Pont Henri Laclau et de la chaîne des Pyrénées.

DSC07913 DSC07916en s’éloignant du Pont du Chemin de Fer on traverse un petit pont à la confluence d’une rivière venant d’Estos et du Gave d’Oloron puis on passe devant l’entrée du Parc du château Dupeyroux.

Démons et merveilles.
Des monts et mères veillent.
Des ponts et des passerelles sur Oloron.
Des raisonnables et des pas sages sur des passages qui volent sur l’eau en susurrant des voyages poético-utopiques.

Randonnées en vallée d’Ossau : deuxième partie

Pour cette deuxième partie en Ossau nous renouvelons ici le début de l’introduction de la première partie, en y incorporant une seule carte de présentation, celle de l’ensemble de la vallée d’Ossau qui nous intéresse.
Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe« , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule  viendront un peu  plus tard. Certaines des balades à venir sont un peu plus détaillées, complétées par plusieurs photos.
La carte proposée maintenant concerne la vallée d’Ossau dans son ensemble : y apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.

img023                                                                                                                  vallée d’Ossau

La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article « randonnées en vallée d’Ossau » :
* environs de Laruns  ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues  * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concernait les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie qui vient touche le troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues . La troisième partie s’intéressera au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.

Randonnées entre Gabas et Bious-Artigues.

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                                                 détails entre Gabas et Bious-Artigues.

Ce troisième paragraphe domine la tête de notre palmarès car il concerne les deux randonnées les plus fréquentées par nous (mais aussi par pas mal de connaissances) durant ces trente dernières années : les Lacs d’Ayous et le Tour du Pic du Midi d’Ossau. Avant de détailler ces deux « monuments » je parle des autres lacs ou pâturages visités aux alentours.
Un peu plus bas que le lac de Bious-Artigues, un vaste espace, mi-herbeux, mi-pierreux, retient à lui les voitures trop nombreuses en été, dès les premières heures de la journée, les empêchant ainsi d’accéder au parking qui jouxte le lac. Il s’agit du parking de Bious-Oumettes. Face à cette aire de stationnement s’élève, sur la droite, le sentier qui conduit au lac d’Aule (pour un dénivelé d’environ 700 m). Très belle balade avec le Pic d’Ossau qui apparaît si on se retourne, en fin de parcours. On passe près de la cabane d’Aule avant de retrouver très souvent des troupeaux en bord du lac. Comme très souvent dans les Pyrénées (et dans les massifs montagneux en général) plusieurs variétés de fleurs éclairent les prairies et les flancs des versants, comme l’attestent ces deux photos de marguerites et d’iris.
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Le Lac de Bious-Artigues lui-même peut constituer un but de promenade, ne nécessitant aucun matériel particulier. On rencontre de nombreuses familles (de tous les âges) effectuant le Tour du Lac ou bien, après la traversée guère pentue du Bois de Bious-Artigues, s’arrêtant sur le grand plateau herbeux qui fait la joie des enfants (entre autres !) : jeux aquatiques dans le Gave de Bious, approche des troupeaux libres de chevaux ou de vaches.
029 034 039 042outre le Lac de Bious-Artigues apparaissent le Pic du Midi d’Ossau et le Pont enjambant le Gave de Bious avant la montée dans le bois

Au-dessus du parking du lac de Bious-Artigues part, à travers la forêt, le sentier qui contournera le Pic du Midi d’Ossau. Après une heure de marche ce sentier jaillit dans les estives et on peut apercevoir, en contre-bas sur la gauche, la Cabane de Magnabaigt, tenue par Monique Lahitette (Penen) et sa sœur. Le cheptel est complet : brebis, chèvres (dont le fromage est vendu tous les vendredis au marché d’Oloron), vaches béarnaises, porc noir. Il arriva que la Cabane fut le terme du voyage (voir photo) quand le temps nous manquait pour atteindre le Refuge de Pombie. En septembre dernier Jean Fourcade et moi rejoignîmes Jeantet Lahitette qui descendait son troupeau de vaches béarnaises de Magnabaigt à Gabas avant qu’un camion prenne le relais jusqu’à Ledeuix.

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Magnabaigt, sa patronne et ses visiteurs

DSC07044vue de la Cabane de Magnabaigt à partir du sentier menant au Refuge de Pombie

De Magnabaigt étant on observe donc, du côté droit et en hauteur le Chemin du Pic d’Ossau, et du côté gauche la ligne des crêtes reliant les Pics Lavigne, Chérue, Saoubiste (voir dernier paragraphe à venir, dans la troisième partie sur Ossau).

Le Tour des Lacs d’Ayous.

Avec le Lac d’Estaëns en vallée d’Aspe, le Tour des Lacs d’Ayous s’inscrit en haut de l’affiche des randonnées que nous proposons aux amis visiteurs qui découvrent la région et aiment marcher en montagne. Chaque été ainsi nous entreprenons au moins une fois ce circuit, le nombre de participants pouvant varier de deux à une dizaine, voire plus. Plusieurs possibilités s’offrent dans le choix du parcours. En tout premier le sens de ce parcours : presque toujours maintenant nous sollicitons le sens trigonométrique, dit positif pour les mathématiciens (un peu de nostalgie encore parfois), sens inverse des aiguilles d’une montre, mais comme la montre est absente peu à peu des poignets, puisque le portable indique l’heure, et que de plus disparaissent les aiguilles des montres encore utilisées, la référence trigonométrique s’impose d’autant.
Si le temps (durée) manque ou si le temps (météo) devient incertain, le Refuge d’Ayous (1980 m) peut constituer un terminus de la balade, avec un dénivelé de près de 520 m par rapport au Lac de Bious-Artigues (1435 m). On traverse d’abord le Bois de Bious-Artigues pour déboucher sur un large plateau très allongé, siège d’une vie pastorale animée qui enchante les visiteurs. Succède à cette courte halte pour admirer la grandeur du site une nouvelle montée un peu plus abrupte dans un autre Bois, se terminant par une zone de pâturage au milieu de laquelle une cabane de berger attire l’attention, la cabane du Col Long d’Ayous (1685 m).
Puis se succèdent les lacs Roumassat (1845 m), du Miey (1914 m), Gentau (1947 m) et la remontée d’une cascade pour atteindre le refuge (1960 m). Paysage magique, sans difficulté majeure. Autour du Lac Gentau, devant lequel trône le Refuge d’Ayous, paissent des troupeaux de brebis et de chevaux. Et, sublime image, le Pic d’Ossau se reflète à la surface du lac. Dans ce cadre idyllique s’impose un arrêt conséquent où la méditation succède au pique-nique, à moins que ce soit l’inverse.
Au-dessus de nos têtes dominent le Col d’Ayous (2185 m ) au nord-ouest et, vers le sud, la suite de la balade vers les autres lacs. Ce Col d’Ayous mérite un effort supplémentaire, pendant que certain(e)s digèrent et somnolent, car il donne accès, de l’autre côté, à la vallée d’Aspe, via le Refuge du Larry et, plus loin, le Chemin de la Mâture.

 

setp2013 030le Pic du Midi d’Ossau et le Lac Gentau.

Pour certains, après la collation à Gentau, le retour s’effectuera par le même chemin que celui de l’aller.
Pour les marcheurs plus confirmés l’ascension se poursuit vers les lacs Bersau (2073 m) et Castérau (1943 m) puis ce sera la longue descente vers le grand plateau herbeux qui s’étale autour du Gave de Bious, refuge de nombreux troupeaux de toutes sortes : brebis, vaches, ânes, chevaux. La passerelle terminale qui enjambe le Gave, le pont d’Ayous, permet de retrouver le Bois puis le Lac de Bious-Artigues. Selon le rythme de marche adopté et les temps de repos le Tour complet de ces lacs d’Ayous nécessite de 6 à 7 heures.

img048      me voici sur le Pont d’Ayous avec Bernard, Pierre et Alain. Hélène, la photographe, en général présente dans les balades décrites, apparaîtra dans la troisième partie consacrée à Ossau, en particulier sur Chérue.

DSC07077intersection des deux chemins menant aux lacs d’Ayous et au Pic du Midi.

DSC07089 DSC07088grand plateau herbeux emprunté sur la fin des deux itinéraires (Ayous et Pic d’Ossau) : des randonneurs sur une photo (nous) et, sur l’autre, des animaux en rang d’honneur.

DSC07082Matthieu, Séverine, Aurélie, retour dans le Bois de Bious-Artigues : la balade se termine.

Le Tour du Pic du Midi d’Ossau.

Le « personnage » de la vallée d’Ossau, avec ses deux dents aux hauteurs inégales, domine la vallée, du fait de son altitude élevée (2805 m) et de son relatif isolement. Lors de chaque balade décrite précédemment il apparaît toujours à un moment ou un autre. A ses pieds le Refuge de Pombie peut s’atteindre par deux chemins principaux : soit à partir du lac de Bious-Artigues, soit à partir du plateau d’Anéou, proche du Col du Pourtalet. L’origine de son surnom bien connu, Jean-Pierre, porte à discussion. Je propose deux hypothèses. Tout d’abord, en Béarn on attribue parfois ce prénom de Jean-Pierre à un personnage ou une entité remarquable. Ainsi, quand les grondements du tonnerre crépitent le dicton populaire affirme : « Escota, Jan-Peire que pèta ! » (Écoute Jean-Pierre qui pète). En-haut d’un pré de la ferme Manaoüt trônait depuis plusieurs générations un chêne que l’on pouvait apercevoir au loin depuis la route de Gastellondo reliant Lanne et Barcus. Pour tout le monde alentour, famille comme voisins, ce majestueux enraciné était appelé Jean-Pierre. La deuxième proposition de ce patronyme tient plus d’une légende datant de plusieurs millénaires quand ce qui devait devenir le Pic d’Ossau était encore un immense volcan qui jaillit du sol en projetant des multitudes de projectiles. Baptisé pour l’occasion « le géant de pierres » son nom fut vite simplifié en Jean-Pierre.
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il mérite bien encore un portrait, notre géant, vu en arrière du lac de Bious-Artigues

Atteindre le sommet du Pic est possible, par deux chemins. Soit l’escalade de la face Nord, en partant du Refuge de Pombie, réservée aux professionnels, nécessitant un bivouac en pleine nuit, soit l’ascension par un chemin balisé à partir du Col de Suzon. Mes frères et plusieurs ami(e)s y sont parvenus, terminant le parcours par une cheminée, durant laquelle il faut maintenant s’encorder, du moins lors de la descente de cette cheminée.
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l’Ossau domine Suzon

Le Tour du Pic.
Le contournement du Pic, réalisé tant de fois, avec des partenaires de Saint-Pée obligés mais aussi avec des amis touristes de passage sur nos terres, demande des efforts en tout genre, comme on va le voir, durant environ sept heures, en tenant compte d’un arrêt buffet conséquent. Cette balade regorge d’anecdotes que je propose de partager. Les premières temps nous effectuions le tour dans le sens inverse de rotation des aiguilles d’une montre mais comme cela correspondait à une montée vers Peyreget en plein soleil nous choisissons depuis quelques années le sens des aiguilles d’une montre. On peut suivre les différentes étapes de ce périple sur la carte proposée en début d’article.
Abandonnant la voiture au parking situé en contre-bas du lac de Bious-Artigues, la première partie du trajet consiste à rejoindre ce lac (1435 m) par un chemin en lacets. On quitte alors le chemin de randonnée qui mène aux lacs d’Ayous et on part sur celui qui s’élève, vers la gauche, dans un bois riche en essences variées, deuxième partie du Bois de Bious-Artigues, débouchant sur un espace herbeux qui offre le premier panorama fastueux de la journée et débouche sur le Col Long de Magnabaigt.

DSC07043à la sortie du bois, en se retournant, on aperçoit les nuages en fond de vallée

Un peu plus loin, à nos pieds apparaît la cabane de Magnabaigt (1793 m) déjà décrite précédemment et, dans le prolongement de celle-ci, la ligne de crête des pics de Chérue et Saoubiste (dont nous reparlerons dans la troisième partie).
Un peu plus haut de notre sentier on devine, si le brouillard n’est pas de la partie, le Col de Suzon (2127 m). C’est dans cette portion du trajet que des isards daignent se faire parfois admirer (voir plus bas).

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entre Magnabaigt et Suzon, en regardant vers le bas puis vers le haut

Un arrêt à Suzon est en général programmé, pour plusieurs raisons. D’une part bien sûr pour souffler un peu et se ravitailler en eau et céréales après ce dénivelé de 700 m environ déjà effectué. D’autre part pour prendre le temps d’observer un point de vue à 360 ° offert en ce lieu. Derrière nous le bois traversé quelques instants auparavant, sur la droite le sentier emprunté par les randonneurs qui visent l’ascension du Pic, juste au-dessus de nous, donc, et en face, légèrement plus bas, le Refuge de Pombie (2031 m).

DSC07048on arrive au Col de Suzon

Entre Suzon et Pombie il faut traverser de nombreux rocs et éboulis, surveiller le placement des pieds tout en suivant le bon chemin pas toujours indiqué en ces endroits abrupts. C’est la Grande Raillère de Pombie.

DSC07053vous ne distinguez pas la marmotte ? moi non plus ! pourtant, c’est dans ce terrain caillouteux que retentit parfois son cri strident et qu’on l’observe dressée sur ses pattes de derrière

Au Refuge de Pombie une longue halte nous attend, faite de récupération et de collation. On cherche d’abord à la jumelle d’éventuels intrépides gravissant le Pic puis on installe le pique-nique libérateur. Plus d’une fois l’euphorie due à l’altitude et à des boissons pourtant dégustées avec modération nous incita à entonner quelques chants béarnais, à l’étonnement des randonneurs du voisinage qui n’avaient ni feuille ni stylo pour s’enquérir d’un autographe de ce choeur inédit pour l’endroit : il faut dire qu’avec Jean et Angèle Fourcade aux commandes du groupe vocal les auditeurs étaient comblés.

DSC07066l’arrivée au Refuge de Pombie
img046la face Nord du Pic du Midi d’Ossau, telle qu’elle apparaît du Refuge de Pombie

DSC07063un dernier regard sur le lac du refuge de Pombie

Après le refuge deux possibilités s’offrent à nous pour continuer le voyage. Le chemin le plus direct passe par le Col de Peyreget (2208 m) nécessitant donc une nouvelle grimpette de 200 m, pas évidente en début car elle succède au repas en général conséquent, avant de redescendre vers un petit lac, lac de Peyreget, que rejoint également le deuxième itinéraire partant du refuge. Cette option prend plus de temps que la première car elle consiste en un contournement de Peyreget, mais elle présente deux avantages. Ce parcours s’effectue sans dénivelé important ni difficulté véritable. De plus le spectacle proposé varie tout au long de la marche : rencontre de plusieurs troupeaux de brebis, découverte des cabanes de bergers éparpillées dans les replats herbeux, panorama classique des sommets pyrénéens, vue sur le Col du Pourtalet et la frontière avec l’Espagne au loin, en contre-bas. On retrouve le lac de Peyreget que domine le Col de Peyreget et ses rochers environnants où on admira un jour les isards bondissants (pourtant pas Basques).

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un isard pris par hasard en photo ? Comme c’est bizarre !

DSC07076 DSC07069sur le chemin du retour

On continue par une longue descente par moments accidentée dans le Bois des Arazures, à la végétation dense, jusqu’aux prairies du grand plateau, où on rejoint le parcours provenant des Lacs d’Ayous. On laisse les cabanes de Cap de Pount et de Peyreget, et, en suivant le Gave de Bious, on atteint le Pont d’Ayous puis le bois de Bious-Artigues avant de longer le Lac éponyme et son parking.

DSC07083on sort du Bois des Arazures pour rejoindre le plateau pastoral décrit plus haut

DSC07086on atteint le Gave de Bious et la dernière longue ligne droite du parcours jusqu’au Pont d’Ayous

Dernière « aventure plus personnelle ». Il m’arriva en une occasion de me lancer seul dans ce parcours relativement long, sans le vouloir vraiment au départ. Pour tester de nouvelles chaussures de montagne je m’étais fixé le but de rejoindre la cabane de Magnabaigt soit pour une durée d’une petite heure. Mais une fois arrivé à l’embranchement qui surplombe ladite cabane, comme j’hésitais à me laisser glisser vers elle, il me sembla que le Col de Suzon, un peu plus haut, me narguait, l’air de dire : « voyons si tu es capable de m’atteindre ». Comme les nouvelles chaussures me convenaient je poursuivis donc la balade jusqu’à Suzon. La suite est facile à deviner : de Suzon j’aperçus le refuge de Pombie qui m’attira à son tour, puis ce fut Peyreget et l’enchainement des étapes décrites plus haut car à chacune d’elles le test des chaussures s’avérait positif et il n’était plus question de faire demi-tour, comme envisagé initialement.

Randonnées en vallée d’Ossau : première partie

Comme dans les articles « randonnées en vallée d’Aspe » , publiés en février et mars 2014, j’énumère dans ce qui suit la plupart de nos randonnées, en vallée d’Ossau cette fois, durant ces dernières années. Les tours de la vallée de Barétous et de la Soule  viendront un peu  plus tard. Certaines des balades citées sont un peu plus détaillées, des photos pouvant même les compléter. Sur quelques photos « s’incrustent », plus souvent que d’habitude, les personnages familiers ou amicaux qui partagèrent avec moi ces envolées vers les sommets.
Du fait de mon intérêt bien connu pour les cartes géographiques, j’en propose deux d’entrée. La première représente les trois chemins partant d’Oloron pour atteindre l’Espagne (Aspe, Barétous, Ossau). La seconde concerne la vallée d’Ossau, où apparaissent quelques uns des lacs (symbolisés par un petit rond) et pics (symbolisés par un petit triangle) décrits en suivant.

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                                                                                            d’Oloron en Espagne

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                                                                                                      vallée d’Ossau

La carte ci-dessus donne une idée des quatre groupes de randonnées décrites dans les trois parties de l’article :
* environs de Laruns  ** entre Laruns et Gabas *** entre Gabas et le lac de Bious-Artigues   * ** * entre Gabas et le col du Pourtalet (avec le prolongement des excursions côté espagnol).
La première partie concerne les deux premiers groupes définis ci-dessus : autour de Laruns et Gabas. La deuxième partie à venir touchera le troisième groupe : entre Gabas et Bious-Artigues. La troisième partie s’intéressera  au dernier groupe : entre Gabas et le Pourtalet.
Par ordre d’apparition dans le texte et, parfois, à l’image : Castet, Rébenacq, Aas, Jaüt, Port d’Aste, Aran, Massibé, Escurrets, Anglas, Uzious, Bitet, Liet, Isabe, Iseye, Er.

Randonnées dans les environs de Laruns.

Pour chacun des quatre paragraphes définis au-dessus, je propose un autre schéma à peine un peu plus détaillé, avec les altitudes des lacs et pics rencontrés, sans tenir compte des distances réelles entre les divers points cités ni de la courbure des chemins ou routes.

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détails autour de Laruns
.

Avertissement :
– Je n’ai pour l’instant pas encore retrouvé des photos de certaines randos, je les ajouterai plus tard (Jaüt, Escurrets, Soussouéou).
– De plus, quelques photos « papier » ont été incorporées directement sans avoir été numérisées, ce qui crée des espaces vides pas très jolis entre cliché et légende. J’espère pouvoir utiliser un logiciel adéquat qui me permettra de corriger ces insuffisances.

Le village de Castet (altitude 440 m).
Un peu à l’écart de la D934 reliant Arudy à Laruns, le village de Castet charme ses visiteurs, grâce à ses rues escarpées, comme souvent en Ossau comme en Aspe, son Lac, son Église sur les hauteurs : donjon du 13ème siècle, église édifiée à partir de la fin du 11ème siècle. Le Lac en particulier propose plusieurs activités aquatiques, qui ravissent les enfants et les familles, et offre aussi plusieurs itinéraires pour de courtes promenades le long de ses rives. Il y a quelques années se déroula la Pastorale Ossaloise (Pastorala Aussaulesa en Occitan) , en nocturne, sur l’eau comme sur la berge. Les Pastorales béarnaises ou souletines relatent en général l’histoire d’un personnage local. Les acteurs, danseurs, conteurs, chanteurs sont tous des bénévoles amateurs issus du village concerné, ou de ses environs. À Castet, les 20-21-22 juillet 2012 la Pastorale traitait de la vie du berger botaniste Pierrine Gaston-Sacaze. Lumières, chants, danses, bénéficièrent du cadre enchanteur du lac. Après le spectacle, comme lors de toute Pastorale, les chœurs d’acteurs et de spectateurs mêlés s’unirent spontanément et émurent, sans nul doute, les fées et lutins qui habitent ces lieux magiques.
aout septembre 2010 109 aout septembre 2010 111 aout septembre 2010 115                                                                          vues du village ossalois Castet

Boucle Haut-de-Gan, Rébenacq, Bescat.
Sur la RN134 relient Oloron et Pau, on laisse la voiture à Bélair pour s’élancer sur un chemin balisé en partie. On s’approche de Rébénacq et on traverse le village typique de Bescat tout en observant le fond de la vallée d’Ossau et la chaîne des Pyrénées.
img035sur les hauteurs de Haut-de-Gan

Montagne verte d’Aas.
Laissant la voiture devant le lavoir d’Aas, on parcourt une boucle de 3h15 (je ne compte jamais les temps de déjeuner) pour un dénivelé de 600 m. Après s’être élevés au-dessus des Eaux-Bonnes, entre Laruns et Gourette, on parcourt de vastes prairies séparées par des murets de pierres aux contours irréguliers qui accentuent le charme de ce plateau herbeux peu fréquenté. On termine la descente du retour par la traversée de Bagès, un quartier de Béost, avant de remonter sur Aas.

DSC_0012 DSC_0013 DSC_0018 DSC_0024 DSC_0029 DSC_0037 DSC_0038Tiens ! Séverine et Hélène m’accompagnaient !

Col et Moulle de Jaüt.
La voiture nous mène un peu plus haut que le Port de Castet. A pied on passe devant la cabane l’Escala et on atteint en 1 h 20 les abords du Col de Jaüt (1506 m). Mais on s’arrête avant le sommet, le Moulle de Jaüt (2050 m), car le brouillard s’épaissit et nous oblige à casser la croûte, avant de revenir par le même chemin. Dommage car le point de vue en haut eut été remarquable par temps clair : au loin l’Océan, paraît-il, sûrement Atlantique. Après Jaüt, si le soleil avait eu la bonne idée de chasser le brouillard, on aurait poursuivi vers le col de Lallène ( 1840 m) pour finir la boucle envisagée. Ce sera pour la prochaine fois.

Port d’Aste.
Le départ s’effectue au-dessus du village d’Aste où on aborde une longue grimpée sur un chemin dallé. L’arrivée surprend, avec un ensemble de granges regroupées donnant l’impression de former un village à part : c’est le Port d’Aste. Les beaux pâturages traversés prouvent l’existence d’une vie pastorale encore existante. Curiosité : on passe tout près d’une toilette bien entretenue, en pleine montagne, comme le montre une des photos ci-dessous.
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Surplombant la D934 le Port d’Aste met en valeur ses pâturages, ses champs d’iris, ses tracteurs, ses vaches, ses granges … et ses toilettes à l’air libre

Aran et Massibé.
Notre première expédition en ces lieux restera dans les annales (été 2005). Pour tous les participants à cette randonnée, il s’agissait d’une découverte, puisque aucun d’entre nous n’avait jamais abordé la difficulté : Bernard B, Jean F, Angèle F, Henri O, Hélène H, Michel B. C’est proche d’une carrière située après le Col de Marie-Blanque (Col permettant le passage de la vallée d’Aspe à la vallée d’Ossau) que nous avions stationné nos voitures (1000 m). Pas de problème en début de course, ce nouveau site nous émerveillant pour ses vues lointaines (on put ainsi observer les deux Pics magiques d’Ossau et d’Anie – pas du même endroit bien sûr), ses crevasses (au fond de l’une d’entre elles un cadavre de cheval gisait), un troupeau de vaches béarnaises (appartenant à Bernard Mora, l’un des éleveurs de la région intéressé à la sauvegarde de cette race de vaches en voie de disparition il y a une dizaine d’années). Le brouillard commençant à monter vers nous alors que l’apéritif conséquent que nous nous octroyions rendait très joyeuse l’atmosphère, un sage du groupe nous conseilla de remettre à plus tard le repas et de commencer la descente, sans avoir atteint le but de la balade. Après hésitation et vote à main levée on se rendit à sa proposition et on entama donc le retour dans la brume qui s’épaississait de plus en plus. Plus on avançait, plus la vision du chemin devenait floue, si bien qu’à un certain moment nous perdîmes de vue ce chemin pour nous retrouver dans un bois de plus en plus pentu et de plus en plus touffus. À l’époque point de portable ni de GPS : on devait se débrouiller seuls. Quelques fausses alertes plus tard, comme un aboiement lointain qui laissait croire qu’on se rapprochait d’une bergerie, quelques faux pas plus tard mais le groupe restait compact et rattrapait le ou la maladroit(e), quelques espoirs de retrouver un sentier, mais il débouchait sur une ébauche d’à-pic, bref après une paire d’heures de marche à l’aveuglette (mais avec quand-même une sensation de se diriger vers le bas) et avant que l’angoisse nous prenne, nous avons retrouvé un chemin pastoral qui nous menait jusqu’à la route. Certes nous rejoignîmes celle-ci en un point assez éloigné du parking mais l’essentiel était d’avoir vaincu le brouillard. Avant de retrouver nos véhicules la cueillette de champignons remonta le moral des troupes et compléta le repas du soir vécu dans l’allégresse après ces moments d’inquiétude.
Un an plus tard (été 2006) la troupe de six se renforça de plusieurs éléments : Jeannette et Éloi B, Alain B, Justine et Mickaëla F. Le beau temps, de la partie cette fois, nous aida à atteindre le Col d’Aran (1654 m) puis le plateau calcaire qui suivait (1820 m) et à nous rapprocher du Mailh Massibé (1973 m). Mais des contraintes professionnelles nous obligèrent à abréger la randonnée, le plus physique et le plus attractif ayant été assurés toutefois.
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          la montée sur Aran (on n’a pas l’air de chanter) puis le casse-croûte (on paraît plus enchantés)

Les Escurrets.
Du Col de Marie-Blanque on s’élève aussi vers le Nord pour approcher le Pic des Escurrets sur la crête duquel on admire deux points de vue : d’un côté des éléments de la chaîne des Pyrénées avec Aran et Massibé tout proches, de l’autre côté la plaine d’Ogeu et la route reliant Oloron et Pau.

Lacs d’Anglas et Uzious.
Il s’agit d’une randonnée très prisée, faite et refaite avec des partenaires souvent différents. Elle démarre d’un parking de Gourette, entre Laruns et l’Aubisque (1450 m). Après avoir surplombé le Plaa de Batch (1573 m) on laisse en contre-bas la Cabane de Coste Goua et on monte en lacets jusqu’au lac d’Anglas (2068 m). Puis on s’élève de nouveau en longeant d’anciennes mines de fer qui mènent au Lac d’Uzious (2250 m) : lac aux couleurs et reflets qui nous émerveillent en chaque occasion.
Plusieurs anecdotes émaillent ces marches variées  à l’assaut de ces lacs aux teintes toujours surprenantes.
Une fois il nous arriva de ne pas atteindre l’objectif à cause d’un orage que nous n’attendions pas de si tôt. Redescente sur Gourette au pas de course, avec quelques arrêts pour s’abriter sous des rochers conséquents quand les trombes d’eau nous y obligeaient. On croise un couple en pleine dispute car l’un voulait poursuivre vers le haut, en espérant que l’orage cesserait, et l’autre s’y opposait. « Quel c … ! » entendit-on au passage du duo.
Une autre fois, un coup de vent violent emporta la casquette de l’ami Bernard G et la déposa soigneusement sur le rivage d’un des deux lacs. Hélas les rides provoquées par le souffle du vent éloignèrent peu à peu le couvre-chef du bord si bien que nous dûmes contourner le  lac en espérant récupérer l’objet cher à l’autre extrémité du dit lac. Effectivement, durant le casse-croûte – qui nous tint en haleine car nous observions en même temps le cheminement de la casquette sur l’onde – celle-ci se rapprocha peu à peu de notre groupe et Bernard récupéra son bien avec avidité.
Je ne fais que sélectionner quelques photos parmi la grande quantité dont je dispose sur ce circuit : successivement les étés 2003, 2012, 2013.

Nous n’oublierons jamais non plus la dernière grande balade d’Angèle en septembre 2012, vers ces mêmes lacs d’Anglas et d’Uzious (elle avait déjà participé à toutes les précédentes expéditions en ces lieux). Quand nos deux couples attaquèrent la montée, elle sortait quelques jours auparavant d’une séance de Chimio, mais sa volonté était la plus forte : il fallait qu’on arrive au terme de ce voyage , malgré un brouillard de plus en plus épais qui, comme s’il avait voulu la saluer, disparut quand nous atteignîmes le premier lac. Quelques clichés sélectionnés de cette balade.

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Une année plus tard enfin, petite frayeur en parcourant la boucle du retour qui longe à un certain moment une conduite d’eau presque verticale qui sert de guide. Nos filles Aurélie et Séverine, accompagnées de Matthieu, prirent un raccourci des plus abrupts dans les rochers. Tout se passa bien mais j’en tremblais rétroactivement ensuite.
été 2013 076 été 2013 au Lac D'Anglas
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Une vue de chaque lac et l’équipe de l’été 2013 : Michel, Matthieu, Aurélie, Séverine. Par rapport aux photos précédentes le brouillard a disparu. Une fois de plus Hélène est absente du cliché puisque faisant office d’opératrice.

Randonnées entre Laruns et Gabas.

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détails entre Laruns et Gabas.

 La RD 934 relie Laruns, Les Eaux-Chaudes et Gabas. Peu après les Eaux-Chaudes on laisse sur la droite le village typique de Goust, sur les hauteurs, que nous n’avons pas encore visité. Puis, sur la gauche on longe le lac de Miégebat et sa centrale électrique. Encore plus haut vers la droite partent les gorges du Bitet. On abandonne la voiture assez vite pour rejoindre la prise d’eau de Sesques. Cet endroit fut le point de départ de plusieurs randonnées.
La montagne de Liet accueillait à l’époque les troupeaux de la ferme Maunas-Mirande : prétexte d’une marche montagnarde associée à une fête familiale. Un de ces épisodes reste marquant pour moi, durant l’été 85. Sortant quelque temps auparavant d’une longue période (3 mois) d’immobilisation j’entrepris, avec la copine-collègue d’Hélène, Caroline, l’ « ascension » de Liet, sans savoir jusqu’où mes jambes me porteraient. Finalement les forces ne m’abandonnant pas, nous atteignîmes la cabane désirée et le repas collectif fut encore plus apprécié que d’habitude puisque j’avais vaincu l’appréhension initiale. Mais cela se corsa pour la descente car peu à peu le brouillard nous enveloppa jusqu’à disparition du chemin – par moments on traversait des pentes herbeuses, sans réel repère, et si, par temps clair, on retrouve toujours une bonne piste, ce n’est plus vrai quand le temps est bouché. Parfois on pensait retrouver une trace bien visible sur le moment mais ce n’était en fait qu’un sentier provisoire de brebis qui s’arrête brutalement. On n’en menait pas large jusqu’au moment de retrouver enfin un panorama visible et connu qui nous permit de revenir sur la prise d’eau de Sesques.

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chargement des ânes avant de monter à la montagne de Liet : mon frère Alain négocie
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la montagne de Liet et le campement initial

Le même point de départ (prise d’eau), en s’écartant vers la gauche, nous mena aussi deux fois au lac d’Isabe, que domine le pic éponyme.
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la Cascade du Col d’Isabe

De la prise d’eau de Sesques  on peut aussi viser la cabane d’Iseye que l’on atteint également à partir du Col d’Iseye, au-dessus d’Accous en vallée d’Aspe.

 

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 cabane de Cazaux au Col d’Iseye avec l’arrivée du troupeau

On continue de remonter la D 934 et on parvient, toujours avant Gabas, sur la gauche, la vallée du Soussouéou. Une bonne marche mène à la cabane de Cézy et on aperçoit sur les sommets le petit train d’Artouste.

Enfin, sur la droite avant Gabas on suit quelques instants  le cours de l’Ayguebère avant de s’élancer vers le lac d’Er, au pied du pic éponyme. Arrivée intéressante sur le cirque enserrant le lac mais la montée reste trop monotone avec un paysage en forêt peu varié, sauf une petite clairière ensoleillée.
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Sans avoir l’air comment empêcher ce pêcheur de pêcher au lac d’Er ?

 

 


 

 

Répertoire des chants pyrénéens en Français : deuxième partie

Avant de poursuivre par cette deuxième partie, je réitère l’introduction de la première partie, publiée fin janvier 2015.

Les chants polyphoniques pyrénéens (du moins ceux de ma connaissance, interprétés en Béarn) s’expriment soit en Français, soit en Béarnais-Gascon-Occitan (ces nuances devraient faire l’objet d’un article ultérieur).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer leur transmission et aussi leur développement depuis quelques décennies. Dans les années 60, pour notre part, la connaissance de ces chants puis leur pratique régulière résulte des échanges constants avec les générations plus âgées, au café du village principalement, mais aussi lors de cérémonies ou de fêtes familiales, sans compter les réunions autour des buvettes lors d’un marché, d’une foire, d’un match de rugby. Ces générations précédentes avaient elles aussi appris de leurs parents et grands-parents et reçu en plus l’apport de textes extérieurs à la région, ramenés en Béarn au retour de déplacements, professionnels ou non, dans l’hexagone : conscription, guerre, hivernage, estivage, migration des chevriers vers Paris, migration des châtreurs de cochons vers le Sud de la France (et même vers l’Espagne et le Portugal). Dans la période moderne interviennent deux éléments favorisant la propagation de ces chansons, anciennes ou nouvelles. Tout d’abord le développement des techniques d’enregistrement : cassettes et disques vinyle puis CD puis DVD puis Internet. Ensuite le foisonnement de festivals, concerts et diverses représentations, allant de pair avec la multiplication des groupes de chant et l’introduction d’instruments musicaux.

Pour mettre un peu d’ordre dans mes feuilles et cahiers de chants, je me lance dans une classification de ces chants, mais en me contentant des textes en Français car il existe déjà de nombreux livrets de chansons en Occitan. Les listes à venir proviennent du répertoire du groupe de Saint-Pée : parfois des chants interprétés régulièrement dans notre jeunesse, parfois de façon plus éphémère.
J’exclus les chansons de variété, qu’il nous arrivait de pratiquer, car leurs textes se retrouvent facilement ailleurs (Brassens, Ferré, Vian, Leclerc … )
Je me restreints aux titres des chansons et au premier couplet pour chacune d’elles, ainsi qu’au refrain s’il existe. Ne figurent que des textes dont je connais l’air musical. Les paroles complètes sont bien sûr à la disposition de toute demande.
Je dégage trois catégories notées 1) 2) 3) dans ce qui suit :
1) chants traditionnels de rencontres, d’amours (ça se termine mal bien souvent !), de berger et de bergère.
2) chants de chasse, de guerre (époque napoléonienne en général), d’engagement.
3) chants festifs : chansons à boire, paillardes (on eut notre époque), rugbystiques.
Du fait du nombre élevé de contributions, je regroupe l’ensemble en deux parties, de 36 puis 35 titres respectivement.

Classement alphabétique et catégoriel des 35 derniers textes.

I/ il y a sept ans (2) -(l’) Internationale (2)
J/ j’ai tant aimé une beauté (1) – je m’en vais joyeux (1) – je me suis engagé (2) – (la) jeune fille du métro
(3) – je viens d’entendre une chanson (1)
L/ là-haut sur la montagne (1) larirète (3)
M/ mon Dieu que j’en suis à mon aise (1) – montagnes Pyrénées (1)
.
N/ nous les gars du FCO (3).
O/ où vas-tu de ce pas Nicolas ? (1).
P/ par un lundi (1) – pom, pom, qui frappe à ma porte ? (1) – Prospère (1).
Q/ quand je suis né (3).
R/ (le) refuge (1) – rester célibataire (1) – riche paysan (1) – (la) rose et la lune (1) – rue Gay-Lussac (2).
S/ silence ! la nuit pas un bruit ! (1) – sous le beau ciel des belles Pyrénées (1) – sur la montagne le vrai bonheur (1) – sur la pente d’une colline (1) – sur le pont d’Avignon (1) – sur l’pont de l’Isle (2).
T/ tout en passant à l’entour du moulin (1) – trois jeunes filles (1).
U/ un beau soir au clair de lune (1) – une fillette de quinze ans (1).
V/ (le) vieux moulin (1) – vive la rose et le lilas (1).
Y/ y’a rien d’aussi charmant (1).

Détails : titre, premier couplet, (refrain).

Il y a sept ans.
Il y a sept ans que je suis dans l’armée, sans espérer de prendre mon congé.
L’Anglais m’a pris, pour déserteur de France, sur mon chemin est venu m’arrêter.

Internationale (l’).
(dans les premières années 70 des rencontres festives dérivaient parfois, pour quelques instants, sur des révolution-airs).
Debout les damnés de la terre ! Debout les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère, c’est l’éruption de la faim.
Du passé faisons table rase, foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base, nous ne sommes rien, soyons tout !
R : C’est la lutte finale, groupons-nous et demain,
      L’Internationale sera le genre humain.

J’ai tant aimé une beauté.
J’ai tant aimé une beauté mais à la fin elle devint farouche.
Je lui ai dit d’une voix douce belle, aimez-moi.
Faisant semblent de l’embrasser, sitôt la belle me repousse.

Je m’en vais joyeux.
Je m’en vais joyeux sur le chemin de pierre.
Je chante au ciel bleu la chanson du pays.
Fleur à mon chapeau, fleur à la boutonnière,
Je suis du hameau le vagabond fleuri.
R : Tralala … Chante mon cœur. Tralala … J’aime les fleurs.

Je me suis engagé.
Je me suis engagé pour l’amour d’une belle.
C’est pas pour un baiser qu’elle m’a refusé,
Mais pour l’anneau d’or qu’elle me refuse encore.

Jeune fille du métro (la).
C’était une jeune fille simple et bonne, qui ne demandait rien à personne.
Un jour dans l’métro y avait presse, presse, presse, presse.
Un jeune homme osa je l’confesse, fesse, fesse, fesse
Lui passer la main dans les … ch’veux.
Comme elle avait bon cœur elle s’approcha un peu.
Tagadagada pom pom pom (bis)

Je viens d’entendre une chanson.
Je viens d’entendre une chanson, d’une fillette et d ‘un garçon
Qui a trompé une fille.
Il l’amena dedans les bois faire des fantaisies

Là-haut sur la montagne.
Là-haut sur la montagne j’entends quelqu’un pleurer.
Semble la voix de ma maîtresse, ô oui j’irai la consoler.

Larirète.
Jeaneton prend sa faucille, larirète, lalirète,
Jeaneton prend sa faucille pour aller couper des joncs.

Mon Dieu que j’en suis à mon aise.
(ce chant n’appartenait pas à notre répertoire mais comme j’en apprécie texte et mélodie je l’inclus dans ce recueil : il est issu du « carnet de chansons » édité par Joan de Nadau).
Mon Dieu que j’en suis à mon aise, quand ma mie est auprès de moi.
Tout doucement je la regarde, et je lui dis : « embrasse-moi » (bis).

Montagnes Pyrénées.
Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours. Cabanes fortunées, vous me plairez toujours.
Rien n’est si beau que ma patrie, rien ne plaît tant qu’à mon amie.
Ô ! Montagnards ! (bis) Chantez en cœur (bis)
De mon pays (bis) La paix et le bonheur.
Tralalala …
R : Halte-là (ter) Les montagnards (bis)
     Halte-là (ter) Les montagnards sont là
     Les montagnards (bis) Les montagnards sont là.

Nous les gars du FCO.
Nous les gars du FCO, nous ne sommes pas très costauds.
Dès que l’on voit un ballon, nous sommes comme des lions.
R : Et l’on joue sans complexes, comme des Béarnais.

Où vas-tu de ce pas Nicolas ?.
Où vas-tu de ce pas Nicolas ? Où vas-tu de ce pas ?
Tu fais la triste mine, tu sembles un pénitent.
As-tu quelque maladie ? Quelque languissement ?

Par un lundi.
Par un lundi, dans la matinée, la belle s’en va dans son pré.
Elle lui dit : « amant trompeur, d’où reviens-tu ?
La promesse que je t’ai faite, je m’en démets« .

Pom, pom, qui frappe à ma porte ?.
Pom, pom, qui frappe à ma porte ? (bis)
Ouvrez, ouvrez, la belle ouvrez !
C’est votre amant vient vous parler.

Prospère.
Un jeune amant de 21 ans est parti pour l’armée.
Est parti pour l’armée, à l’âge de raison.
Quittant la plus belle des filles, qui reste dans Lyon.

Quand je suis né.
Quand je suis né je suis né en automne, père Bacchus me l’avait toujours dit,
Me baptisant au jus de la treille, il me donna le nom de sans souci.

Refuge (le).
Je sais, dans la montagne, un refuge perdu,
Qui se mire à l’eau claire, des lacs verts d’Orgélu.
Ouvert, aux quatre vents, aux montagnards perdus,
Dans la brume et la neige, comme un port de salut.
R : Qu’il fait bon, s’endormir, au refuge le soir,
     Près du feu, qui s’éteint, au pays des isards.

Rester célibataire.
Être marié c’est avoir une jambe cassée,
C’est être condamné à perpétuité.
Une femme qui crie, qui dépense votre argent,
Et qui vous trompe au moins dix fois par an.
R : Je suis, mon cher, célibataire, j’ai pas de beau-père,
      J’ai pas de belle-mère, j’ai pas à m’en faire.
Si je vous dis, bonheur sur terre,
      C’est de rester célibataire.

Riche paysan.
J’ai un amant devant ma porte (bis)
Qui vient une heure après minuit,
Frappe à la fenêtre près de mon lit.

Rose et la lune (la).
Un soir tout en me promenant tout le long de la rivière,
Me promenant à l’ombrage, craignant l’ardeur du soleil,
Sur mon chemin j’ai rencontré ma douce amie du temps passé.

Rue Gay-Lussac.
(encore une chanson qui put nous entraîner quelque temps, issue du mai 68 parisien)
Aux barricades de Gay-Lussac, les Enragés en tête,
Nous avons déclenché l’attaque, ah ! foutre-dieu, quelle fête !
On jouissait dans les pavés, en voyant le vieux monde flamber.
R : Tout ça a prouvé Carmela, qu’la Commune n’est pas morte (bis).

Silence ! La nuit pas un bruit !
Dans notre village grâce à leurs parents,
Les filles sont sages jusqu’à quatorze ans.
R : Silence ! Silence ! La nuit pas un bruit,
      Le jour s’avance, la nuit s’enfuit.

Sous le beau ciel des belles Pyrénées.
Vois là-haut ce pic rose plein d’audace, on dirait qu’il perce le firmament.
Le soleil ne peut y fondre la glace, la neige est là, blanche éternellement.
Viens, fuyons, sous les ailes du tourisme, grisons-nous des beautés du col d’Aspin.
Viens donc voir toutes les couleurs du prisme, du Tourmalet, enchantement sans fin.
R : Sous le beau ciel des belles Pyrénées, laissons nos cœurs vibrer à l’unisson.
      Faisons tous deux de belles randonnées, ivres d’amour et de chansons.
      Par leur splendeur, notre âme illuminée, s’extasiera devant tant de beauté.
      Sous le beau ciel des belles Pyrénées, chantons l’amour, chantons la volupté.

Sur la montagne le vrai bonheur.
Toi qui ne peux plus faire un pas, vois-tu là-bas cette chaumière,
Oui je vois la chaumière.
Allons, frère, pressons le pas.
R : Vois-tu cette chaumière ? Oui, je vois la chaumière,
      Qu’on aperçoit, là-bas.
      Là-haut, là-bas, (bis)
      Là-haut, là-bas sur la montagne,
     Sur la montagne c’est le vrai bonheur,
     Là-haut, là-bas sur la montagne,
     Sur la montagne c’est le bonheur.

Sur la pente d’une colline.
(même remarque que celle signalée pour « mon Dieu que j’en suis à mon aise »)
Sur la pente d’une colline, où je la voyais chaque jour,
Tout doucement je m’achemine, espérant toujours la revoir.
Moi, le cœur rempli de tristesse, j’erre à travers les buissons.
Oiseaux, suspendez vos chansons, car, moi, j’ai perdu mon amie.
R : Hélas, mon cœur, hélas ma joie, sans elle, ici bas tout pour moi
      Ne serait que soucis et peines.
      Oiseaux des bois, répondez-moi (bis)
      N’auriez-vous point vu (bis) Madeleine ?

Sur le pont d’Avignon.
Sur le pont d’Avignon, trois filles s’y promènent (bis).
La plus jeune des trois, plus belle que le jour,
Trois jeunes capitaines, qui lui faisaient la cour.

Sur l’pont de l’Isle.
Sur l’pont de l’Isle, y’avait une sentinelle,
Qui pendant la nuit, montait sa faction (bis).

Tout en passant à l’entour du moulin.
Tout en passant à l’entour du moulin, j’aperçois la meunière,
Astre du jour, soir et matin, la rose printanière.
Voudriez-vous, la belle en passant, m’entretenir un petit moment (bis).

Trois jeunes filles.
Trois jeunes filles sous un, pom, pom, oui sous un, lon, la, oui sous un pommier,
Trois jeunes filles sous un pommier, ohé.

Un beau soir au clair de lune.
Un beau soir au clair de lune, j’ai rencontré mes amours.
Mes amours, mes amourettes.
Je lui dis d’un air si doux, ma mignonne où allez-vous ?

Une fillette de quinze ans.
Une fillette de quinze ans, mon Dieu qu’elle est tant amoureuse,
Un jour s’en va dire à sa mère, ma mère il me faut un amant.
Car j’en serai la bienheureuse, je prierai dieu à tout moment.

Le vieux moulin.
(même remarque que « sur la pente d’une colline »)
C’est presque l’automne, les enfants moissonnent, et j’ai déjà rentré mon bois.
Ici, en uniforme, avec d’autres hommes, tu es parti, si loin d’ici, toi qui chantais.

Vive la rose et le lilas.
Mon amant me délaisse, oh ! Gai, vive la rose ! (bis)
Je ne sais pas pourquoi, vive la rose et le lilas (bis).

Y’a rien d’aussi charmant.
Y’a rien d’aussi charmant que la bergère aux champs.
Quand elle voit la pluie, désire le beau temps,
Afin que la bergère, puisse passer le temps.

 

 

 

Répertoire des chants pyrénéens en Français : première partie

Les chants polyphoniques pyrénéens (du moins ceux de ma connaissance, interprétés en Béarn) s’expriment soit en Français, soit en Béarnais-Gascon-Occitan (ces nuances devraient faire l’objet d’un article ultérieur).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer leur transmission et aussi leur développement depuis quelques décennies. Dans les années 60, pour notre part, la connaissance de ces chants puis leur pratique régulière résulte des échanges constants avec les générations plus âgées, au café du village principalement, mais aussi lors de cérémonies ou de fêtes familiales, sans compter les réunions autour des buvettes lors d’un marché, d’une foire, d’un match de rugby. Ces générations précédentes avaient elles aussi appris de leurs parents et grands-parents et reçu en plus l’apport de textes extérieurs à la région, ramenés en Béarn au retour de déplacements, professionnels ou non, dans l’hexagone : conscription, guerre, hivernage, estivage, migration des chevriers vers Paris, migration des châtreurs de cochons vers le Sud de la France (et même vers l’Espagne et le Portugal). Dans la période moderne interviennent deux éléments favorisant la propagation de ces chansons, anciennes ou nouvelles. Tout d’abord le développement des techniques d’enregistrement : cassettes et disques vinyle puis CD puis DVD puis Internet. Ensuite le foisonnement de festivals, concerts et diverses représentations, allant de pair avec la multiplication des groupes de chant et l’introduction d’instruments musicaux.

Pour mettre un peu d’ordre dans mes feuilles et cahiers de chants, je me lance dans une classification de ces chants, mais en me contentant des textes en Français car il existe déjà de nombreux livrets de chansons en Occitan. Les listes à venir proviennent du répertoire du groupe de Saint-Pée : parfois des chants interprétés régulièrement dans notre jeunesse, parfois de façon plus éphémère.
J’exclus les chansons de variété, qu’il nous arrivait de pratiquer, car leurs textes se retrouvent facilement ailleurs (Brassens, Ferré, Vian, Leclerc … )
Je me restreints aux titres des chansons et au premier couplet pour chacune d’elles, ainsi qu’au refrain s’il existe. Ne figurent que des textes dont je connais l’air musical. Les paroles complètes sont bien sûr à la disposition de toute demande.
Je dégage trois catégories notées 1) 2) 3) dans ce qui suit :
1) chants traditionnels de rencontres, d’amours (ça se termine mal bien souvent !), de berger et de bergère.
2) chants de chasse, de guerre (époque napoléonienne en général), d’engagement.
3) chants festifs : chansons à boire, paillardes (on eut notre époque), rugbystiques.
Du fait du nombre élevé de contributions, je regroupe l’ensemble en deux parties, de 36 puis 35 titres respectivement.

Classement alphabétique et catégoriel des 36 premiers textes.

A/ adieu, ville de Perpignan (1) – ah ! que l’amour est agréable ! (1) – ah ! si j’avais des diamants et couronnes ! (2) – à la claire fontaine (1) – à l’Orient je vois briller l’aurore (2) – (l’) amour qui nous mène (3) – Appolonie (1) – au début de ma vie (1) – auprès d’une fontaine (1) – autrefois le trône de France (2) – aux marches du palais (1).
B/ (la) belle s’en va au jardin d’amour (1) – Blanche la batelière (1).
C/ c’est un de mes amis (1) – chanson d’un jeune amant (1) – chantons la gloire et le bonheur (2) – chevaliers de la table ronde (3) – (les) chiens sont sur la piste (2) – (les) cloches du hameau (1) – comme les autres (3).
D/ (la) Dacquoise aux yeux noirs (1) – de bon matin je me suis levé (1) – dedans Paris il y a (1) – derrière chez moi (1) – divertissons-nous (3).
E/ en passant par la frontière (2) – (l’) épinette (3) – (l’) équipe oloronaise (3) – et le grand vicaire (3) – étoile des neiges (1) – Eugénie (1).
F/ Fanchon (3) – (les) fêtes de Mauléon (3) – fleur d’épine, fleur de rose (1).
H/ (l’) heure du rendez-vous (1).
I/ il y a cinq ans au mois d’avril (1).

Détails : titre, premier couplet, (refrain).

Adieu, ville de Perpignan.
Adieu, ville de Perpignan, adieu, la fleur de ma jeunesse.
C’est à présent qu’il faut partir, sans dire adieu à ma maîtresse.

Ah ! Que l’amour est agréable !

Ah ! Que l’amour est agréable, quand on sait bien le ménager.
J’aime l’amour et la tendresse, j’aime la joie.
J’aime les yeux de ma maîtresse, quand je la vois.

Ah ! Si j’avais des diamants et couronnes !
Ah ! Si j’avais des diamants et couronnes, je les mettrais à tes pieds pour avoir
Un doux regard trop aimable personne. C’est-il du feu que lance ton œil noir ? (version 1)
Un doux baiser sur tes lèvres mignonnes, un doux baiser me refuseras-tu ? (version 2)
R : Oh ! Toi que j’aime, d’amour extrême, daigne accepter et ma main et mon cœur.
      Dans cette vie, ma douce amie, toi seule qui peut me donner le bonheur.
     N’entends-tu pas là-bas la biche dans les bois.
     Le chasseur la chasse mais ne la tue pas.
     N’entends-tu pas dans ces vallons, le chasseur sonner du clairon :
    « Sonnez à perdre haleine, sonnez, vaillants et piqueurs.
     Que l’écho de la plaine répète nos chants joyeux et clameurs »
Tralalala …

À la claire fontaine.
À la claire fontaine, m’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si claire, que je m’y suis baigné (bis).
R : Je suis le roi d’Espagne, j’aime les filles, aux yeux noirs.
      Là-haut, sur la montagne, nous irons danser le soir,
     Tous les soirs, digue digue don on, digue digue don, tous les soirs nous dansons.(version 1)
R : Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai. (version 2)

À l’Orient je vois briller l’aurore.
À l’Orient je vois briller l’aurore, debout chasseur il est temps de partir.
Déjà j’entends une trompe sonore, au fond des bois tout au loin retentir.
Et la nature (bis), au doux murmure (bis), paraît en fête ce matin.
Les alouettes et les fauvettes lancent au ciel des roulades sans fin.
Dans les prés verts, sur l’herbette, là-bas, le lièvre encore se livre à ses ébats.
Allons debout ! (bis) Gais compagnons ! (bis) Venez-tous, trinquons et partons.
Vous, chiens à perdre haleine, fouillez avec grand soin,
Des bois et de la plaine, le plus petit recoin.
Tralalala …(bis)

Amour qui nous mène (l’).
Quand il m’en prend l’envie, oui d’aller voir ma belle,
Je prends mon cheval blanc, ma bride et ma selle.
R : Don-daine, l’amour qui nous mène, don-don.

Appolonie.
Point de plaisir, point de bonheur, je viens de perdre Polonie,
Elle m’avait promis, de me donner son cœur, de me chérir toute sa vie.

Au début de ma vie.
Au début de ma vie, lorsque j’avais vingt ans,
Dans mon âme ravie, et mon cœur palpitant,
Comme un doux son de lyre, qu’un ange fait vibrer,
Tout pour moi semblait dire : « Enfant, il faut aimer ».
Les oiseaux chantaient, pour moi douce chose,
Les grands bois parlaient, les blés frémissaient.
Pour moi soupiraient, les lys et les roses,
C’est beau le printemps, quand on a vingt ans.

Auprès d’une fontaine.
Auprès d’une fontaine, la belle soupirait.
Là-bas sur cette plaine, il y avait un berger,
Ne faisait que chanter :
« Oh ! Qu’il est doux ! Que d’être aimé de vous »(version 1)

Au bord d’une fontaine, la belle s’y reposait.
Un berger de la plaine, près d’elle s’en allait,
Qui chantait, qui disait :
« Oh ! Qu’il est doux ! Que d’être aimé de vous »

Autrefois le trône de France.
Autrefois le trône de France, faisait trembler tout l’univers.
Depuis Paris jusqu’à Lisbonne, on n’y voyait que pavillon français.

Aux marches du palais.
Aux marches du palais (bis)
Y’a une tant belle fille – lon la – y’a une tant belle fille.

Belle s’en va au jardin d’amour (la).
La belle s’en va au jardin d’amour, pour y passer quelques semaines,
Son père va, cherchant partout, et son amant qui est en peine.

Blanche la batelière.
Blanche la batelière, laisse là ton bateau.
Préfère la chaumière, aux honneurs du château.
Y viendras-tu dans la vallée, par les champs et les bois ?
Ne reste pas seule isolée, Blanche, viens avec moi.
Non, j’aime mieux mon bateau, tralalala …
Ma chaloupe au bord de l’eau, tralalala …

C’est un de mes amis.
C’est un de mes amis qui vient de m’avertir
Que ma maîtresse avait changé d’avis.
Et de ce pas, moi je m’en suis allé
Dans sa maison pour savoir ses pensées.

Chanson d’un jeune amant.
Chanson d’un jeune amant, et d’une jolie fille,
Qui gardait son troupeau tout le long du ruisseau.

Chantons la gloire et le bonheur.
Chantons la gloire et le bonheur, d’une fillette qui a bon cœur.
Son amant s’en va à l’armée, dans les dragons s’est engagé.
Il abandonne sa maîtresse :
Oh ! Grands dieux ! Quelle cruauté !

Chevaliers de la table ronde.
Chevaliers de la table ronde, goûtons voir si le vin est bon.
Goûtons voir, oui, oui, oui,
Goûtons voir, non, non, non,
Goûtons voir si le vin est bon.

Chiens sont sur la piste (les).
Les chiens sont sur la piste (bis).
Dans les bois, dans les bois, courrons vite (bis)
Le chevreuil, le chevreuil est lancé, à travers la futaie.
R : Franchissons les montagnes, à travers les sentiers, à travers les montagnes …
      Ces forêts sont à nous … , y’a du plaisir chez nous … (bis).
      Chasseur, voici l’aurore, déjà l’écho va retentir,
      Vois ! L’horizon se colore, amis il faut partir.
      Déjà, déjà, le soleil dore.
      Du haut des vallons … amis nous irons … (bis)
      Du haut des vallons …
      Allons mes amis, partez, partons (bis).
      Tralalala …

Cloches du hameau (les).
Voici le jour qui fuit, qui fuit dans la montagne,
Et l’ombre de la nuit, s’étend dans nos campagnes.
Voici l’heure du jour où la jeune bergère,
Du ruisseau suit le cours sautant de pierre en pierre (v.o. : en faisant sa prière).
R : L’on entend (bis), les bergers (bis), chanter dans la prairie
     Ce refrain doux et léger qui charme son amie.
Tralalala …

Comme les autres.
Oh ! Ma mère, ma pauvre mère, je voudrais bien me marier,
Comme les autres,
Avoir des filles et des garçons,
Comme les autres font.

Dacquoise à l’œil  noir (la).
Ah ! Grands Dieux qu’elle est belle ! La Dacquoise à l’œil noir.
Quand sa vive prunelle étincelle le soir.
Lorsque son doux sourire sur ses lèvres avives
Comme léger zéphyr baisant les prés fleuris.
R : Ô rondes fugitives de l’Adour, vous qui passez plaintives sans retour,
      Gardez sur vos rives mes amours, gardez mes amours, toujours, toujours.

De bon matin je me suis levé.
De bon matin je me suis levé, plus de matin qu’à l’ordinaire,
Dedans un bois je m’en suis allé, pour aller chasser.
Quand j’ai entendu une jolie voix qui m’a tant charmé.

Dedans Paris il y a.
Dedans Paris il y a (bis), une jolie couturière,
Qui, toute la journée (bis), brodait pour le vicaire.
À chaque point qu’elle faisait, son cher amant la regardait,
Tout en la regardant, l’embrassait tendrement.

Derrière chez moi.
Derrière chez moi il y a une montagne, moi, mon amant nous la montions souvent.
Moi, mon amant, moi, mon amant nous la montions souvent.

Divertissons-nous.
Buvons, trinquons, divertissons-nous, la loi nous ordonne de faire la cour,
A une jolie fille, de l’âge de quinze ans.

En passant par la frontière.
En passant par la frontière un coup de feu partit.
Une balle meurtrière, me mit hors de combat.

Épinette (l’).
Dans notre ville est venu (bis), un fameux joueur de luth (bis).
Il a mis sur sa boutique, pour attirer la pratique :
« À l’auberge de l’écu, on apprend à jouer de l’épinette,
À l’auberge de l’écu, on apprend à jouer du …  »
Troulala, troulala , … (bis)

Équipe oloronaise (l’).
Sous le ciel d’Oloron, l’air est si pur, si bon
Que chaque fils du gave, a l’étoffe d’un champion.
Tout sport a ses amis, les grands et les petits,
Les plus fous, les plus sages, sont piqués du rugby.
Et face aux Pyrénées, le stade de Saint-Pée,
Est le cadre rêvé de luttes acharnées.
R : C’est nous, l’équipe oloronaise, qui descend des Pyrénées, pour conquérir des trophées.
      Avec la fougue béarnaise, c’est toujours sportivement qu’on se défend.
      Nous sommes les fils de la montagne, au cœur solide, aux bras nerveux,
     Car toujours qu’on perde ou que l’on gagne,
      On peut se vanter bien haut d’appartenir au F.C.O.

Étoile des neiges.
Dans un coin perdu de montagne, un tout petit Savoyard,
Chantait son amour dans le calme du soir,
Près de sa bergère au doux regard.
R : Étoile des neiges, mon cœur amoureux,
      S’est pris au piège de tes grands yeux.
     Je te donne en gage, cette croix d’argent,
     Et de t’aimer toute ma vie j’en fais serment.

Et le grand vicaire.
Chez nous le rugby, c’est de la folie (bis).
Mon père botte les coups francs, ma mère fait les en-avants,
Et le curé la touche (bis).
Et le grand vicaire, toujours par derrière (bis)
N’a jamais pu la toucher (bis), c’est ce qui l’emmerde (bis).

Eugénie.
Eugénie, les larmes aux yeux, je viens te faire mes adieux.
Nous partons pour le Mexique, nous mettons les voiles au vent.
Adieu donc, charmante belle, je m’en vais droit au couchant.

Fanchon.
Amis il faut faire une pause, j’aperçois l’ombre d’un bouchon,
Buvons à l’aimable Fanchon, chantons pour elle quelque chose.
R : Ah ! Que son entretien est doux ! Qu’elle a de mérite et de gloire !
      Elle aime à rire, elle aime à boire, elle aime à chanter comme nous (ter).

Fêtes de Mauléon (les).
Jusqu’au plus petit coin de Navarre, de la Soule et même du Labourd,
On vous parle de Mauléon-Licharre avec envie et beaucoup d’amour,
De Mauléon de ses superbes fêtes, si vivantes, si pleines d’entrain,
De ses allées de Soule coquettes, de son beau folklore souletin.
R : Farandoles, qui s’envolent, flambant au feu de la Saint-Jean,
      Jolies filles, qui pétillent, dans les bras de leur cher galant,
      Cavalcades, sérénades, d’irrintzina et de chansons,
      Nuit d’ivresse, d’allégresse, tout ça c’est les fêtes de Mauléon.

Fleur d’épine, fleur de rose.
Fleur d’épine, fleur de rose, c’est un nom qui coûte cher (bis).
Car il coûte, car il coûte,
Car il coûte la valeur de cent écus que j’ai perdus.
Tralalala …

Heure du rendez-vous (l’).
Du bois nous revenions par une nuit profonde
Et nous allions rêvant par le même chemin,
Nous souciant fort peu s’il existait un monde
Car nous n’étions que deux et le ciel pour témoin.
R : Puis je disais alors, ô ma belle au cœur tendre,
      Demain sous les bosquets, loin des regards jaloux,
      Quand sonnera minuit, seul j’irai vous attendre,
      N’allez pas oublier l’heure du rendez-vous (bis).

Il y a cinq ans au mois d’avril.
(ce chant n’appartenait pas à notre répertoire mais comme j’en apprécie texte et mélodie je l’inclus dans ce recueil : il est issu du « carnet de chansons » édité par Joan de Nadau).
Il y a cinq ans au mois d’avril, que mes amours je n’ai point vus.
Ma mignonnette, m’avez-vous bien gardé, mes amourettes, du joli temps passé.
 

 

 

Midol et le S.D.U.S. : deuxième partie (1979 à 1983)

13 janvier 2015
Il y aura une semaine demain que débutait sur Paris, d’abord à Charlie Hebdo, une succession d’assassinats et de prises d’otages. Ces « histoires » dramatiques, traumatisantes puis mobilisatrices entraient dans l’Histoire du pays. Face à ces moments emplis de douleur mais aussi d’espoir l’article qui suit paraîtra bien désuet. Commencé en décembre dernier, je viens quand-même de le terminer, m’accordant donc une page de détente et de vide au milieu des lectures, écoutes, reportages, rassemblements, défilés (Oloron et Pau pour moi). Même Midi Olympique, cité dans mon introduction, a quelque peu bouleversé sa pagination, s’intitulant  « Charlie Olympique ».
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Comme annoncé dans la première partie « Midol et le SDUS » publiée en décembre dernier, les titres-en gras-et extraits d’articles parus dans Midi Olympique entre les années 1977 et 1983 se réduisent à quelques plaisanteries (ou qui se voudraient telles) ou jeux de mots, en abordant très peu les contenus techniques ou statistiques de ces articles.

Saison 78-79.(suite)

Après l’offense … l’offensive.
Offense : celle ressentie par l’équipe fanion, ne parvenant pas à se qualifier pour la phase finale du championnat.
Offensive : celle de cette même formation, en Challenge Delaud, délivrant au public dionysien de chatoyants mouvements. Offensive aussi  : celle des dirigeants du club, décidés à  compléter leur formation par de nouveaux éléments, déjà essayés lors des matches amicaux de ce mois ; en avril, ne te découvre pas d’un fil … mais découvre-toi plus d’un … fils venu agrandir la famille du S.D.U.S.
Bravo à la sympathique équipe de Josbaigt (Béarn) où instrumente l’ex Dionysien Serge De Coninck, qui manque d’un souffle la montée en Fédérale, mais dont la devise mérite d’être citée : « Victoire ou défaite, à Josbaigt, le rugby c’est toujours la fête« .

Saint-Denis reçoit un … Avril favorable.
Mois d’avril en effet favorable aux équipiers séniors, vainqueurs successivement des Finances (en Delaud) et de diverses équipes de Vincennes, du Métro, du P.U.C. (en amical).
Puisse le mois de mai voir nos deux formations poursuivre leur série victorieuse et confirmer l’adage : le S.D.U.S. au printemps pratique un rugby content ; le S.D.U.S. au printemps sème des essais tant et tant.

Saint-Denis : le Delaud tombe à l’eau.
Chaque année le S.D.U.S. connaissait des hauts en … Delaud (challenge). Cette saison ce furent plutôt des bas, et même des ébats dans l’eau car le Delaud n’eut pas son halo habituel, le mauvais temps contrariant souvent les galops des 31 acteurs..

Du sang neuf en (mille) neuf cent … 80 à Saint-Denis.
La saison s’achève par quelques matches amicaux et déjà les responsables du S.D.U.S. scrutent l’horizon de la prochaine. Dédé Le Magouarou met le point final à une carrière ô combien remplie, quelques juniors vont changer de catégorie, on va retrouver avec plaisir le deuxième ligne Jeannot Pol, de retour au club après 3 saisons passées à Clamart : sa robustesse et son engagement apporteront du tonus aux avants que lancera Michel Rogel. Mais ce dernier ne retrouvera pas Alain Berdot à l’ouverture puisque l’ancien capitaine du S.D.U.S.  « remettra » ça pour une année au Mexique où il entretiendra la forme du mieux qu’il peut.
Une sélection d’Ile de France disputait ces derniers dimanches des matches de propagande lors desquels Saint-Denis offrit le concours de quelques uns de ses meilleurs éléments de la saison : Serge Solana, Claude Fillol et Gilbert Léger. Sympathique récompense pour nos trois valeureux garçons, ravis de participer à des rencontres au rythme plus élevé qu’habituellement.

Saint-Denis : des nouveaux … et du renouveau.
Les rencontres amicales du printemps fleurissent souvent d’anecdotes et de curiosités. Ainsi, il ne se passe pas de match sans que le 2ème ligne René Ballin n’inscrive son essai, narguant ses camarades de l’arrière. On connaissait Alain philosophe, voici Ballin file au but.
Quant au jeune Ripoll, il étrennait d’un … 7ème poste contre Soisy : trois-quart aile, venant après ceux de pilier, talonneur, 3ème ligne aile, demi de mêlée, demi d’ouverture, centre. Être à la fois Paparemborde, Gallion et Gourdon, faut l’faire !

Songes (rugbystiques) d’une nuit d’été.
La saison 78-79 à peine terminée, les équipiers dionysiens préparent déjà la prochaine … dans leur sommeil.
Dans leurs rêves, les piliers D.Ballin, J-J.Dhieux, D.Solana enfoncent la muraille de Chine : de quoi faire rire … jaune les futurs dragons adverses.
Les talonneurs Devaux, G.Gay, S.Ripoll observent que leurs crampons se prolongent de longues dents métalliques propres à ratisser des ballons consommables : c’est l’pied (prolongé dans un certain état … long).
Les 2ème lignes T.August, R.Ballin, C.Hanicot, Doumenjou expérimentent des chaussures munies de ressort, survolent les touches et … volent quelques touches dans l’assistance féminine.
Les 3ème lignes aile H.Barrera, M.Blavy, J-F.Démery, P.Fillol, M.Garcia dévoilent un moteur neuf dans leur organisme, qui leur permet de tisser un, deux, trois rideaux.
Le 3ème ligne centre S.Solana, plébiscité par tout un peuple, se demande s’il mérite tant d’honneurs : comme dirait Claude de Narbonne, il se fait du mauvais sang, héro.
Les demis de mêlée M.Rogel et D.Roques se transforment en anguilles agiles et se glissent à travers les mailles d’un filet à demi-emmêlé.
Les demis d’ouverture G.Léger et L.Solana deviennent des plaques tournantes et distillent avec harmonie et sans parcimonie leur manne à des équipiers voraces.
Les centres E.Bavière, P.Leray, Montolio se munissent d’un accélérateur foudroyant qui les propulse dans des trous d’épingle : les voici troubadours, maîtres de trous balourds.
Sur les trois-quarts-aile Carriquiriborde, J.Coulon, L.Malivert, O.Tomaier croissent des ailes grâce auxquelles ils s’engouffrent dans d’étroits couloirs qui mènent au paradis, délimité par une ligne blanche transversale : la foule est ravie et les ailiers ailés hélés.
Les arrières C.Fillol et S.Guillot se découvrent des doigts aimantés … aimant attirer à eux cet étrange objet ovale qui dérive dans le ciel.
Les « anciens » F.Añon et D.Le Magouarou remettent ça pour un an.
Le Président G.Barreau se voit pousser une troisième main, nécessaire pour pour distribuer toutes les demandes de mutation, réclamées par les nouvelles recrues.
Les entraîneurs J.Dubrana et C.Dubot disposent d’une pelouse verdoyante à l’année longue, d’un joug rutilant, et doivent sélectionner les éléments désireux de participer à l’entraînement car les vestiaires ne suffisent plus.
Le préposé au tableau d’affichage exige une 3ème case pour placer ses chiffres.
Les dirigeants des juniors R.Raluy et C.Hendryziak restent écoutés et suivis de leurs poulains, toujours à la une et à la hune du club.
Les responsables de l’École de Rugby G. et M.Léger, J-Y.Périssel se multiplient pour satisfaire leurs ouailles attentives et avides d’apprendre.
Les réservistes se bousculent chaque dimanche pour former une, deux, trois équipes.
Le trésorier L.Solana tempête contre les bénéfices trop élevés et difficilement comptabilisables.
Le responsable aux équipements I.El Harim dispose de maillots infroissables, indéchirables, insalissables, indéboutonnables.
Les supporters et amis s’usent leurs mains encornées à force d’encourager et applaudir leurs favoris.
Entre ces rêves de l’été et la réalité de septembre, quelques semaines de repos, de voyages, de soleil. Bonnes vacances à toutes et tous.

Saison 79-80.

Bons débuts à Saint-Denis.
Le premier match de Challenge Delaud contre Soissons permettra d’étalonner sérieusement la formation dionysienne. Si les pluies de cette fin d’été persistent on pourra, à l’occasion de ce Challenge … Delaud, noyer le … Soissons.

Retours au sein du nid … à Saint-Denis.
Pour son troisième match de la saison face à l’A.C.B.B. en Challenge Delaud, le S.D.U.S. retrouvait son demi de mêlée Michel Rogel, le centre Éric Bavière et l’inusable Francis Añon. Le coach Dubrana disposera bientôt de tout son monde puisque, par rapport à l’an passé, seuls manquent encore à l’appel … le militaire Leray, Blavy, Malivert et les frères Ballin, sans compter Dédé Le Magouarou et Luis Solana, dont l’intention serait de raccrocher les crampons ; mais sait-on jamais avec le démon du rugby : ce démon est parfois merveille.

Saint-Denis avant l’ouverture.
Au moment où son Sud-Ouest natal est survolé par les palombes, il ne fait pas … l’ombre d’un doute que l’entraîneur Dubrana  espère, en ce nouveau championnat, voir son équipe survoler le haut du classement de la … poule.

Saint-Denis fiévreux à … Évreux.
Hélas, pour la reprise du championnat, ce ne fut pas la fièvre du … dimanche après-midi : les Dionysiens n’étaient pas survoltés comme Travolta et il n’était pas question que Saint-Denis défit … Évreux.
Ce résultat négatif n’empêchera pas le sursaut attendu lors des prochaines confrontations. Ainsi, Le Havre rendant visite à nos séniors, il devrait venir du port, le salut, cependant qu’en recevant les Nordistes d’Arras, nos juniors prouveront qu’ils ne sont pas encore trop … harassés et qu’ils n’en ont pas encore … Arras le bol du rugby.

La plus « grande » 3ème ligne de 3ème division ?
L’entraîneur Jean Dubrana dispose à présent de quatre 3ème lignes d’au moins 1m90, avec Doumenjou, Patrick Fillol, Guignon et Serge Solana. Mais le tonique Michel Garcia, de retour contre Le Havre, postule lui aussi à une place de flanker, à condition que cheville et clavicule  répondent.

Neuf visages … neufs à Saint-Denis.
La série noire continue à Saint-Denis, noire comme la boue des terrains actuels, noire comme la Toge que revêtiraient les esprits du mal du rugby. Contre Courbevoie le pack dionysien était privé des cinq joueurs chevronnés et athlétiques que sont Serge Solana, Patrick Fillol, René Ballin, Doumenjou et Garcia, sans compter le militaire Blavy, cependant que dans les lignes arrières faisaient défaut Roussel, Carriquiriborde et Tomaier. Devant cette épidémie de blessures, l’entraîneur Jean Dubrana n’a d’autres choix que de lancer dans le grand bain de nouveaux éléments : pas moins de neuf depuis le début de championnat, par rapport à l’équipe habituelle de la saison passée. Il s’agit des nouvelles recrues Montolio, Doumenjou, Roussel, de l’ancien junior Guignon, de l’actuel junior Périssel, de l’ancien réserviste Ripoll (qui assure la succession de Le Magouarou), de Daniel Roques (homme protée des lignes arrières), de Bernède et Kiss, les piliers, dans tous les sens du terme, de l’équipe II.

Après la bile … le bilan.
On connaît les soucis rencontrés depuis le début de saison par les responsables dionysiens pour faire face aux nombreuses et sérieuses défections, dues à des fractures (Serge Solana, Michel Rogel, Pacha),  des opérations(René Ballin, Roussel), ds indisponibilités de longue durée (Doumenjou, Tomaier, Garcia, Carriquiriborde). Si bien que lors des neuf matches de cette phase aller, pas moins de 31 joueurs revêtirent au moins une fois le maillot de l’équipe fanion.

Vœux de poule.
La situation difficile dans laquelle se trouve le S.D.U.S. à la fin ses matches aller n’engendre tout de même pas trop de morosité chez ses sociétaires qui croient au renouveau de 1980. A l’aube de cette nouvelle année, assemblons pêle-mêle, dans le même panier, les vœux de la poule 2, aux participants de laquelle Saint-Denis souhaite des joutes à venir emplies de sportivité et de … réussite.
Meilleurs vœux donc à Évreux, Le Havre, Saint-Pol, Pontoise, Courbevoie, Les Mureaux, Suresnes, Puteaux et le S.C.U.F.
Afin de remonter sans tarder vers les sommets on attend du S.d.u.s. qu’il emprunte les chemins les plus droits menant au succès, mais aussi, s’il le faut, une Courbe … voie. Alors, aucun obstacle ne saura le détourner, ni les « Murs … hauts » qui dominent la Basse Seine, ni Suresnes qui voudrait pourtant devenir, c’est sûr, reine de la poule. Puis, avant de faire ses adieux à Chevalier et son équipe, il faudra ressortir le vieux slogan : « Puteaux mourir qu’être vaincu ». Il restera à affronter les vieux amis du S.c.u.f. au cours d’une troisième mi-temps « homér … hic ! » et conclure : »ça S.c.uf. … fit » pour cette saison.

Désespoir et des espoirs.
Les jeux sont faits. Suite à sa défaite (10-22) au Havre, le S.d.u.s. ne peut plus espérer échapper à la descente en division Honneur. Dure réalité pour ce club qui manqua de nombreuses fois la montée en deuxième division, parfois de fort peu, la dernière occasion se présentant en 1976, avec, comme rescapés actuels : Hanicot, Serge Solana, Claude Fillol, Rogel, Démery, Bavière, Malivert, Léger. Pour l’instant Saint-Denis accuse le coup et finit sa saison en incorporant des juniors qui amènent un peu de dynamisme et de fraîcheur. Après Desruissaux à la mêlée et Périssel au talonnage, voici Brousse à l’arrière puis à l’ouverture, et Morel à l’aile. Avec de tels espoirs, pas question que Saint-Denis cède au désespoir d’autant que la réserve de Démery (quand celui-ci n’instrumente pas en équipe fanion) progresse et dispose d’un effectif qui gonfle en fin de saison.

Saint-Denis : bilan et bile an 80.
A l’issue du championnat de France 1979-1980 Saint-Denis termine neuvième de sa poule, qui ne fut donc pas une poule aux œufs d’or.

A la une …  les juniors de Saint-Denis.
Depuis le début de saison, cinq juniors ont instrumenté en équipe I : Pascal Brousse à l’arrière, Alain Chollié au centre, Éric Desruissaux à la mêlée, Bidou Morel à l’aile et Jean-Yves Périssel au talon ou en troisième ligne.
Ces juniors méritent donc la une, puisque, placés à la hune du vaisseau dionysien, ils en font la présente fortune. Grâce à eux, le S.d.u.s. contourne les dunes ensablées érigées par l’adversaire. Que ne feraient pas nos jeunes pour aguicher quelques brunes opportunes qui, des tribunes, suivent du regard les tuniques des « bleus et blancs » ? Sans vouloir viser la lune, ni se considérer comme uniques en leur genre, ils veulent sortir leur club et Gérard Barreau, leur Président, du tunnel de la division honneur. Pour cela, point besoin de leur verser quelques tunes, ils jouent pour des prunes … sans en distribuer, exhibant ainsi des qualités communes à bon nombre de jeunes de notre univers rugbystique.

Saison 81-82.

Les familles du rugby dionysien.
A Saint-Denis officient trois frères Solana en équipe première : le pilier Didier, le troisième ligne centre Serge (meilleur marqueur d’essais avec quatre actuellement) et l’ouvreur Luis (le buteur auteur de 25 point pour l’heure). Il convient d’ajouter leur père Luis : trésorier du club de Gérard Barreau et des vice-présidents Dubot et Périssel. Fait encore plus rare, on vit opérer face à Ris-Orangis, en réserve, le père Francis et le fils Didier de la famille Añon.
S’il appert que la paire, guère éperdue père-fils, perd, dans son repère, ce match (10-14), les conseils réitérés du père (sévère) feront progresser le fils. Ce dernier, après des fêtes de fin d’année à la mer, découvre l’amère défaite. S’il n’est pour l’instant guère épais (comme disait Tolstoï), Didier commence tôt son apprentissage rugbystique, prêt à suivre les traces encore chaudes de son père Francis et celles de ses oncles Jean-Pierre et Alain, qui instrumentèrent aussi au S.d.u.s. voici quelques années. [ Remarque  : quelques années plus tard Francis et sa femme Colette devinrent responsables de la buvette du club, située alors sous les tribunes].
Ce même jour se produisirent les frères Djelloul au centre de la ligne de trois-quarts, et les cousins Morel au sein de la ligne d’avants.
On a coutume de parler de la grande famille du rugby ; on peut lui associer le rugby en famille.

Saison 82-83.

Saint-Denis au paradis.
Après trois saisons de purgatoire en honneur, le club de Gérard Barreau et Jean Périssel retrouve le paradis de la troisième division, grâce à sa victoire contre Tourcoing, à Soissons (12-3). Ce jour de gloire tant attendu depuis quelques années, on le doit à des joueurs qui entrent dans le gotha du rugby à Saint-Denis, à leur tour. Avec leur entraîneur Éric Blanc, ils méritent d’être cités, ces quinze vaillants : Desruissaux (capitaine), Malivert, Chollié, Brousse, Hameau, A.Berdot, Rogel, Doumenjou, S.Solana, Périssel, Le Gal, Hanicot, D’Hieux, Chambon, Bernède, auxquels on ajoutera ceux qui n’auront manqué que ce match : Léger et Leligné ainsi que les remplaçants Thierry et Marc Gaignard, Francis Añon, Alibert et Dubié.

Saint-Denis : un qualifié mais aussi un cas.

Pour terminer, deux photos des équipes I et II du SDUS de cette époque. Malheureusement quelques noms me manquent, ainsi que quelques prénoms (et quelques orthographes douteuses). J’espère que l’un d’entre vous me les communiquera ou les corrigera. Je m’aperçois aussi que certains cadres de l’équipe fanion de ces mêmes années ne figurent pas dans ces deux clichés : Luis Solana, Michel Rogel, Alain Berdot, Jean-François Démery, Dédé Le Magouarou, Serge De Coninck, Éric BAVIÈRE  … J’essaierai de les retrouver sur d’autres photos. 

img034Équipe I.
Debout, de gauche à droite : Stéphane RIPOLL, Claude DUBOT (Président), Didier SOLANA, Christian HENDREZIAK (entraîneur), Jean-Jacques D’HIEUX, Marc BLAVY, René BALLIN, Claude HANICOT, Jean-Luc CIAIS, Serge SOLANA.
Accroupis, de gauche à droite : Éric DESRUISSAUX, Jean-Jacques (?) CARRIQUIRIBORDE, Alain CHOLLIÉ, Gilbert LÉGER, Laurent MALIVERT, X, Pascal BROUSSE.
Équipe II.
Debout, de gauche à droite : Michel BERDOT (dirigeant/presse), Alain BERNÈDE, (?) SCHLACHTER, Jean-Marie LELIGNÉ, Jean-Yves PÉRISSEL, Franck LE-GALL, Thierry ou Marc (?) GAIGNARD, Patrick (?) LELIGNÉ, Pascal DESRUISSAUX, Jean PÉRISSEL (dirigeant)
Accroupis, de gauche à droite : Francis AÑON, (?) MONTOLIO, Didier ROQUES, Jean-Yves (?) POURIAS, Alain CANDAU-TILH, Alain ROUILLÉ, Jean-Jacques HAMEAU

Parcours Santé de Saint-Pée

Marche, footing, relaxation, rencontres … De nombreux visiteurs parcourent le site bien signalé sur les D 919 et D 24, attirant des sportifs d’Oloron et des environs mais aussi des promeneurs qui accompagnent leur animal favori, des amateurs de pique-nique au bord de l’eau, des enfants s’initiant aux divers jeux proposés, des lecteurs et des écrivains, des pêcheurs mais point de chasseurs. Comme nous allons le découvrir, des panneaux en bois renseignent sur les dangers et les conséquences des inondations du Vert mais aussi sur la nature de la flore environnante, d’autres proposent des exercices physiques. Des tables de pique-nique et des bancs dispersés dans le site voisinent avec des tables de ping-pong ou des jeux pour enfants.

Après quelques panonceaux présentant le Parcours Santé et des vues générales on découvrira les 22 espèces d’arbres qui le peuplent, les possibilités de pêche qu’offre le Vert (Gave de Saint-Pée), mais aussi ses réactions pas toujours attendues, les coins détente et exercices.

Sur les départementales 919 et 24 et les chemins qui traversent Saint-Pée plusieurs panneaux signalent l’existence du Parcours Santé. En voici deux.
DSC07604intersection Route de Barétous et Chemin des Charrois (St-Pée-de-Haut)
DSC07623intersection Chemin du Pont Noir et Chemin des Charrois (St-Pée-de-Bas)

1.Vues générales sur le Parcours Santé.

On commence par 3 panneaux permettant d’introduire le promeneur dans les lieux.

Situation géographique du site.
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les 32 randonnées du piémont oloronais
.
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le parcours sportif
.

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Quelques clichés sur une vue d’ensemble du site.
DSC07589 DSC07558Sur la photo du haut apparaissent le Pont Noir, le Vert, quelques tables de pique-nique et la ferme Miramon.

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le Vert au Parcours Santé, vue vers l’aval, avec de l’autre côté le chemin reliant Pont Noir et Pont Lavigne.
DSC07627du même endroit, vue vers l’amont avec un coude de 90° pour le Vert

2.Les arbres du Parcours Santé.
Les photos qui suivent, prises en hiver, auraient dévoilé des arbres dénudés et se ressemblant par conséquent tous ou presque. Je me contente donc de transmettre des panneaux indiquant, pour l’espèce considérée, des renseignements sur son origine, la forme de sa feuille, sa taille, son utilisation … Au printemps prochain il se peut que je m’intéresse à l’aspect feuillu de ces mêmes arbres. La lisibilité de certaines affiches, altérées par le temps, laisse à désirer. Quant aux annonces illisibles, je ne livre que le nom de l’espèce. Pour tout cliché un plein écran s’impose pour une visibilité correcte.

chêne des marais.
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aulne incana.
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épicéa.
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pin weymouth.
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chêne pédonculé.
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aulne glutineux.
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la ronde des sapins.
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érable plane.
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sorbier des oiseleurs.
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tulipier de Virginie.
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chêne vert.
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aulne cordata.
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frêne commun.
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châtaignier.
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tilleul argenté.
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chêne rouge d’Amérique.
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if.
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cèdre de l’atlas.
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tilleul à grandes feuilles.
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orme
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cyprès chauve
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Les inscriptions d’un panneau ont disparu : celles concernant le séquoia. 

3.Autour du Gave de Saint-Pée : le Vert.
Le Vert offre certes la possibilité de se baigner, autour du Pont Noir par exemple, ou de pêcher, mais ses « caprices » ne doivent pas être ignorés (crues et inondations), comme l’expliquent divers avertissements cités ici.

Informations sur le Vert.

le cycle de l’eau et les pollutions de l’eau
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coupe d’un cours d’eau et les plantes aquatiques
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connaissance des inondations
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mémoire des inondations

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prévention des inondations
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les caprices du Vert
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La pêche dans le Vert

informations sur la pêche en eau douce
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les deux parties du parcours pêche
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parcours de pêche réservé aux jeunes et aux handicapés

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détails sur le parcours pêche : réglementation et espèces de poissons
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éléments du parcours pêche jeunes et handicapés
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4.Détente dans le parcours santé.
Certaines structures concernant les exercices proposés, au sol ou en l’air, ont subi les outrages du temps. Parfois n’en subsistent que quelques parties. Mais les enfants, principalement, trouvent encore matière à exercer leur sens de l’équilibre ou à comparer leur force musculaire. Des lieux de détente, plus calmes, illustrent le paragraphe à venir.
espaliers
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échelle inclinée
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saut de haies
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barre d’équilibre
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force musculaire (avec vue arrière sur les … toilettes du Parcours)
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pas de géant
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saut
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barre d’équilibre, table de pique-nique et banc d’observation du Vert
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table de ping-pong et table de pique-nique
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panneau d’annonce d’une aire de jeux
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aire de jeux, Vert, tables, ferme Miramon
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Saint-Pée sympa (deuxième partie)

La première partie de « Saint-Pée sympa » traitait du Quartier Saint-Pée-de-Haut. Avant de s’intéresser à la deuxième partie traitant de Saint-Pée-de-Bas on peut revenir à l’introduction générale qui concernait quelques considérations personnelles et familiales, la vie administrative du village, sa situation géographique, ses principaux cours d’eau … Pour ceux qui n’auraient pas parcouru cette première partie, je me permets finalement un « copier/coller » (en italique)

Depuis juillet 2011 Hélène et moi vivons à l’année longue (comme on dit au Québec) à Saint-Pée d’Oloron. Mais les souvenirs de ce village, et un certain vécu, datent pour moi de ma tendre enfance puisque mes frères et moi y passions les vacances scolaires d’été. Deux précédents articles de ce blog font déjà référence à Saint-Pée : « marches dans les environs d’Oloron », paru le 16/01/14 et « rencontres rugbystiques  Aramits/Saint-Pée au siècle dernier », paru le 30/08/14, sans compter quelques histoires entendues ou vues à l’époque dans les bistros du village, histoires contées dans les cinq épisodes des « réparties de campagne » , entre le 29/11/13 et le 29/08/14.
Dans ce qui suit j’énumère les activités actuelles du village, artisanales ou agricoles, ainsi que ses sites, curiosités, bâtiments. Puis je reviens sur les activités ou sites disparus ces dernières années. Dans ce récit porté par la mémoire peuvent se glisser des oublis et imprécisions, voire des erreurs, et je souhaiterais que les uns et les autres me soient communiqués.
Avant tout je rappelle que Saint-Pée est un quartier de la ville d’Oloron-Sainte-Marie. Il y a quarante ans prairies et cultures séparaient nettement le village de la ville mais peu à peu les constructions les rapprochent- maisons d’habitation, clinique, gendarmerie … La population, majoritairement rurale dans le temps, se diversifie de plus en plus. On comptait une vingtaine de producteurs de vaches laitières il y a 20 ans, ils ne sont plus que quatre dans le village, chiffres en accord avec ceux donnés récemment par la Chambre d’Agriculture des Pyrénées Atlantiques : entre 2004 et 2014, dans le département, les diminutions sont au nombre de 14000 vaches laitières , 45 millions de litres (lait de vache) et 800 élevages (vaches).

Saint-Pée n’a pas d’administration propre mais dépend de la mairie d’Oloron. Pour l’anecdote signalons l’existence éphémère, dans les années 60, d’une organisation qui se voulait plus humoristique que politique : le MAS (mouvement pour l’autonomie de St Pée). Les affiches accrochées au tilleul situé en face de l’église invitaient en fait les gens qui sortaient de la messe dominicale à venir assister au match de rugby programmé l’après-midi « sous les pommiers »   (voir article cité plus haut). Les votes pour les élections, réelles, se déroulent dans l’ancienne école du bourg : pour les plus récentes de mai 2014 on comptait 366 inscrits.

Dans les différents lieux et curiosités signalés de Saint-Pée pas trace des noms et emplacements des nombreuses palombières juchées dans les chênes des bois du village : cette passion mériterait plus qu’un paragraphe car les anecdotes autour de la chasse à la palombe foisonnent, des drôles et des moins comiques. Je ne cite pas non plus les endroits où fleurissent les champignons, principalement cèpes et girolles, on comprendra facilement pourquoi je garde le secret.

Poursuivons avec les cours d’eau sillonnant le village. Je ne ferai qu’évoquer les nombreux rus qui parsèment le bois de Saint-Pée (en citant toutefois le plus connu d’entre eux, le Bélandre : il coupe la départementale 919 non loin de la ferme Bouenou-Bédécarrax et se jette dans le Vert au niveau de la station de pompage ; ces divers éléments apparaissent dans la carte tracée plus bas) avant de nommer les deux principaux courants. Le plus important est bien sûr le Vert (qu’on pourrait surnommer en ce passage  le Gave de Saint-Pée) par rapport auquel on distingue les deux parties de Saint-Pée : Saint-Pée-de-Haut (en amont) et Saint-Pée-de-Bas (en aval). Le Vert provient de la confluence, à Aramits, du Vert de Barlanès et du Vert d’Arette. Lui-même se jette après Moumour dans le Gave d’Oloron avant de rejoindre le Gave de Pau puis l’Adour puis l’Océan. Dans notre enfance les piscines n’existaient pas encore et le Vert nous proposait ses eaux rafraîchissantes l’été, du côté du Pont Noir (voir une des cartes à venir) ou de la digue de Moumour. Si les écrevisses et les anguilles ont pratiquement disparu des rus et du Vert, ce dernier garde toujours en son sein plusieurs variétés de poissons comme la truite ou le goujon et les pêcheurs cuissardés se risquent encore dans le mitan de son lit.

La Mielle constitue le deuxième cours d’eau conséquent, entre Moumour et Saint-Pée-de-Bas et aussi en limite de séparation entre Saint-Pée-de-Haut et Oloron. Si bien qu’on utilise plutôt le pluriel, les Mielles, pour désigner l’ensemble de ces ruisseaux. La Mielle, issue du bois de Buguangue, au-dessus du village d’Ance, se scinde en deux parties principales, juste avant d’arriver au Camping Municipal. Un bras rejoint Légugnon mais devient sous-terrain à hauteur du lycée Supervielle et de la CAPA. L’autre bras (voir schéma) longe le terrain de rugby du Stade de Saint-Pée et l’ancienne ferme Jacob avant de tourner vers Saint-Pée-de-Bas pour rejoindre le Vert après le village de Moumour. Dans ce stade évolue l’équipe fanion oloronaise du FCO, et  le nom de la Mielle était bien connu des arbitres à l’époque car lorsque les spectateurs n’adhéraient pas à leurs décisions, certains leur promettaient un bain spectaculaire dans le cours d’eau pourtant paisible qui serpente derrière les tribunes : « l’arbitre à la Mielle » ponctuait les vociférations d’alors en espérant troubler l’homme au sifflet qui ne se doutait pas que le « fleuve » évoqué avait moins d’un mètre de profondeur. Plusieurs petits ruisseaux accompagnent les chemins des Mielles, servant autrefois d’irrigation pour les prairies attenantes.

Comme je l’ai fait pour St-Pée-de-Haut, j’énonce quelques « célébrités » de Saint-Pée-de-Bas, soit comme conseillers municipaux, soit comme sportifs portant les couleurs d’Oloron. Dans la première catégorie : Constant Bergeras, sa fille Maryline, Bernard Laborde, Valérie Sartolou (dans le Conseil actuel), Bernard Uthurry, ancien Maire, domicilié près de la Polyclinique, qu’on annexera donc à St-Pée. Dans le deuxième groupe : encore Bernard Laborde, qui continue de s’occuper de la préparation physique et de la musculation des joueurs du F.C.O. rugby, encore Bernard Uthurry qui appartint à la grande équipe de Milo Clémente, soit en 2ème soit en 3ème ligne, Victor Sartolou, pilier, Champion de France avec l’équipe de Marestin, son fils Jean, arrière du F.C.O. de longues années, ses petits-enfants Nicolas, actuel capitaine du F.C.O. football, et Valérie, déjà citée plus haut, handballeuse à Bordes et qui appartint au staff du F.C.O. rugby, Bernard Lacazette, lui aussi arrière du F.C.O. rugby, Jean Fourcade talonneur des juniors, Pierre Susbielle, Champion de France de Nationale B en même temps que les Lees, Vignau, Kouider … en 1985.

Le quartier Saint-Pée-de-Bas commence à l’École et l’Église du village (Chemin des Charrois) et s’étale tout au long de la Départementale 24 , entre le quartier Pondeilh d’Oloron et le village d’Esquiule, porte de la Soule, une des trois provinces basques du Nord.
Sur la carte de Saint-Pée-de-Bas à suivre sont mentionnées les abréviations : F (fermes, exploitations agricoles, même quand il ne s’agit pas de la seule activité), E (entreprises, artisanat, commerce), S (sites, bâtiments, curiosités), C (chemins, routes, impasses).
Remarques : seuls figurent les axes routiers (goudronnés ou carrossables), par des traits droits, donc sans tenir compte des virages ; aucune échelle n’est utilisée. Afin de ne pas surcharger de chiffres, un commentaire ou une photo peut accompagner l’intitulé du chemin ou du site .

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schéma de Saint-Pée-de-Bas

Chemins C.

Dans le précédent article (première partie de Saint-Pée sympa) je proposais une traduction (arrevirada) en Béarnais de ces divers chemins.

1
. Chemin du Vert : du Pont Lavigne (St-Pée-de-Haut) au Pont Noir (St-Pée-de-Bas)il passe devant la ferme Bédécarrax puis traverse le Bois de Saint-Pée en longeant la rive gauche du Vert pour terminer vers le Parcours Santé. Marche, footing, VTT, ce chemin ne manque pas de présences sportives.

6. Chemin des Charrois : la plus longue artère de Saint-Pée puisqu’elle traverse tout le village, reliant les deux départementales D 919 et D 24. Les automobilistes venant d’Esquiule pour se rendre en vallée de Barétous l’empruntent, ce qui leur permet d’éviter Oloron.
Quelqu’un surnomma un jour ce Chemin « Quartier Latin » de St-Pée car il donne accès à l’École et à l’Église.

12. Chemin de Bascou. Il mène à la ferme Poutous-Bascou et à l’ancienne ferme Toulas.

13. Chemin du Saliga. Il donne sur le Chemin des Charrois et sur le Chemin du Pont Noir, à l’entrée du Parcours Santé. Il dessert deux habitations.
DSC07608chemin du Saliga : vue prise à partir du Chemin des Charrois

14. Chemin du Pont Noir. Partant du Pont Noir il monte vers la ferme Miramon et deux autres anciennes exploitations agricoles, et permet l’accès à divers bois et prairies. En le quittant sur la gauche on peut retomber sur le Chemin du Vert après avoir traversé le bois et rencontré une palombière.
DSC07609photo prise du Chemin des Charrois avec en contre-bas, successivement : Parcours Santé, Chemin du Vert, le Vert, Chemin du Pont Noir, maison Miramon, Monbalou

15. Chemin du Moulin. Il conduit à la ferme Labourdette.

16. Camin deths Sotous (Chemin des Sotous). De la départementale 24 il permet de rejoindre les Mielles puis le village de Moumour, en passant d’abord devant la ferme Larrieu. Ce Chemin rejoint une route qui, vers la droite permet d’atteindre la Quartier Pondeilh d’Oloron, et vers la gauche se dirige vers Moumour. La Mielle et un dérivé qu’on peut appeler la Miellotte confluent au croisement de ces deux chemins.
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DSC07490photo du haut : eth camin deths sotous qui va rejoindre la D 24.
photo du bas : le chemin de gauche se dirige vers Moumour.

17. Chemin du Pont du Gouat. C’est en fait la partie de la D 24 traversant Saint-Pée-deBas. Les deux panneaux d’entrée dans le village aux extrémités de cette rue sont identiques, comme on le constate sur les deux photos ci-dessous, mais ils diffèrent de ceux de l’entrée dans Saint-Pée-de-Haut (voir précédent article).
DSC07383panneau d’entrée à Saint-Pée-de-Bas en arrivant d’Oloron.

DSC07488panneau d’entrée à Saint-Pée-de-Bas en venant d’Esquiule.

Avant de passer aux sites du quartier, encore
une photo de la chaine pyrénéenne, prise depuis Saint-Pée-de-Bas.

DSC07384un observateur averti reconnaîtra les maisons de Saint-Pée-de-Haut au loin et la chaine pyrénéenne à l’horizon avec ses indéboulonnables Pics d’Anie et d’Arlas.

Sites S.

Les trois premiers sites cités sont déjà décrits dans la première partie puisqu’il s’agit de l’École, de l’Église, du Chemin karstique, dont chaque quartier peut revendiquer l’appartenance : pas question de les départager. Je me livre de nouveau à un « copier-coller ».

1. Ancienne École de Saint-Pée. Ma mère et mon père la fréquentèrent. Comme la plupart des enfants de l’époque ils durent « oublier » leurs langues maternelles respectives, le Béarnais et le Basque, et se virent imposer le Français. Mon frère aîné Pierre y séjourna durant une année lors de la dernière guerre mondiale. A la fin des années 90 l’école ferma en tant qu’établissement scolaire mais elles reste utilisée pour des réunions publiques ou privées, après demande à la mairie d’Oloron. En particulier la réunion de quartier impulsée par la mairie d’Oloron se tient en ces locaux. Une collation peut être délivrée après une cérémonie d’obsèques dans l’église qui fait face. Durant la fête du village un chapiteau est dressé dans la cour de l’école et un repas villageois servi à l’intérieur le vendredi soir. DSC07375DSC07373

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plusieurs photos de l’École de Saint-Pée : si on voulait exagérer on dirait que cette belle pelouse verte fut parfois lieu de confrontations entre ceux du Haut et ceux du Bas, sans aucune connotation de classe sociale.

2. L’Église de Saint-Pée n’accueille pas les fidèles chaque dimanche comme cela était le cas jadis quand le village disposait de son propre curé vivant dans le presbytère non loin. Des messes y sont célébrées de temps en temps en alternance avec d’autres paroisses voisines. Les cérémonies du culte catholique s’y déroulent bien sûr, qu’il s’agisse de baptême, mariage, enterrement. DSC07377 DSC07376 l’Église de Saint-Pée et  le cimetière attenant DSC07378
en sortant du Cimetière , de l’autre côté de la rue (Chemin des Charrois) apparaît en fond l’École et devant le tilleul cité dans l’introduction de cet article.

Pour simplifier, nous dirons que la « frontière » entre St Pée-de-Haut et St Pée-de-Bas est une ligne fictive reliant École et Église.

14. Chemin karstique.
Déjà signalé dans la première partie concernant St-Pée-de-haut, on dira que ce site est frontalier aux deux quartiers. Je renouvelle donc la présentation sommaire de ce Chemin karstique.
Une collection de 7 grottes est dispersée dans le bois reliant St Pée à Féas. Leur exploration n’est autorisée qu’en certaines périodes, sous accompagnement de spéléologues avertis. L’abondance et l’intérêt de ce sujet expliquent qu’il fera l’objet d’un article particulier de mon blog. Ci-dessous le panneau de signalisation à l’entrée du parcours avec les premières explications et une situation géographique de l’ensemble. DSC07463 le chemin karstique entre Saint-Pée et Féas DSC07365 photo du panneau d’entrée du chemin karstique

15. Polyclinique de Saint-Pée. Ancienne Clinique Olçomendy, du nom d’un de ses fondateurs en 1975, disparu quelques années plus tard. Depuis 2013 la Clinique est rattachée à l’hôpital d’Oloron, malgré les craintes de fermeture définitive, statut reconnu grâce à la lutte et la mobilisation du personnel et des élus. Subsistent dans le site la radiologie et la maternité. Sur les pancartes de la ville elle est signalée dorénavant par « C.H. Saint-Pée« .

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deux vues avant et une vue arrière de la Polyclinique, dénommée maintenant Centre Hospitalier d’Oloron Sainte-Marie Site de Saint-Pée.

16. Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Installé dans l’ancienne dépendance Lacazette-Jacob on ne compte pas ses interventions dans la montagne proche, tant l’hiver que l’été, suite à des accidents très variés. Le bal de ses hélicoptères survole en ronronnant les habitations du village.

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gendarmerie de Haute Montagne de St-Pée, avec des animaux paissant devant : photo prise de la D 24
DSC07611PGHM : même photo sans les animaux, une semaine plus tard ; un des véhicules ne semble pas avoir changé de place

17. Le Pont Noir. Autour du Pont Noir qui surplombe le Vert abondent les activités et moments de repos. Outre le Parcours Santé détaillé un peu plus loin, plusieurs randonnées pédestres ou en VTT  démarrent de cet endroit. Ainsi on peut poursuivre le Chemin du Vert jusqu’au Pont Lavigne puis Féas ou le Soum de Tèse. Ou alors, grâce au Chemin du Pont Noir, on peut s’élever vers des bosquets abritant cèpes et châtaignes.

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deux clichés du Pont Noir : en haut à partir de la rive gauche avec aperçu du Parcours Santé, en bas à partir de la rive droite avec aperçu de Monbalou.

18. Le Parcours Santé. Marche, footing, relaxation, rencontres … De nombreux visiteurs parcourent le site bien signalé sur les D 919 et D 24, attirant des sportifs d’Oloron et des environs mais aussi des promeneurs qui accompagnent leur animal favori, des amateurs de pique-nique au bord de l’eau, des enfants s’initiant aux divers jeux proposés, des lecteurs et des écrivains, des pêcheurs mais point de chasseurs. Des panneaux en bois renseignent sur les dangers et les conséquences des inondations du Vert mais aussi sur la nature de la flore environnante, comme le montrent les photos à suivre. Pour ne pas trop surcharger le sujet, je ne livre ici qu’une ou deux photos par « thème » du Parcours Santé, conservant la majorité d’entre elles pour un article indépendant ne concernant que ce site.
* un des panneaux de présentation du Parcours de Santé.
DSC07586* deux vues d’ensemble du Parcours
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*
une des pancartes concernant le Vert
DSC07582* informations sur une des espèces d’arbres du Parcours.
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DSC07576Outre l’érable et le sapin, on rencontre dans le Parcours Santé : le pin Weymouth, le sorbier des oiseleurs, le tulipier de Virginie, le chêne rouge d’Amérique, le tilleul à grandes feuilles, le frêne commun, le séquoia, l’orme, l’if, le cyprès chauve, le châtaignier, le cèdre de l’Atlas, le tilleul argenté, l’aulne glutineux, le chêne des marais, l’aulne incana, le chêne vert, l’épicéa, l’aulne cordata, le chêne pédonculé (soit 22 espèces)
* deux exemples des possibilités de loisir ou de sports offertes
DSC07573 DSC07567

19. Station de pompage. Située sur la rive gauche du Vert, accessible par le Chemin du Vert. Elle ravitaille en eau nos robinets.

20. Le Pont du Gouat. On va considérer que le Vert quitte le territoire de Saint-Pée à cet endroit pour ensuite traverser les terres de Moumour avant de se jeter dans les bras du gave d’Oloron à la minoterie Bessoneau. Les falaises dans lesquelles s’encaisse le Gave sont constituées de pierres plates, les gouats. Autre dénomination pour ce site : Pont du Vert (le Pont du Gouat désignant alors une ancienne passerelle privée proche du moulin Labourdette)

photo du Pont du Gouat (à venir)

21. Transformateur électrique. Sans intérêts certes, sauf pour GEDF quand ils ramassent les factures, mais pour l’info étonnante qui nous apprend qu’une personne loge par moments dans ce transfo.
DSC07529transformateur, de l’autre côté de la polyclinique, presque en face

Entreprises E.

10. Charcuterie Bergeras. Depuis un peu plus de 2 ans Frédéric et sa sœur Florence proposent tous les dérivées du porc, élevé dans la ferme de leurs parents : conserves, viande fraîche …

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panneau de l’entrée de la charcuterie Bergeras en venant d’Oloron
DSC07614charcuterie Bergeras en venant d’Esquiule

Fermes F.

9. Lesponne. La première exploitation de Saint-Pée-de-Bas après l’Église, tournée vers l’élevage des vaches à viande.
DSC07381photo de la ferme Lesponne prise du Chemin des Charrois
DSC07548photo de la ferme Lesponne, sur la hauteur, prise du Parcours Santé
DSC07607entrée de la ferme Lesponne sur le Chemin des Charrois

10. Poutous. Un peu en retrait du Chemin des Charrois, la ferme Poutous-Bascou jouxte l’ancienne ferme Toulas. Jean-Pierre et Yvette sont responsables d’un troupeau de vaches laitières.
DSC07380l’ensemble Poutous-Bascou-Toulas

11. Miramon. Pour le troupeau de brebis de Michel Miramon, côtoyer la foule des humains devient habituel. Chaque mois de juin il participe aux feux de la Saint-Jean, avant que le brasier n’illumine la nuit noire oloronaise. Au mois de septembre dernier le même troupeau fut médiatisé lors de sa descente de l’Estive d’Arran (voir le reportage figurant dans un article de ce blog intitulé « transhumances »).
DSC07589aire de pique-nique, Pont Noir et ferme Miramon de l’autre côté du Vert

12. Susbielle. Au-dessus du Parcours Santé, Pierre s’occupe de laitières et de Blondes … d’Aquitaine.
DSC07354hè oui, voilà notre champion de France de Nationale B (rugby) en 1985 du côté du Pont Noir : ses chiens refusent de conduire le tracteur
DSC07621camion de ramassage de lait, séchoir à maïs : pas de doute, Pierre Susbielle est un agriculteur
DSC07622de droite à gauche la ferme Susbielle, l’ancienne ferme Fourcade où demeure toujours André, la maison Bersans

13. Lacazette-Coudure. Enseignant à la retraite Bernard continue de faire vivre la ferme initiale de ses parents et contribue à l’entretien de sa propriété.
DSC07610ferme Coudure , entre Bersans et la D 24

14. Larrieu. La maison Balluhet implantée depuis des lustres est maintenant dirigée par Jean Larrieu et sa femme Maryse, succédant à Pierre, une des voix reconnues dans le creuset de St-Pée-de-Bas. Le fils Christophe, le dimanche, porte les couleurs du XV d’Escou, comme le firent avant lui B.Bersans, C.Bergeras, J.Oscamou, P.Lacasta, les frères Lagarde … Sa sœur Séverine instrumenta aussi dans un grand club féminin de rugby de la région, Lons, et reste dans le giron agricole avec son mari éleveur d’ovins, ceci s’ajoutant à l’élevage de vaches laitières.
DSC07619habitation et granges Larrieu, de chaque côté du Chemin des Sotous, sous la protection du patou.

15. Labourdette. En plus de sa propre exploitation Robert s’occupe des terres de l’ancienne ferme Coussau de St-Pée-de-Haut.
DSC07531vue de la ferme Labourdette, en contre-bas du Chemin des Charrois

16. Fourcade. Après avoir arrêté la traite des vaches laitières puis le gavage de canards Jean conserve quelques chevaux et entretient les abords et les champs de la propriété. La ferme initiale tenue par ses parents Pierre et Victorine jouxtait celle de la famille Susbielle. Avec Jean les souvenirs abondent d’expériences et aventures communes. Randonnées en montagne, spectateurs ou acteurs de matches de rugby avec les St-Péens et, pour lui seulement, avec les juniors du FCO, participation en tant que chanteurs à diverses manifestations : festival de Siros, fête des bergers d’Aramits, cantèras dans des bars, premier CD de Camin Casa en 1996, diverses animations … Bien entendu, sa femme Angèle, née Bergeras, qui l’accompagna dans la plupart de ces occasions, reste et restera toujours présente pour nous tous, avec nous tous, à chaque retrouvaille. On la retrouve un peu plus loin dans ce texte.
DSC07620maison Fourcade avec en premier plan l’avant du vélo enfourché d’étape en étape pour photographier les différents sites, malgré le vent, la pluie, la bourrasque, à la limite de l’ouragan parfois.

17. Sartolou. Leur petite fille Valérie poursuit le travail de la ferme de Victor et Juliette. Aussi sportive que son père Jeannet ou son frère Nicolas, elle tint un rôle important au sein de l’équipe de handball de Bordes et participa à la mise en condition physique du XV oloronais.
DSC07612maison Sartolou, au croisement du Chemin des Charrois et du Chemin du Pont du Gouat

18. Bergeras. L’élevage de porcs constitue maintenant la principale activité de Jeannette et Éloi (ce dernier perpétue l’esprit combattif et innovateur de son père Henri et son frère Constant), ces porcs ensuite transformés par leurs enfants Florence et Frédéric dans la charcuterie attenante (voir plus haut). Il y a quelques années ils cultivèrent le maïs de semence puis le tabac.
Constant, Eloi, Angèle, constituèrent une fameuse équipe avec Jean Fourcade et on ne saura jamais assez les remercier pour les moments fabuleux, chaleureux (on pourrait prolonger la liste) qu’ils surent nous prodiguer. Les voici réunis lors de la sortie du CD « tostemps seguir » de Camin Casa en 1996.
img006
derrière la grange Berdot, photo d’Odile Malagane en mai 1996
de gauche à droite en arrière plan : Éloi Bergeras, Graciela Villanueva, Michel Berdot, Gilles Gayral, Constant Bergeras, Angèle Fourcade.
de gauche à droite au premier plan : Philippe Labarère, Joëlle Peyriller, Servais Severien, Jean Fourcade, Alain Sibé, Alain Berdot
DSC07613ferme Bergeras avec la porcherie en fond

19. Magendie. Chez les Sartolou-Magendie, Jean, le père, et Henri, le fils, entretiennent un troupeau de brebis et un troupeau de vaches à viande.
DSC07617le chemin visible sur la photo relie la D 24 à la ferme Sartolou-Magendie, à gauche du cliché ; à droite bâtiments du PGHM

20. Puchin. Installé dans l’ancienne ferme Rey, l’élevage de brebis et de vaches constitue la principale activité.
DSC07618bâtisse Rey-Puchin en restauration actuellement

Terminons par « ce qui a disparu« , en activité seulement, car les locaux demeurent.
Un rempailleur s’était installé il y a quelques années entre les fermes Lesponne et Poutous mais il a quitté le village.
De plusieurs anciennes exploitations agricoles il ne subsiste que l’habitation car les terres ont été soit vendues soit cédées à d’autres agriculteurs du village : Mon, Palas, Ricoutet, Laborde, Toulas.
DSC07615de droite à gauche : domaine Bergeras puis anciennes fermes Laborde, du même côté de la D 24, et Ricoutet, en face.

Midol et le S.D.U.S. : première partie (1977 à 1979)

Correspondant du S.D.U.S. (club de rugby : Saint-Denis Unions Sports) à l’hebdomadaire toulousain du rugby Midi Olympique (Midol pour les habitués), de 1977 à 1995, j’ai conservé la plupart de mes articles. Au début leur parution était très fréquente car j’entretenais de très bons rapports avec le chef de la rubrique Île de France au Midol :  l’Ariégeois Jeannot Castelnau. On échangeait même des impressions sur les célèbres fêtes d’Esquiule et on se croisait au restaurant d’un autre enfant de la Soule, Pierrot Lephaille. Cette connivence favorisa donc la parution régulière de mes commentaires  et encouragea mes envies d’écriture. Peu à peu, au fil de la réorganisation du Midol et du départ de Castelnau, l’importance des correspondants locaux baissa d’un cran et les articles se raréfièrent sur la fin. Comme je relisais récemment ces « papiers » de naguère il m’a pris l’envie de faire revivre quelques uns des titres d’articles ou, à défaut, quelques commentaires qui se voulaient humoristiques. J’épargne au lecteur les articles plus « sérieux » ainsi que les statistiques dont j’étais coutumier à l’époque, en n’utilisant que la feuille et le stylo. Bien sûr ce qui suit risque de n’intéresser que des anciens joueurs et dirigeants de Saint-Denis. Pour ne pas alourdir l’ensemble ne figurent pas les dates de chaque écrit mais elles sont disponibles pour toute demande. Je précise simplement l’année de la saison qui correspond. Les caractères gras sont utilisés uniquement pour les titres des articles. Pour la raison évoquée plus haut les extraits relevés s’arrêtent à l’année 1983. Néanmoins la longueur de certains textes me pousse à partager  en deux parties cette revue d’articles : de novembre 77 à avril 79 (première partie) et d’avril 79 à mai 83 (deuxième partie).

Saison 77-78

Michel Rogel : le demi … bien frais de Saint-Denis
.
Il s’agit du demi-de-mêlée du S.D.U.S., également responsable de l’Ecole de Rugby du club et plus tard entraîneur de l’équipe fanion.

Dans l’équipe II, qui est enfin sortie … de sa réserve, figurent les anciens équipiers premiers Mollet et Démery, qui savent étaler leur science du jeu et cacher leur âge.

Le calme … et l’espoir après les bouleversements.
Parmi les départs signalons celui, pour le Mexique, du capitaine de l’équipe I, Alain Berdot, emportant avec lui ses grigris … et ses chansons pas grises du tout.

A noter, en équipe II, la paire de demis la plus âgée (66 ans … à eux deux) et la plus myope (une paire de lunettes chacun, en dehors du terrain). Nous tairons le nom de cette charnière qui se refuse à grincer – 37 ans après on peut révéler qu’il s’agissait de Francis Añon et de votre serviteur.

Un entraîneur qui connaît la musique.
A St-Denis le rugby n’est pas la guerre mais demeure un jeu, avec les aléas que cela comporte. Aussi n’essaie-t-on pas de motiver les joueurs à l’aide de chants martiaux ou de musiques guerrières. L’entraîneur Dubrana, dont on savait déjà qu’il avait bon œil et bon nez, considère qu’il faut prendre le rugby par le bon bout de …  l’oreille. Ainsi, lors des minutes précédant une rencontre importante, il inonde le vestiaire de musiques choisies pour leur effet stimulateur , ce qui ne veut pas dire belliqueux, et leurs vertus de concentration.
Ainsi, lorsqu’un Dionysien pénètre sur le terrain, il ne fixe dorénavant que le SOL sans se soucier de l’adversaire, de l’état de la pelouse, ou de l’aMI de la tribune. Il se gale déjà des FAbuleux exploits à venir et SI, hélas, LA malchance est au rendez-vous, il sait DOminer sa rage et attendre les jours meilleurs.

Saint-Denis ou Cinq-Denis ?
Le chiffre 5 caractérise la saison du S.D.U.S. En fin de championnat le club se classe en 5ème position de sa poule à … 5 points des seconds (Viry, Lorient, Trignac), après avoir remporté 5 victoires à l’extérieur et concédé 5 défaites sur son herbe, la remontée au classement s’effectuant à partir du moment où le pack retrouva son 5 de devant au complet. Outre les équipiers Le Magouarou, D’hieux, Léger et Godet, qui ont participé aux 18 rencontres, un 5ème élément, René Ballin, n’a manqué qu’un seul match.

Fin du rugby hivernal. Place au rugby printanier.
Les bourgeons recroquevillés éclatant en ce printemps naissant préfigurent une mêlée, courbée sur son ouvrage, qui soudain libère un ballon d’offensive. Celui-ci rebondit de branche en branche, comme un message que chaque joueur se transmettrait. Parvenu en bout de ligne, il s’en revient vers ses créateurs, infirmant l’adage selon lequel un ailier prend « racine » dans sa solitude. Lorsqu’il s’égare dans quelque recoin de verdure pour y reprendre souffle, quelqu’un, toujours, le redonne en pâture à deux rangées de huit arbres alignés et dressés, avides de cueillir cette offrande ovale, formant au creux de leurs paumes un nid douillet et chaleureux. Une fois de plus le ballon a fait une touche.

Saison 78-79.

Un capitaine … neuf à Saint-Denis : le demi de mêlée Michel Rogel.
L’indéracinable talonneur Dédé Le Magouarou comptait passer la main (et le talon) cette saison. Mais tout un chacun espère que cette retraite ne se fera que progressivement, compte-tenu des indisponibilités passagères qui contrarient la stabilité du cinq de devant. Lui succède au capitanat de l’équipe fanion, le talentueux demi de mêlée numéro 9, Michel Rogel, au club depuis sa plus tendre enfance, éducateur de notre école de rugby, et dont la forme précoce de ce début de saison constitue un encouragement et un stimulant pour tous. Que chacun se rallie à ce nouveau panache flamboyant et ondoyant, aussi Breton que son prédécesseur.

Saint-Denis a D’HIEUX  pour lui et aussi JÉSUS.
On connaît la Basilique de Saint-Denis et ses tombeaux de Rois de France. On sait aussi que parmi les effectifs du S.D.U.S. figurent le pilier de l’équipe première D’Hieux, dont il ne faudrait pas croire qu’il multiplie … les pains sous la mêlée, et un dirigeant-joueur de la réserve, surnommé Jésus, 33 ans cette année justement, dont les miracles se font pourtant attendre.

Sur les 18 équipiers premiers déjà utilisés, 15 sont issus des juniors du club. Parmi eux, les 3 frères Solana (Luis, Serge, Didier), fils du trésorier Luis Solana, qui n’est donc pas avare pour fournir du matériel … humain au club.

Saint-Denis « new-look ».
Durant le long séjour de l’hiver le S.D.U.S. a quelque peu modifié son aspect, ce qui nous vaut de … nouveaux visages en son sein … de nid. Le départ à l’armée du capitaine (déjà !) et demi de mêlée Michel Rogel, respecté de ses partenaires et adversaires, permet l’incorporation de l’ancien ouvreur-droppeur Luis Solana.

Saint-Denis : les souhaits, en attendant les … suées de la reprise.
Longue période de repos forcé, en championnat, mais non à l’entraînement ; profitons de cette coupure pour émettre les souhaits usuels à l’orée d’une nouvelle année.
Au pilier D’HIEUX : mettre à genoux son opposant direct, au talonneur LE MAGOUAROU garder l’envie de dire :  » jouer au talon dans cette équipe, c’est l’pied ! « . Au pilier Daniel BALLIN : sortir, si le talonneur adverse abuse du trapèze, un … triangle d’interdiction. Au tracteur René BALLIN : ne jamais tomber en panne … d’aisance. Au 2ème ligne HANICOT : continuer l' »éducation » de ses jeunes coéquipiers. Au 3ème ligne DEMERY : se régaler de plaquages, encore et en … corps. Au n° 8 Serge SOLANA : renouveler, chaque dimanche, sa cueillette de ballons. Au junior BLAVY : persévérer dans l’apprentissage du jeu subtil de 3ème ligne. Au Basque GARCIA : retrouver l’usage de son épaule et … conserver sa « tchatche ». Au demi de mêlée ROGEL : ne pas avoir à souffler dans le ballon … ovale, pour le refroidir quand sa mêlée le lui livre trop chaud. A l’ouvreur Luis SOLANA : ne pas laisser tomber … ses coups de pied tombés. Au centre LEGER : ne pas déranger son père de soigneur pour un jet d’éponge. Au malchanceux LERAY : vite retrouver son style guilLERAY d’avant blessure. Au centre BAVIERE : réaliser des « scènes de chasse » fructueuses en terre adverse. A l’ailier TOMAIER : après sa grave blessure, retrouver un Tom … meilleur. Au rapide MALIVERT : considérer le repos forcé de ce long HIVER comme un moindre MAL. A l’arrière FILLOL : continuer de jouer l’anguille jamais prise par le filet adverse.
Aux jeunes GUILLOT, CARRIQUIRIBORDE, ROQUES, Didier SOLANA, RIPOLL, GAY : instrumenter de nouveau parfois en équipe I. A l’ancien Francis AÑON : servir longtemps encore d’exemple aux jeunes pousses. Au nouveau DOUMANJOU : se consoler bien vite de ses déboires du début de saison. A l’équipe réserve : sortir de sa …  réserve sur le terrain, avant de déguster une vieille … réserve hors du terrain. A l’entraîneur DUBRANA : recueillir enfin le fruit de ses efforts. A l’équipe junior : vaincre en s’amusant et s’amuser en apprenant.  A leur entraîneur RALUY : rester fier de ses poulains sur et en dehors du terrain. Aux jeunes de l’Ecole de rugby : bénéficier de la compétence et du dévouement  de leurs mentors. A leurs éducateurs ROGEL, LEGER frères, COULON : bénéficier de l’engouement et de l’enthousiasme de leurs jeunes élèves. Au Président Gérard BARREAU : retrouver peu à peu un XV fanion brillant comme il y a quelques lustres. A tous les accompagnateurs, dirigeants, supporters, bénévoles, à toutes et à tous : consolider l’esprit du club et prendre toujours plaisir à se retrouver.

A Saint-Denis les bons … contes font les bons amis.
Lors de son premier match contre Vierzon, Saint-Denis récita très mal sa leçon, apprise aux entraînements, et en perdit même parfois son latin : en quelque sorte une mauvaise Vierzon latine (20-26), si bien que peu de Dionysiens, fiers sont ressortis du terrain. Après cette défaite à domicile, et avant  le premier déplacement de la saison, l’entraîneur Dubrana décrète : « A Auxerre, on serre les rangs ! » puis « A Auxerre, chacun au ser … vice des autres, tous au ser … vice de chacun ». Aussi fut remportée une victoire (16-8) digne d’Auxerre … litz. Mais la semaine suivante, quel affront … Yerres nous fit en triomphant (0-10) au stade Auguste Delaune ! Et certain humoriste de conclure : « Aujourd’hui, Yerres, à deux mains, a su saisir sa chance ! ». Le dimanche d’après, changement de décor : finis les couacs dans l’harmonie dionysienne. Pas de canard non plus. Seulement quelques Sarcelles dans l’escarcelle (33-9). Le leader Coulommiers  reçu à Saint-Denis, avec la mention très bien n’y était pas venu pour « se la couler douce », au contraire des fromages du même pays. Commentaire entendu après le match : « A Coulommiers ça coule au mieux« . Si le club de La Charité en manqua un peu envers le S.D.U.S. (10-27) nul doute que sur son herbe Saint-Denis la lui rendra. Contre Nevers, seuls quatre coups de pied permirent de garder le contact (12-12) : une fois de plus « la botte de Nevers » a atteint son but. A l’issue de ce match les responsables du S.D.U.S. ne ver … sent plus dans la crainte, du fait des progrès enregistrés : Nevers, mine de rien, a servi de révélateur. Confirmation avec la venue de Châteauroux, battu (9-6). Il s’agissait pourtant d’un pacha de la poule, mais d’un pacha tôt roulé dans les mailles des filets dionysiens, desquels il ne put se dépêtrer. Enfin, sitôt la rencontre contre le S.C.U.F. terminée (12-14) et alors que fleurissaient déjà les supputations concernant les matches retours, on entendit une voix sage s’élever : « Foin de pronostics ! A chaque match S.C.U.F. …fit sa peine ! » Ainsi se termine la phase Aller et ses … aléas. Place au Retour … de manivelle.

A Saint-Denis le couloir … au pouvoir.
Michel Rogel absent quelque temps, Serge Solana, 3ème ligne centre de l’équipe, en devient le nouveau roi, en prenant … les rênes du capitanat. Plaque tournante du pack, du fait de ses prises de balle en touche et de ses qualités techniques dans le jeu, le grand Serge se trouve à présent investi des responsabilités d’organisation et de conduite du jeu. Nul doute qu’avec son frère Luis, promu demi de mêlée, il ne s’en acquite avec brio.

Rugby en famille à Saint-Denis.
Ces dernières années de nombreux tandems fraternels *  ont instrumenté en équipe fanion. Outre les célèbres frères August, Eric ** (présentement lieutenant de Bastiat à Dax) et Gérald, citons Jean-Claude et Michel Morlaès (cousins du Président actuel Montois), Francis et Alain Añon, Eric et Gérard Bavière, Jean-Pierre et Henri Speckens .., Cette saison, Daniel et René Ballin assurent la cohésion du cinq de devant, le capitaine Serge Solana opère avec son aîné Luis et son cadet Didier, et Claude Fillol, lors de ses relances de l’arrière, peut escompter retrouver son troisième ligne de frère Patrick.
Commentaires de 2014 :
*  dans les années 90 on vit aussi père et fils Hanicot (Claude et Christian) porter ensemble le maillot dionysien.
** quelques années après 1979, année de l’entrefilet ci-dessus, Eric August disparut prématurément. Ses fils connurent eux aussi une carrière remarquée, en particulier Benoît , talonneur du Stade Français puis de Biarritz, champion de France en plusieurs occasions avec ces deux clubs, International comme son père et actuellement entraîneur du Biarritz Olympique
.

Saint-Denis : juniors en pointe, seniors mal en point.
Pour reprendre une formule connue, on peut dire qu’à l’issue de leurs poules respectives, les juniors du S.D.U.S. sont OK (3ème) et les seniors KO (8ème). Pour les premiers nommés voici un résultat fort encourageant quand on songe que nos jeunes étaient encore pour la plupart cadets l’an passé, dirigés par leur actuel mentor Roger Raluy.

Du fait de nombreux changements de joueurs l’équipe II  souvent improvisa dans sa composition cette année. Ainsi à Coulommiers dut-elle aligner une charnière de 75 ans d’âge (au total seulement) qui profita des bains de boue debout, qu’offrait la pelouse (!?), pour se refaire une cure de jouvence.

Terminons par des histoires plus militaires … à terre : après le départ pour l’armée du capitaine de la 1ère Michel Rogel, c’est au tour d’un cadre … de réserve, Tonio Gilliung, de revêtir l’uniforme. Souhaitons à chacun de pouvoir se libérer souvent le dimanche, afin de livrer d’autres batailles, avec d’autres chaussures au pied.

Après le rugby d’hiver, le rugby diver … tissant de Saint-Denis.
Comme chaque année, l’arrivée du printemps annonce l’éclosion du rugby dionysien. Éliminé de la suite du Championnat de France, le S.D.U.S. est engagé en Challenge Delaud avec Yerres, Plaisir et Finances. Contre ce dernier club, St-Denis l’a emporté (58-4), enfin libéré de toute contrainte, laissant libre cours à son imagination. De chaque coin de la pelouse éclatèrent les bourgeons de l’offensive, de chaque bande de terrain déferlèrent les vagues incessantes de l’allégresse et du rugby champagne, enivrant à sou … hait. Derrière la ligne blanche adverse furent déposés avec grâce 11 ballons aboutissement d’arabesques chatoyantes. Contre les Finances, le S.D.U.S. ne fut guère…  avare d’efforts et de réussite. Merci à la sympathique équipe visiteuse, dont la terrible 3ème mi-temps fait regretter sa prochaine disparition de 3ème division.

Le chemin karstique de Saint-Pée

Le chemin karstique est évoqué dans le précédent article « Saint-Pée sympa : première partie ». On entre ici dans plus de détails, illustrés de photos : les panneaux descriptifs et quelques entrées de grottes. La lecture des panneaux demandera un grandissement de l’image.
Le chemin karstique, constitué de 7 stations (grottes, labyrinthes, puits, cheminées, espace boisé) peut s’atteindre par la route empierrée carrossable démarrant du pont Lavigne à Saint-Pée et rejoignant la ferme Rousseu à Esquiule. La carte ci-dessous situe cet ensemble (en vert) encore souvent méconnu , découvert  et mis en valeur réellement après la deuxième guerre mondiale.

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localisation du chemin karstique à l’Ouest de Saint-Pée

Dans le précédent article cité dans l’introduction je plaçais le chemin karstique dans le territoire de Saint-Pée-de-Haut bien qu’une pancarte indique « bois de Saint-Pée-de-Bas » à un km avant de rejoindre le parking d’où démarrent les sentiers menant aux grottes. Ces chemins se présentent parfois avec une certaine pente , sur un sol qui peut glisser car la traversée s’effectue en sou-bois. Pour les emprunter on peut donc conseiller bottes ou chaussures de montagne. En partant du parking, compter 1 h 30 de randonnée, mais la durée totale dépend évidemment du temps consacré à la lecture des 7 indications et à la prise de photos. Le chemin est bien balisé avec des traits de peinture jaune sur les troncs d’arbre et une croix de même couleur pour signaler un chemin à éviter.

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les sept stations du chemin autour du parking

Les stations représentées, chacune par un panneau d’ explications, sont proposées par ordre de numéro croissant qui n’est pas obligatoirement l’ordre de leur  visite. Chaque affiche reconduit la même structure : numéro de la station – description du site avec des explications – deux coupes de la grotte ou caverne : une vue de-dessus et une vue de profil – une ou plusieurs photos – une fenêtre différente selon la station donnant des informations plus générales sur le phénomène karstique.

Panneau général à l’entrée du site
.

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comme pour toute photo proposée, un agrandissement de celle-ci s’impose pour sa lecture

Station 1
.

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Station 2.

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les entrées, comme celle-ci, ne payent pas de mine car elles ne sont pas dégagées. On a du mal à imaginer le relief sous-terrain auquel elles donnent accès.

Station 3.

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Station 4.

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Station 5

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Station 6

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Station 7

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pas d’exploration sous terre pour la dernière station mais des renseignements sur la flore du bois de
Saint-Pée

Bilan.
Si on additionne les contributions de chaque station au dénivelé et à la longueur on arrive au total suivant :
dénivelé:     135 m
longueur : 1544 m

Deux derniers clichés pris dans la zone du chemin karstique : l’une montre les restes d’une ancienne palombière, l’autre la chaîne des Pyrénées avec les habituels pics d’Anie et d’Arlas.

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